Ismène est curieuse. Au pied de la grande tour en verre, elle se demande ce que celle-ci pouvait bien abriter. Elle pose une main au-dessus de ses yeux pour se protéger du soleil et pour pouvoir regarder la tour devant elle aisément. Après quelques dizaines de secondes, voir une minute, de contemplation, elle se décide à entrer. Malheurs pour elle, pas d'ascenseur ! Juste une grande volée de marches qu'elle devra surmonter pour arriver en haut... Mais elle est un peu paresseuse la poupée aux grands yeux bleus. Le sport, c'est pas son truc, tout comme gravir des marches. Elle suppose qu'au-delà des premières marches qu'elle voyait, il n'y avait pas un bel ascenseur qui l'attendait. Que c'est ainsi jusqu'en haut de l'édifice et que pour assouvir sa curiosité, elle devra grimper jusque là-bas. Elle souffle et fait demi-tour, car elle sait qu'elle n'en sera pas capable. Les bras ballant elle s'apprête à ressortir du bâtiment. Elle ne fera que s'imaginer ce qu'elle aurait pu admirer... Allez ! Au diable ce dit elle ! Elle revient sur ses pas et se poste en face des premières marches. Elle souffle un bon coup. Elle remonte ses manches légères qui lui couvrent ses bras. Quelques minutes plus tard, Ismène a dû gravir un bon nombre de marches, sauf qu'elle n'en peut déjà plus. Elle tient la barre, elle l'agrippe, comme si sa vie en dépendait, que si elle la lâche, elle tombe et ne se relèvera plus. Même si elle travaille dans le domaine de la mort, elle trouve ça bien trop triste de finir sa vie ainsi... Elle avance alors lentement, ne se doutant pas qu'elle n'était même pas à un quart de la hauteur de la tour...

AVEC SUN-HI

La tour de verre. Jusqu’à présent, je ne l’ai aperçu que de loin. Je n’ai pas encore eu la curiosité de monter la haut. Faut dire que les studios sont super grand, il y a tellement de lieux à visiter que ça prend du temps d’en faire le tour. Mais ce matin je suis motivée. J’ai enfilé des baskets, pour être plus confortable et grimper ces marches. Oui, parce que j’ai eu vent qu’il n’y avait pas d’ascenseur. Rien que pour nous faire suer. Faut croire que le sommet de cette tour se mérite. On doit avoir une vue superbe quand même. En plus aujourd’hui il fait un grand soleil, alors la vue doit être dégagée. Je commence alors mon ascension. Je me dis que je devrais y arriver aisément quand même. Sans être une grande sportive, je suis plutôt athlétique et en fait de temps en temps. Sauf qu’il faut croire que je suis moins endurante que je ne le croyais… Peut être dû à un manque d’entrainement. Mais au bout de la je ne sais combien de marche, j’en peux déjà plus. C’est un escalier sans fin, c’est ça ? Ils ont truqués la tour avec des effets spéciaux ? C’est dix fois plus haut que ce qu’on voit à l’extérieur ? Je ne sais pas, mais en tout cas j’espère que je suis bientôt à la fin…C’est alors qu’il me semble entendre du bruit. Je ne suis pas bien sur, mon ouïe a tendance à me faire défaut. Mais quand même… Je crois bien ne pas être seule, que ça vient d’un peu plus haut. « Y a quelqu’un ? Je ne suis pas la seule à être piégée dans cette tour infernale ? S’il vous plait ? J’espère, parce que je n’ai pas envie de mourir seule, puis je suis trop jeune encore. » Je n’ai pas l’air conne si il n’y a personne en fait, et que je parle toute seule.

Elle baisse un peu les bras. Elle se dit que finalement, arrêter là n'est pas une mauvaise idée et une défaite pas si honteuse que ça. Au moins elle pourra se préparer physiquement et moralement pour la prochaine fois et puis, descendre, ça doit être plus facile que monter. Elle pense tout en continuant de grimper. De plus en plus lentement, de plus en plus difficilement : elle doit bien se taper la honte devant toutes les caméras planquées ici. Finalement, elle s'arrête et elle s'assoit sur une marche. Elle ne devrait pas faire de pause, pourtant elle en fait une quand même. Elle souffle et elle balance ses cheveux dans son dos. Il fait chaud dans cette tour en fait... Pendant qu'elle dégage avec le dos de sa main, son front, elle entend un bruit. Elle tend l'oreille et c'est une voix féminine qui se fait entendre. « Y a quelqu’un ? Je ne suis pas la seule à être piégée dans cette tour infernale ? S’il vous plait ? J’espère, parce que je n’ai pas envie de mourir seule, puis je suis trop jeune encore. » Une autre personne est là, alors... L'aurait-elle entendu agonir ? Ismène se lève. Elle regarde autour d'elle, un petit sourire ravie sur les lèvres. Le problème, c'est de savoir où cette jeune femme – ou jeune homme qui n'a pas encore mué en fait – peut se trouver. Instinctivement, elle descend quelques marches, mais peut-être ce trouve t-elle un peu au dessus... Elle s'éclaircit la voix, doucement, avant de crier : « Oui il y a quelqu'un ! Oui je suis piégée moi-aussi et je n'en peux plus... Les marches ne s'arrêtent plus...  Quand y'en a plus, y'en a encore...» Elle s'arrête de parler, un poil amusé. De savoir qu'elle n'est pas la seule curieuse à vouloir voir ce qui se cache en haut et de ne pas être la seul à n'en plus pouvoir de monter les escalier ! « Mourir ? Non, je ne veux pas mourir non plus ! La vie est trop belle pour ça ! » Elle recommence à crier, avec une moue : pas de mort dans le jeu, ça ne serait peut-être pas très bon pour leur image ! « Qui es-tu ? D'où viens-tu ? » Finit-elle par lui crier, à la fois amusée et très sérieuse.

Bon alors, est ce que je parle toute seule ? Peut être était ce juste le bruit du vent qui claque contre la tour. Ou juste le fruit de mon imagination. Mon oreille qui a tendance à me jouer des tours. Sauf que non, une voix se fait entendre. A priori, sauf surprise, venant d’une femme. « Oui il y a quelqu'un ! Oui je suis piégée moi-aussi et je n'en peux plus... Les marches ne s'arrêtent plus... Quand y'en a plus, y'en a encore...» Je ne peux m’empêcher de sourire à l’entente de ses propos. Ainsi donc je ne suis pas la seule à être piéger de cette tour infernale. Cela me rassure quelque peu de savoir qu’on puisse galérer autant que moi. Une chose est sure, elle ne veut pas mourir non plus. Evidemment j’ai un peu exagéré, il est quand même peu probable qu’on y laisse la vie, ce n’est pas l’ascension de l’Everest non plus. Juste une centaine, voir surement milliers de marches. Peut être même millions allez savoir, on en voit jamais le bout ! Qui suis-je et d’où je viens ? « Je suis le fantôme de toutes les âmes qui ont maintes fois tenté par le passé l’ascension, sans succès. J’hante les couloirs à la recherche de nouvelles victimes. » Bouuuh ça fait peur hein ? Mouais. « Je suis en dessous par rapport à toi je crois ! Attends j’essaie de venir à toi ! » Que je crie finalement plus sérieuse. Elle ne doit pas être bien loin. Comme j’ai eu le temps de reprendre mon souffle je grimpe de nouveau les marches. Je pensais tomber sur la candidate au bout d’une dizaine de marches, mais non rien. Nos voix portent si loin ? « Ou es tu ? Tu te caches de moi c’est ça ? Mais n’aies pas peur, je ne te ferais pas de mal…Pas tout de suite du moins… » Mouhaha. Je monte encore un peu. Ah, ah, je crois voir un pied ! Oui c’est bien ça, tout un corps y est rattaché. « Ah te voilà ma pote de galère. Je peux mettre un visage sur cette douce voix. »

« Je suis le fantôme de toutes les âmes qui ont maintes fois tenté par le passé l’ascension, sans succès. J’hante les couloirs à la recherche de nouvelles victimes. » Ismène lâche un rire en entendant ça. Évidemment qu'elle rigole : tout le monde sait que les fantômes n'existent pas... Et puis, ça l'étonnerait vraiment beaucoup qu'ils aient une aussi belle voix que celle qu'elle entend. « Je suis en dessous par rapport à toi je crois ! Attends j’essaie de venir à toi ! » Elle obéit et elle attend, les mains dans les volants de sa robe. Elle ne lui répond pas, de toute manière elle va arriver alors ça ne sert à rien d'épiloguer... Mais personne n'arrive au final. Elle fronce les sourcils. Elle regarde de nouveau autour d'elle. Elle descend quelques marches. « Ou es tu ? Tu te caches de moi c’est ça ? Mais n’aies pas peur, je ne te ferais pas de mal…Pas tout de suite du moins… » Elle rit à nouveau... Elle ne connaît pas encore cette fille, mais elle l'apprécie déjà. Elle est drôle. Elle a l'air gentille. En tout cas, elle espère que l’intonation de sa voix n'est pas qu'un leurre. Elle balance un peu ses bras, pour prendre un air et une voix à la fois enfantine, mais vaillante : « Non ! J'ai pas peur ! Je suis une folle moi, j'ai peur de rien... ! » C'est pas totalement faux, mais pas totalement vrai non plus. Peur de rien, c'est dire beaucoup... Mais effectivement, c'est une vraie folle. Au point de croire qu'il pourrait vraiment s'agir d'un fantôme, puisque personne n'arrive. Puis finalement, le profil de quelqu'un se dessine sur les parois de la tour, pour dévoiler un minois des plus beaux. Le sourire d'Ismène s'agrandit au maximum, en la découvrant. « Ah te voilà ma pote de galère. Je peux mettre un visage sur cette douce voix. » Elle esquisse un sourire amusé, en se rapprochant un peu d'elle. « Oh... Je savais bien que t'étais pas un fantôme ! » Elle rigole, évidemment. Elle approche sa main de son interlocutrice, pour se présenter : « Je m'appelle Ismène, enchantée ! » Elle lui serre la main, ou peut-être pas à la convenance, en tout cas elle ajoute : « Je te propose un deal : on ne dit à personne qu'on a eut peur de mourir ici ! Ca serait un peu la honte tu vois... » Elle pince ses lèvres : déjà que les caméras ont enregistré qu'elle n'est pas sportive, si en plus on montre qu'elle baisse rapidement les bras... Alors qu'elle est l'optimisme incarnée. « T'as encore envie de mon là-haut toi ? »

« Non ! J'ai pas peur ! Je suis une folle moi, j'ai peur de rien... ! » Ils disent tous ça. Ça fait les malins, mais après ça a peur devant juste une petite bête. « Oh et bien ça va très vite changer… » Parce qu’elle va me rencontrer. Et elle n’a probablement jamais encore eu la visite d’un fantôme. Alors il faut bien une première à tout. Dommage que je n’ai pas de draps blancs sous le coude pour me la jouer pseudo fantôme, ça aurait pu être drôle. Je grimpe les marches, deux par deux, et finalement je tombe enfin sur mon interlocutrice. Elle me regarde avec ses grands yeux bleus perçant. Oh dites donc, je suis sure qu’elle peut voir à travers notre âme avec un tel regard. « Oh... Je savais bien que t'étais pas un fantôme ! » Je fais comme si je ne comprenais pas de quoi elle voulait parler. « Un fantôme ? Moi ? Pourquoi le serais-je ? Tu as entendu des choses bizarres ? » Genre ce n’était pas ma voix en fait. Elle s’approche alors de moi et me tends sa main. « Je m'appelle Ismène, enchantée ! » Je lui sers donc la main. « Sun-Hi ! » Que je réponds en retour, avant d’ajouter. « Enfin c’est mon prénom, Sun-hi » Je ressens le besoin de préciser, parce que ce n’était peut être pas très clair. Ce n’est pas un prénom courant, elle aurait très bien pu croire que je lui dis bonjour dans une langue étrangère, allez savoir. « Je te propose un deal : on ne dit à personne qu'on a eut peur de mourir ici ! Ca serait un peu la honte tu vois... » Oui, enfin j’espère qu’elle n’a pas réellement eu peur de mourir ici quand même. « Deal ! Tout ceci reste entre nous ! En plus ce n’est pas comme si il y avait des caméras partout pour le montrer… » Absolument pas. On n’est pas dans un jeu où tout nos faits et gestes sont filmés 24h/24. M’enfin je doute que ce passage attire l’attention de la production, pas très intéressant quand même. Si j’ai encore envie de monter là haut ? « Evidemment ! Je n’ai pas monté tout ça déjà pour rien. Peut importe combien de marches il reste, j’atteindrais le haut de cette tour, ou je mourrais en essayant. » L’un ou l’autre. Mais hors de question d’abandonner, et puis quoi encore ? Pas mon genre. « Allez viens, on est reparti. » Je commence à monter de nouveau les marches, espérant qu’elle fasse de même.

« Un fantôme ? Moi ? Pourquoi le serais-je ? Tu as entendu des choses bizarres ? » Ismène est crédule. Même si elle sait que les fantômes n'existent pas, elle pourrait gober n'importe quoi. Elle peut-être lucide, mais oui elle surtout crédule, alors elle ouvre plus encore ses yeux ronds. Elle avale doucement sa salive en faisant une petite grimace. « Bah... Euh... Non, rien de bizarre... » Elle préfère mentir, au cas où... Oh et puis elle se rend compte qu'elle rigolais. C'est vrai que les fantômes n'existent vraiment pas. Elle se présente, avec un très beau prénom. « Sun... comme le soleil ! » Ou comme les trucs pour le lave-vaisselle. « C'est super joli ! » Un très beau prénom, oui. Elle n'ose pas deviner sa nationalité : lui dire 't'es chinoise ?' pour la simple et bonne raison qu'elle ait des yeux bridés, serait un peu déplacé. À la place, elle lui propose un marché qu'elle ne peut pas refuser. « Deal ! [...] partout pour le montrer… » L'expression d'Ismène change de tout au tout et passée la confidence, elle lâche un rire avant d'arrondir ses lèvres. « J'avais oublié les caméras ! J'ai déjà pris l'habitude qu'elles soient partout que j'en avais oublié que l'on est surveillé ! J'suis bête » Elle se tapote le front de la paume de sa main. Oui, les caméras ne la dérange tellement pas, qu'elle en oublie que toutes les bêtises qu'ils peuvent faire son enregistré. Alors cette petite épreuve est filmée de long en large et son envie d'abandonner, également. Envie que ne partage pas Sun et qui fait sourire légèrement Ismène. « Evidemment ![...] ou je mourrais en essayant. » Elle la regarde avec éblouissement. Elle est sacrément courage Sun. « Allez viens, on est reparti. » Décidément, elle est très décidée. Ce qui fait plaisir à voir. D'ailleurs, elle n'a pas le temps de réagir que la jeune femme est déjà en marche. Ismène traîne un peu les pieds, mais finalement elle décide de continuer elle aussi. Elle ne peut pas la laisser grimper seule et se montrer défaitiste serait une double défaite pour elle. « Attends-moi aussi ! » Elle parle un peu fort pour qu'elle puisse l'entendre. Elle est lente et pas très réactive. En plus, elle ne porte pas de quoi monter les étages avec dextérité. « Je ne suis pas sportive. Je suis très très très très très très très très lente... Dans mon genre. En plus je risque de te saouler, parce que je parle beaucoup beaucoup... C'est vrai qu'on s’essouffle plus vite quand on parle ?... » Elle rit, peut-être seule. Elle se dépêche aussi, pour ne pas perdre Sun. « Par contre une fois en haut, si on y arrive, je ne sais pas si je saurais descendre... » Elle frotte son menton, ce qui lui fait perdre le rythme, imposée par la jeune femme.

La demoiselle ouvre encore plus grand ses yeux. « Bah... Euh... Non, rien de bizarre... » C’est que ma petite blagounette marche en plus ? Peut être croit elle réellement aux fantômes allez savoir. Au vu de ma tête elle doit finalement capter que je plaisantais. Halala. La prochaine étape après s’être vu et tout naturellement de lui donner mon prénom, ce que je fais. « Sun... comme le soleil ! » J’esquisse un sourire amusé, tout de suite ils pensent tous au soleil. Mais ce n’est pas de l’anglais. « Oui, enfin c’est du coréen, cela voudrait plutôt dire qui a bon cœur. » En tout cas elle complimente mon prénom. « Mais merci » Elle me demande alors de garder le secret concernant la situation. Petit problème il y a quand même des caméras. Donc cela risque d’être compliqué pour que ça reste entre nous. Suffit en plus que des gens se trouvent en ce moment même dans la régie pour apprécier nos exploits sportifs. « J'avais oublié les caméras ! J'ai déjà pris l'habitude qu'elles soient partout que j'en avais oublié que l'on est surveillé ! J'suis bête » Au moins a-t-elle prit cette habitude. « Moi j’ai encore un peu de mal, je me surprends à les chercher de temps en temps…Mais je dois avouer, qu’elles me dérangent de moins en moins. » J’espère qu’elles vont finir par me passer complètement inaperçues. Bon c’est pas tout mais on ne va pas rester dans les escaliers quand même. Si on est là, c’est pour une bonne raison. Atteindre le sommet de la tour. Parce que sinon papoter on aurait pu le faire ailleurs. Je remets donc la première, voir la seconde. J’attends d’abord la demoiselle puisqu’elle était encore au point mort avant de recommencer à monter. « Je ne suis pas sportive. Je suis très très très très très très très très lente... Dans mon genre. En plus je risque de te saouler, parce que je parle beaucoup beaucoup... C'est vrai qu'on s’essouffle plus vite quand on parle ?... » Je ris légèrement. « Bah t’as qu’à continuer à parler tu verras bien. Mais t’inquiètes, je suis du genre à parler beaucoup beaucoup aussi. Bien que je dois l’avouer, ici j’ai beaucoup de concurrences…Une belle brochette de bavards parmi les candidats. » Ce qui n’est pas pour me déplaire. Ils ne le sont pas tous évidemment, encore heureux. Mais certains comme Rhys ou Monroe sont eux aussi des pipelettes. En attendant je continue le rythme de marche. Plus vite on sera en haut, mieux ce sera. « Par contre une fois en haut, si on y arrive, je ne sais pas si je saurais descendre... » Hm cela risquerait d’être problématique. « Ne t'en fais pas, au pire je te pousserais du haut de la tour, tu seras en bas en un rien de temps. » Pas de quoi s’inquiéter alors il y a toujours une solution. « Non mais de toute façon c’est toujours plus facile de descendre que de monter, c’est prouvé. » Je ne sais pas si c’est prouvé mais en tout cas c’est un fait. « Peut être qui sait, un bar, des boissons, de la bouffe nous attends en récompense ! » C’est beau de rêver je sais. « Aaah je crois apercevoir de la lumière ! Plus que quelques efforts encore et on y est. Allez. »

« Oui, enfin c’est du coréen, cela voudrait plutôt dire qui a bon cœur. » Ismène esquisse un sourire amusé : « C'est tout aussi beau ! T'es coréenne alors ? » Elle est curieuse, elle n'en peut rien. Sun la remercie, mais c'est tout naturel. C'est rare qu'elle n'aime pas un prénom, surtout ici, avec tout ces prénoms originaux, mais Sun-Hi fait partit de ses préférés pour l'instant. Non pas qu'elle tient tout un classement des prénoms les plus beaux du jeu, mais de ceux qu'elle se souvient, c'est l'un des plus beau... Et maintenant elle pouvait l'associer à une jeune femme très gentille, qui n'a pas encore l'habitude des caméras. D'ailleurs quand elle lui répond, elle fait un léger 'o' avec sa bouche, mais ne répond pas. Elle acquiesce, simplement parce qu'elle comprend ce qu'elle veut dire, mais c'est différent pour elle. Enfin elle se moque un peu des caméras, alors elle les a oublié rapidement. Sun est aussi une jeune femme, au yeux d'Ismène, plutôt sportive. Ce qu'elle ne sera jamais. « Bah t’as qu’à continuer à parler tu verras bien. Mais t’inquiètes, je suis du genre à parler beaucoup beaucoup aussi. Bien que je dois l’avouer, ici j’ai beaucoup de concurrences…Une belle brochette de bavards parmi les candidats. » Elle a un sourire amusé : c'est vrai qu'elle a pu converser avec certaines personnes ici et certaines justement, on la parlote facile. Elle pense évidemment à Rhys en premier. Un vrai concours de qui parlera le plus entre lui et elle, mais il est très gentil. Très doux. Ismène démarre rapidement : « C'est vrai, t'as vu ça ! Je pensais être la seule à pouvoir débiter autant de parole à la minute, mais je crois que l'on me bat légèrement. Et en plus si toi aussi t'es du genre à parler beaucoup, ça me va vraiment. J'aime pas ces moments quant plus personne ne parle, je trouve ça tellement gênant tu sais...Et après je me sens toujours de trop, c'est nul... » Elle croit que Sun à raison, avoir parler autant en marchant, ça l'a légèrement affaibli. Déjà qu'elle n'est pas très forte physiquement et sportivement. C'est pour ça qu'une fois en haut, elle ne pourrait jamais repartir. Sun devrait faire quelque chose... « Ne t'en fais pas, au pire je te pousserais du haut de la tour, tu seras en bas en un rien de temps. » Elle lâche un rire, oh, elle n'y penserait pas. Ismène s'estime trop gentille pour que l'on puisse vouloir lui faire ça... Même si elle sait que parfois elle agace, justement par son trop plein de gentillesse et de bonne humeur. « Non mais de toute façon c’est toujours plus facile de descendre que de monter, c’est prouvé. » « Oh, si c'est prouvé tu me rassures, parce que là je n'en peux vraiment plus... » Elle continue d'aligner les marches, mais elle tire carrément sur la rampe pour se hisser plus haut. Elle parle de boisson, d'un bar, de quoi nous ravitailler après. Cette perspective lui était réjouissante. Elle était peut-être vraie, mais Ismène en doute. Cupidon n'a pas encore l'air assez gentil pour donner de telle chose à ses candidats. « Aaah je crois apercevoir de la lumière ! Plus que quelques efforts encore et on y est. Allez. » Elle ronchonne comme une enfant : « Oh j'en peux plus tu sais ! Laisses-moi ici, de toute manière, je ne fais que te ralentir. Tu viendras me rechercher quand t'aura fini là-haut, on redescendra ensemble et... » Finalement elle n'a pas le temps de finir qu'elle aussi elle voit le bout du « tunnel ». Elle se dépêche. Elle pose un pied finalement, en haut. « Waaaaah c'est beau! » Elle court dans tout les sens, finalement, pas si fatiguée que ça. « On voit tout d'ici, c'est vraiment trop cool, c'est vrai que ça en valait la peine de se crever à monter toute les marches ! »

« C'est tout aussi beau ! T'es coréenne alors ? » demande t’elle curieuse. « Non anglaise. Je sais, ça ne se voit pas tellement sur ma tête. » dis je en souriant. « Mais j’ai été adoptée. » Que je lui confie. Ce n’est certainement pas un secret. Et de toute manière, quant on me voit à côté de mes parents, on comprend tout de suite que je ne suis pas leur vraie fille. Ce sont des anglais de pure souche. Au moins du coup je l’ai toujours su. On évoque ensuite le fait qu’elle puisse être bavarde, et que de mon côté je ne suis pas en reste. Ni chez les autres candidats d’ailleurs, il y a de sacrés spécimens aussi. De vrais moulins à parole. « […] J'aime pas ces moments quant plus personne ne parle, je trouve ça tellement gênant tu sais...Et après je me sens toujours de trop, c'est nul... » Oui moi aussi j’ai horreur des blancs. Je sais que certains apprécient le silence, mais perso ça me stresse. « Comme je te comprends ! Alors ne t’inquiètes pas, ça ne risque pas d’arriver avec moi. J’aurais toujours un truc à dire pour combler les blancs. Bon par contre, c’est surement parler pour rien dire… Mais hein, tant pis. » Oh et puis c’est bien aussi de parler pour ne rien dire non ? De toute façon on est pas forcément obligé de dire toujours des choses intelligentes et super intéressantes. Ce n’est humainement pas possible, voilà. En attendant, on continue l’ascension. Ismène m’a l’air quand même avoir plus de difficultés que moi. D’ailleurs elle semble vouloir abandonner, déclarant qu’elle n’en peut plus, et qu’elle ferait peut être mieux de rester là. Heureusement, c’est là qu’elle aperçoit le bout du tunnel. De la lumière. On y est. On arrive enfin à l’extérieur. Et…wouah, on est tout de suite prit par cette vue. Le panorama est exceptionnel. « Après avoir vu ça, on peut mourir en paix. » Oui bon peut être pas. « Regardes, on voit le panneau d’Holywood ! » dis je en pointant du doigt la direction. « On peut voir les candidats aussi, c’est marrant, ils sont vraiment tout petit » dis je en regardant au loin. En effet j’aperçois sur la jetée quelqu’un, mais je ne saurais dire qui c’est. Pareil sur la plage, et à d’autres endroits…Les candidats profitent du soleil, et ils ont bien raison. J’aperçois alors un télecscope, cool. Sauf que petit problème, il demande une pièce pour marcher. Merde, j’en ai pas sur moi, c’est dans ma chambre. « Tu n’aurais pas une pièce dis ? » Avec un peu de chance, elle en aura sur elle.