Halloween commence bientôt. Inutile de dire que c'est l'une des fêtes préférées d'Eibhlin – après son anniversaire évidemment parce qu'elle adore être la reine d'un jour – parce qu'on peut se déguiser. Mais pas n'importe comment. En monstre quoi. Pas de petites princesses, de fée, d'ange. Non, vive les zombies, les vampires, les créatures en tout genre. Malheureusement, être dans un château, enfermé, bien surveillé, avec aucune possibilité de sortir pour trouver de vraies idée, et bien Eibhlin est en manque d'inspiration. Elle ne sait pas du tout quoi mettre sur son dos pour aller faire flipper les gens. Les gens du château du coup. Elle ne sait pas quoi faire, alors en douce, elle se faufile dans le dressing de l'autre chambre que la sienne. Peut être que là-bas, une nana a un vêtement qui peut lui aller et qui est tellement moche qu'elle remerciera Eibhlin de lui avoir piqué. Quand elle arrive, c'est plutôt une chemise qu'elle voit dépasser d'un placard. Un sourire aux lèvres, elle cette chemise affreusement bleue et l'enfile, sans chercher à se poser des questions. Elle est évidemment un peu grand pour elle, pas vraiment en hauteur parce que l'irlandaise est grande, mais en taille. Bref. Un bruit se dirige vers elle. Elle n'a pas le temps de se cacher, avec toute la fierté du monde, elle ignore le nouvel arrivé. Elle a juste eu le temps de bouger au niveau d'un placard qui faisait plus fille et par chance, elle espère que le nom affiché n'est pas celui d'une personne qu'il connaît vraiment. En l’occurrence, le prénom inscrit est celui de Judith. Bon, elle ne sait pas si la personne qui vient d'entrer connaît Judith, mais il doit savoir qu'elle, s'est Eibhlin et qu'elle est en train de se faire voleuse de vêtement.

Il fallait que t’aille prendre des vêtements, c’était l’heure d’aller laver tes habits sales. Même si tu n’aimais pas trop cette corvée, tu n’avais pas trop le choix, et tu ne voulais pas particulièrement avoir des vêtements qui puent. Qui voudrait avoir des vêtements qui puent, de toute manière. Personne, clairement. Une fois dans la chambre, tu remarques que tu n’es pas seul. Il y a Eibhlin qui porte un truc bizarre sur son dos, et qui ne lui allait clairement pas. Et elle était devant le dressing de Judith. Sauf que ce n’était pas Judith. – Quel merveilleux observateur tu étais – alors tu fronces les sourcils un instant. Peut-être qu’elle avait eu l’autorisation de la jeune dame, tout ça. T’en savais rien après tout. Pourtant, tu te sens obligé d’intervenir. « Eh.. mais ce n’est pas à toi ça. » Bah, non, clairement pas. « Et puis, tu t’appelles pas Judith. » Sans déconner. Tu t’improvisais police du château. Tu ne savais pas trop si ça te plaisait, mais bon si c’était pour préserver le bonheur des gens, pourquoi pas. La pauvre Judith, peut-être qu’elle ne voulait pas qu’on fouine dans ses affaires. Peut-être qu’elle y cachait des choses, genre des choses qu’il ne fallait pas voir. Et franchement, tu ne voulais même pas imaginer quoi.