Ce jeu c'est comme un rêve qui n'en finit pas. Jusqu'au moment où on se prend une grosse claque et on revient sur terre. L'italienne sa claque se fut pendant le dernier prime. Oui elle était bien là caché, planqué dans les coulisse les jambes flageolante et le cœur tambourinant dans sa poitrine. Elle est tombé sur le derrière, elle ne s'attendait tellement pas à ça. En faite, elle croire qu'elle aurait aimé que ça reste secret jusqu'au bout, qu'elle ne sache jamais rien. Mais ça fait parti du jeu. Depuis elle erre, elle survole le château, elle ne s'est pas encore faite à l'idée. Elle ne sait pas ce qu'elle ressent à propos de ça. Quand elle pense réellement elle a peur, alors elle arrête d'y penser. Elle essaye de se concentrer sur le positif elle a réussit à emmener son poulain à la final... elle sait pas si elle y est pour quelque chose mais.... elle préfère penser à ça. Mais ça revient comme une mélodie qui vous trotte dans la tête et que vous essayé de troquer contre une autre, ça revient dans un rythme lent et dramatique, un morceau de violon qui vous vrille les tripes et vous arrache des larmes douloureuses. Ce soir ce sont les marches extérieur qui accueille son petit corps frêle alors que son regard se pose sur ces étoiles, ces astres si grand qui rend toutes les choses du quotidien si insignifiantes. Il fait nuit, alors elle pense tout de suite qu'il peut manger. Elle se mord l'intérieur de la joue pour se maudire de ne penser qu'à lui, tout le temps à lui. Dans chaque choses, une odeur, une musique, un rien lui fait penser à sa présence. Et maintenant plus qu'avant elle sait bien qu'elle n'a pas le droit. Elle a bien vu que ça lui fait du mal tout ça. Elle ne peut pas passé à coté de ça. Il doit rien manger, elle le sait. Un soupire s'échappe de ses lèvres et ses jambes s'animent pour l'amener dans la cuisine. Des fruits, quelques gâteaux, rien de trop calorique parce qu'elle a tendance à penser que tout le monde devrait se nourrir comme elle. Mais ça reste des aliments plein de vitamines et d'énergie. Elle grille des tartines étale une fine couche de beurre et remplit deux tasse d'un thé bien chaud. Ses petits bras soulève le grand plateau, tellement grand pour elle et qui semble si lourd pour sa fine taille. D'un mouvement de pied elle pousse la porte de la chambre entre ouverte et son cœur fait un bon. Elle se préoccupe bien trop de sa personne pour faire machine arrière et écouter ce maudit cerveau qui lui dit de s'enfuir en courant et qu'elle ne fera qu'aggraver les choses. Alors elle écoute son cœur, sourit timidement et s'assoit au bord de lit. Elle pose le plateau sur le matelas faisant en sorte de le laisser à l’abri de tout mouvement qui pourrait le faire tomber au sol et frotte le dos de Loxias de sa petite main maladroite. « C'est l'heure de manger. » chuchote-t-elle avec douceur. Elle se sent honteuse, en colère, peureuse. Y a rien qui va et ça se lit dans son regard alors elle tente de sourire plus fort pour détourner l'attention de ses yeux qui ne savent mentir.

Le lundi 30 à 22h25

Le soleil s’est couché depuis un moment déjà, et je devrais... Je pourrais... Bordel, pourquoi j’suis encore là, recroquevillé dans un lit vide à attendre un sommeil qui ne viendra pas ? J’ai rien avalé depuis la fin du prime, et encore, je me suis forcé afin de calmer les soubresauts de mon estomac. J’ai crevé la dalle la moitié de la journée, et dénombré toutes les formes de suicide existantes, pendant l’autre moitié. Ma vie est un enchantement, n’est-ce pas ? Sans déconner, j’ai beau avoir la vie la plus atypique et compliqué qui soit, je crois qu’elle vient d’atteindre un paroxysme jusqu’à présent inexistant. C’est bien simple, j’ai créé un barreau supplémentaire sur l’échelle de la complexité. Et j’ai l’impression que la cause de tout ceci, comme toujours, n’est autre que mon secret. Fatalement, ce dernier ne devrait m’attirer les foudres que de mon peuple ou de celui de Yonati, mais en le révélant j’ai fait du mal à bien plus que ça... AJ, évidemment, Sochanna, probablement, et j’imagine Anouck et Hamad, derrière leur écran, mais Nora aussi, forcément, et tout ceux liés de près ou de loin à la jeune brune, qui me reprocheront mon rapprochement alors que je suis marié... Marié... Yonati aussi, je lui ai fais du mal, et je lui en fais encore... Et bambina... Je ne l’ai pas vu sur le prime, mais je sais qu’elle est encore là, je sais qu’elle n’a pas pu rater ça. Je ne sais pas pourquoi elle m’en veut, les raisons peuvent être multiples, mais la journée m’a semblé bien longue sans elle. Déjà qu’elle l’était sans Nora, alors... J’ai juste envie de m’endormir, de gagner ce monde où la douleur n’existe plus, où mon inconscient ne possède pas la puissance dévastatrice de mon conscient, dormir et me réveiller le plus tard possible, voir pas du tout, c’est bien aussi, pas du tout, c’est lâche, mais c’est bien. Mais j’arrive pas à dormir, le sommeil ne vient pas. Et lorsque la porte s’ouvre, tous mes sens sont en éveil, douloureusement en éveil. J’entends les pas dans mon dos, et j’entends qu’on pose quelque chose sur mon lit. J’imagine qu’il s’agit de Sive, mais elle non plus, je ne l’ai pas vu depuis la semaine dernière. Peut être que, blessée par mon comportement, elle a décidé de partir sans moi ? Ça fait mal. Et quand une main se pose sur mon dos, frottant ma peau nue, la douleur s’apaise légèrement. La voix de Valentina glisse jusqu’à mon oreille et, la douleur s’étiole encore un peu... Je me retourne, perdu, et la contemple avec surprise. J’sais pas quoi dire, j’sais pas quoi faire. Mon regard se porte sur le plateau déposé sur mon lit, sur toute cette nourriture en forme d’offrande. Je ne comprends pas... Ce qui ne m’empêche pas de me redresser, calant mon dos contre l’appui-tête. « J’suis désolé, Bambina... » je m’excuse sans trop savoir pour quoi, précisément, certainement pour tout, en fait.

La façon dont il la regarde... sa gorge se serre elle ne montre pas l’émotion qui pointe le bout de son nez. Elle a tellement besoin de lui, tellement... elle n'ose pas imaginer le jour où il devra fuir encore. Parce que ce jour il arrivera et certainement plutôt qu'il ne le pense. Et elle ? Elle va devenir quoi ? C'est de sa faite, c'est de sa faute si elle se sent tellement dépendante de sa personne... il n'aurait jamais du faire attention à elle. Il aurait de faire comme les autres. Se contenter de la regarder passer ou même pour certain se contenter de respirer le même air qu'elle. Aucun autres contact, il aurait du faire ça. Maintenant c'est foutu. « J’suis désolé, Bambina... » Le timbre de sa voix l'achève. L'émotion est là bien présente. Ses yeux s'humidifient rapidement. Et sans aucune retenue elle laisse une larme creuses ses joues roses. Elle lui sourit avec une tendresse infini, et le regarde comme elle le regarde toujours. Elle lui en veut certes, mais il est tellement plus important pour elle que de futiles disputes. C'est vrai elle aurait aimé savoir certaines choses... elle aurait aimé... Mais il est impossible de revenir en arrière alors ce n'est pas la peine de rester bloqué sur les choses qu'il aurait du faire. Sans un mot elle s'empare maladroitement de sa main, elle tremble comme une feuille la petite, elle a peur. La blonde caresse avec douceur sa peau, laissant ses larmes orner ses joues. « Arrête de te torturer. » susurre-t-elle de son éternel accent chantant. Son regard quitte le sien pour se déposer sur le matelas, puis sur le plateau et les tasses de thés bien chaudes qui les attend. Elle quitte sa main pour s'emparer d'une tasse qu'elle lui donne sans lui laisser le choix. Elle le regarde maintenant avec insistance attendant qu'il porte le liquide ambré à ses lèvres. Il va boire et manger ce soir il n'a pas le choix, il sait qu'elle peu être autoritaire. « Tu vas manger. » dit-elle avec tendresse. Elle a pas besoin d'être autoritaire pour le moment. Là pour l'instant elle s’occupe de lui. Et si la manière douce de marche pas... Elle le prévient d'un regard intense. Faut pas rigoler avec ça, il mangera. Elle s'empare de a propre tasse et souffle sur le liquide encore bien chaud. « Tu m'a dis que tu n'allais jamais m'abandonner. » commence-t-elle avant de porter la tasse à ses lèvres. Une gorgée, puis deux et se son regard glisse sur lui. « Je t'as pas précisé que pour moi c'est pareil. J'ai pas l'intention de m'éloigner de toi. Jamais tu m'entends ? » Sur la fin elle est quelque peu vive. Elle ne pleure plu mais ses joues sont encore mouillé part les précédentes larmes. Peut être que géographiquement parlant ils seront éloigné un jour ou l'autre... mais elle restera toujours près de lui agrippé à son cœur comme il est agrippé au sien. C'est dur pour elle de dire ça, parce qu'elle aimerait fuir, parce qu'elle sait très bien qu'elle souffrira de l'éloignement géographique.. qu'elle ne cessera de s'inquiéter pour lui. Ça va la ronger et certainement l'empêcher de dormir. Parce que qu'il le veuille ou non il est devenu le pilier central de son monde. S'il part, s'il ne revient jamais tout va s'écrouler. Tout son petit monde déjà pas très solide à la base va partir en fumé. C'est lui qui fait tout tenir. Elle peut pas vraiment le lui cacher, la peur se lit dans ses yeux. Elle à beau sourire de temps en temps, regarder le matelas entre deux gorgées de thé et se cacher avec la tasse. Elle sait bien qu'il le voit.

« Arrête de te torturer. » me lâche-t-elle de sa petite voix mélodieuse. J’aimerais, mais je ne crois pas être responsable de la torture que je subis. Enfin si, dans un sens, puisque c’est moi qui ai initié une suite d’évènements me conduisant ici, mais... Cette torture, j’en suis le passif et non l’actif. Si seulement je pouvais arranger les choses... Mais quelque soit la décision qui sera prise, si décision il y a, elle fera obligatoirement souffrir une ou plusieurs personnes, simplement parce que, pour la première fois de ma vie, y a plus d’une seule personne dans ma vie, plus d’une seule âme, et je ne veux en blesser aucune, surtout pas Bambina. Sa main me quitte, et je la suis du regard, jusqu’à cette tasse qu’elle attrape et me colle entre les doigts. « Tu vas manger. » m’informe-t-elle, comme si elle n’en doutait pas, comme si elle me mettait au défis de lui désobéir. Alors je m’exécute. Après l’avoir observé en silence pendant un moment, cherchant à desceller quelque chose, n’importe quoi, une raison tangible et visuel qui expliquerait pourquoi je tiens tellement à elle, pourquoi elle fait tout ça pour moi, je finis par me résoudre au fait que certaines choses n’ont tout simplement pas d’explications, elles sont, c’est tout, et je porte la tasse à mes lèvres, me brûlant langue et palet, mais j’m’en fous, j’y prête à peine attention. Je reste silencieux, un peu paumé, pas mal terrifié, ingurgitant mon thé sans un mot, les yeux rivés sur elle, par dessus ma tasse. « Tu m'a dis que tu n'allais jamais m'abandonner. » reprend-elle, les joues humides mais la voix relativement assurée. Elle prend sur elle, je le sais. « Je t'ai pas précisé que pour moi c'est pareil. J'ai pas l'intention de m'éloigner de toi. Jamais tu m'entends ? » Quelque part, je le sais... J’sais pas comment, j’sais pas pourquoi, mais je le sais. J’ai eu peur de l’avoir blessé, de lui avoir fait mal, et j’ai encore peur de ça, mais... J’ai pas peur de la perdre, parce que je sais que ce n’est pas envisageable. Tout comme il n’est pas envisageable que je la laisse, pas même un peu... J’ai l’impression qu’elle ne s’en rend pas compte, qu’elle ne comprend pas, qu’elle ne le comprend pas comme je voudrais qu’elle le comprenne. « Cara mia... » je l’interpèle doucement, en reposant ma tasse entre mes genoux couverts par la couette. « Si j’ai fait cette émission c’est pour pouvoir arrêter de fuir, pour pouvoir m’installer, parce que... » parce que c’est ce que Swann voulait, que les rêves de Swann se doivent d’être exaucés. « J’ai eu cette idée à la con, un jour, devant ma télé, en écoutant une interview du précédant gagnant... Il s’était planqué toute sa vie, ou presque, pour échapper à certaines personnes, et brusquement, après Fake Lover, plus personne ne pouvait plus rien contre lui. C’était brillant. Alors je me suis dis que ça pouvait marcher aussi avec nous... Qui oserait venir nous chercher maintenant ? » Personne. Du moins, je l’espère, mais... « Je sais que ma vie est un véritable chantier et que je sais pas de quoi demain sera fait, mais... J’sais une chose. J’ai plus besoin de courir, j’ai plus besoin de fuir... Tu comprends ? » Je ne la lâcherais pas, je ne l’abandonnerais pas... Jamais.