Je crois que je suis rendue au point de compter les jours. C'est limite si je ne prévois pas tout. Dans trois jours, je sors de là. Dans neuf jours, je reprends le boulot. Dans deux cent quatre-vingt dix-neuf heures, je vais appeler mon père ou c'est lui qui le fera. Il faut que je me calme, là. Je suis encore là pour le moment. Plus pour très longtemps, c'est vrai. Cela dit, je ne peux pas juste partir dans des suppositions sur ce qui va se passer ensuite. Je préfère éviter. Oui, autant éviter, ça sera mieux, ça me foutra moins la pression. J'ai juste hâte de retrouver ma famille. Je me demande si Brielle a changé depuis mon départ. Ou juste comment elle a vécu mon absence, comment elle a vécu toute la situation depuis des mois. C'est terrifiant de ne pas savoir. J'ai hâte mais j'appréhende en même temps. Et il faut vraiment que je pense à autre chose, bon sang. Ok. Autre chose. Je décide de me concentrer bêtement sur les mouvements de l'eau, qui sont si peu nombreux que je manque de décrocher et de repartir dans mes pensées. Non, tiens bon. Mon regard se balade sur le paysage avoisinant et se stoppe sur un mouvement déjà plus dynamique. Quelqu'un qui passe. Amery, a priori. Oui, bon, pas de doutes à avoir, c'est Amery, c'est tout. Je le regarde en me disant que peut-être il va tourner le regard vers moi en se sentant épié mais non. Bon. « Amery ? » que je l'interpelle. Genre, coucou, c'est moi, eh, ici, la tête blonde ! Oui, ça, c'est moi, salut, j'existe, en fait. J'avance dans sa direction et quand je suis à une distance raisonnable et que je sais qu'il m'entendra sans avoir besoin de crier, j'ouvre à nouveau la bouche. « Tu penses qu'on se reverra en dehors de cette émission ? » que je lui demande. J'ai une petite idée de la réponse mais j'ai bien envie d'avoir son avis, en fait. Je crois que je vais pas revoir grand monde. Parce qu'une majorité ne peut pas me blairer – et que c'est réciproque pour certains -  ouais, d'accord, c'est vrai, je l'admets.

Oh il va, il vient, il ne sait plus trop pourquoi il est reparti, encore revenu. C'est compliqué, oh sans doute bien trop compliqué pour lui. De toute façon, tout est bientôt définitivement fini alors il pourra tourner la page sans jamais se retourner. Et tout sera bien mieux ainsi. Là il erre il ne sait pas trop quoi faire. Au fond rien n'a changé. Il ne fait pas grand chose de ses journées non plus lorsqu'il est chez lui. Il a hâte que les vacances scolaires arrivent au moins il sera peut-être au chômage mais il pourra passer plus de temps avec son fils. Sans doute que son fils n'en était pas aussi enchanté que lui. Il essayait de ne pas trop se poser la question. Ils pourraient bientôt retrouver une vie normale, même si ce n'était pas évident pour Amery. Il en avait des choses en tête en ce moment, et la sortie de prison de son ex-femme n'arrangeait rien. Au final il n'arrivait pas à éprouver de la colère, il avait l'impression d'être vide de toute émotion. Il allait falloir qu'il se reprenne sérieusement en main. Oh il avait encore quoi, trois jours pour ne pas s'en soucier ? Il n'allait pas se faire prier. Il marche tranquillement le long de l'étang lorsqu'il entend quelqu'un l'appeler. Il sort de ses pensées un instant et tourne la tête avant d'apercevoir Henley. Elle avance vers lui et il en fait de même. Sa question l'interpelle, est-ce qu'ils se reverront après la fin du jeu ? Il est surpris que la blonde lui pose cette question à vrai dire. Il se gratte la nuque un instant. « Oui, enfin je sais pas, tu veux toi ? » Il arque un sourcil un instant, il ne sait pas trop quelle est la bonne réponse à fournir. Lui il aimerait bien la revoir, il l'aime bien oui, il ne s'en est jamais caché, enfin il ne l'a pas non plus bien montré. « Oh et bravo pour ta place en finale je te l'ai pas encore dit je crois. » Oui il n'était pas là lors du prime, et il n'était pas revenu tout de suite. « Je suis content de t'avoir rencontré, malgré ton mauvais caractère. » Il arque un sourcil, il ne sait pas trop pourquoi il lui dit ça en fait. Il lui semblait que c'était la suite logique des choses, sûrement pas en fait. « Enfin voilà ... Tu vas faire quoi de l'argent si tu gagnes ? » Voilà il allait plutôt ramener la conversation vers un sujet normal, c'était sans doute mieux.

Oui, je l'appelle parce que sinon il serait capable de passer à côté de moi, sans même me lancer un regard. Eh oh, non hein, il va peut-être éviter quand même. Non parce que j'aime pas trop être snobée, moi, hm. Quoi qu'il en soit, je ne perds pas de temps pour lui poser une question. Si on va se revoir à l'extérieur. Je pense que beaucoup se la posent, cette question. C'est vrai, c'est un peu d'actualité avec la fin du jeu. Alors je lui demande, il faut bien en parler à un moment ou à un autre. D'après lui, oui, on se reverra. Mais il s'empresse aussi de me retourner la question. Ah. Je fronce les sourcils. « Ça aurait été plus amusant si tu avais dit non. » je déclare simplement. Parce que. C'est comme ça. Oh, ça va, je ne vais pas non plus te confier toutes mes pensées, je dis juste que ça aurait été mieux. Mais eh, c'est pas grave, tant pis, je vais juste me tenir tranquille. Bref, je reçois des félicitations pour ma place en finale. Ça me fait sourire, ça. C'est cool d'être en finale. Il ajoute aussi qu'il est content de m'avoir rencontrée. Malgré mon mauvais caractère, qu'il dit. Oh, mon caractère n'est pas si terrible, ah non, je refuse d'y croire, hm. « Merci. » Je crois. Je souris quand même parce que eh, c'est pas souvent qu'on me dit ça, après tout. Et il finit par me poser une question sur l'argent. Ah. J'aime bien parler d'argent. Enfin, quand c'est pour que j'en gagne, ça, oui, j'aime. « Je sais pas trop, je ne prévois pas de tout claquer en une semaine en tout cas, au contraire. J'en mettrais de côté. Peut-être que je me ferais un peu plaisir en achetant quelques trucs. Comme un chien pour Brielle, par exemple. Elle serait ravie. » Depuis le temps qu'elle m'en réclame un... Ouais, si je gagne, j'aurais plus l'excuse de l'argent qui manque. Pendant un temps, en tout cas. « Et toi, tu comptes faire quoi après ? T'as prévu des trucs ? » Ouais, puisqu'on est partis pour parler de l'après fake lover, autant qu'on le fasse à fond hein.

Il ne prêtait pas trop attention à ce qu'il se passait autour de lui, alors il n'avait pas du tout remarqué Henley qui marchait elle aussi. Ce n'est que lorsqu'il entendit sa voix qu'il comprit qu'il n'était plus seul. Sa question le surprenait un peu. S'ils allaient se revoir, ça il n'en savait rien. Il se demandait pourquoi elle pouvait bien lui poser une telle question. Lui n'est pas contre la revoir, mais elle, il n'en sait rien. D'après la blonde il aurait été plus amusant qu'il réponde 'non', ah d'accord. Il ne sait pas trop comment il doit prendre cette réponse. « Pourquoi ? » Il doit avouer qu'il ne voit pas ce qu'il y a de drôle là-dedans, surtout qu'elle ne répond pas à sa question, donc il en déduit qu'elle n'en a pas envie. Oh il en a connu des pires que ça. Puis il tient à la féliciter pour sa place en finale, il ne l'a pas encore fait. Et sans trop savoir pourquoi il ajoute qu'il est content de l'avoir rencontrée. Il trouvait que c'était peut-être le bon moment pour placer une phrase de ce genre. Elle lui répond simplement merci dans un sourire. Bon, il ne s'attendait probablement pas à grand chose de sa part en retour, mais peut-être un peu plus. Ce qui était stupide, alors il n'aura qu'à garder ses phrases pour lui à l'avenir. Il enchaîne en lui demandant ce qu'elle compte faire de l'argent si elle gagne, même si elle a déjà gagné une belle somme. Visiblement elle prévoit d'économiser et aussi de prendre un chien pour sa fille. « Sage décision, mais fais attention le chien risquerait d'avoir peur de toi. » Il esquisse un léger sourire, il n'est pas sérieux bien évidemment que non. Est-ce que lui a prévu des trucs ? Un léger rire lui échappe des lèvres. « Pas vraiment non ... Je vais profiter de mon fils pour les vacances de Noël et je verrai après. » Il verrait pour son boulot, pour son ex-femme, il en a des choses à régler. Des choses qu'il voudrait bien ne pas avoir à régler. « Il y a des trucs qui vont changer pour toi après ce jeu tu penses ? » Il ne sait pas, la fin est proche, c'est le temps de se poser ces questions.

Oui, je trouve que ça aurait été plus amusant qu'il dise non. Mais c'est vrai que quand on n'est pas dans ma tête, on comprend pas forcément ce que je veux dire par là, c'est bien vrai. Et c'est sûrement pour ça que Amery me demande pourquoi. J'esquisse un haussement d'épaules. « Parce que je t'aurais probablement embrassé en me disant que, de toute façon, c'est pas grave, on se reverra jamais, tu vois.  » Moi, je trouve ça logique. Non parce que si jamais on se revoit après, ça pourrait être bizarre de se revoir, justement. Certes, on a échangé d'autres baisers mais c'était pas pareil, puisque c'était des baisers réclamés par Cupidon. Alors que là, non, ça aurait été moi qui en a envie. Donc, bon, si on se revoit, autant éviter, je pense. Bref, l'argent. Ah, c'est cool de savoir que j'en ai gagné. Que je vais peut-être même en gagner plus. Ouais, c'est plutôt cool. Et ça fera plaisir à Brielle d'avoir un chien, j'en suis sûre. Oh et ce chien n'aura pas peur de moi, Amery raconte n'importe quoi, tout simplement. « Eh, qui sait, je suis peut-être plus douce avec les animaux. » D'accord, il y a peu de chance. Si le chien fait ses besoins n'importe où, je risque de criser, c'est certain. Mais bon, il faudrait juste bien le dresser, c'est tout. Quant à Amery, il dit ne pas avoir de plans particuliers. Il veut profiter de son fils, ce qui paraît logique. J'acquiesce. « C'est une bonne chose, il doit être tout excité à l'idée que Noël approche, non ? » C'est souvent comme ça avec les enfants et autant te dire que j'adore quand Brielle écrit sa petite lettre au père Noël et qu'elle réclame plein de cadeaux en argumentant sur le fait qu'elle a été très sage. C'est adorable. Et j'y pense : je vais pouvoir lui acheter encore plus de cadeaux que d'habitude, cette année. Ça, c'est bien. Bref, une question. « Hm, déjà, je pense que je vais essayer de nous trouver un autre endroit où loger. » Parce qu'on n'y retournera pas, dans notre ancienne maison, même si les caméras n'y sont plus. Oh que non. Je suis bien contente que Brielle soit restée chez Katie durant tout le temps du jeu, d'ailleurs. « Et pour le reste, je t'avoue que j'ai du mal à me projeter, c'est dur d'imaginer. » J'espère juste qu'on me foutra la paix. Ou du moins que ça ne sera pas pire qu'avant, tu vois.

Bon, il ne sait pas trop comment il doit prendre le fait qu'elle lui dise que cela aurait été plus amusant s'il avait répondu non. Il ne comprend pas très bien, et il faut dire qu'à la réponse de la blonde il est un peu dérouté, il ne s'attendait pas trop à ce qu'elle lui dise ça. Et encore une fois il ne savait pas trop comment il devait le prendre. « Ah ... Je ... » Il arque un sourcil, ne sachant pas tellement quoi lui répondre. Donc elle aurait voulu l'embrasser avant de partir sachant qu'elle n'allait plus jamais le revoir ? Il ne savait pas si c'était très flatteur en réalité, parce que si elle voulait bien l'embrasser c'était à condition de ne jamais le revoir, alors au final il ne savait pas trop comment il devait réagir. « On a qu'à faire comme ça t'arrange. » Il hausse les épaules, non franchement il n'a pas d'autre réponse en stock, et il se rend bien compte qu'il doit avoir l'air d'un benêt. Ils changent de sujet, c'est peut-être pour le mieux. Visiblement un des projets d'Henley à sa sortie était d'adopter un chien pour faire plaisir à sa fille. Elle ajoute qu'elle sera peut-être plus douce avec les animaux, ce qui le fait légèrement sourire. « Je demande à voir. » Non parce qu'il y avait de quoi se poser des questions non ? Même si au final il n'en doutait pas vraiment, c'était simplement pour plaisanter. Quant à lui il n'avait pas grand chose de prévu dans sa vie, ça n'allait pas vraiment fort, alors il allait se contenter de profiter de la présence de son fils pendant les vacances, et après il verrait. « Oui et il a aussi une liste de cadeaux plus longue que mon bras. » Et il était clair qu'Amery n'avait absolument pas les moyens de lui payer tout ça, c'était à peine s'il pouvait lui en offrir un seul de toute manière. Quant à Henley, elle, veut se trouver un nouveau logement, ce qui est compréhensif. « A cause de ce qu'il s'est passé ? » Il imagine sans doute, il ne sait pas ce qu'elle a pu ressentir. Pour le reste, elle ne sait pas. « Tu pourras me faire un cadeau pour tous les primes que j'ai accepté de passer en ta compagnie. » Il sourit légèrement, bien entendu il plaisante, de toute manière il serait difficile d'imaginer qu'il est sérieux.

Je me trouve pas tellement étonnante, là. Je veux dire, ça ne devrait surprendre personne, non ? C'est un peu comme ça que ça a tendance à se passer quand tu es attirée par quelqu'un. Et la dernière fois qu'on s'est embrassés, sur le plateau, j'ai pas trouvé ça désagréable. Au contraire. Alors je me dis qu'on pourrait réitérer la chose, histoire de voir si c'était juste sur le moment que c'était plaisant ou si ça le serait toujours. Et là, Amery a l'air tellement enthousiaste que ouais, j'aurais l'impression de le violer si j'osais l'embrasser. Hm. Sympa. « Ah oui, en voyant tant d'enthousiasme, je ne sais pas si je vais pouvoir me retenir longtemps. » je raille. Il aurait mieux fait de dire que non, ça l'intéresse pas ou que, au contraire, ça lui dit bien mais pas un pauvre « comme ça t'arrange ». Je rêve quoi, qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre. Bref, on finit par passer à autre chose, dont le fait que je suis plus sympa avec les animaux. Il demande à voir. Eh bien... éventuellement, un jour. « Tu vas voir, je vais t'épater. » Par ma grande gentillesse à l'égard de ces petites boules de poil. Passons. Son fils, lui, je trouve qu'il a tout compris à la vie en demandant plein de cadeaux. Bah oui. « Eh, il est pas bête ton fils, c'est ce qu'il faut faire ! Plus il en demandera, plus il aura des chances d'en obtenir beaucoup. » Donc oui, il a tout compris. Même moi, je fais comme ça. C'est comme ça que la vie fonctionne. Il faut tout vouloir pour obtenir le minimum. Bref, la vie après l'aventure... Je vais déménager, ça, c'est certain. « Oui, j'ai pas tellement envie de revivre dans la même maison. Et je ne suis pas certaine que Brielle en ait envie non plus donc... » Donc on pourra toujours se trouver un appartement. Ou rester chez Katie en attendant. On verra. Oh et j'arque un sourcil à la réplique suivante d'Amery. « Wow, désolée, je pensais pas être un tel fardeau. » Ouais, genre il est resté à côté de moi juste parce qu'il voulait avoir des petits cadeaux au bout du compte. Mais bien sûr.

Oh ce n'était pas franchement pas désagréable d'entendre ce que lui a dit Henley. Seulement il n'est pas certain de la manière dont il doit prendre la chose. Et alors oui il peut manquer d'enthousiasme c'est vrai, il n'en fait jamais beaucoup preuve. Et ce n'est pas tellement pour les raisons que peut penser la blonde. Il n'aurait rien contre le fait qu'elle l'embrasse ce n'était pas ça le problème. Sauf qu'évidemment il ne montrait pas beaucoup d'entrain alors il pouvait comprendre la réaction de la jeune femme. « Non mais ... » Non mais quoi ? Il ne veut pas qu'elle croit qu'il est totalement indifférent non plus. « Roh ... » Il soupire, et s'avance vers la blonde. Il sa main sur son visage et avant d'avoir le temps d'hésiter et il l'embrasse avec plus de conviction que lorsque la musique de Cupidon a retenti. Il finit par détacher ses lèvres des siennes, avant de reculer et de fourrer ses mains dans ses poches. Il est gêné maintenant, il est comme ça. De toute manière ils n'auraient plus à en reparler apparemment alors. Quant à Noël, oui son fils à demander beaucoup de choses, beaucoup trop de choses que ce qu'il pourra jamais lui offrir dans sa vie. Henley pense que son fils a la bonne technique, lui n'est pas convaincu. « Oui sauf quand ta mère est en prison, et que ton père est fauché. » Il hausse les épaules, oui là il risquait tout de même beaucoup moins d'obtenir tout ce qu'il désirait. Il espérait simplement qu'il passerait un heureux Noël sans la tonne de cadeaux qu'il désirait. Quant à Henley elle pensait changer d'endroit, quelque chose de parfaitement compréhensible. « Elle l'a vécu comment ta fille ? » Il se demande comment un enfant peut vivre ce genre de situations. Ah et visiblement sa petite plaisanterie n'est pas bien passée. Bon, il aurait mieux fait de se taire. « Non mais je plaisantais tu sais. » Oui parce que lui-même s'était assis volontairement à côté d'elle, alors elle pouvait se douter qu'il n'était pas sérieux non ?

En fait, moi, je recherche pas la moindre relation. Et tu imagines si on s'embrasse, qu'on se revoit, qu'on recommence à s'embrasser ? Non, ça pourrait trop nous faire tomber dans une relation, ça. Et je n'en ai pas trop envie. Juste parce que le dernier type que j'ai eu la bonne idée d'aimer m'a larguée comme une merde, du jour au lendemain. Donc ouais, je suis plutôt bien, célibataire. Avec quelques petites aventures sans lendemain de temps en temps. Bref. Amery n'a pas l'air non plus de crever d'envie qu'on échange un baiser donc je suppose que l'affaire est classée, comme on dit. Mais non. Parce qu'il ronchonne, ce qui ne m'étonne qu'à moitié. Par contre, le fait qu'il m'embrasse, ça, je dois avouer que ça me surprend un petit peu. C'est un peu surprenant, ça, quand même, on est d'accord ? Bon, cela dit, je laisse pas non plus filer l'occasion en la jouant passive hein, je sais apprécier la chose. Chose qui se termine assez vite d'ailleurs. Toute bonne chose a une fin, c'est vrai. « J'aime bien quand tu ronchonnes avant de m'embrasser. »  que je lance, avec un sourire en coin railleur sur les lèvres. Bah quoi ? Il a quand même soupiré et tout avant d'oser, excuse-moi hein si je trouve ça à moitié cool. Je suis jamais contente, de toute façon. Pour en revenir à son fils donc. Moi, je trouve qu'il a un bon esprit, son gamin. Vraiment. Même si Amery ne semble pas penser la même chose. D'accord, c'est un peu la merde, je peux comprendre mais rien n'est définitif. « Oui mais son père a aussi fait de la télé-réalité. En se débrouillant bien, tu devrais pouvoir récolter un peu d'argent. » Mais bien sûr que oui, qu'est-ce qu'il croit que je vais faire ? Bah je vais offrir des interviews aux plus offrants, tout simplement. C'est comme ça que ça marche dans ce monde, tout passe par la thune. Et nos conversations tournent souvent autour des gosses – mais je trouve ça compréhensible – puisqu'il me pose une question sur Brielle. « Elle l'a mal vécu, elle était perturbée, je pense qu'elle avait peur. » Oui, je me sens horrible de l'avoir quittée si peu de temps après qu'on ait découvert la chose mais je pense qu'elle est bien chez Katie, ça a dû lui changer les idées. Enfin, j'espère. Du coup, je m'inquiète de l'état dans lequel je vais la trouver. Ça me fait stresser. Plus que quelques jours, c'est vrai. Oh et je sais bien qu'il plaisantait mais tout de même. « Je le sais, ça, andouille. Mais c'est pas quelque chose à dire, ça se fait pas. Tu sais quoi, si j'étais fragile, naïve et conne, je pourrais presque mal le prendre. » Presque, ouais. Mais bon, je suis loin d'être toutes ces choses donc on évite le pire, hm.

Il ne comprend pas trop sa logique, mais de toute manière il n'essaiera pas de comprendre, c'est sans doute mieux. De toute manière même s'il lui dit qu'ils se reverront, il se dit que ça n'arrivera probablement jamais, alors à quoi bon ? Si c'est un baiser qu'elle veut, il peut bien faire ça. D'accord il n'a pas l'air des plus enthousiastes, ce n'est pas qu'il ne l'est pas, c'est simplement que c'est son humeur naturelle. Alors il soupire et s'avance pour l'embrasser. Il se recule, les mains dans les poches quand elle lui fait une remarque qui le fait sourire. « De toute façon, tu aurais quoi qu'il arrive trouvé quelque chose à redire. » Il dit cela en souriant, il ne le prend pas mal, il comprend sa remarque. « Ça va me faire bizarre de ne plus t'entendre me critiquer. » Il sourit une nouvelle fois, c'est qu'il s'y était presque habitué hein. Mais de toute manière il plaisante. Quant à son fils et bien il ne peut pas le gâter autant qu'il le voudrait pour Noël, il espère qu'il sera tout de même content, il ne veut que son bonheur. Henley elle pense que comme il a fait de la télé-réalité il peut trouver un moyen de trouver de l'argent. « Je préfère me tenir éloigné des projecteurs. » Et puis qui voudrait d'une interview de lui de toute manière ? Il n'aurait pas grand chose à dire en plus de cela. Ils parlent ensuite de la fille d'Henley, Amery lui demande comment elle a vécu ce qui leur est arrivé. Elle avait peur lui répond-elle. « Je veux bien le croire, je n'imagine pas ce que ça a dû être. » Non effectivement, il était bien content que cela ne lui soit pas arrivé à lui. Visiblement sa plaisanterie n'est pas bien passé, il ne sait pas trop pourquoi cela dit. Il aurait mieux fait de se taire. « Je suis désolé, je pensais pas que tu le prendrais comme ça. » D'ailleurs il ne voit pas tellement où est le problème, mais si elle le dit alors et bien tant pis.