21h54 feat shay + Qui dit envie pressante, dit direction les chiottes. Il ne faut jamais ignorer un appel de la nature. Heureusement pour Gekko l’unique WC utilisable est disponible. Il fait donc sa petite affaire et se soulage. Seul hic, la porte bloquée. Impossible de l’ouvrir même en y mettant toute sa force. Il s’excite sur la poignée, espère qu’elle va céder, mais que nenni. Il est définitivement bloqué dans les chiottes. Quelle pouasse. Il soupire agacé et réessaye une nouvelle fois de forcer la porte. Il n’y a rien à faire. Lui qui déteste appeler à l’aide, il va devoir s’y résigner s’il souhaite sortir des WC. Du coup tout en tapotant légèrement sur la porte, il demande. « Il y .. a quelqu’un ? » Oui parce que rester toute la nuit enfermé dans les toilettes, non merci. Bien sûr c’est le silence complet. Pas un chat à l’horizon. Alors il réitère et appelle une nouvelle fois à l’aide. « La porte est bloquée, y a-t-il quelqu’un dans les parages ? » Il hausse un peu de la voix dans l’espoir qu’une personne passant à côté l’entende. Il ne veut vraiment pas passer la nuit ici.

Depuis plusieurs minutes, je suis dans les toilettes en train de faire ma petite affaire tout en lisant mon bouquin. C’est un des seuls endroits vraiment calme avec la salle zen où j’arrive à me concentrer pour lire. Il n’y a généralement pas trop de bruit si ce n’est à la limite de temps à autre le bruit d’un jet ou d’un plouf. Mais là je suis tellement à fond dans mon histoire que je ne me rends pas compte qu’il y a un voisin dans l’autre cabine. Il faut dire qu’un lavabo sépare les deux cabinets. Je décroche seulement quand j’entends quelqu’un demander à l’aide. Je souris alors mais ne dis rien. J’ai pas tout à fait terminé. Je m’essuie, tire la chasse, mets un coup de désodorisant puis pars me laver les mains ensuite. Le garçon réitère en demandant si quelqu’un se trouve dans les parages. Ah oui. J’allais l’oublier. Il me semble qu’il s’agit de Gekko. Il est donc coincé dans l’autre cabinet des toilettes. Un rictus amusé s’empare de ma frimousse angélique. Je ne dis rien et me contente de toquer à sa porte trois coups. Je préfère le laisser parler. Je vois bien qu’il s’agace que je réponde pas. Du coup, il me vient une autre idée. Je pars chercher le papier toilette de l’autre cabinet puis je le lui balance par-dessus. C’est complétement con mais je ne peux m’empêcher de ricaner. La prochaine étape ? Je sais pas trop. Je vais y réfléchir suivant la réaction et ce que le candidat propose pour que je le libère de là.

Il n'est pas con, il entend du bruit. Après plusieurs appels au secours, il est persuadé qu'une personne est derrière la porte. Mais cette personne ne répond pas, ne parle pas, ce qui a le don d'agacer notre homme. En plus de jouer les muets, soudain il voit arriver d'en haut des rouleaux de papier toilette qu'il se prend en pleine poire. « Non mais c'est quoi cette mascarade ? » Dit-il sur un ton qui reste assez calme au vu de la situation. Il pourrait d'ores et déjà monter dans les tours, mais il se contient. Insulter le ou la candidate qui s'amuse avec lui retarderait d'avantage sa sortie. Sentant que la personne est encore dans les parages, il tente un nouvel essai. « Soyons des adultes raisonnables. Je suis bloqué, je pense que tu peux m'aider à sortir de là, alors ne rentrons pas dans un cercle vicieux emplit de conneries et aide-moi » il réagit plutôt calmement et intelligemment en espérant que la personne derrière la porte en fera de même. Par pitié que ça ne soit pas une grosse gamine en manque d'amusement, sinon c'est fichu. Il fait preuve d'une grande patience, mais pas sûr que cela dure si la personne n'est pas coopérative. Gekko se retient, mais ça peut imploser si on le titille de trop. Ce n'est pas un copain de jeu. Avec lui, on ne rigole pas. On ne l'appelle pas le coincé pour rien.

Il m’arrive parfois d’être enfantine et de réagir comme une gamine. Surtout avec les hommes qui m’énervent en fait. Parfois, je suis ridicule dans mes réactions mais tant pis. Comme là, je me mets à envoyer un rouleau de papier toilette à Gekko qui se retrouve coincé dans son cabinet. Ça m’amuse. C’est ridicule mais rien que d’imaginer la réaction d’un Gekko constipé ça me fait décrocher un sourire. Le candidat s’énerve légèrement et demande ce que c’est que cette mascarade. Ce dernier mot me fait ricaner. Il le sort d’où ? En attendant, je me demande ce que je vais pouvoir faire maintenant. Je cherche une nouvelle connerie à effectuer pour enquiquiner un peu plus le candidat. Je ne fais rien de mal au final. Au pire il risque quoi ? De s’intoxiquer avec le désodorisant toilette ? Mouais. J’en doute. Néanmoins, je suis presque touchée quand il me demande raisonnablement de l’aider à sortir des toilettes. Je culpabilise quasiment de réagir comme une gamine. Du coup, je grimace un peu puis je me résigne. « D’accord. » J’imagine qu’il va maintenant pouvoir deviner mon identité au son de ma voix. La voix de celle qui l’a fait chier la dernière fois au mini-golf. Il doit me considérer comme une chieuse j’imagine. « Ne bouge pas, je reviens. » Je déclare alors sans réellement réfléchir à mes propos. Il risque pas de se casser étant donné qu’il est coincé. Oups. Je marche donc à mon rythme en direction des cuisines puis je reviens quelques minutes plus tard dans les toilettes avec un couteau et un tire-bouchon. J’imagine qu’avec ça, je serais en mesure de l’aider. Je m’essaye dans un premier temps au couteau mais j’abîme celui-ci. « Merde. » Et puis j’essaye d'ouvrir la porte avec le tire-bouchon, sans succès non plus. « Tiens. J’y arrive pas moi. » Cette fois-ci, je fais glisser les objets sous le cabinet. Pas question de les envoyer et de lui crever malencontreusement un œil. C’est trop dangereux. « C’est un peu le comble n’empêche pour quelqu’un qu’on qualifie de coincé de se retrouver coincé, non ? » Je déclare alors ni vu ni connu pendant qu'il essaye à son tour de s'échapper de de son cabinet.

La personne de l'autre côté de la porte tarde à lui donner une réponse. Va-t-elle l'aider ou le laisser dans sa merde ? Finalement il entend un « d'accord » et se retrouve soudainement soulagé. Bien qu'il soit inquiet. En effet il a reconnu la voix de Shay et il sait pertinemment que cette dernière n'est pas très fiable. Surtout qu'elle aime bien l'emmerder. Il craint donc d'un changement d'avis et qu'elle le plante définitivement le laissant moisir dans les chiottes. Et cette crainte s'accentue lorsque les minutes défilent et que Shay se laisser désirer. Elle va vraiment le laisser coincer ? Finalement il est rassuré de l'entendre revenir et d'essayer d'ouvrir la porte. Rapidement elle laisse tomber pour le laisser faire. Il lâche alors un « Merci » et tente à son tour d'essayer de se débloquer grâce aux outils envoyés par la demoiselle. Concentré, il l'écoute à peine et donc ne fait pas gaffe à sa petite remarque. Lassé ne pas arriver à faire quoi que ce soit avec la porte, il délaisse les ustensiles agacés et décide de prendre le taureau par les cornes. Ce n'est pas un grand sportif, mais il se tente à jouer les cascadeurs. Grimpant sur la cuvette des toilettes, il se hisse au-dessus de la porte et finit par apercevoir Shay. « Au lieu de dire des sottises, tu pourrais apporter un tabouret ou une chaise pour me réceptionner ? » Oui parce que réussir de grimper d'un côté c'est bien, mais il faut redescendre de l'autre. Pour ça Gekko n'a pas trop confiance en ses capacités, à sa souplesse et à sa faculté de bien se réceptionner. Laissant toujours dépasser sa tête pour surveiller si la candidate va s'exécuter, il attend.