Je ne sais pas pourquoi je n'y ai jamais mis les pieds mais la piscine intérieure mérite que je pique une tête dans sa délicieuse eau. Bah oui, toutes les piscines du monde rêvent secrètement, ou pas, que je leur plonge dedans. Donc me voilà partie pour la piscine, l'eau chauffée, avec mon maillot blanc avec une tête de Bob Marley, vous savez, le même que Rihanna, cette voleuse de maillot de bain, et une serviette. Je trouve ça un peu chelou une piscine à l'intérieur, au sous-sol, mais bon, chacun fait ce qu'il veut, si le constructeur du château a décidé de foutre sa piscine dans son habitation il fait ce qu'il veut, mais ça reste bizarre quand même. J'arrive donc au niveau de la piscine. Ouais, c'est pas mal, enfin vite fait, l'ambiance est un peu glauque parc que je me dis qu'on est en dessous d'un pièce du nid, j'espère pas les chiottes. Je dépose ma serviette sur le rebord de la piscine et plonge dans la large étendue d'eau sans prendre le temps de me mouiller avant. J'ai pas besoin de ça, je suis une grande fille, je peux rentrer dans l'eau d'un coup d'un seul. Je ressors la tête de l'eau après la belle entrée en matière et je l'accroche au rebord au face duquel j'ai sauté. Je me retrouve nez à nez avec un pied. Je lève les yeux et vois Mai-Lan qui se dirige vers je ne sais où. Surement veut-elle, elle aussi, profiter de la piscine. J'entame la conversation. Salut China doll, ça faisait longtemps qu'on s'était pas croisé. Je lui souris, étant presque heureuse de la voir et puis je me mets nager sur le dos, j'adore ça, alors je vais pas m'e priver.

La piscine, un endroit de prédilection pour moi. Depuis que j'y avais gouté la semaine précédente, je ne pouvais m'en passer. J'aimais nager, cela me permettait de rester un tant soit peu en forme, sans être pour autant obligé d'aller faire un tour dans l'horrible salle de sport du château. L'odeur de la transpiration, les mâles en chaleur brrr, cela m'horrifiait. Ayant choisis un de mes nombreux maillot de bain ( le blanc avec les petites roses), et une serviette assortie je me dirigeais tout droit vers la piscine. À mon arrivée mon œil, fut attiré par une gerbe d'eau, quelqu'un venant surement de faire le grand saut, m'approchant du rebord pour voir qui c'était, mais aussi pour m'approcher des transats, je vis bien vite Betty sortir de l'eau et s'approcher de moi. De sa voix toujours aussi énervante, elle entama la conversation par une banalité. Ne semblant pas méchante ou ironique, je décidais moi aussi d'être gentille, polie et courtoise :

Hey Betty Boop, comment vas-tu depuis le temps ?

Quelques instants passèrent et à ce fut le drame :

On dirait que ta choucroute, ta paire de sein et tes fesses, ont triplé de volume depuis les auditions ? Je me trompe ?

Dés fois il faudrait vraiment que je pense à tourner cent fois ma langue dans ma bouche avant de parler. Même si j'étais persuadé d'avoir raison, il ne fallait pas être Einstein pour comprendre que cela allait mettre le feu aux poudres. Ce qu'à l'origine je voulais éviter.

Non mais j'hallucine quoi ! La p'tite asiat' je l'agresse même pas, je suis gentille, je la clash pas sur son maillot de bain de grand mère et elle se permet de faire une réflexion sur moi. Surtout que je vois pas du tout de quoi elle parle, c'est vrai que je bouffe mal, n'importe quoi, n'importe quand, mais je me goinfre pas pour autant. Je regarde Mai-Lan de travers, sérieux elle aurait mieux fait de se taire. Non mais t'as pété une durite ? C'est quoi ton problème ? T'es jalouse, c'est ça ? Parce que t'as pas tout ça, que t'as que la peau sur les os ? Je désigne mon corps, non mais je suis pas grosse, faut qu'elle arrête, je suis bien comme je suis, elle a de la merde dans les yeux la fille. Moi je te plains, sérieux, tu dois pas donner envie à grand monde, comparé à moi. Oui, je suis très modeste. Je m'approche d'elle et la regarde de haut en bas d'un air dédaigneux. T'sais, on fait une greffe de graisse quand tu veux, mais regarde moi bien, j'en ai pas tant que ça. Et puis je crois que t'as aussi besoin de consulter pour tes yeux, hein, ça devient inquiétant. Je suis comme il y a trois semaines, par contre toi tu prends vite de grands airs. Sérieux je trouve que Jenni représente bien mieux les asitats que toi, c'est un vrai cliché ambulant, elle au moins, toi t'es rien. Voilà, c'est dit, et encore je suis pas si méchante que je l'aurais pensé. J'ai p't-être fait dériver le sujet de moi à elle en passant par ses origines mais fallait pas me chercher. Quoi que, au moins c'est un peu distrayant.