myles

Je m’emmerde. J’ai l’impression de tourner en rond et ce n’est pas particulièrement plaisant. Mais en même temps, je commence à avoir fait le tour des activités possibles dans ce chalet. Et puis on est jeudi et qui dit jeudi, dit vino. En fait, je viens de l’inventer celle-là. Une bouteille de vin, ça peut se boire n’importe quel soir de la semaine de toute façon. Et je me dis que pour me détendre, je pourrais faire un tour au jacuzzi. J’ai mon plan de la soirée, je file mettre mon bikini, un rouge, simple. J’aime la simplicité. Puis je passe au cellier pour saisir une bouteille de vin. Parfait. En direction du jacuzzi, plus j’approche et plus je me rends compte qu’il y a déjà quelqu’un. Bon, pour la soirée repos, se sera pour une autre fois. Et puis je reconnais finalement Myles. C’est moins pire que j’aurais pensé alors. Je lui souris alors que j’arrive à la hauteur du jacuzzi, laissant tomber mon peignoir par terre, pas tant à l’aise, mais ça, ça ne change pas de d’habitude. « Je peux me joindre à toi ? » S’il me dit non, c’est qu’il est con. Non mais je plaisante, peut-être qu’il avait envie d’être seul après tout, je peux comprendre ça. C’était mon but en venant ici aussi. Mais en même temps, on s’entend bien Myles et moi, alors je crois qu’il va pouvoir me tolérer. Et donc, sans vraiment attendre sa réponse j’entre tranquillement dans l’eau chaude me plaçant face à lui, la bouteille de vin dans une de mes mains. Merde, j’ai oublié les coupes... Bof, c’est pas si grave non plus. « Tu crois que tu vas pouvoir te contrôler si tu bois un peu de vin ? » Je souris un peu plus, me moquant légèrement de lui. Mais oui, ce n’est qu’une petite taquinerie. De toute façon, on a tendance à en rire maintenant, non ?

J’ai passé une partie de l’après midi à la patinoire, à aider Mado à s’améliorer. Oui oui, vous avez bien entendu, j’ai aidé la demoiselle, et ce de mon plein grès, sans demander quoi que ce soit en retour. Mis à part un merci. Quel homme altruiste je fais. Complètement désintéressé. Bon, je vous avouerais, qu’en même temps, c’était à défaut d’avoir autre chose à faire. Les activités sont réduites ici… Alors si je peux me rendre un minimum utile en plus. En faisant un truc pas trop chiant, je suis preneur. Bref, après avoir diné ce soir, maintenant rebelote. Que faire ? J’opte finalement pour le jacuzzi. Bizarrement, je n’y vais pas très souvent. Peut être parce que ce n’est pas non plus tellement mon truc barboté dans l’eau sans rien faire. Je préfère les grands bassins, la piscine, où on peut se dépenser. Mais une fois de temps en temps, je dois avouer que c’est quand même relaxant ce jacuzzi. Voilà pourquoi je m’y rends. Je ne suis là que depuis seulement quelques minutes, lorsqu’Harlow fait son apparition. Si elle peut se joindre à moi ? « Bien sur » Je ne vais pas lui refuser. Puis j’apprécie toujours de passer un peu de temps en sa compagnie, alors elle ne me dérange pas. Son peignoir rapidement enlevé, elle entre dans l’eau, s’installant face à moi. Je constate qu’elle n’est pas venu les mains libres, mais avec une bouteille de vin. Hm. Alcool + semi-nudité + Harlow, pas sur que ça fasse bon ménage. Mais bon, si c’est avec modération. De toute façon, on ne risque pas de se saouler avec juste une bouteille de vin pour deux. En tout cas pas moi. « Je pense que ça devrait aller. M’enfin tu devrais garder tes distances, on ne sait jamais… » dis je en plaisantant. Non ça ira, je ne vais pas lui sauter dessus quand même. « Comment va la nouvelle mariée ? T’as passé une bonne nuit de noces j’espère ? » Petite référence à cette fameuse soirée où on avait célébrer l’union de Cameron et Harlow… Soirée très bizarre.

Myles accepte ma présence mais j’étais déjà sur le point d’entrer dans le jacuzzi tout de même. Ça confirme simplement ce à quoi je m’attendais au fond. Installer en face de lui, je lui parle de ma bouteille de vin que j’ai préalablement ouverte alors que j’en prend une gorgée et que je la lui tend, voulant être certaine qu’il allait pouvoir se retenir avec un peu d’alcool dans le corps. « Je pense que ça devrait aller. M’enfin tu devrais garder tes distances, on ne sait jamais… » Mon sourire s’agrandit de plus en plus alors que j’étire mon pied sous l’eau pour frôler sa jambe délicatement. « Je suis face à toi, y’a rien qui va arriver. » Mon regard est malicieux. Non mais on peut bien plaisanter un peu, et mon geste est fait en toute innocence. C’est bien connu que je suis la personne la plus innocente ici. Et on ne va certainement pas se saouler avec une bouteille de vin de toute façon. Alors rien ne se produira se soir. Rien ne se produira plus jamais de toute façon. « Comment va la nouvelle mariée ? T’as passé une bonne nuit de noces j’espère ? » Je lève les yeux au ciel. Cette soirée est surement la pire idée qu’à eu la production depuis le début de l’aventure. Si c’était censé être une blague, et bien elle n’avait pas été très drôle. Mais bon, je vais rester dans le personnage vu que Myles me le demande. « La nouvelle mariée va bien... J’ai l’impression de me sentir différente maintenant. » Mais oui, c’est ça. Je suis une nouvelle femme. Soupire. « Pour ce qui est de la nuit de noce, c’était totalement torriiiiiide. » Je lui souris de toute mes dents. Il me l’avait demandé, je lui disais la vérité. « Tu veux les détails peut-être ? » Ça m’étonnerait. De toute façon, s’il croit vraiment que je lui en parlerais. Je me rapproche de lui, simplement pour venir reprendre ma bouteille de vin et boire une gorgée. « Reste que t’es un beau-père beaucoup trop canon, ça ne devrait pas être permis. C’est qu’elle en a de la chance, ma mère. » On peut percevoir le sarcasme dans ma voix lors que je dis le mot mère. Je ne l’aurais surement pas dit de la même façon il y a deux jours, mais depuis sa petite révélation d’hier, j’ai l’impression d’avoir retourné dans le temps. Je lui en veux, et j’imagine que Myles est au courant de se qu’elle m’a avoué. De toute façon, il devait le savoir depuis longtemps, lui.

« Je suis face à toi, y’a rien qui va arriver. » dit elle en frôlant ma jambe de son pied, de manière intentionnelle j’en suis sur. Toujours aussi malicieuse celle là. Mais bon ça va, c’est innocent. Enfin disons que je crois que je peux encore me contrôler après un simple frôlement de jambes. De toute façon, même si on a déjà prit notre pied tout les deux, aussi bien que cela a pu avoir été, il est hors de question que ça se reproduise dans un futur proche ou éloigné. Pas de risques. Je bois une gorgée de vin avant de lui rendre sa bouteille. J’évoque ensuite son mariage. Evidemment, on ne peut pas passer à côté de cet évènement. Le clou de cette émission. Pas ce qui l’a met le plus à l’aise, ce que je peux parfaitement comprendre. M’enfin bon là c’est passé, ça va, on peut bien en plaisanter un peu. «La nouvelle mariée va bien... J’ai l’impression de me sentir différente maintenant. » réplique t’elle pour entrer dans le jeu. « Pour ce qui est de la nuit de noce, c’était totalement torriiiiiide. » Ah pour ça je lui fais confiance. Les détails ? Hm aussi tentante la proposition soit elle je crois que je vais refuser. « Non, il y a certaines choses qui doivent rester intimes je suppose. Mais en tout cas, le mariage te change, c’est clair, tu es rayonnante. » dis je dans un sourire, pour l’embêter. Halala, n’importe quoi. Ou alors c’est peut être la grossesse qui lui donne cette aura. Elle déclare alors que je suis bien trop canon pour être son beau père. Ah mais ça je suis complètement d’accord. Je suis même bien plus canon que son mari, mais chut. Par contre, je perçois clairement du sarcasme dans la voix lorsqu’elle parle d’Everleigh, comme sa mère. Hm hm. Que se passe t’il ? De l’orage dans l’air ? Ou peut être n’est ce rien, et que je me fais des idées. Mais je préfère quand même en avoir le cœur net. « Tout va bien avec Everleigh ? » Cette fois je suis plus sérieux. Pas de rapport avec cette fake soirée, de pseudo mariage tout ça.

Jacuzzi, Myles et moi, de l’alcool, il est certain que ça pourrait paraître dangereux tout ça. Mais y’a rien à craindre. Je crois qu’on est plutôt sur la même longueur d’onde lui et moi. C’est arrivé une fois, et ça restera une chose d’une fois. Mais je me plais bien à plaisanter un peu, poussant même jusqu’à frôler sa jambe à quelque reprise avec mon pied, sous l’eau. Un geste totalement innocent de toute façon. On parle de mon mariage, enfin, mon faux mariage de cette semaine avec Cameron. S’il veut les détails de ma nuit de noce, je peux bien lui donner. Bon, je suis pas sérieuse. Le pire c’est qu’avant, je l’aurais surement fait. Avant que se soit un peu plus sérieux avec Cameron. Et ça me fait chier de penser comme ça. J’ai l’impression de changer. « Non, il y a certaines choses qui doivent rester intimes je suppose. Mais en tout cas, le mariage te change, c’est clair, tu es rayonnante. » Je souris, laissant même un rire léger s’échapper alors que je bois une longue gorgée de vin. « Je ne pensais jamais entendre ça un jour ! » Non, clairement pas. On parle du fait qu’il est canon, ce n’est pas vraiment une découverte. Tout le monde sait qu’il est canon, et je crois que plusieurs femmes du nid lui tourne autour même. Mais bref, là n’est pas la question, puisque je me permet un petit commentaire de trop. En fait, c’est plus dans ma façon de parler de ma mère. Ça me fait mal de penser à tout ça, et je ne suis pas vraiment douer pour cacher mes émotions alors il est évident que Myles a remarqué quelque chose. « Tout va bien avec Everleigh ? » Je soupire. Voilà, qu’est-ce que je disais... J’imagine que j’avais envie d’en parler avec quelqu’un finalement. Et ce quelqu’un est Myles parce que je lui fais confiance et que j’ai une grande facilité à lui parler. « Elle a décidé hier de me mettre au courant que j’avais un demi-frère de quatre ans qui s’appelle Ethan. Je devais bien être la seule à ne pas le savoir. » Comme une conne. Je ne sais tellement pas quoi penser de tout ça. Je trouve ça lourde. Et ça me fait de la peine aussi. « Lui au moins il va avoir la chance de grandir à ses côtés... » Je baisse les yeux, décidant de devenir silencieuse, buvant encore un peu. Si ça continue, je vais boire la bouteille à moi toute seule.

« Je ne pensais jamais entendre ça un jour ! » Je me doute bien. Pas du genre à s’imaginer en mariée la Harlow. Au moins a-t-elle eu un avant gout de ce qui pourrait l’attendre…Ou pas. Parce que bon un vrai mariage, ça ressemble pas à une pseudo soirée dans un jardin d’une téléréalité. Bref on s’en fou, laissons de côté la question mariage. C’est bon c’est fini, passé, on ne va pas non plus faire durer cette mascarade jusqu’à la fin des temps. De toute façon, il y a quelque chose dans les propos d’Harlow qui m’interpellent et méritent de s’arrêter deux minutes dessus. Je sens comme de l’animosité lorsqu’elle évoque sa mère. Or aux dernières nouvelles, tout semblait aller pour le mieux entre les deux. Enfin pour le mieux…Disons que ça allait quoi. Mais apparemment il s’est produit un évènement entre temps. « Elle a décidé hier de me mettre au courant que j’avais un demi-frère de quatre ans qui s’appelle Ethan. Je devais bien être la seule à ne pas le savoir. » Ah c’est donc ça. Elle ne m’apprend rien en effet, en évoquant le fils d’Everleigh. D’ailleurs elle n’en a jamais fais un secret, en parlant plutôt ouvertement… Sauf à la principale intéressée. Ceci dit, on aurait pu croire que depuis le temps, elle le saurait, ne serait ce quand captant des bribes de conversations dans la salle de vidéo surveillance. Mais non. Personnellement, je n’ai jamais évoqué le sujet avec Harlow, car ce n’était pas à moi de lui annoncer de telles nouvelles. Ce sont leurs histoires. Et Everleigh a apparemment décidé qu’il était temps qu’elle connaisse cette autre partie de sa vie. Je peux aisément comprendre pourquoi elle craignait de lui annoncer. « Lui au moins il va avoir la chance de grandir à ses côtés... » Cela doit lui paraître bien injuste. « Tu aurais peut être préféré qu’elle l’abandonne lui aussi ? » Evidemment que non. « Tu ne devrais pas lui en vouloir pour ça… Elle t’aime tout autant » Ou peut être qu’elle ne lui en veut pas. Mais j’ai comme le sentiment que si. « Tu devrais voir les choses différemment. Dis-toi que tu gagnes un frère… » Après une mère, un frère. Je ne sais pas si elle se rend compte, mais quelque part elle a de la chance. Gagner de la famille au lieu d’en perdre…

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