+ carmen

Je suis pas trop en forme aujourd’hui, en même temps c’est normal. Même que je suis tout triste. Enfin j’ai pas envie de pleurer devant tout le monde alors je fais comme si tout allait bien mais c’est pas la vérité. J’ai besoin d’un câlin c’est tout. Ou j’ai besoin de penser à autre chose, de faire quelque chose pour m’occuper l’esprit. Ce que j’adore ici c’est le jacuzzi, ça me détend et quand j’y suis, je pense à rien en plus. C’est trop cool là-bas, on peut se détendre et rien faire. En plus c’est mieux qu’une piscine parce que ya des bulles, qu’on peut s’asseoir et que donc on a peu de chance de se noyer quand même. Ici je peux aller dans l’eau sans avoir peur qu’on me mette la tête sous l’eau. J’enfile rapidement mon maillot, j’attrape une serviette au passage et je me rends dans le jacuzzi. Je pousse la porte et je constate que Carmen s’y trouve déjà. « Salut. » je dis timidement en souriant. Depuis le prime elle me fait un peu peur quand même, elle m’a toujours pas dit qu’elle plaisantait, du coup j’espère qu’elle va me le dire là. Peut-être que je devrais pas aller dans le jacuzzi avec elle d’ailleurs. J’enlève mon t-shirt et mon pantalon sans oser rien dire, puis je me dirige vers le bord du jacuzzi. « Et … Je peux venir ? Tu vas rien me faire hein ? » On sait jamais après ce qu’elle m’a dit durant le prime, peut-être que je dois me méfier. Mais ça m’embête parce que moi ici c’est une des personnes que j’aime bien le plus. Alors j’espère qu’elle va me dire que c’était pas vrai ce qu’elle a dit pendant le prime.

Le besoin de se détendre avait poussé Carmen jusqu'au jacuzzi. Depuis cette pseudo histoire complètement stupide avec un Ezra dont elle ne voulait même plus prononcer le nom, la belle ne s'y était pas rendue. C'était l'occasion. Un bikini sombre faisant ressortir sa peau laiteuse, ses écouteurs dans les oreilles lui crachant des musiques plus tristes les unes que les autres et les yeux fermer, tout préconisait une ambiance calme et apaisée. D'ailleurs, l'italienne l'était, plutôt. La musique lui permettait de ne pas se concentrer sur les derniers événements et les bulles permettaient à ses muscles et ses nerfs de doucement se détendre. Son visage, crispé depuis le prime et un peu plus encore depuis la révélation du secret de Mason et Myles qui l'avait quelque peu bouleversée. Et lorsqu'on parlait du loup.. « Salut.» ses yeux s'ouvrirent pour se poser sur la silhouette lui faisant face. Elle détailla le candidat avec attention, lui répondant par un simple sourire, tendrement. Son ipod se retrouva sur le rebord du jacuzzi et Carmen attendit calmement que Mason ne la rejoigne. Il paru hésiter, d'ailleurs et la belle avouait ne pas réellement comprendre pourquoi. « Et … Je peux venir ? Tu vas rien me faire hein ? » Oh d'accord. Il avait peur qu'elle ne lui saute dessus ? Elle en rit, c'était pour dire. D'un signe de la main, elle l'invita à le rejoindre, tapotant même quelque peu l'eau à côté d'elle. « Tu n'es pas mon genre Mason, t'en fait pas, je ne vais pas te sauter dessus. » lui répondit-elle, rieuse et amusée. Si les autres candidats pouvaient être exaspérés par la façon d'être de l'irlandais mais Carmen, elle, l'avait adoptée, définitivement. Elle n'attendit pas qu'il soit dans l'eau pour lui sauter au cou et l'enlacer tendrement. « Comment tu vas ? » lui demanda-t-elle, concernée.

J’ai besoin de me détendre, d’oublier un peu les événements des derniers jours, mais je sais pas trop comment faire, alors je me dis que le jacuzzi c’est un bon moyen pour se relaxer. Là-bas je crois Carmen, déjà installée dans le jacuzzi et je me sens gêné de la voir surtout après le prime. Peut-être que c’est vrai ce qu’elle a dit, j’espère pas quand même. Enfin de toute manière je l’aime bien quand même, parce qu’elle est toujours gentille avec moi, et que c’est une des personnes que j’aime bien le plus alors. Je m’approche lentement d’elle, lui demandant si je peux la rejoindre, après avoir enlevé mes vêtements. « Tu n'es pas mon genre Mason, t'en fait pas, je ne vais pas te sauter dessus. » Bon c’est quand même une bonne chose à savoir, je suis soulagé. Je lui souris et j’accueille son étreinte avec plaisir. J’aime bien qu’on me fasse des câlins d’habitude, mais là encore plus depuis ce qu’il s’est passé hier soir. « Je suis rassuré alors. » je réponds quand je me suis dégagé de ses bras pour m’installer à côté d’elle dans le bain à bulles. Oui parce que bon ça m’a fait trop peur ce qu’elle m’a dit le soir du prime quand même, je suis content de savoir que c’était une blague, oui. « Comment tu vas ? » Elle doit me demander ça à cause de la révélation j’imagine. En fait moi je suis même pas trop sûr de savoir comment je vais. C’est trop bizarre ce qu’il se passe dans ma tête, et puis dans ma vie aussi, alors je sais pas trop comment le gérer. « Pas trop bien. Moi je savais pas tout ça, j’aime pas qu’on me mente en plus, ça me fait trop bizarre. Je veux plus le voir. » je lui réponds en me frottant les yeux comme si j’allais pleurer. J’en ai envie, mais je le ferai pas devant elle, elle va croire que je suis une fille ou un bébé après, et c’est pas vrai. Alors je me retiens de pleurer, je suis un grand garçon moi.

« Je suis rassuré alors. » Tant mieux. Carmen balaya le tout d'un sourire complice avant de l'enlacer tendrement. Le secret qui liait Mason et Myles était bien trop fou pour qu'elle n'y croit encore totalement. Comment l'esprit de Mason avait-il ignorer le fait que son soit disant père puisse n'avoir que quelques années de plus que lui ? Cette éventualité paraissait bien trop surréaliste pour la jeune femme qu'elle était. Les faits scientifiques étaient, pour elle, bien plus important que toutes ces éventualité et cette psychologie inexplicable. Néanmoins, le belle garda tous ses doutes pour elle, ne voulant pas accabler plus que de raison l'irlandais déjà totalement bouleversé par la nouvelle. « Pas trop bien. Moi je savais pas tout ça, j’aime pas qu’on me mente en plus, ça me fait trop bizarre. Je veux plus le voir. » L'italienne fronça les sourcils. Elle comprenait – du moins, elle tentait de comprendre – son point de vue, le fait de réaliser après dix neuf ans d’existence que son père n'était en fait que son frère devait être un choc. Cela dit, et parce que Carmen se permettait de juger quelque peu l'irlandais lui faisait face parce qu'elle commençait à le plutôt bien le connaître. Doucement, elle vint s'asseoir à ses côté, comme une mère le ferait avec son enfant afin de lui expliquer et qu'il ne comprenne. « C'est loin d'être un mensonge, Mason. Est-ce que tu as écouté les explications de ton.. frère ? » elle se tut un instant, estimant que chaque pose permettrait au candidat de bien s'imprégner de ses mots. Elle ne comptait pas prendre le dos de la cuillère, autant donc le faire correctement. « Tu t'es obstiné et je pense que même si nous ne pouvons pas te blâmer toi, ton cerveau y est pour quelque chose. La seule critique que nous pouvons faire à Myle, c'est qu'il a baissé les bras bien trop vite. Il aurait dû continuer à t'expliquer qu'il n'est pas ton père. Tu aurais certainement compris à un moment donné. » lui expliqua-t-elle calmement, détachant chacun de ses mots afin d'être certaine que ses paroles ne soient pas tombées dans l'oreille d'un sourd.

Ouf alors elle allait rien me faire ? Tant mieux j’étais rassuré quand même, ça aurait été trop bizarre sinon. Elle me demande alors comment je vais et elle m’offre un câlin. J’aime bien les câlins moi, oui c’est vrai. Je sais pas trop quoi lui répondre en fait, je vais pas très bien c’est vrai, mais c’est pas de ma faute en même temps. C’est tout de la faute de Myles qui m’a menti pendant toutes ces années, moi j’ai jamais rien demandé. Et puis je suis trop triste de plus avoir de Papa en plus. « C'est loin d'être un mensonge, Mason. Est-ce que tu as écouté les explications de ton.. frère ? » Oui bien sûr que j’ai écouté ce qu’il m’a dit quand même. J’ai même tout écoute, et je le crois plus, je veux plus jamais lui parler de ma vie. « Oui j’ai tout écoute. Alors si c’est pas un mensonge t’appelle ça comment toi ? » Oui j’étais curieux de savoir quand même. Parce que je comprenais pas trop pourquoi elle me disait que c’était pas un mensonge, parce que ç’en était un quand même. « Tu t'es obstiné et je pense que même si nous ne pouvons pas te blâmer toi, ton cerveau y est pour quelque chose. La seule critique que nous pouvons faire à Myle, c'est qu'il a baissé les bras bien trop vite. Il aurait dû continuer à t'expliquer qu'il n'est pas ton père. Tu aurais certainement compris à un moment donné. » Oui je suis d’accord avec elle, elle a raison. Elle devrait parler avec lui et lui dire tout ça. « Je suis d’accord avec toi, il aurait dû. C’est de sa faute. » Oui tout est de sa faute. Je suis quand même toujours triste. Comme elle l’avait fait lors d’un prime, je pose ma tête sur son épaule parce que je suis tout triste. « Et toi, tu m’as déjà menti ? » Si ça se trouve tous les gens que j’aime bien ils me mentent en fait. Et ça me ferait de la peine que Carmen elle aussi elle fasse parce que je l’aime bien.

Carmen jouait distraitement avec l'eau, gênée par cette situation. Mason ne voulait pas comprendre. A qui la faute ? Certainement pas la sienne, en tout cas. Si la belle comprenait le point de vue de Myles qu'elle tentait à cet instant précis d'expliquer vainement au jeune irlandais, elle comprenait également son point de vue, à lui. Myles avait été lâche de le laisser croire durant toutes ses années qu'il était son père. Il avait baissé bien trop vite les bras, avait trop vite abandonné et en résultait désormais un jeune homme de dix-neuf ans complètement paumé et quelque peu dérangé. « Oui j’ai tout écoute. Alors si c’est pas un mensonge t’appelle ça comment toi ? » Il lui posait une colle. La belle grimaça légèrement, embêtée par cette question à laquelle elle ne s'attendait pas. Ce n'était pas un mensonge et en même temps, impossible d'appeler cet acte de lâcheté autrement.. « Il a pensé que tu comprendrais, en grandissant, que la différence d'âge qu'il y a entre vous est bien trop infime pour qu'il ne puisse être ton père.. Il a simplement baissé les bras, lâchement. » tenta-t-elle de rectifié comme elle le put, sans grande conviction cela dit. Carmen n'avait pas vécu cette situation et en ce sens, ne pouvait décemment pas la comprendre ni même imaginer comment la vivait Mason. Ou comment la vivait Myles, de son côté. « Je suis d’accord avec toi, il aurait dû. C’est de sa faute. » Il posa sa tête sur son épaule et l'italienne se contenta d'acquiescer, en caressant sa joue tendrement. Oui, la lâcheté de Myles l'avait emportée et les avait amenée jusqu'ici. Mason n'y était pour rien et avait simplement réagit comme l'auraient fait tous les enfants de son âge - ou presque - à la mort de leur parents.. « Et toi, tu m’as déjà menti ? » C'est du moins ce qu'elle imaginait, espérait. Sa tête s'activa dans un non énergique. « Non. Et je ne te mentirai jamais Mason, promis. » lui répondit-elle, calmement. Comment aurait-elle pu lui mentir en tentant de le faire grandir ? Elle s'était jouée de lui oui, mais n'avait jamais été de mauvaise fois. Et ne l'était jamais, d'ailleurs, bien trop naturelle et franche pour cela.

C’est vrai que je me sens un peu triste maintenant que je sais tout ça et que je sais pas trop comment gérer la situation, mais là j’ai pas trop envie d’en parler en fait je crois. Parce qu’après ça me rend encore plus triste et que comme je veux plus jamais parler à Myles, j’ai pas non plus envie qu’on parle de lui quand il est pas là. Et puis à chaque fois les gens ils me disent que je devrais aller lui parler et tout. Mais j’ai pas envie, il m’a menti, alors pourquoi je devrais faire un effort d’abord. « Il a pensé que tu comprendrais, en grandissant, que la différence d'âge qu'il y a entre vous est bien trop infime pour qu'il ne puisse être ton père.. Il a simplement baissé les bras, lâchement. » Voilà Carmen, elle elle me comprend, pas comme tous les autres. C’est la seule ici, parce que tous les autres ils me disent que c’est pas de sa faute, alors que je sais bien que si. « Oui t’as raison, heureusement que t’es là. » Oui sinon personne me comprendrait, et je serai encore plus triste. De toute façon ici moi c’est Carmen la fille que je préfère parce qu’elle est toujours gentille avec moi. Les autres aussi, sauf Mado mais c’est pas pareil. Alors je pose ma tête sur son épaule tandis qu’elle caresse ma joue. J’aime bien ça me fait penser à Maman un peu, même si je me souviens pas trop d’elle. Mais enfin moi j’ai besoin de savoir si elle m’a déjà menti ou pas, maintenant j’ai l’impression que tout le monde a envie de me mentir, j’y peux rien c’est à cause de Myles ça. « Non. Et je ne te mentirai jamais Mason, promis. » Je me sens soulagé alors, au moins tout le monde me ment pas, ça doit être que Myles ça. Et puis en plus ça m’aurait fait de la peine si elle m’avait menti moi. « Tant mieux. Tu sais, moi je t’aime bien. » je lui dis. Je sais pas pourquoi j’avais envie de lui dire. C’est vrai que je l’aime bien oui, si je devais faire un classement des gens que je préfère ici je la mettrais troisième. Enfin non deuxième puisque j’aime plus Myles c’est vrai.