Kali s'était montrée n peu plus curieuse quand à la maladie de Sun-Hi et cette dernière lui avait répondu sans gène aucune. Du moins, elle semblait en parler assez librement. Kali écouta attentivement, le regard bien fixe sur son interlocutrice. Les mots résonnaient dans ses oreilles et elle ne put s'empêcher de trouver la chose extrêmement dommage. Se sentir amoindrie et perdre le sens de l'ouie petit à petit était une chose, mais devoir subir acouphènes et vertiges en addition à tout cela devait être particulièrement rude. Le verdict tombe alors : c'est bien incurable et dans quelque temps la demoiselle serait vraiment sourde. Wow ... c'est ... Enfin cela ne doit pas être facile tous les jours. Comment prends-tu la chose ? A peine eut-elle posé cette dernière question que Sun relativisa. Elle n'allait effectivement pas mourir et portait même un joli sourire sur le visage. Kali ponctua alors. Heureusement oui ! C'est alors que la gent féminine aurait de quoi être déçue. Et encore le mot était assez faible. Elle partagea alors le sourire que lui avait envoyé la candidate. La jeune femme ne semblait pas prête à se laisser abattre et c'était tant mieux. Kali lâcha alors un petit rire lorsqu'elle évoqua savoir lire sur les lèvres. Mais carrément oui ! C'est un atout de taille ! Dans cette aventure par exemple. Dit elle amusée. Elle se rapprocha alors de Sun-HI et passa son bras sous le sien un instant. Alliées : d'accord ? Je préfère t'avoir de mon côté que contre moi toi ! Dit elle plus avec humour et pour détendre un peu l'atmosphère qu'autre chose. Quoi que ... c'était malgré tout un fait : une chouette aptitude. C'était la moindre des choses pour avoir à payer de son audition ...

Les deux jeune femmes délirèrent encore quelques instants sur leur soudaine idée de scénario et acceptèrent bien évidemment de joueur leurs propres rôles. Elles divaguèrent avec amusement quelques minutes de plus, se prenant au jeu de l'aventure située en plein coeur de studio de cinéma. C'est que ces décors donnaient des idées et des envies à plus d'un candidats ... Normal non ? Faudrait vraiment être allergique au cinéma pour ne pas se laisser aller à rêver un peu. Lorsqu'elle eurent terminé, Sun revint sur le métier de Kali et lui demanda où elle travaillait. A la Nouvelle Orléans. C'est là que je vis et que je travaille. Un endroit formidable. Kali aimait sa région. Profondément. Sa culture, sa population et cet esprit de communauté qui en émanait. C'était aussi un petit trésor en matière de découverte naturelle et l'endroit regorgeait de coins plus enchanteurs les uns que les autres. Même après les terribles dévastations naturelles qu'avait subit la Nouvelle Orléans, elle n'en restait pas moins fière. Alors que la jeune asiatique lui indiqua son point de vue assez paradoxal vis à vis de son métier, Kali se mordit légèrement la lèvre inférieure et haussa les épaules dans un petit sourire en coin, traduisant sa mauvaise foie quant au sujet. Prise au piège ... Elle le savait. Je ne peux pas cacher avoir un petit côté égoïste, peut-être un peu égocentrique. Un des nombreux défaut qui doit rendre impossible la vie à mes côtés Dit elle en finissant par un rire franc. En soi, elle préférait en rire mais le pensait vraiment. Elle avait effectivement eu une chance énorme d'être tombée sur Elijah et d'avoir connu cette longue histoire d'amour vrai. Et puis surtout, il lui avait offert le plus beau des cadeau : son fils. C'est d'ailleurs à son évocation que Sun-Hi sreprit la parole. Un peu plus et elle aurait sautiller sur place ce qui fit sourire Kali. Tout le monde n'aimait pas spécialement entendre un parent déblatérer pendant des heures sur son enfant mais Sun-Hi semblait sincèrement intéressée. Il s'appelle Nathan, il a 5 ans. Aussi blond que moi mais il a les yeux de son papa : un mélange de marron et de vert. Et bien évidemment pour moi c'est le plus beau et le plus merveilleux des petits bonhommes. Elle fourra une main dans sa poche et en retira une photo pliée en 4. Tiens regarde. J'ai toujours cette photo sur moi. La dernière photo de famille qu'elle possède. Peu de temps après, le divorce était prononcé.

Sun-Hi évoqua alors sa propre vie sentimentale qui semblait ne pas avoir été toujours rose au du moins simple. C'est vrai que ça l'était rarement. L'amour était complexe et pouvait se révéler même destructeur. Mais ce qui fit légèrement froncer les sourcils de Kali c'est l'évocation de la maladie de sa compagne de jeu comme frein à une éventuelle histoire. Elle secoua légèrement la tête : Attends t'es sérieuse là ? Tu as déjà perdu des petites amies à cause de ta maladie ? Ca lui semblait totalement absurde. S'il y avait bien quelqu'un qui pouvait se plaindre c'était Sun mais la compagne ... pas trop non ! Du moins pas aux yeux de Kali. Ce n'est pas comem si la jeune femme était en chaise roulante ou tétraplégique. Là, ok, il était question d'une implication et d'une vie completement renversée mais la surdité ... Ca me dépasse complètement ça !. Sun évoqua alors son métier et Kali compris mieux son soudain attrait pour son fils. Fallait avoir une sacré fibre maternelle pour être professeur des écoles. Un beau métier. J'espère que tu retrouva rapidement si tel est ton désir. C'est une belle vocation. L'éducation est tellement importante. Et rechercher du boulot ne devait pas être facile non plus. Kali savait l'économie en berne et le chômage en hausse un peu partout dans le monde mais n'en était pas victime directe. Certes, elle ne roulait pas sur l'or mais disons que son secteur ne connaissait pas vraiment la crise complète ... Et au fait, dis moi, d'où viens-tu toi ? De Londres même ou c'était juste un voyage ? Demanda-t-elle en faisant référence à tout à l'heure.

Pas le temps de répondre ou de continuer que la musique significative de cupidon résonna avec insistance et volume dans la pièce. Coupée en pleine élan, Kali resta un instant bouche bée, elle lança un petit regard à son interlocutrice, s'assurant par la même occasion qu'elle avait bien entendu. Mais vu le nombres de décibel qui s'échappaient des haut-parleurs, un mort aurait pu entendre. Un petit sourire amusé naquit aux coins de ses lèvres. Elle n'était pas spécialement gênée d'embrasser une inconnue. Surtout lorsque physiquement, il n'y avait rien à redire. Kali n'avait jamais été du genre prude (non sans blaaague). Bon ben je crois que le maître a parlé ...Aller, je joue les entreprenantes, comme ça si c'est un plantage complet, je t'autorise à me blâmer. Mais quelque chose lui disait que ça n'allait pas être un fiasco, du moins elle l'espérait. Elle s'approcha alors de la jeune femme, combla les quelques pas de distance les séparant et posa délicatement sa main droite sur son cou et la base de sa joue. Leurs lèvres entrèrent alors en contact. Un peu timidement d'abord. Premier baiser - un peu forcé - oblige. C'était loin d'être désagréable.