Si tu étais revenu, c’était pour Mado, et rien que pour Mado. Les autres candidats t’importaient peu, et ne te manqueraient sûrement pas du tout. Au final, tu t’étais seulement attaché à deux personnes durant cette aventure : Isis et Mado. Les autres restaient des sortes de connaissances que tu étais content d’avoir rencontré. Enfin, certains plus que d’autres, c’était évident. T’étais justement en train de penser à ce genre de chose, assis, lorsqu’une voix se fit entendre. Mickey. « Un chevelu... et pas des moindres, mon préféré ! » Oh, génial. Ce n’était pas vraiment la première personne que tu désirais voir en ce bas monde, mais qu’importe. « Bon. Parlons peu, parlons bien. » Tu t’attendais au pire. Qu’allait-il te dire ? Il prend même la peine de s’asseoir. Tes sourcils se froncent, tu ne dis rien, ta tête est tournée vers le candidat, plus curieux que peureux, au final. « Dans quelques jours, tout ceci sera derrière nous. On ne se reverra plus tous les deux, hein. Alors je propose de ne s'encombrer d'aucune rancœur, et de faire table rase de nos petits différends. Qu'en penses-tu ? » Ok… hum. Sérieusement ? Tu t’attendais à tout sauf à ça. Vraiment, vraiment. Surtout de sa part, en fait. Tu n’as pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il rajoute quelque chose. « Je précise que je n'insisterai pas. Soit j'ai ton accord et on met tout ça de côté, soit tu m'envoies balader et je m'en vais. Tu n'auras qu'à me dire « bon vent Mickey ! », et nos chemins se sépareront là. » Ah, et en plus, ce n’était même pas une blague, tout ça. Tu essaies d’assimiler ses paroles étranges, auxquelles tu ne t’attendais pas le moins du monde, n’ouvrant pas la bouche durant quelques secondes. Tes sourcils sont d’ailleurs toujours froncés. « T’es tombé sur la tête, Mickey ? » C’est la première chose qui te vient à l’esprit. Oui, ça devait être ça. Une commotion cérébrale ou quelque chose comme ça…Mais non, après mûre réflexion, tu comprends qu’il est sérieux. Il était toujours sérieux, et tu ne l’étais jamais. Un combo de vos deux personnalités créerait sûrement quelqu’un de normal, qui sait. Et tu rajoutes finalement. « Je hm.. Ok, d’accord, pourquoi pas. » Après tout, tu n’avais rien à y perdre. C’est pas comme si t’irais le voir à la sortie de Fake Lover ou quoi que ce soit. Que t'aies Mickey à dos ou non, cela ne changerait rien à ta vie, alors bon. Pourquoi pas, oui.

« Ça commence mal... » Et bien quoi ? Tu n’avais même plus le droit de te poser des questions ? Si ça se trouvait, il était gravement blessé, et tu t’apprêtais à le sauver en le signalant aux médecins de la production. Bon, même si il y avait peu de chance pour que cela se passe comme ça, on ne savait jamais. Bref, qu’importe. Il fallait seulement savoir qu’une telle question pouvait sauver des vies. Même si ce n’était actuellement pas le cas. Mickey te demandait donc sérieusement de faire « la paix ». Et bien, pourquoi pas. Ca ne changeait pas grand-chose pour toi, en fait. A ta sortie, tu n’allais pas penser une seconde à Mickey, alors être en « bon » terme avec lui ou non ne changerait pas vraiment grand-chose pour toi. Mais tu n’avais rien non plus à perdre à tout arranger. Tout cela t’importait peu en réaltié. « Ton ancienne partenaire a dû en rêver des millions de fois. » Comme si ça changeait quelque chose pour Mado. Mais bon, si ça lui faisait plaisir de le croire, tant mieux pour lui. Tu hausses alors tes épaules, ton regard posé sur le finaliste. « Ouais… sûrement. » que tu réponds, sans grande conviction. « Elle n'a pas perdu au change, d'ailleurs, après ton élimination. » Sérieusement ? C’était ça, son traité de paix ? Que dalle, oui. En fait, ce n’était que des conneries, non ? Parce que voilà, si ça c’était censé ne plus voir aucune rancœur.. et bien autant ne pas faire ça, puisque ça ne changeait rien du tout. Dire qu’Emilien était mieux que toi, c’était franchement pas très sympathique.. « Je plaisante bien entendu. » Mais oui, bien sûr. Mickey était connu pour être un drôle de plaisantin, évidemment. Tu lèves alors les yeux aux ciels, et dis tout simplement. « Tu ne peux pas t’en empêcher, hein ? » Oh, aucune méchanceté dans ta voix, tu cherchais seulement à comprendre la chose. La chose désignant Mickey, hm.