Je suis tranquillement installé sur un des transat de la fausse plage lorsque soudain, une envie pressante surgit. Je m'empresse d'aller vers les toilettes, je grimpe les quatre petites marches qui précèdent les cabines, je me jette dans une et je me soulage. Il ne faut pas être surpris, ce sont des envies qui surviennent à n'importe quelle heure et dans ce cas-là, impossible de me retenir ou de retarder le moment où j'irais uriner. C'est tout de suite ou ... dans le slip. Il faut être réactif, heureusement que je le suis. Je fais ma petite affaire et au moment de rouvrir la porte, je sens que celle-ci est bloquée. Pourtant j'y mets de la force, enfin le peu que j'en possède dans mes bras maigrichons, mais rien à faire. Elle reste close. Bordel de merde. Je ne veux pas rester coincer dans les chiottes, du coup j'utilise une solution assez simple, je gueule. « A L'AIDE ! A L'AIDE ! A L'AIDE ! ». Et j'attends. Je reprends de temps en temps mes appels au secours avec l'espoir que quelqu'un m'entende. Pitié, ne me laisser pas ici et ne m'obliger pas à grimper la porte pour sortir, fébrile comme je suis, je risquerais de me briser en deux.

C'est en trombe qu'Ismène arrive aux toilettes. Bah oui, les envies pressente, ça arrive tout le temps. Même juste avant que l'heure du thé n'arrive. Alors elle tient les pans de sa robe pour ne pas l'abîmer ou la coincer quelques part et elle court. Vite, il ne faudrait pas qu'un accident arrive comme ça. Elle se dépêche. Elle entre dans le petit cabanon qui leur sert de toilettes et elle ouvre la porte de ceux ouverts... Sauf qu'elle n'a pas le temps de faire ce qu'elle a à faire. C'est à dire, faire pipi. Oui, les filles ça fait pipi et même caca aussi. Pas cacas des arcs en ciels, mais pareil que tout le monde... Bon ce n'est pas le propos. Elle n'a pas le temps de penser à qu'une voix se fait entendre. « A L'AIDE ! A L'AIDE ! A L'AIDE ! » Elle rigole : « Crie pas trop, j'suis juste à côté ! » Qu'elle dit, en tapant sur la porte pour qu'il voit qu'elle est là. Elle réfléchi. Elle ne reconnaît pas la voix qui est à l'intérieur et sans être malpolie, elle croit qu'il est dans la merde. Parce qu'elle a la force d'un petit moineau et elle ne sait pas ce qu'il faut faire dans le cas présent. « Par contre, heu, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu es coincé ? J'espère pas pour toi, parce que je ne te serais d'aucune aide, parce que je ne sais pas quoi faire... » Elle marche une pause, en riant : « T'es prêt à mourir ici ? » Qu'elle fait en grattant un peu la porte, seul geste de soutient. Parce qu'elle veut bien l'aider, mais elle ne sait pas quoi faire... En plus, son envie pressente l'empêche sérieusement de réfléchir. Elle voudrait se retenir, mais c'est plus possible... « Bon, j'veux bien faire quelque chose, mais avant j'ai trop envie de faire pipi... Bouche toi les oreilles ! » Qu'elle dit, rigolant, avant d'aller aux toilettes d'à côté.

Je ne suis pas claustrophobe, mais je ne suis pas à l'aise avec l'idée de rester bloquer. Je ne laisse pas la panique prendre le dessus, car ce n'est pas la fin du monde. À chaque problème, sa solution. Ici grâce à mon appel au secours, je me rends compte que je ne suis pas seul aux toilettes « Crie pas trop, j'suis juste à côté ! ». D'une part, je suis soulagé. Cette candidate va me sortir d'ici. Quoi que .. il semblerait que je parle trop vite, car elle reprend en me confessant. « Par contre, heu, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu es coincé ? J'espère pas pour toi, parce que je ne te serais d'aucune aide, parce que je ne sais pas quoi faire... » . Chouette. Je n'ai pas le temps de répondre, qu'elle rempile en continuant sa tirade. « T'es prêt à mourir ici ? » . Je décide d'en placer une afin de lui répondre. « Je suis trop jeune pour mourir.. ». Je décide de le prendre à la dérision, même si ça m'embête si la demoiselle ne peut pas m'aider à sortir d'ici. D'un côté si je n'arrive pas à dégommer la porte, elle n'y arrivera pas non plus. Bien que je sois maigrichon, je dois avoir plus de force qu'elle. « Bon, j'veux bien faire quelque chose, mais avant j'ai trop envie de faire pipi... Bouche toi les oreilles ! » . Au final elle veut bien essayer, mais avant ça, pipi. « Euh .. pourquoi tu comptes larguer une bombe ? ». Se boucher les oreilles alors qu'elle veut simplement pisser, j'avoue que je ne comprends pas. Mais étant donné qu'elle est mon unique espoir de m'en sortir, je m'exécute. « Peu importe, oreilles bouchés, tu peux te lâcher .. ».