Pavel & Danaé

Si ma nomination avait pour effet de me rendre nostalgique et fébrile la semaine précédente, cette fois je suis bien plus énergique. Bien évidemment que je me fais du souci parce que je n’ai pas envie de quitter le nid d’amour alors que l’aventure se termine dans peu de temps maintenant, mais je crois bien que je me suis faite à l’idée qu’il faut que je profite pleinement de chacun de mes moments ici. Il faut que je profite de toutes les personnes qui se trouvent tout autour de moi. J’ai bien envie de commencer par quelqu’un avec qui le courant ne passe pas trop depuis le tout début de jeu. Pavel. Vu l’heure, je pense qu’il doit être en train de dormir ou alors il vient tout juste de se réveiller. C’est pour ça que je n’hésite pas une seule seconde pour prendre la direction de l’aile opposée à la mienne. J’entre tout doucement dans la chambre et observe les quelques candidats en train de dormir. Pas de Pavel. Je grimace et m’en vais pour entrer dans la salle de bain. Je ne vois personne, mais j’entends le bruit de l’eau qui coule, c’est qu’il doit y avoir quelqu’un. Je serre mon peignoir contre moi comme pour dissuader la personne en train de se doucher de m’arroser ou quelque chose dans le genre. Je fais quelques pas vers la cabine de douche par curiosité et je termine par apercevoir la chevelure du garçon que je cherche. Pas que cela d’ailleurs. Je fais comme si je n’avais rien vu et viens frapper du bout des doigts contre la paroi en verre de la douche. « On peut parler ? » Je ne suis pas certaine qu’il m’entende avec le bruit de l’eau. En plus il ne se tourne pas. Alors je viens cogner un petit peu plus fort contre la paroi en verre, tout en faisant attention de ne pas la briser. « Pavel ? » Toujours rien. Il reste là à se doucher et sans me calculer. Je frappe encore une fois et rien non plus. Je commence un petit peu à perdre patience alors je me débarrasse de mon peignoir et de mon pyjama, super sexy, pour me retrouver en lingerie. J’ouvre la porte de la cabine pour le rejoindre. Je ne sais pas vraiment comment il va prendre la chose, mais je m’en moque. « Ça fait une heure que je hurle ton prénom et même pas tu me réponds. » que je lui fais savoir tout en nous enfermant sous la douche. « On peut parler ? » que je demande à nouveau tout en plantant mon regard dans le sien.