Bon, je pense que depuis le temps, tu sais comment je suis. Et là, je suis sûre que tu dois te demander ce que je vais encore faire en femme désagréable que je suis mais rassure-toi, je ne suis pas si terrible que ça. Bon, si, d'accord, je le suis mais c'est tellement amusant de faire croire le contraire, c'est plus fort que moi. Hm, où est-ce que j'en étais ? Ah oui, tu me connais. Donc a priori, ça ne devrait étonner personne que j'aille fouiner dans les dressings de tout le monde. Eh, tant que les valises ne sont pas faites, j'en profite. Oui, parce que je suis un peu sans gêne, pas cleptomane. Mon truc, c'est la lingerie. J'adore ça, j'en raffole, je pourrais dépenser tout l'argent que j'ai pas dans de la belle lingerie. Du coup, là, comme j'ai pas tellement eu l'occasion de fouiller dans les fringues de toutes ces demoiselles, j'en profite maintenant. Et en fait, je suis bien contente de ne pas l'avoir fait plus tôt – de m'être contentée d'un seul dressing, ok – parce que, au moins, maintenant, j'ai de quoi m'occuper. Je suis juste curieuse de découvrir de nouveaux trucs, je vais rien piquer, ça serait un peu... bizarre, hm. Donc je suis bien occupée à examiner le contenu d'une armoire quand je suis dérangée – bon, j'exagère – par l'arrivée de Zoey. Ah. Bon, j'ai rien de spécial contre elle. Ni pour elle. Je suis un peu indifférente, là, à vrai dire. « Si tu te le demandes, non, c'est pas ma penderie. » En même temps, à force, on connaît assez les emplacements des dressings de chacun, c'est pas difficile de comprendre que je fouille. « Et si tu te le demandes pas, hm... tant mieux pour moi. » Ouais, je suppose. Elle pourrait bien me dénoncer, de toute façon, je m'en fous pas mal.

J'étais éliminée. C'était en tout cas ce que la production m'avait annoncé lors du dernier prime. Même si je ne prenais pas la nouvelle avec une joie intense, je me faisais à l'idée et me réconfortais en me disant que j'avais malgré tout fait un beau parcours au sein de l'émission. C'est vrai, jamais j'aurais pensé être capable de tenir si longtemps au sein d'un jeu comme celui-ci. J'pensais que j'étais pas le genre de candidate que l'on soutiendrait et pourtant, le public l'avait fait à deux reprises. Il ne nous restait qu'une petite semaine pour veiller à ce que toutes nos affaires soient rassemblées parce que après, nous quitterions le nid pour ne jamais y remettre les pieds. Je décidais donc de rejoindre le dressing pour récupérer tout ce qui m'appartient. Je découvrais Henley en poussant la porte et je n'eu pas le temps de dire quoi que ce soit qu'elle tenta de se justifier. «Si tu te le demandes, non, c'est pas ma penderie. » Comme ça c'est clair, j'ai même pas besoin de me poser la question ... Je ne dis rien, silencieuse je tente de comprendre ce que fait Henley dans cette penderie qui n'est pas la sienne. « Et si tu te le demandes pas, hm... tant mieux pour moi. » Okey, j'suppose qu'il est temps de lui poser la question. « Et qu'est-ce que tu cherches en fait ? » la connaissant et connaissant son répondant, je l'entends déjà me dire que ça ne me regarde pas, que je dois me mêler de mes affaires. Ouais, c'est Henley quoi.

J'aime bien l'excuse du « je m'occupe comme je peux », c'est une excuse qui fonctionnera toujours ici. Toujours. Alors je l'utilise, j'en profite. En même temps, ça serait bête de passer à côté, je trouve. Donc bon. Et après tout, c'est vrai, c'est une occupation comme une autre, je trouve. Et comme je me permets tout, ça ne me dérange pas une seule seconde de fouiller dans des affaires qui ne m'appartiennent pas. Oh, ça va, on a vécu ensemble pendant des mois, on n'est plus à ça près, je pense. Zoey finit par venir me déranger par mon occupation ô si passionnante. C'est pas grave, je lui en veux pas non plus, c'est pas comme si j'étais occupée à faire quoi que ce soit d'intéressant, c'est vrai. D'ailleurs, elle me demande ce que je cherche. Ah. Je m'arrête, je me tourne vers elle. « Rien de spécial, je me contente de fouiller. » J'étends un sourire sur mes lèvres. Bah ouais, c'est tout ce que je fais, là, rien de plus. Je ne cherche pas, j'explore. Et c'est tout aussi bien, honnêtement. « Elles sont où, tes fringues ? » je lui demande ensuite. Oui parce que ça peut être marrant de fouiner dans ses fringues à elle. Certes, je connais probablement déjà ses affaires puisque, bon, elle n'a pas trois cent tenues différentes non plus donc je pense que je les ai toutes vues depuis le début du jeu. Mais eh, c'est beaucoup plus drôle de fouiller, je trouve. Et je répète : il faut bien s'occuper.