isis+emilien
Les deux derniers jours, il avait neigé. Aujourd’hui, le soleil était au rendez-vous, même s’il faisait toujours un peu froid. Malgré ce détail, il voulait sortir. A vrai dire, ce n’était pas cela qui l’empêcherait de ne pas mettre le nez dehors. Afin de ne pas attraper froid, il avait enfilé un épais pull, et s’était enveloppé d’une écharpe tricotée. Lorsqu’il mit un premier pas dehors, l’air frais vint lui gifler le visage. Il frissonna légèrement. Il ne perdit pas alors une seconde pour mettre la capuche de son manteau d’hivers. Emilien décida alors de se diriger vers la forêt. Une balade en forêt ne pouvait lui faire que le plus grand bien. Il fut quelque peu impressionné lorsqu’il fut à l’entrée de cet endroit emboisé. Il inspira alors un grand bol d’air frais qui lui gonfla les poumons. Et il partit finalement à l’aventure à travers cette forêt, cette grande forêt. Il ne savait pas vraiment où il allait, il se baladait, voilà tout. Les mains dans les poches de son manteau, il marcha tranquillement dans la blancheur éternelle de la neige. C’était beau ici, quand il avait neigé. Emilien sursauta doucement lorsqu’il entendit un bruit derrière lui. Il continua de marcher sur deux bons mètres, accélérant quelque peu sa marche. Il ne savait pas vraiment ce que c’était, et si c’était une personne qui voulait lui faire du mal, autant courir le plus possible pour ne pas qu’elle ne puisse l’attraper. Finalement, Emilien pila net sur place, et il se retourna légèrement apeuré. Lorsqu’il eut fait demi-tour sur lui-même, il put alors constater la présence d’Isis. Il ne savait pas trop ce qu’elle faisait là, dans cette neige. Peut-être était-elle venue faire une ballade, tout comme lui. « Tu m’as fait peur… » lui avoua-t-il alors.

Deux jours, avec encore et toujours cette putain de neige. Je déteste toujours autant la neige et les températures de la semaine de l'amour avaient été tellement parfaites que j'aurai vraiment adoré qu'elles continuent tout le long de l'aventure. Mais apparemment, ça n'était pas comme ça à Fake Lover et les producteurs devaient aimer les changements de températures brutaux. Néanmoins, malgré le froid glacial qui me donne des frissons, et ce à la seule vue de la neige, je décide de m'aventurer dehors. C'est vrai que l'air est pur et lave les poumons. Je marche, mes pensées sont ailleurs et je finis par déboucher sur la forêt, l'endroit où je me suis cogné la tête comme une débile quelques semaines plus tôt... L'endroit où j'ai pu rencontrer "pour de vrai" Lizfanny. Je marche, sans me préoccuper de l'arrivée, juste en entendant les "krkr" sous mes pieds. La neige étouffe pas mal de bruits, mais pas ceux des petites branches tombées au sol Dieu seul sait comment, celles qui craquent sous mes pas. Devant-moi, Emilien accélère la cadence pendant que je reste à mon rythme de croisière et finalement, il s'arrête et se retourne pendant que j'arrive doucement à sa hauteur. « Tu m’as fait peur… » Je souris, un sourire amusé. « T'inquiète, le grand méchant loup n'est pas dans le nid. Pas que je sache, en tous cas. » Je fais si peur que ça, sérieusement ? Je ne sais pas comment le prendre.. « T'as pas froid ? T'es pas habillé très chaudement... » Je m'inquiète toujours pour les candidats qui ne prennent pas la peine de s'emmitoufler dans dix mille couches de vêtements, c'est comme ça. J'ai un instinct maternel sur-développé dans cette aventure.

Il n’allait pas lui cacher qu’il n’avait pas eu peur. Il eut cru un instant se faire poursuivre par un dangereux criminel, armé d’un couteau ensanglanté, laissant derrière lui quelques gouttes de sang frais appartenant à sa précédente victime. Non. Emilien n’avait pas un esprit aussi farfelu que cela. Quoique… Il tenta de reprendre son souffle après cette petite frayeur. « T'inquiète, le grand méchant loup n'est pas dans le nid. Pas que je sache, en tous cas. ». Emilien fit un petit signe de la tête. Il n’y avait donc pas d’animaux dans cette forêt ? Tout du moins, pas de loup. C’était une assez bonne chose à savoir. Il devait y avoir quand même il y avoir quelques animaux, non ? « Dommage… lâcha alors Emilien. J’aurais bien aimé qu’il me dévore tout cru. ». Etait-il sérieux dans ce qu’il venait de dire ? Il ne savait même pas lui-même s’il était sérieux, ou pas. Peut-être que si, au fond. Peut-être qu’il avait envie de détendre un peu cet atmosphère neigeux et glacial. Glacial, très glacial. Il faisait froid dehors. Il ne pouvait pas dire le contraire. Isis, parce que c’était comme ça qu’elle s’appelait cette fille, lui demanda s’il n’avait pas froid. Question à laquelle, elle aurait pu répondre toute seule, n’est-ce pas ? Elle ajouta qu’il n’était pas habillé chaudement. Emilien fronça légèrement les sourcils. Il avait quand même un épais pull, une grosse écharpe, un gros manteau doté d’une capuche à fourrure. De quoi luter un peu avec le froid. « Non. » dit-il très brièvement, arquant un léger sourcil. « Tu as froid, toi ? ». Oui, parce que si elle lui demandait ça, c’était sûrement parce qu’elle devait avoir froid. Sinon, elle ne lui demanderait pas ça.