Il avait faim. Après tout, il n’y avait rien d’étonnant à cela. C’était tout à fait normal et humain d’avoir faim, d’avoir cette volonté de ressentir cette satiété. Ainsi, deux endroits s’offraient à lui. La cuisine, lieu de convivialité où l’on pouvait échanger quelques denrées avec ces camarades. Valeri en avait fait l’expérience la semaine passée avec Brune. Ou le supermarché. Il ne savait pas vraiment où la production avait eu cette idée-là d’implanter un supermarché, pour le bien-être de leurs candidats. L’avantage, ici, était peut-être qu’il pouvait s’offrir tout. Tout ce qu’il ne pouvait pas s’offrir et s’acheter en temps normal. Adieu le portefeuille ric rac, adieu le dernier billet de dix euros qui trainait dans sa poche pour pouvoir s’acheter les courses de la semaine. Finalement, c’était un bon plan, ici. Il pouvait manger à sa faim, n’importe où et n’importe quand. Il n’allait pas s’en plaindre. Il n’en s’en plaignait pas à vrai dire. Il ne faisait que de remarquer cela. Ainsi, il entra dans le supermarché, qui n’avait rien à avoir avec sa petite supérette où il avait l’habitude de faire ses courses. Vraiment pas. Il s’aventura dans les rayons, alors que le silence régna dans l’endroit. Il finit alors par jeter son dévolu sur un paquet de Chips, saveur Barbecue. Après tout, il pouvait bien manger ce qu’il voulait, et à n’importe quelle heure. Il avait envie de salé. Du salé pour quatre heures, c’est un concept comme un autre. Son paquet entre les bras, il continua de s’aventurer dans les lieux. Surtout afin de faire un bref tour de la propriété. Il n’y avait rien de si intéressants à contempler, à part de la nourriture. Finalement, il se retrouva au milieu des congélateurs où glaces, et autres produits glacés s’y trouvaient. Il regardait tout autour de lui, avant d’apercevoir une silhouette, sur le point de se servir dans l’un des bacs réfrigérants. Il ne pouvait pas dire qu’il ne la connaissait pas, puisqu’il avait très brièvement fait sa connaissance au cours du prime de dimanche. Un très bref échange puisque Cupidon avait décidé de les séparer. Il n’était franchement pas très sympathique sur ce coup. Il s’avança alors, jusqu’à se retrouver derrière elle. Sans un bruit, sans un mot. Après tout, elle remarquera bien sa présence. Il fronça légèrement des sourcils lorsqu’elle s’exclama d’un « la sangsue ». Elle finit alors par lui demander, certes de manière indirecte, s’il était venu pour l’empêcher d’engloutir sa glace. Il secoua alors doucement la tête de droite à gauche. « Valeri, c’est Valeri moi, sinon. » reprit-il, au cas où elle l’aurait oublié. Toujours rappeler son prénom. Elle ajouta alors quelques mots. Comme quoi elle serait prête à tuer pour cela, s’il l’empêcher de manger son esquimau. Il sourit, quelque peu amusé par les propos de la jeune femme. « Ça me donnerait presqu’envie de te chiper ton esquimau juste pour te voir m’attaquer… » souffla-t-il alors, en émettant un petit rire amusé. Il pourrait très bien le faire. Après tout, il ne s’était pas gêné la semaine passée de croquer dans la biscotte de Brune alors qu’elle était sur le point de la manger. Alors, avec Valeri, on pouvait s’attendre à tout.

Qu’elle l’appelle la sangsue une fois, il peut en faire abstraction, mais une seconde fois… Valeri risquerait de mal le prendre, ou plutôt de se montrer sous un autre jour. Ainsi, il jugea bon de lui rappeler qu’il s’appeler Valeri et non la sangsue. Elle lui fit alors remarquer qu’elle n’avait pas oublié. Il dessina alors une petite moue sur son visage enfantin. « On ne sait jamais… » souffla-t-il. Elle pouvait avoir la mémoire courte, ou alors n’avoir fait aucun effort pour mémoriser le prénom de Valeri. A choisir entre ces deux hypothèses, il est certain qu’il préférait cette première. Dans le cas où elle ne ferait aucun effort pour retenir son nom, il trouverait cela vexant, et risquerait vraiment de se montrer sous un autre jour. Mais, revenons au sujet principal. L’esquimau. Cette glace semblait avoir de l’importance aux yeux de la jeune fille, un peu comme Valeri avec son paquet de chips qu’il n’avait pas lâché entre ses bras. Il semblerait qu’il n’avait d’ailleurs pas intérêt à vouloir lui empêcher de déguster cet esquimau, sinon… il ne savait pas vraiment ce qu’il pouvait bien lui arriver, mais elle avait parlé de le tuer si ça venait à arriver. Cette remarque ne manqua pas de l’amuser. Il n’hésita pas alors à lui faire remarquer que ça lui donnerait presque envie d’essayer. D’essayer de lui empêcher de manger son esquimau, ou bien de lui prendre tout simplement pour le déguster sous ses yeux. Ce serait fourbe de faire cela, il le savait. Mais il en était capable, et il le ferait juste pour voir la réaction de la jeune fille. Il n’allait pas se gêner à le faire… quoique… Les paroles de Lena l’arrêtèrent dans sa réaction et surtout dans ses attentions. Il ne ferait pas cela, ça ce n’était pas dit… mais il est vrai qu’il était gentil, n’est-ce pas ? Oui. C’est vrai. Il lui avait même dit, d’ailleurs, au cours du début du prime qu’il pouvait lui prouver si elle en doutait. Evidemment, Valeri est gentil. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. « En effet… » souffla-t-il. Elle lui fit remarquer qu’il y en avait tout un tas d’autres dans le bac réfrigérant, et surtout que celle-ci était la sienne et qu’elle la garderait. Qu’elle garderait sa glace. Il dessina alors une petite moue sur son visage. Vous savez cette moue typique des enfants tentant de convaincre leurs parents, de leur offrir un jouet dans un magasin, ou bien des bonbons chez la boulangère. « Et même pas, tu voudrais partager avec moi ? Tu n’es pas très gentille, Lena. ». Pourtant, elle lui avait bien dit qu’elle était gentille, elle aussi. Son regard se baissa alors sur le paquet de chips qu’il avait entre ses mains. « Et je partage mon paquet de chips avec toi. » lui dit-il alors, tout en reportant son regard sur le joli visage de la jeune fille.

Elle lui avait promis alors de ne plus l’appeler comme cela. Ne plus l’appeler la sangsue. Il hocha alors la tête, et elle venait d’en faire la promesse. Et à vrai dire, elle avait plutôt intérêt de la tenir, cette promesse. Ne pas tenir une promesse était un peu comme bafouer un pacte. Et ça, Valeri n’aimait pas cela. Il appréciait donc les personnes de paroles. Un peu à son image. Enfin… juste un peu. Il ne remettait pas en question la sincérité de la jeune femme. Certainement parce qu’il ne la connaissait depuis peu, ou tout du moins, pas assez de temps pour réussir à lui attribuer quelques adjectifs qui pourraient lui correspondre. Ce serait comme critiquer une œuvre musicale sans en avoir écouté une seule seconde, ou un livre sans même l’avoir lu et se contentant juste de lire son titre. Oui, c’était la même chose. Critiquer sans connaitre. Critiquer une personne sans la connaitre. Certes, il lui arrivait de temps en temps à se laisser aller à quelques moqueries, mais il ne se voulait pas méchant pour autant. Non. Vraiment pas. Ils finirent par se focaliser sur un autre détail, que le surnom et le prénom de Valeri. L’esquimau que la jeune fille tenait dans sa main. Il avait eu ordre de ne pas l’empêcher de le déguster. Réflexion qui ne manqua pas le jeune biélorusse de le faire réagir. Lui, le monsieur tout le monde. Lui, le monsieur sans-gêne. Elle aussi l’avait menacé. A croire qu’elles pensaient toutes pour l’intimider avec quelques mots. Il faut croire qu’elles ne savaient pas utiliser de ces armes cinglantes et qu’elles avaient encore beaucoup de progrès à faire. Oui, mais voilà. Valeri est gentil. Trop gentil, n’est-ce pas ? Alors, il ne le fera pas. Il ne lui pendra pas son esquimau et se contentera alors de la regarder le déguster… enfin, il paraitrait qu’il y en avait d’autres dans les bacs. Cela, Valeri n’en doutait pas puisqu’ils se trouvaient après tout dans un supermarché. Alors ça ne devait pas être un détail de nombres. Celle qu’elle avait entre ses mains était sienne, ce qui ne manqua pas une nouvelle fois de faire réagir Valeri. Elle pouvait bien partager avec lui, n’est-ce pas ? A moins qu’elle ne soit pas aussi gentille qu’elle le prétendait. C’était peut-être cela. Elle n’était peut-être pas gentille. Puis après tout, ils s’étaient échangés un baiser, au cours du prime, mais personne ne l’avait obligé à le faire, alors elle pouvait très bien partager un simple esquimau avec lui. Elle était gentille, rétorqua-t-elle alors. Elle l’était, et tout le monde le disait. Et bien. Si tout le monde pouvait en dire autant de Valeri… Un petit rictus en coin étira les lèvres du biélorusse alors qu’elle s’était mise à lui citer tout un tas de personnes. Sa mère, son père, ses sœurs, son… chéri ? Il fronça légèrement à la citation de ce quidam. Puis il tenta de se reconcentrer sur les paroles de la jeune fille. Ah, les enfants aussi la trouvaient gentille. Les enfants qu’elle gardait, elle devait être… comment ça s’appelle déjà le mot ? Nounou ? Baby-sitter. Oui, elle devait être ça certainement. C’est un boulot de fille de toute façon, donc ça ne l’étonnait pas vraiment. Ainsi après cette énumération non-exhaustive, il n’avait plus de raison de ne pas la trouver gentille. « T’as gagné ! » souffla-t-il, en se vouant vaincu. Puis, il reprit de nouveau la parole. Lui proposant alors de partager ces chips avec elle. Il est certain que le mariage glace et chips devait en faire pâlir les fins gourmets qui sommeillent dans quelques-uns d’entre vous. Lena finit alors par accepter. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Valeri. Il savait être convaincant quand il le voulait. Il ouvrit alors son paquet de chips qu’il tendit en direction de la jeune fille. Il finit alors par s’asseoir sur l’un des bacs réfrigérants, il n’allait tout de même pas rester debout. « Alors, dis-moi Lena, comme ça tu as un « chéri » ? » souffla-t-il. Il ne faisait que de reprendre ses mots, c’était elle qui lui avait précisé l’existence d’un ‘chéri’. Ca l’intriguait un peu quand même de savoir.

Valeri s’était donc résigné à admettre ce qui semblait être une évidence. Lena était gentille. Il ne pouvait donc pas se permettre d’en douter, puisqu’il semblerait que tout son entourage le pensait. Il était évident que ce n’était pas le même cas pour Valeri. Que pensaient d’ailleurs son père, sa mère, et sa petite sœur de Valeri ? Ils le voyaient comme un turbulent, un perturbateur, un instable et un petit merdeux, mais en aucun cas, ils le jugeraient de gentil. Pourtant dans cette vérité inventée par Lena, il l’était. Oui, Valeri était gentil dans cette vérité fictive, dans cette évidence imaginaire. Il lui avait promis de lui prouver. Une promesse était une promesse, des dires que l’on se devait de tenir. Être quelqu’un de paroles. Valeri l’était, mais l’était-il assez pour endosser le rôle du gentil petit garçon ? Il ne savait pas. Il lui avait donc proposé de partager son esquimau et son paquet de chips. Si elle était si gentille comme elle osait le prôner haut et fort, alors elle accepterait, n’est-ce pas ? C’était tout du moins comme ça que le jeune biélorusse voyait les choses. Et d’ailleurs, elle accepta. Sans surprise. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres, avant que l’échange ait lieu. Il décida alors de s’asseoir, jugeant qu’il serait mieux installé pour pouvoir manger. Il parait que ce n’était pas bon de manger debout, il avait entendu quelqu’un le dire… il ne sait plus quelqu’un, peut-être un médecin, ou son père. Oui, voilà, c’était peut-être son vieux. Ca lui ressemblait plus comme dires, à toujours vouloir faire une remontrance. Finalement, Valeri lui posa alors une question qui pourrait paraitre simple, ou même idiote. Au sujet de ce fameux « chéri ». C’était elle qui l’avait évoqué, ce n’était pas une machination du biélorusse. Ainsi, elle lui confirma ses dires. Oui, elle avait un chéri. Enfin, un fiancé, dit-elle alors en corrigeant. Elle était donc fiancée, vivait en couple avec un garçon depuis un certain. Dean, venait-elle de lui dire. Il s’appelait Dean. Valeri hocha alors la tête, d’un geste devenu une petite manie chez-lui. Puis elle reprit alors la parole. Lui disant alors qu’elle préférait qu’il garde ça pour lui. Il fronça légèrement les sourcils, se demandant bien ce qu’elle avait bien de secret à lui dire. Il lui lança alors un petit regard, avide de curiosité. Il était donc en prison. Valeri écarquilla légèrement les yeux, avant de les cligner. En prison. Il ne savait pas vraiment pourquoi elle lui avait fait part de ce détail-ci. Elle lui disait alors que ce n’était pas facile pour lui, ni pour elle, mais qu’ils tenaient. Et ils s’aimaient… alors il comprenait. N’est-ce que Valeri comprenait ? Il hocha alors doucement la tête, sans dire un mot. « Je pense que les caméras seront bien plus bavardes que moi… » souffla-t-il alors en désignant une du bout du menton. « Mais c’est marrant, je n’aurais jamais imaginer une fille comme toi sortir avec un taulard… je t’aurais plus vu avec un garçon un peu « bon chic bon genre » sur les bords, image propre, bon petit boulot avec le bon salaire qui va avec, le genre de mec qui se promène avec une Rolex au poignet. ». Oui voilà. Il l’aurait plus imaginé sortir avec un garçon de cet acabit. Mais il fallait croire qu’il s’était trompé, et que les apparences étaient parfois trompeuses. Ainsi, elle préférait les vilains garçons, les méchants, les bad boys. L’esquimau dans la main, il en croqua une grosse bouchée avant de la tendre à la jeune fille. Elle lui demanda alors si lui, il avait une chérie, ou s’il en cherchait une. Un petit sourire amusé se dessina alors sur les lèvres de Valeri. « Ni l’un, ni l’autre. » souffla-t-il brièvement, avant de chiper l’une des chips dans son paquet. « Je n’ai ni petite-amie, ni fiancée… et je n’en cherche pas. Non… » reprit-il.

Ainsi, elle était en couple. Fiancé plus précisément. De toute façon, il y avait deux hypothèses pour l’identité de ce « chéri » : soit elle avait quelqu’un dans sa vie, soit elle appelait son partenaire de jeu « son chéri ». Bien que cette dernière hypothèse laissa plus perplexe Valeri qu’autre chose. Elle vint alors à lui faire une confidence, au sujet de son fiancé. Elle ne voulait pas qu’il en parle à tout le monde. Qu’elle ne se fasse pas de soucis, ce n’était pas le genre de Valeri de crier sur tous les toits telles ou telles informations. Il avait certes ses défauts, mais il était quelqu’un à qui l’on pouvait avoir confiance dans certaines conditions. Elle était gentille en plus Lena, alors il ne lui ferait sûrement pas ça. Oh ça non. Les caméras, par contre, pouvaient se montrer bien plus fourbes que le jeune homme. Valeri ne put garder ses commentaires pour lui. Ainsi, elle était en couple avec un taulard. Comme il venait de lui dire. Ca le surprenait un peu. Il l’aurait plus vu accompagné d’un garçon bon chic bon genre, une jolie Rolex ornant son poignet, un bon job, un bon salaire, et un petit air dédaigneux, l’un de ces types qui sont toujours en retard le matin pour aller à leur boulot, et qui à la sortie du métro, ne se gênent de pousser tout le monde. Ah, il les connait bien ceux-là. Enfin, il ne les côtoyait pas dans son quotidien. Il les voyait juste, les observait. Mais apparemment, Valeri semblait être bien trop maladroit ou trop franc dans ses propos. Ainsi, Dean n’était pas un taulard. C’était ce qu’elle venait de lui dire. Il était quelqu’un de bien. Il hocha alors la tête, si elle le disait, c’est qu’il y avait un soupçon de vérité là-dedans. Enfin, l’amour rendait aveugle, parait-il. C’était sûrement pour cette raison que Valeri n’était jamais tombé amoureux : pour ne pas devenir aveugle. Elle lui expliqua alors que tout le monde faisait des erreurs. Sûrement oui. Enfin, il ne savait pas… en avait-il fait lui des erreurs dans sa vie ? Certainement, pour que ses vieux le voient comme un échec ambulant. Elle le disait respectable et aimant. Là, Valeri n’allait pas pouvoir lui dire le contraire, puisqu’il était un inconnu pour lui. Il était un Dean parmi tous les autres Dean qui pouvaient exister sur cette fichue planète. « Oui… enfin, je ne pense pas que ça lui fasse très plaisir d’apprendre que tu embrasses d’autres garçons… » souffla-t-il. Il serait mal honnête de dire que si Valeri était à la place de ce garçon, il le prendrait mal. Il prendrait mal le fait que sa petite-amie soit enfermée dans une immense baraque, et qu’elle devait embrasser d’autres garçons. Evidemment, jamais Valeri ne sera à la place d’un gars en couple. Jamais. Et encore moins quelqu’un en prison. Mais il est certain que si ce garçon était d’un naturel jaloux et possessif, un peu comme Valeri, il devait certainement mal le prendre, s’il venait à l’apprendre. Oui, parce qu’il se doutait bien que de là où il était le Dean, il devait être caché par un voile d’ignorance. A son tour, elle lui demanda alors s’il avait une fiancée ou bien s’il cherchait une petite-amie. Ce à quoi, il lui répondit par un non catégorique. Ni l’un, ni l’autre. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Valeri lorsque Lena prit la parole. L’amour nous tombait dessus sans que l’on s’y attende, disait-elle alors. Mais comment une chose inexistante pouvait lui tomber dessus ? C’était bien là la question qu’il se posait. Sans réponse à sa question, il plongea sa main dans le paquet de chips. Le regard perdu dans le paquet, il reporta son attention sur le visage de Lena. Il lui faudrait une gentille fille. Il n’inventait rien, c’était ses propres mots. Une gentille fille pour aller avec lui, le gentil garçon. « Tu veux dire… une gentille et jolie fille comme toi ? Tu crois qu’on peut me trouver quelqu’un comme ça ? » lui demanda-t-il alors.