AkelaMESSAGES : 1999 AGE : 40 LOCALISATION : HONOLULU, OAHU ISLAND (HAWAII, USA) EMPLOI : PROPRIÉTAIRE D'UNE ÉCOLE DE SURF & CHASSEUR D'EPAVES (EX-SURFEUR PROFESSIONNEL) CITATION : A’OHE HANA NUI KA ALU'IA JUKE BOX : TYRONE WELLS, sink or swim + MAT KEARNEY, ships in the night + SAFETYSUIT, find a way + DENEZ PRIGENT, gortoz a ran + TRACY CHAPMAN, takin' about a revolution + ALEX UBAGO, sigo buscando + TIM MCGRAW & GWYNETH PALTROW, me and tennessee + MARK SCHULTZ, letters from war POINTS : 3245
LOVER'S LIFE CAGNOTTE: 98,000 € RELATIONS: PARTENAIRE: CAMILLE
| Sujet: things i've never asked, 13/12 à 14h18 + (camille) Lun 9 Déc 2013 - 22:33 | |
| C'était bizarre, que l'endroit soit aussi vide cette semaine. Enfin je veux dire, il n'était pas vide au sens strict du terme certes, mais nous n'avions jamais été si peu et on avait un peu de mal à se rappeler que nous étions une bonne trentaine à déambuler dans le nid au tout début de l'aventure. Nous étions bien même bien moins que la semaine passée en fin de compte, et je n'avais plus besoin de me lever aux aurores pour être certain d'avoir la piscine, ou de profiter un peu du calme, ou de pouvoir prendre mon temps sous la douche sans que quelqu'un n'attende pour prendre la place. Je me levais quand même toujours tôt, ceci dit, par habitude et parce que j'essayais de reprendre doucement le rythme qui était le mien et que je ne tarderai pas à retrouver une fois chez moi. J'arrivais de nouveau à peu près à me lever sans avoir besoin de faire sonner ma montre, ce qui n'était pas un mal puisque cela m'évitait de risquer de réveiller Camille, bien que la plupart du temps il se couche trop tard pour que le simple bip de ma montre ne suffise à le tirer du profond sommeil où il avait sombré. Et en parlant de Camille justement, c'était lui que j'avais trainé avec moi cet après-midi là près de l'étang, parce que j'avais envie de profiter un peu du beau-temps qu'on nous accordait gracieusement depuis le début de la semaine, comme pour nous empêcher de déprimer à l'idée que la fin de l'aventure approchait en nous foutant en plus un temps maussade. J'avais attrapé deux bières dans le frigo avant de sortir, et je devais bien avouer que buller un peu près de l'eau avec de quoi boire y'avait rien qui puisse me détendre plus. Et puis je crois que j'essayais de profiter de Camille autant que possible, parce que dans une semaine tout cela serait derrière nous et que nous devrions bien faire avec le fait que nous vivions à douze mille kilomètres de distance. Ça faisait un peu loin pour inviter l'autre à prendre le café un dimanche après-midi, quoi. « Pourquoi t'es pas resté vivre en Afrique ? » que j'avais alors fini par demander après plusieurs minutes de silence léger, tandis que mes yeux quittaient la surface lisse de l'eau pour se poser sur mon partenaire. J'avais bien conscience que ma question semblait sortir de nul part, et c'était un peu le cas c'est vrai, mais pourtant y'avait une logique au fait que je demande ça maintenant, chose que je n'avais pas tardé à expliquer « C'est juste, ça fait partie de ces choses que je t'ai jamais demandé, parce que j'ai pas eu le temps ou l'occasion. Mais je me dis que c'est le moment ou jamais, tu vois ... » Etant donné que nous n'avions plus ou moins que jusqu'à la fin de la semaine, en gros. C'était donc ça, le moment ou jamais de poser les questions que j'avais pas pensé ou pas osé poser avant, parce que j'étais d'un naturel curieux quand il s'agissait des personnes auxquelles je tenais, et il n'y avait plus aucun doute sur le fait que Camille faisait définitivement partie de cette catégorie de personnes.
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