brune
Ici, c'était un peu le Crazy Horse, mais sans son train-train quotidien, avec les jolies filles en moins (oui, elles sont jolies ici, mais moins belles et moins envoûtantes que celles du Crazy.), et surtout Noémie Lenoir en moins. Aucune fille ne lui ressemble, ici. Aucune. Aucune n'a sa crinière brune, ou son regard de braise qui vous ferait fondre en un battement de cil, ou bien sa silhouette féline, son teint halé qui rappelle la chaleur des îles. Il aurait quand même pu faire un effort sur le casting. Valeri s'assit sur l'un des divans qui entouraient une petite table basse. En face de cette table, une barre. Je vous laisse imaginer ce à quoi peut-elle bien servir. Non, la réponse n'est pas « à te la mettre dans ton cul », désolé. Une bouteille de vodka et il s'en servit un verre. L'alcool lui fera oublier sa douleur et sa cheville qui bien trop gonflée. Il en but une grande gorgée, avant de finir par s'adosser dans le siège. Reposant sa nuque sur le dossier. Sa tête se tourna doucement vers la droite, pouvant alors apercevoir Brune qui venait d'entrer. Un léger sourire se dessina alors sur ses lèvres. «  On m'a dit que tu donnais un show, ici. J'suis venu voir. » lança-t-il, en se redressant légèrement. «  On m'a aussi dit que tu étais une pro de l'effeuillage. Info ? ». Tous ces énoncés n'étaient que le fruit usurpé de l'imagination du biélorusse. Il aurait très bien pu faire comme toute personne normalement constituée. C'est-à-dire: la saluer et prendre un verre. Mais tout ceci n'était que des banalités bien trop vus et revus.

Je n'avais jamais été friande de ce genre de festivité. A vrai dire, je n'étais pas vraiment faite pour les grosses soirées pleines de monde. Je préférais les plus intimes, où seuls les amis nous entourait. Pourtant il m'arrivait de fréquenter des soirées en boite ou j'oubliais simplement mes principes et me laissait aller. C'est pour cette raison que je m'étais rendue dans le club de strip tease, bien que je trouvais que sa présence dans un univers tel que celui de la téléréalité, où des jeunes de tout age pouvaient observer, n'était clairement pas nécéssaire. Encore heureux, il n'y avait ni show, ni danseuse, seulement des candidats avides de sexe et d'exhibitionisme, et je doutais clairement que leur niveau soit aussi haut que ceux de vraies strip teaseuse. Jamais je ne monterai sur un podium, pour qui que ce soit, simplement parce que j'étais bien loin d'avoir les formes qu'il fallait. Puisqu'en effet, celles ci étaient toujours incroyablement bien hm... proportionnées. Moi j'étais tout à fait banale. Une fille comme les autres. Et cette idée, dans un contexte comme celui ci, me plaisait totalement. Je passais donc le palier de la salle, dans le simple but de prendre un verre, lorsque je remarquais la présence de Valeri. Valeri avec qui de toute évidence, boire n'était pas vraiment conseillé, du moins pas dans mon cas. « On m'a dit que tu donnais un show, ici. J'suis venu voir. On m'a aussi dit que tu étais une pro de l'effeuillage. Info ? » je contourne le jeune homme, saisissant son verre pour le porter à mes lèvres et en boire une gorgée. « Intox. » que je lâche sur un ton détachée avant de placer mes lèvres près de son oreille. « Tu sais que tu n'as aucune chance, n'est ce pas ? » un sourire s'esquissa sur mes lèvres.

Brune. Ce n'était pas spécialement le genre de filles qu'il imaginait croiser dans un tel endroit. Il faut dire qu'elles avaient toute l'air sage, ces filles. Celles qu'il côtoyait plus ou moins au quotidien. Oui. Lorsqu'elle s'avança en sa direction, il laissa quelques mots s'échapper de sa bouche. Évoquant un show que la jeune femme donnerait, dans cet endroit même dans lequel ils se trouvaient tous les deux. Évidemment, il n'avait ni entendu parlé d'un show, et encore moins d'un show donné par la jeune femme. Il s'amusa alors à lui affirmer qu'elle était une « prof de l'effeuillage ». Il n'était guère sérieux dans ses paroles. Il était évident. Brune n'hésita pas à se saisir de son verre avant d'en prendre une gorgée. Apparemment, les propos que le biélorusse avaient tenu s'avérer être faux. Elle vint alors y ajouter quelques mots, quelques paroles à cela. Après ce bref mot qu'elle avait réussi à articuler. Elle parlait de ne pas avoir ses chances. D'avoir aucune chance. Et cela, il le savait. Il ne savait pas vraiment où elle voulait en venir précisément en lui énonçant ceci. « Et qui te parle de chance, d'avoir une chance ?... » souffla-t-il alors, avant de pencher afin de récupérer son verre. Son poignet trouva rapidement le chemin vers l'alcool. Il en but une petite gorgée, avant de faire un signe à la jeune femme de venir s'asseoir à ses côtés. « ...Puis, tu ne vas quand même pas me faire gober que tu t'es amourachée de je-ne-sais-qui. ». Oh ça non. On ne la faisait pas à lui. Puis toutes ces conneries sentimentales n'existaient pas de toute façon. Il vint s'adosser finalement contre le dossier du canapé, et posa son regard sur le visage de la jeune femme. Un léger sourire se dessina alors sur ses lèvres.