Aujourd'hui il fait chaud, et quand je dis chaud c'est chaud, s'il n'y avait que moi je me baladerais sans doute nue, ou éventuellement en sous-vêtements. Mais malheureusement je crois que ça ne se fait pas, je pourrais en profiter tant que je suis encore libre de porter ce que je veux mais non même pas, j'suis super sage. Bon par contre j'ai quand même choisi des vêtements super minuscules, un mini short et un mini débardeur que j'ai coupé moi même sous la poitrine, du plus bel effet. Cela dit je ne fais pas ça pour être sexy juste parce que je vais mourir si je ne le fais pas. Alors en plus vu que j'suis une grosse feignasse j'ai décidé de prendre le petit train pour aller chercher de la glace au supermarché. Une bonne glace bien grosse, bien bonne aussi. C'est mieux. En tout cas j'ai tellement aimé le train que je suis restée dedans. Surtout que bon, avec le petit toit c'est à l'ombre. C'est agréable. J'ai dû passer dix fois devant chaque endroit mais ce n'est pas grave, j'suis bien dans ce train, ça passe le temps et ma glace fond moins vite. Lorsque j'arrive à la gare avec mon train, c'est le mien maintenant, de là j'aperçois une blonde, la seule blonde de l'aventure, Jaileen. Elle est toute seule, et elle a l'air toute tristounette encore.  « Je t'emmène faire un tour ma beauté ?   » J'espère qu'elle va dire oui.  « Je te laisserais conduire si t'es sage, allez, viens vite ! » Parce que le train ne reste pas en gare si longtemps, ce serait dommage qu'elle loupe le wagon quand même.

Il y avait un endroit dans lequel Jaileen n’avait encore jamais eu l’occasion de mettre les pieds et il fallait bien qu’elle le fasse avant que l’aventure ne vienne à se terminer pour elle, que ce soit en fin de semaine ou bien un petit peu plus tard, parce que sinon elle allait avoir des regrets la grande blonde. C’était donc sous un soleil de plomb et une chaleur assommante que la demoiselle, lunette de soleil sur le bout du nez et tenue légère sur le dos, s’en allait en direction de la gare. Elle avait hâte de voir ce fameux petit train dont presque tout le monde parlait. Il devait être fabuleux pour attirer autant de candidats. Elle était aussi excitée qu’une puce. C’était étrange la sensation que la découverte d’un nouvel endroit pouvait lui procurer. Elle donnait l’impression de courir. Au bout d’une bonne grosse poignée de minutes là voilà qui foulait le sol de la gare. Le quai était calme. Il n’y avait personne. C’était presque par instinct qu’elle tournait la tête vers l’horloge qui se trouvait là tout en s’asseyant sur un petit banc à l’ombre, près du mur du bâtiment. Le temps passait plutôt lentement. La blondinette avait une mine toute triste. C’était étrange ce changement d’humeur soudain. Elle était un petit peu lunatique certainement. Quelques secondes plus tard, à peine, voilà que le petit train entrait en gare. Un compartiment s’arrêtait juste devant elle. « Je t'emmène faire un tour ma beauté ? » Elle sursautait en entendant la voix de Monroe. La brunette se trouvait à l’avant du train. Jaileen l’observait avec de grands yeux ronds. « Je te laisserais conduire si t'es sage, allez, viens vite ! » L’étonnement persistait. « T’es toute seule ? » demandait-elle en cherchant un chauffeur ou un truc du style. Cependant elle ne se faisait pas prier pour venir sagement s’installer aux côtés de sa camarade, posant son petit panier en osier à ses pieds. « Tu m’amènes où chauffeur ? » demandait-elle un sourire amusé sur les lèvres tout en lui faisant un petit clin d’œil.

Heureusement que le train est une machine, qu'il n'a rien de vivant parce que j'crois que le pauvre il doit avoir la vie la plus merdique de l'aventure. Il n'a rien d'extraordinaire ce train il faut le dire. Même si en soit un train qui fait le tour d'un plateau de tournage c'est pas forcément commun. Enfin je ne crois pas, je n'arpente pas les plateaux de tournages tous les jours. Les seuls plateaux que j'aurais pu arpenter ce sont ceux des clips vidéos ce qui est en soit est presque pareil. Bref, je ne l'ai pas quitté ce train alors que j'aurais pu mais non, cette connerie m'amuse. Il ne faut pas se poser plus de questions, cette connerie m'amuse. C'est aussi simple que ça. Et je vois Jaileen alors je me dis que ce sera sans doute plus drôle à deux. Je l'invite à me rejoindre dans le train, et j'fais comme si c'était moi qui conduisait le truc alors qu'en fait malheureusement je n'ai aucun pouvoir sur cet engin. « T’es toute seule ? » Euh bah oui, pourquoi je ne serais pas seule ? Ça se voit non ? Je hausse les épaules et j'attends qu'elle s'installe pour venir lui chuchoter quelque chose à l'oreille.  « Il faut que je te raconte un secret mais promets moi de le dire à personne... » Je prends un air solennel comme si j'allais lui donner une information capitale alors que non.  « Je ne le conduis pas vraiment ce train, il est automatisé.  » Je sais c'est une tragédie c'est pour cette raison que je fais la grimace, mais bon vu ma façon de conduire une voiture c'est mieux que je ne le conduise pas ce train. « Tu m’amènes où chauffeur ? » Je souris. Hum j'sais pas moi.  « Où tu veux, tes désirs sont des ordres... Enfin si tes désirs inclus tous les lieux qui se trouvent sur le tracé du train.   » Parce que sinon on sera bien ennuyé. Enfin surtout je ne pourrais pas faire grand chose pour elle.  « 'a quoi là dedans ? » Je désigne son panier d'un signe de tête. J'suis curieuse que voulez-vous.

Un train dans une émission de télé-réalité. C’était presque aussi étonnant qu’un hôpital abandonné. Jaileen ne lui trouvait pas intérêt, mais après tout pourquoi pas. Cela pouvait être amusant. C’était certainement pour ça qu’elle décidait de se rendre à la gare. Pour le voir et l’entendre au moins une fois à ce joli petit train. Elle n’était pas vraiment surprise d’y trouver quelqu’un. Ce qui l’étonnait le plus était de voir Monroe toute seule à l’intérieur. Ne se faisant pas prier, elle montait dans l’engin ax côtés de se camarade. « Il faut que je te raconte un secret mais promets moi de le dire à personne... » Un secret. Un petit sourire venait alors s’installer sur le visage de la blondinette qui se rapprochait légèrement de sa camarade pour écouter ses confidences. Un signe qu’elle était prête à ne rien dire. « Je ne le conduis pas vraiment ce train, il est automatisé. » L’anglaise laissait échapper un petit rire amusé. « Je vais te dire un secret moi aussi. » laissait-elle échapper tout en devenant soudainement plus sérieuse. « Je le savais déjà que ce ne pouvait pas être toi puisqu’il n’y a pas encore eu d’accident. » murmurait-elle tout en lui adressant un petit clin d’œil complice. Le train partait et Jaileen en profitait donc pour demander où elles allaient bien pouvoir aller comme ça. « Où tu veux, tes désirs sont des ordres... Enfin si tes désirs inclus tous les lieux qui se trouvent sur le tracé du train. » La grande blonde faisait une petite grimace tout en haussant les épaules. « J’aurais bien exhiber mon corps de pseudo princesse à la plage. Je me trouve un petit peu pâle pour être franche. » Elle disait cela tout en regardant sa peau blanche. Il était vrai qu’elle avait un teint de porcelaine la blondinette. « 'a quoi là dedans ? » Elle baissait les yeux en direction de son petit panier d’osier tout en y mettant un bref coup de pied dedans. « Oh rien de spécial. Je trouvais que ça faisait classe de se balader avec un panier en osier sur le bras. Ca fait provençal. » Paye la connerie du siècle là.

J'ai conscience que je fais des mystères pour pas grand chose. Mais c'est plus drôle ainsi et je suis quasiment sûre de susciter son intérêt si je lui parle de secrets, en général les gens aiment bien qu'on raconte nos secrets. Surtout que nous on en connait plus que la moyenne alors un de plus ça peut être excitant. Et donc je balance la bombe qui n'en est pas réellement une. « Je vais te dire un secret moi aussi. » Oh c'est vrai ? Je me rapproche et tends l'oreille parce que je suis sûre qu'elle va me dire un secret tout aussi secret que le mien. « Je le savais déjà que ce ne pouvait pas être toi puisqu’il n’y a pas encore eu d’accident. » Elle m'adresse un clin d'oeil et je prends plutôt un air outré. Comment elle peut oser. « Mais, comment tu sais que je suis une vraie calamité au volant ? Tu m'espionnes chez moi ? Tu me connais en fait, han mais quelle horreur.   » Elle m'espionne. J'suis sûre qu'elle m'espionne. Bon et bien d'accord. Je dramatise toujours peut être un peu trop, enfin j'imagine. Mais pas de panique, je ne suis pas forcément sérieuse. Lorsque le train part elle me demande où je la conduis, et bien c'est simple là où elle voudra. Moi ça m'ira très bien mais j'espère qu'elle est pas trop difficile. « J’aurais bien exhiber mon corps de pseudo princesse à la plage. Je me trouve un petit peu pâle pour être franche. » Oh bah si elle est pâle je suis transparente moi. Et le pire dans tout ça c'est qu'elle est Londonienne et que je suis Californienne. « C'est parti pour la plage, ça me fera du bien de prendre de soleil. Mais j'espère que t'es pas pressée parce que le train est un peu lent...   » Je remarque son panier et elle tape dedans alors j'imagine qu'il n'y a rien de fragile dedans, je ne pense pas. Oh donc selon elle c'est très provençal de se balader avec un panier. Je suis obligée de rire. elle est folle. « Oh d'accord c'est... originale, t'as même pas pensé à prendre des boissons fraîches, de la crème solaire tout ça ? » Non parce que ça pourrait être utile et tout, bref. « Mais t'es censée être quoi toi au juste ? Une lady ? Je n'ai jamais rien compris avec tous ces titres de noblesse moi.  » Non parce que bon j'imagine qu'elle n'est pas la fille du Prince Charles et qu'elle n'est pas Princesse. J'en sais rien.

Le secret dont Monroe venait faire part à la blondinette n’en était pas vraiment un. Tout le monde savait que ce ne pouvait pas être elle qui conduisait le petit train. Bien que Jaileen y avait cru durant quelques instants. L’anglaise venait taquiner sa camarade qui prenait un air outré pour lui répondre presque aussitôt. « Mais, comment tu sais que je suis une vraie calamité au volant ? Tu m'espionnes chez moi ? Tu me connais en fait, han mais quelle horreur. » Prenant volontairement un air fier et confiant, Jaileen jetait un coup d’œil en direction de la brunette. « Bravo, tu viens de remporter l’intégralité de ma cagnotte. Je n’étais qu’une traîtresse de pacotille, mon véritable secret est d’être complètement sous ton charme depuis plusieurs années déjà et de te traquer pour tout connaître de toi et de faits et gestes. » Elle lui souriait comme si tout allait bien, comme si cette – fausse – révélation n’était pas assez traumatisante. En y réfléchissant bien c’était effrayant de se dire que quelqu’un pouvait nous espionner tous les jours de l’année. Un petit frisson parcourait l’échine de la grande blonde alors que la conversation passait sur tout autre chose. La plage. Jaileen avait envie d’aller à la plage. « C'est parti pour la plage, ça me fera du bien de prendre de soleil. Mais j'espère que t'es pas pressée parce que le train est un peu lent... » Une petite grimace venait apparaître sur le doux visage de l’anglaise. « Je croyais que ça allait plus vite en train qu’à pied moi. » lâchait-elle d’une petite voix enfantine et plutôt déçue par ce que venait de lui apprendre sa colocataire. Le temps risquait de passer lentement donc. Il fallait bien faire quelque chose. Parler de tout et de rien par exemple. Le panier en osier de la blondinette semblait être un bon sujet de conversation. « Oh d'accord c'est... originale, t'as même pas pensé à prendre des boissons fraîches, de la crème solaire tout ça ? » C’était un accessoire mode en gros. Secouant se t^te de gauche à droite tout en prenant un air désolé, la jeune femme venait apprendre à Monroe que non elle n’aurait pas de boissons fraîches ou encore de crème solaire. Attrapant son panier au sol, elle le renversait dans le vide pour laisser tomber … le vide qu’il y avait à l’intérieur. « Désespérément vide. » lâchait-elle désolé. « Mais t'es censée être quoi toi au juste ? Une lady ? Je n'ai jamais rien compris avec tous ces titres de noblesse moi. » Ah ce fameux secret qui faisait tourner en bourrique tout le nid. Un petit sourire amusé sur les lèvres, elle venait répondre : « On peut dire ça comme ça oui. Ma mère était une princesse parce qu’elle était mariée avec un prince, bien qu’elle pu conserver son titre après son divorce, mais moi je n’ai pas droit à ce titre puisque mon père n’est pas prince. En revanche mon grand-père est comte, mon oncle, celui qui m’a élevé, aussi, mais cela me donne aucune titre à moi. Je suis juste Jaileen, une roturière parmi tant d’autre. » C’était aussi simple que ça en fait.

Maintenant que j'en parle je suis sûre que Jaileen m'espionne depuis longtemps, son histoire de fille de Lady Di, du vent, elle a tout inventé je le sens. C'est une obligation. Elle connait trop de détail sur ma vie, oui oui. C'est tellement probable en plus. « Bravo, tu viens de remporter l’intégralité de ma cagnotte. Je n’étais qu’une traîtresse de pacotille, mon véritable secret est d’être complètement sous ton charme depuis plusieurs années déjà et de te traquer pour tout connaître de toi et de faits et gestes. » Je prends un air totalement horrifié. Le genre d'air assez irréel, ceux qu'on ne voit quand dans les films. « Je le savais, je le savais, je le savais. Tu mériterais que je te pousse du train et tu risquerais de te faire au moins une égratignure, attention je ne rigole pas.   » Oh bah non attention, je ne rigole pas, ça se voit, j'essaye de me contenir en tout cas. Je suis plus forte que sa folie pure. En tout cas je ne souhaite ça à personne ça fait quand même pas mal flipper tout ça. Heureusement que c'est une blague, j'espère que c'est une blague. Bon tout ceci derrière nous je lui dis que ça risque d'être long. « Je croyais que ça allait plus vite en train qu’à pied moi. » Je pose une main sur sa bouche pour l'empêcher d'en dire davantage. « Chute malheureuse, tu vas le vexer. » Je lance dans un murmure, oui oui je parle du train comme si c'était une personne réelle, je vais très bien, je vous assure. Je n'ai aucune problème psychologique. Bon elle se balade avec un panier vide, je me demande où elle l'a trouvé, dans le hangar sans doute, je hausse les épaules lorsqu'elle me dit qu'il est vide son panier c'est triste, et puis bon je lui demande de me parler de sa maman, son titre tout ça parce que je ne pige rien du tout. « On peut dire ça comme ça oui. Ma mère était une princesse parce qu’elle était mariée avec un prince, bien qu’elle pu conserver son titre après son divorce, mais moi je n’ai pas droit à ce titre puisque mon père n’est pas prince. En revanche mon grand-père est comte, mon oncle, celui qui m’a élevé, aussi, mais cela me donne aucune titre à moi. Je suis juste Jaileen, une roturière parmi tant d’autre. » C'est même pas une Lady, j'suis déçue. Bon. « Ouais enfin ta mère c'est quand même Diana Spencer, Princesse de Galle. C'est classe. Et puis ça doit être chiant d'être une princesse et devoir se plier au protocole.   » Honnêtement je ne rêve pas du tout d'être une princesse, ça doit être galère tout de même.

« Je le savais, je le savais, je le savais. Tu mériterais que je te pousse du train et tu risquerais de te faire au moins une égratignure, attention je ne rigole pas. » Un petit sourire amusé venait prendre place sur les lèvres de la jolie petite blonde. La situation était plutôt drôle. Elles donnaient presque l’impression de deux comédiennes en train de tourner une scène dramatique – ou pas – pour un futur grand film à succès. « Tu n’oserais pas. » Une façon comme une autre de montrer à Monroe qu’elle n’avait pas peur d’elle, que ces menaces ne la dérangeaient pas. « Je suis certaine que tu m’apprécies bien trop pour pouvoir me pousser de ce petit train. » Elle haussait les épaules pour montrer son indifférence face à cette attaque qui la faisait sourire. Heureusement que toute cette histoire d’espionnage n’était pas véridique. C’était un petit peu effrayant tout de même. Alors que les deux jeunes femmes se baladaient à travers les studios de l’émission à bord du petit train, Jaileen venait faire une remarque sur la vitesse de ce moyen de transport. Elle le trouvait un petit peu lent. Aussitôt Monroe venait poser l’une de ses mains sur les lèvres de la grande blonde. « Chute malheureuse, tu vas le vexer. » Vexer un petit train ? L’anglaise fronçait les sourcils tout en jetant un regard inquiet à son interlocutrice. Dès qu’elle lâchait prise, voilà que la pseudo princesse venait poser sa main sur le front de sa camarade. « T’es sûre que tu n’es pas malade ou un truc dans le genre ? » demandait-elle se souciant de la santé mentale de son amie. Et puis la conversation passait sur un panier en osier vide avant de basculer sur le statut de l’anglaise. Avait-elle un titre quelconque ? Pas vraiment. « Ouais enfin ta mère c'est quand même Diana Spencer, Princesse de Galle. C'est classe. Et puis ça doit être chiant d'être une princesse et devoir se plier au protocole. » Elle haussait les épaules. « C’est peut-être classe, mais jusqu’à aujourd’hui personne n’était au courant. » Jaileen passait les yeux. « Mise à part la famille royale et la famille de ma mère, personne ne sait. Je ne sais pas comment ils ont fait pour garder le secret aussi longtemps, mais je crois que quand je vais sortir d’ici je vais me faire tuer par tout le monde. » Parce que oui la demoiselle avait juste dit partir aux Etats-Unis pour l’un de ses nombreux voyages. Un mensonge. « J’ai un petit peu peur de voir comment les gens vont réagir face à cette révélation. » venait-elle confier à sa camarade de jeu.

Je me demande si je ne devrais pas me reconvertir dans la comédie, être actrice tout ça, jouer des rôles. Ouais mais non parce que ce serait trop compliqué, trop contraignant, non, je devrais songer à un autre avenir. N'empêche avec Jaileen on est plutôt bonne je trouve. On est douée sans vouloir nous jeter des fleurs, elle a une belle tête de psychopathe, quoi que non. Pas du tout, c'est pour ça que c'est drôle. « Tu n’oserais pas. » Elle me provoque ? C'est bien de la provocation, je ne rêve pas ? Oui, elle me provoque. « Tu feras moins la maligne quand je t'aurais poussé. » Je lance légèrement arrogante, et ouais, elle fera moins sa maligne, bon évidement je ne suis pas sérieuse pour un sou, je ne vais pas la pousser il ne faut pas pousser justement. « Je suis certaine que tu m’apprécies bien trop pour pouvoir me pousser de ce petit train. » Euh non, pas du tout, j'vois pas le rapport d'ailleurs. « Je peux t'apprécier et te pousser, ce n'est pas incompatible, tu vas au pire t'écorcher les genoux, ça va, c'est pas dramatique.  » Il y a pire comme blessure de guerre et vengeance, parce que bon je devrais me venger parce qu'elle me poursuit, il ne faut pas l'oublier. C'est bien parce que du coup on parle, on parle et on ne se rend pas compte qu'on avance, j'crois qu'on vient passer pas loin de l’hôpital, ce n'est pas rien. On avance doucement mais sûrement sauf que Jaileen se plaint. Elle est habituée au luxe ça se voit. Je l'empêche de parler plus pour ne pas heurter la sensibilité du petit train. Je la libère bientôt mais je crois que je n'aurais pas dû. Pourquoi elle pose sa main sur mon front d'ailleurs ? « T’es sûre que tu n’es pas malade ou un truc dans le genre ? » AH ? pour ça. Je secoue la tête. « e vais très bien je t'assure tu ne devrais pas te moquer du train dans lequel tu te trouves et qui est seul responsable de ta sécurité.   » Et ouais, elle fait encore la maligne tout ça mais bon, nous on ne contrôle rien du tout. Enfin bref, tout ça pour parler de sa mère de sa famille et tout ça, je lui assure que c'est la classe tout ça, et c'est vrai quand même. « C’est peut-être classe, mais jusqu’à aujourd’hui personne n’était au courant. » Oui mais ce n'est qu'un détail. « Mise à part la famille royale et la famille de ma mère, personne ne sait. Je ne sais pas comment ils ont fait pour garder le secret aussi longtemps, mais je crois que quand je vais sortir d’ici je vais me faire tuer par tout le monde. » Moi non plus je ne sais pas, c'est quand même énorme comme secret. C'est tout un pays qui va être sous le choc je pense. « Oui enfin toi tu le savais. Et puis, enfin comment elle a fait pour dissimuler sa grossesse, c'était quand même un personnage public, tous les yeux, les objectifs étaient rivés sur elle. Ta naissance encore, mais sa grossesse, enfin c'est énorme.   » Ouais bon, peut être que je n'aide pas là toute suite mais ça me paraît assez énorme tout ça. « J’ai un petit peu peur de voir comment les gens vont réagir face à cette révélation. » Oui non je comprends, c'est un lourd secret qu'elle devait garder pour elle. « Tu es toujours toi, enfin j'veux dire ça ne changera rien, après j'imagine qu'il y aura toujours des gens pour critiquer mais ils ne vont pas te tuer parce que tu en as parlé. Elle est décédée de toute façon. » Donc ils ne vont pas la tuer non plus. Enfin, bref, c'est compliqué cette histoire.

Comme si la brunette allait oser pousser sa camarade depuis le petit train. La blondinette était tellement mince et frêle qu’elle aurait bien trop peur de lui faire mal. Enfin, surement. « Tu feras moins la maligne quand je t'aurais poussé. » N’importe quoi. Jaileen faisait mine de bouder. Elle croisait ses bras sous sa poitrine puis tournait la tête vers son interlocutrice pour lui tirer la langue. « Je peux t'apprécier et te pousser, ce n'est pas incompatible, tu vas au pire t'écorcher les genoux, ça va, c'est pas dramatique. » S’écorcher les genoux. L’anglaise prenait alors un air choqué et venait mettre une main devant sa bouche grande ouverte. « Parce que tu oserais abîmer mes jolies jambes de déesses ? » demandait-elle tout en lui montrant ses longues et fines jambes parfaites. Ou presque. « Tu te rends compte que si j’ai une blessure aux genoux je ne pourrais plus m’afficher en robe, en short ou en jupe de tout l’été. Ce sera pantalon de garçon pendant les grosses chaleurs. Non, non et non. Je préfère mourir plutôt que de ressembler à un mâle plain de transpiration et plein de poil. » Gardant son petit air supérieur sur le visage, elle secouait la tête de gauche à droite. Hors de question qu’elle soit hors d’état de séduire qui que ce soit à cause de Monroe et d’une égratignure aux genoux. L’américaine semblait fiévreuse avec les bêtises qu’elle était en train de dire. C’était pour ça que la demoiselle tenait à s’assurer de son état de santé. « e vais très bien je t'assure tu ne devrais pas te moquer du train dans lequel tu te trouves et qui est seul responsable de ta sécurité. » Euh oui … Pourquoi pas. Elle haussait les épaules comme si elle n’en avait rien à faire avant de se pencher en avant comme pour parler à la carroserie du petit train. « Eh bien il ne me fait pas peur à moi ce petit train. » Attention. On était dans de la pure provocation là. Il pouvait trembler ce vulgaire tas de ferraille. Apparemment le statut de la jeune femme intéressait la brunette. « Oui enfin toi tu le savais. Et puis, enfin comment elle a fait pour dissimuler sa grossesse, c'était quand même un personnage public, tous les yeux, les objectifs étaient rivés sur elle. Ta naissance encore, mais sa grossesse, enfin c'est énorme. » Se tournant très légèrement, elle pointait Monroe de don index. « C’est là où la famille royale, et surtout la reine, est très forte. Lorsque ma mère est tombée enceinte de moi, elle était encore avec le prince Charles, mais tout le monde se doutait bien qu’il ne s’agissait pas de son enfant puisqu’il ne se passait plus rien au lit entre ma mère et lui. Du coup, ils lui ont fait cacher sa grossesse au monde entier. Heureusement que j’étais une crevette à la naissance, elle n’avait pas pris beaucoup de poids, donc ce n’était pas difficile de dissimuler un gros ventre. » Là était l’explication donc. Jaileen se faisait du souci concernant les pensées des gens sur son secret. Elle avait un petit peu peur. « Tu es toujours toi, enfin j'veux dire ça ne changera rien, après j'imagine qu'il y aura toujours des gens pour critiquer mais ils ne vont pas te tuer parce que tu en as parlé. Elle est décédée de toute façon. » Ouai certainement. Elle haussait les épaules. « J’ai pas envie d’être traqué par les paparazzis ou un truc dans le genre en fait. » avouait-elle à sa camarade.