Mince. Il ne s’appelait donc pas Sid, mais… Sig. Il n’allait pas lui en vouloir de cette petite faute, il y avait tellement d’agitation sur ce bateau faut dire. Alors, Sig (puisque c’est ainsi qu’il s’appelait) se mit à lui épeler son prénom. Oui, bon… il aurait très bien pu se contenter de cela. Ce n’était pas comme si Valeri avait l’intention d’écrire nuit et jour son prénom. Le biélorusse évoqua alors sa partenaire, celle de Sig, pas la sienne, elle était à leurs côtés, Jaileen. Il le questionna au sujet de la présence d’Opaline, enfin… au sujet de sa pleurnicheuse de partenaire. Apparemment, il n’avait pas l’air de très bien apprécié cela, ou plutôt il semblait ignorant du comportant de sa partenaire. Comme s’il ignorait qu’elle pleurait tout le temps, et n’importe quand… et surtout sans raison. Il lui avait rien dit, rien fait lui, la soirée passée. Enfin, rien dit de mal pour qu’elle sanglote. Apparemment, elle était timide, et avait du mal à s’intégrer. Valeri hocha vaguement la tête. « On en reparlera dans quelques jours, on verra si tu tiens le même discours ! » souffla-t-il alors, un sourire s’éprenant alors de ses lèvres. Valeri lui proposa alors de la convier avec eux. Après tout, pourquoi pas ? Il n’allait pas la manger, et promis, il se tiendra bien. Aucune remarque blessante. Puis ce n’était pas comme si elle avait entendu lorsqu’il l’avait traité de pleurnicheuse. Ainsi, Sig interpella sa partenaire, Opaline d’un « eh ! » suivi de son prénom. Aussitôt, le regard de Valeri se tourna vers la jeune fille qui se trouvait en compagnie de d’autres jeunes filles. Il ignorait leurs prénoms. Il y avait une brune, puis une petite blonde… Petite… blonde, ça lui rappelait vaguement la description faite par Sully de sa partenaire. C’était peut-être elle… Au pire, il s’en foutait de ça. Sig lui dit d’une voix forte de venir avec eux. Bah ouais, qu’elle vienne. Valeri appuya les dires de son compagnon de fortune d’un sourire. Allez viens Opaline !. Il reporta son attention sur le jeune homme qui se tenait en face de lui. « Je te parie une bouteille de Rhum et tout ce que tu veux qu’elle ne viendra pas ! » rétorqua-t-il alors. Oui, parce qu’en plus d’être une pleurnicheuse, c’était une trouillarde. Il lança un bref regard en direction d’Opaline et de ces petites copines, elle n’avait pas franchement l’air de vouloir venir. Ou tout du moins, pas si enthousiaste que cela.

Ça ne fait pas très pirate. C’est vrai que je n’ai jamais entendu l’histoire des pirates qui buvaient du lait. C’est dommage. Ils ne savent pas ce qu’ils ratent, juré, c’est bon, le lait. Bien meilleur que la bouteille, là, ça brûle la gorge, ça me fait grimacer, et le goût, il est tenace, je trouve, c’est pas bon. Pas bon du tout. Soit. Opaline, qui vient. Elle ne veut pas aller les voir. Je regarde rapidement ces gens. Sigvard, c’est drôle, qu’elle ne veuille pas aller le voir. Il m’a semblé gentil, à moi. Peut-être que l’autre garçon l’est beaucoup moins. Je ne sais pas trop, moi. C’est peut-être à cause de lui, qu’elle ne veut pas y aller. Opaline nous demande de venir avec elle. Je regarde Zola, parce que, je ne sais pas, moi. Vrai, que je ne veux pas laisser Opaline y aller toute seule, si elle ne veut pas. Zola prend la décision, elle est d’accord pour qu’on y aille, j’hoche la tête, elle a sans doute raison, c’est mieux, je pense. Je préfère que ce soit elle qui décide moi. C’est Opaline, qui n’a pas l’air rassurée, elle, d’aller les voir. Je lui attrape la main, comme ça. Pour la rassurer, un peu. Peut-être que c’est ce qu’elle a besoin, qu’on la rassure, je ne sais pas trop, moi. Et on va vers eux, avec Zola. Et je remarque seulement maintenant qu’il n’est pas déguisé, l’autre garçon. Je plisse un peu le nez, c’est drôle, ça, qu’il ne soit pas déguisé. « T’es un otage des pirates ? » je lui demande. C’est peut-être ça, c’est possible, je suis sûre.

« Je te parie une bouteille de Rhum et tout ce que tu veux qu’elle ne viendra pas ! » Mais si elle va venir. Bien sûr qu'elle va venir. C'est vrai, pourquoi elle viendrait pas ? Opaline est pas la fille la plus sociable du jeu certes, mais elle a rien à craindre. Je veux dire, moi j'ai jamais encore mangé personne. Après, je sais pas pour Valeri. Néanmoins, je vois bien qu'elle hésite. Je me demande ce qu'elle cache cette fille. J'ai rarement vu, voire jamais, quelqu'un d'aussi effrayé par les gens. Enfin, je suis pas certain que ce soit de la peur mais je sais pas, il y a un truc avec elle. Je vois qu'elle concerte les autres filles. Surement qu'elle a pas envie de venir. Ca m'étonnerait pas qu'elle veuille pas. Je lui ai tendu plusieurs perches jusqu'à maintenant et elle les a toutes volontairement repoussé. Mais bon, il semble que les filles se décident et apparemment, c'est plutôt positif. « Prépare ta bouteille de rhum, elles arrivent. » je dis doucement à l'attention de Valeri. Vu sa tête, il doit pas avoir l'habitude de perdre ses paris. Opaline arrive donc en compagnie de Thelma et d'une jolie blonde dont le prénom m'échappe. Cependant, je sais que c'est elle qui a été la victime des traitres le premier soir. Je leur fais un sourire accueillant alors que Thelma fait une remarque à Valeri, concernant son absence de déguisement. Opaline me regarde, elle a l'air plutôt intriguée que je me sois intéressé à elle. Même si elle est la, je suis pratiquement sûr qu'elle fera pas plus d'efforts et je décide de lui parler. « J'espère qu'on vous a pas dérangé. » Je jette un regard à son déguisement, je suis toujours aussi étonné qu'elle ait accepté de jouer le jeu. « Alors, tu passes un bonne soirée ? Beau déguisement au passage. » je lui dis en souriant en buvant une gorgée de ma bouteille.

Valeri pensait trop vite, Valeri parlait trop vite. Et cette fille-là lui jouait des tours. La voix de son compagnon d’un soir, Sid, vint le sortir de ses pensées et de cette attente. Il reporta le temps de quelques secondes sur le visage du garçon. Il lui disait de préparer sa bouteille, et surtout qu’elles arrivaient. Valeri crut d’abord à une plaisanterie, avant de tourner la tête en direction d’Opaline. Il se maudissait presqu’intérieurement d’avoir parlé bien trop vite. Il venait de perdre un stupide pari. Même si ce n’était qu’un simple pari, il avait perdu. Et ça, ça ne plaisait pas tant que ça à Valeri. Il dessina une légère moue sur son visage. « Tu l’auras ta bouteille, ne t’en fais pas… » souffla-t-il d’un murmure, afin que personne d’autre ne puisse entendre. Son regard se posa alors sur les trois jeunes femmes qui arrivèrent à leur hauteur. Il leur adressa un léger sourire, en guise de salut. L’un de ces sourires qui se voulaient charmants. Il y avait donc Opaline, puis… une fille, et une autre fille. Deux jeunes filles dont il ignorait le prénom. Il y avait peut-être la partenaire de Sully, Zola, il avait émis cette hypothèse grâce à la brève description que le garçon lui avait faite d’elle. Puis, il y avait une fille. Une fille qui lui adressa aussitôt la parole. Elle lui demandait alors s’il était un otage. Un otage des pirates. Il finit un léger signe de la tête, avant de prendre la parole. « Oui, c’est ça… et maintenant, je suis le vôtre. » reprit-il. Un petit sourire en coin se dessina sur son visage, tant dit qu’il apporta à ses lèvres son verre. Pendant ce temps, Sig prit la parole. Espérant qu’ils ne les avaient pas dérangées. Evidemment, qu’ils ne les avaient pas dérangées, n’est-ce pas ? Il vint alors à la complimenter sur sa tenue. Aussitôt, Valeri jeta un petit regard de haut en bas, puis de bas en haut en direction d’Opaline. Un petit rictus en coin se dessina alors sur ses lèvres. « Très jolie déguisement, en effet ! » reprit-il alors, avant de porter son attention sur les deux jeunes femmes qui l’accompagnaient. « Ils sont pas mal les vôtres aussi. ». Après une petite pause, il reprit la parole. « [color=#6caf54]Alors, tu nous présentes pas tes copines ? [/colro] souffla-t-il à Opaline. Toi, c’est Zola, je me trompe ? » dit-il en pointant légèrement du menton la petite blonde qui se tenait à côté d’elle. Par contre, leur copine brune l’excusera, il n’avait aucune idée de son identité.