On a quitté le nid. Ivan et moi on a quitté le nid dimanche, lundi matin, je ne sais pas trop. Le temps de dire au revoir à tout le monde, d'attendre qu'une voiture vienne nous chercher, qu'un type nous demande où il doit nous conduire. Oh parce que c'est à nous de décider ? On en a parlé rapidement avec Ivan. Enfin j'ai suggéré l'idée de sortir et il a approuvé. J'ai bien l'impression que j'aurais pu dire n'importe quoi qu'il aurait de toute façon approuvé parce qu'Ivan est un ange. Tout ce que je sais c'est qu'on ne pas partir de notre côté comme ça. C'est impossible. Si j'ai proposé de sortir ce n'est pas pour aller directement à l'aéroport, c'est parce que j'avais dans l'idée de passer un peu de temps avec lui en dehors de tout ça. Rien que lui et moi, sans la moindre caméra, sans la moindre personne, lui et moi et c'est tout. Je crois que c'est tout ce que je veux maintenant. Lui et moi. Rien que nous deux. Et finalement on a pris une chambre et finalement le temps est passé. Je ne sais pas quel jour on est. Je ne sais pas combien de temps on a dormi. J'ai l'impression d'avoir dormir plusieurs jours. Je suppose que non. Tout ce que je sais c'est que je me sens bien contre Ivan. Lorsque j'ouvre les yeux les siens sont ouverts et la première chose que je fais c'est lui sourire et m'étirer jusqu'à ses lèvres pour l'embrasser tendrement.  « Tu es réveillé depuis longtemps ?  » Je murmure légèrement puis je reprends ma place sans cesser de le regarder.  « C'est bizarre d'être là, tous les deux sans personne autour, sans être obligée de faire attention à ce que la couverture me recouvre totalement, c'est bizarre d'être dans cette chambre avec toi mais je crois que je pourrais facilement me faire à l'idée...  » Je ne sais pas pourquoi je lui dis ça, mais je le lui dis. Parce qu'il le faut.  « Tu sais, si j'ai demandé de sortir avec moi, de passer du temps avec moi dehors c'est parce que je me dis qu'on devrait parler de certaines choses... Enfin, je ... crois que j'ai peur que tout s'évapore. Toi, moi, enfin tout ça.   » Et je n'en ai pas la moindre envie. Il n'a fait aucun commentaire et ça me fait me poser encore plus de questions. Beaucoup trop de questions.

Alors c’était fini, comme ça. Toute cette aventure était passée beaucoup plus rapidement que tu ne le pensais, et pourtant tu avais tout de même l’impression d’avoir passé une éternité dans ce château. C’était étrange, comme sensation. Mais il était temps pour tout le monde de retrouver sa vie, son quotidien. Enfin, pas tout de suite pour toi parce qu’India t’avait demandé de rester avec elle sur Paris pour un certain temps. Et tu avais accepté. A vrai dire tu n’étais pas sûr de pouvoir lui refuser quoi que ce soit, t’en étais incapable. Alors vous aviez passé votre première nuit dans cet hôtel, loin des caméras, loin des autres candidats. Juste vous deux. Ça aussi, ça te faisait tout bizarre. C’est rare, mais tu te réveilles plus tôt qu’elle ce matin-là. Mais tu ne bouges pas, tu ne fais rien, tu te contentes de la regarder, sans remarquer le temps qui s’écoule. Et India finit par se réveiller, et un immense sourire se dessine sur tes lèvres alors que tes yeux se plantent dans les siens. « Tu es réveillé depuis longtemps ? » tu hausses les épaules, tout simplement parce que tu en as aucune idée. « C'est bizarre d'être là, tous les deux sans personne autour, sans être obligée de faire attention à ce que la couverture me recouvre totalement, c'est bizarre d'être dans cette chambre avec toi mais je crois que je pourrais facilement me faire à l'idée... Tu sais, si j'ai demandé de sortir avec moi, de passer du temps avec moi dehors c'est parce que je me dis qu'on devrait parler de certaines choses... Enfin, je ... crois que j'ai peur que tout s'évapore. Toi, moi, enfin tout ça. » Tu ne peux pas t’empêcher de froncer les sourcils pour les dernières choses qu’elle dit. Tu n’étais pas du genre à penser à l’avenir, tout simplement parce que tu n’étais pas du genre à penser tout simplement. Alors forcément, ça te fait prendre conscience de certaines choses, même si tu y avais déjà quelque peu pensée, mais pas au point d’en parler. Vous habitiez sur des continents différents, et c’était sûrement un problème. Pourtant, tu te mets à caresser tendrement sa joue, avant de prendre la parole. « Tout ne s’évaporera pas… Je te le promets. » tu murmures avant de l’embrasser avec douceur. « On va trouver une solution » tu dis contre ses lèvres, te voulant rassurant.

Je crois que je n'ai jamais dormi autant, d'une seule traite je veux dire. La pression a dû retomber, la fatigue m'a emporté. Il faut dire que j'ai puisé dans mes réserves cette nuit, elle a été éreintante, d'abord psychologiquement puis physiquement, je suis tombée rapidement dans les bras de Morphée. Ou plutôt d'Ivan. Je ne me souviens pas m'être réveillée une seule fois, aucun cauchemar, rien. Une nuit paisible dans les bras de l'homme dont je suis amoureuse loin de tout ce qu'on a connu jusqu'à présent. Il a ouvert les yeux avant moi et je suis surprise de le voir réveillé avant moi mais visiblement il ne sait pas répondre à ma question. Ça n'a pas d'importance après tout. C'est surtout parce que je m'en serais voulu qu'il reste là longtemps sans pouvoir bouger. Mes yeux sont incapable de quitter ses beaux yeux bleus. Et si je viens à peine d'ouvrir les miens, d'yeux je suis parfaitement réveillée. Si réveillée que mes inquiétudes me reviennent en tête assez soudainement, je ne peux pas garder tout ça pour moi, je sais bien qu'il ne se pose pas autant de questions que moi, je sais que je devrais arrêter d'angoisser à ce point mais j'en suis incapable. J'ai super peur de le quitter, j'ai peur de retourner chez moi et être à nouveau prisonnière de ma vie, de mon environnement, je suis bien chez moi mais j'ai peur que si je me retrouve seule mes vieux démons viennent me hanter à nouveau. En plus ce n'est pas comme si nous vivions près l'un de l'autre, j'imagine qu'il ne peut pas se payer des billets d'avions comme ça. J'ai un peu d'économies, je peux éventuellement faire quelques allers-retours mais ça ne durera pas. Ce n'est pas viable non plus comme relation. J'aimerais bien savoir ce qu'il pense de tout ça. Je suis un peu plus apaisée lorsqu'il caresse ma joue, il est magique Ivan. « Tout ne s’évaporera pas… Je te le promets. » Bon, c'est ce que j'avais besoin d'entendre. C'est rassurant, je n'ai pas le temps de répondre quoi que ce soit parce qu'il m'embrasse tendrement et aussi c'est encore mieux pour me rassurer. « On va trouver une solution » Oui. On va trouver une solution. Je l'embrasse à mon tour aussi tendrement qu'il l'a fait précédemment. Je passe une main dans ses cheveux et je plonge à nouveau mon regard dans le sien. « Je.. tu sais... ce que j'ai dit à Lewis enfin tu sais je... le pensais vraiment... et je ... enfin je... bref. Tu veux manger quelque chose ? Je peux appeler pour le petit-déjeuner...  » Oui bon, je change de sujet mais je ne suis pas très à l'aise avec ça, je ne veux pas lui forcer la main ou je ne sais trop quoi mais je ne pouvais pas ne rien dire. C'est trop important.

Même si tu avais été crevé par tout ce qui s’était passé la veille, tu t’étais bizarrement réveillé avant India, pour une fois. Mais tu n’avais pas bougé d’un pouce, te contentant de la regarder, de détailler son visage, avec un sourire plutôt débile aux lèvres. C’était fou ce qu’elle pouvait être belle, tu ne t’en remettais pas. Et puis, à son tour, elle se réveille, et bien vite elle te pose une question que tu ne t’étais pas vraiment posée. Ce que vous alliez faire. Vous étiez sur des continents différents, et ce n’était pas vraiment un avantage pour maintenir cette relation. Pourtant, tu ne veux pas arrêter tout ça, il en est hors de question, t’es beaucoup trop bien avec elle. Alors bien évidemment tu lui affirmes que vous alliez trouver une solution. Parce que tu y croyais, et parce que tu ne voulais pas abandonner, tout simplement. Tu caresses sa joue pour la rassurer, sans pour autant la lâcher du regard tandis qu’elle prend parole. « Je.. tu sais... ce que j'ai dit à Lewis enfin tu sais je... le pensais vraiment... et je ... enfin je... bref. Tu veux manger quelque chose ? Je peux appeler pour le petit-déjeuner... » Tu fronces quelque peu les sourcils, te souvenant de ce qu’elle avait dit à Lewis. Tu ne pouvais pas la laisser faire ça, tout simplement parce que tu n’étais même pas sûr qu’elle se plaise en Angleterre, loin de tout ce qu’elle avait toujours connu. Tu ne voulais pas être responsable de son malheur. « Je.. Je ne peux pas te demander quelque chose comme ça.. quitter ta famille, et tes amis… Tu.. Et si tu regrettes ? » tu lui demandes, montrant bien la gentillesse qui émanait de toi. Tu serais vraiment, mais alors vraiment ravi qu’elle vienne, mais tu ne voulais pas l’obliger, et encore moins risquer qu’elle regrette d’avoir tout quitté pour toi. Tu t’en voudrais trop si tu avais cette responsabilité sur le dos. « Je vais le faire » tu dis finalement dans un sourire, en te relevant, parlant du petit déjeuner. Assis sur le rebord du lit alors que tu ne portes qu’un caleçon, tu attrapes le téléphone pour composer le bon numéro et tournes finalement la tête vers India. « Tu veux quelque chose en particulier ? »

J'ai envie de croire à l'avenir de cette relation mais soyons réaliste deux secondes, les relations longues distances sont souvent vouées à l'échec. Et peut être que je me pose trop de questions mais je sais que je ne pourrais pas profiter correctement de lui si je ne sais pas ce qu'il pense de tout ça. C'est agaçant de toujours s'inquiéter mais je crois que j'ai vécu trop longtemps comme ça pour pouvoir changer du jouer au lendemain. J'envie Ivan qui ne se soucie de presque rien, ça doit être plus simple, mais en même temps si on en parle jamais c'est aussi un risque de tout gâcher. Si on reparti chacun de notre côté sans se demander ce qu'on va faire ensuite je ne suis pas sûre qu'il parvienne réellement à avancer. Il faut vraiment que j'arrête de penser à ça, que j'arrête d'avoir constamment peur, et il parvient à me rassurer légèrement lorsqu'il me dit qu'on va trouver une solution, oui c'est vrai on va trouver. La solution elle est simple pourtant, c'est Lewis qui l'a soulevé. Je suis prête à le suivre, plus j'y ai pensé et puis j'en suis certaine. Il faut qu'il sache que je le pense réellement. Mais ça me gêne un peu alors j'enchaine sur le petit déjeuner, en plus il peut avoir faim depuis le temps qu'il est réveillé. Il fronce les sourcils et je ne suis pas sûre d'aimer ça. « Je.. Je ne peux pas te demander quelque chose comme ça.. quitter ta famille, et tes amis… Tu.. Et si tu regrettes ? » Je ne peux pas m'empêcher de sourire, il est tellement adorable mais je secoue la tête. « Comment je pourrais regretter de me réveiller et de m'endormir chaque jour dans tes bras ? Que ton visage soit la première chose que je vois en ouvrant les yeux ? Je ne pourrais jamais regretter d'être avec toi Ivan parce que c'est ce que je veux le plus au monde... ne jamais être séparé de toi.   » Je caresse doucement son visage sans cesser de sourire. Je sais que mes parents, ma sœur vont me manquer mais je sais que je ne peux pas être heureuse sans lui, j'ai testé et je n'ai plus vraiment envie de réitérer l'expérience. « Je vais le faire » Le petit déjeuner, je suppose. Je me détache de lui et je le regarde se sortir du lit, il est beau. Tellement beau alors je souris. « Tu veux quelque chose en particulier ? » Je réfléchis quelques instants. « Je vais prendre la même chose que toi, ce sera très bien.  » Peu importe ce qu'il décide je sais que ça me conviendra. Ce n'est pas le plus important, j'ai surtout dit ça pour changer de sujet, tant que je mange quelque chose ça m'ira très bien. Je m'étire légèrement pour récupérer mon téléphone portable sur la table de chevet, je n'ai pas encore plus le temps de l'allumer, il faut dire que j'avais beaucoup mieux à faire hier soir. Je regarde mes emails et... ma boite est saturée, c'est la même chose pour ma messagerie je soupire, je regarderai ça plus tard. « Tu dois reprendre le travail quand ? » Je murmure juste après qu'il ait raccroché le téléphone. On a pas vraiment décidé combien de temps on resterait mais j'imagine que ça dépendra surtout de ça. Même si je ne sais même pas s'il a déjà repris ou non.

Tu rêverais qu’elle vienne emménager chez toi, non, vraiment. Le problème, c’était que tu ne voulais pas être responsable de son malheur. Et si elle finissait par regretter ? Et si être loin de sa famille était trop douloureux pour elle ? Tu ne pouvais pas lui faire ça. Tu ne voulais pas être l’homme qui rendrait India malheureux, au contraire. Tu voulais son bonheur, et tu n’étais pas sûr qu’en emménageant à Londres elle le trouverait. « Comment je pourrais regretter de me réveiller et de m'endormir chaque jour dans tes bras ? Que ton visage soit la première chose que je vois en ouvrant les yeux ? Je ne pourrais jamais regretter d'être avec toi Ivan parce que c'est ce que je veux le plus au monde... ne jamais être séparé de toi.   » Et toi tu ne peux pas t’empêcher d’avoir les yeux qui brillent, un sourire énorme aux lèvres et le cœur qui palpite. Parce que c’est l’effet qu’elle te fait en prononçant ces mots. Et avant de dire quoi que ce soit, tu l’embrasses. C’est plus fort que toi, tu l’embrasses avec tendresse et passion. « India… » tu murmures finalement contre ses lèvres en ouvrant les yeux afin de les plonger dans les siens. Tu restes quelques secondes sans rien dire, à la contempler et rien d’autre. « Je t’aime… » que tu lui dis pour la première fois de ta vie. « Je t’aime tellement… je t’aime je t’aime je t’aime » et tu le répètes parce que tu ne te lasses pas de prononcer ces quelques mots, surtout à son intention. Et ton sourire ne quitte pas tes lèvres, tes yeux ne quittent pas les siens, et ton cœur est incapable de battre moins vite. Tu l’aimes, tu veux son bonheur, et tu veux qu’elle le sache. India parle de petit déjeuner, et il est hors de question que tu la laisses mourir de faim. Alors après t’être assis au bord du lit et attrapé le téléphone pour composer le numéro, tu demandes à la magnifique brune ce dont elle avait envie. « Je vais prendre la même chose que toi, ce sera très bien.  » Hm, d’accord. Tu réfléchis quelques petites secondes, puis finalement tu dis « Ramenez tout ce que vous avez en deux fois, s’il vous plaît. Merci. » avant de raccrocher et de retourner à ses côtés dans le lit, ton sourire n’ayant pas quitté tes lèvres. Tu passes tes bras autour d’India pour la serrer contre toi, tu avais un peu du mal à rester loin d’elle en ce moment. « Tu dois reprendre le travail quand ? » Tu hausses les épaules, parce qu’en réalité tu ne sais pas trop. De toute manière tu étais censé donner ta démission afin de pouvoir commencer à t’occuper de ton propre restaurant. « On s’en fiche, je reprendrai le travail quand tu voudras. » tu l’informes dans un sourire. En gros, ça sera seulement quand elle te lâchera, parce que tu voulais profiter un maximum de sa présence.

Il est adorable à s'inquiéter et je me doutais d'une telle question parce qu'Ivan est adorable, il est plus qu'adorable même il est parfait. Et peut être qu'il a toujours du mal à croire que je pourrais être heureuse avec lui mais c'est pourtant bel et bien le cas, il me rend heureuse et c'est évident que je ne peux qu'être heureuse avec lui. Peut être que Londres n'est pas l'endroit de mes rêves et j'adore la Californie, la chaleur mais je pourrais vivre n'importe où tant qu'Ivan est là. Ça me semble évident et j'espère qu'il me croit quand je lui dis que je ne pourrai pas regretter d'être à ses côtés. Enfin quand je vois son sourire je me dis que c'est plutôt bon signe. Incontestablement ça me fait sourire aussi. Il m'embrasse au bout de quelques secondes et vu sa façon de m'embrasser c'est plus que bon signe, d'ailleurs j'y réponds de la même manière. J'adore l'embrasser il faut dire. « India… » J'ouvre alors les yeux assez inquiète je dois l'avouer, c'est jamais très bon quand quelqu'un vous appelle par votre prénom comme ça. Même s'il s'agit d'Ivan et Ivan est adorable mais j'ai toujours tendance à m'inquiéter pour rien de toute façon. « Je t’aime… Je t’aime tellement… je t’aime je t’aime je t’aime » Il m'aime ? Moi ? Il m'aime ? Il vient de dire qu'il m'aime ? Je ne l'ai pas inventé ? Il l'a dit ? En tout cas mon cœur s'emballe, un énorme sourire se dessine sur mes lèvres sans que je puisse y faire quoi que ce soit.  « Tu m'aimes ? Tu... m'aimes...   » Je le répète plus pour moi, je l'embrasse avec un peu trop d'entrain sans doute, j'y mets tout mon cœur, mais ça fait tellement longtemps que j'ai envie de le lui dire. Que je l'aime. A chaque fois c'est sur le point de sortir mais j'ai toujours peur de le faire paniquer et là c'est lui qui me le dit. Je ne suis pas sûre de m'en remettre. Mon dieu. Je détache mes lèvres juste pour pouvoir le regarder à mon tour, les yeux brillants, il m'aime.  « Je t'aime aussi Ivan, de tout mon cœur.  » Je crois que je ne vais pas m'en remettre et mon cœur non plus d'ailleurs. Ça me conforte réellement dans mon idée que je ne veux pas être séparé de lui, si on s'aime ce serait idiot. Et puis quitter Stockton ce n'est pas non plus tirer un trait sur ma famille, on pourra toujours se voir et puis on se verra sur skype et puis ce n'est pas pareil. Je peux vivre sans voir ma famille chaque jour mais je ne pourrais pas supporter de ne pas voir Ivan, ne pas l'embrasser, être dans ses bras chaque jour de ma vie. Mais Ivan appelle la réception pour le petit déjeuner et à vrai dire j'ai faim mais je ne sais pas de quoi j'ai faim alors je le laisse choisir. « Ramenez tout ce que vous avez en deux fois, s’il vous plaît. Merci. » Et je ne peux pas faire autrement que rire, j'espère que leur carte n'est pas trop importante quand même.  J'espère qu'il n'y a pas trop de variétés de jus différents non plus, quoi que ça peut être pratique on va tenir plusieurs repas et tout. Et puis il revient auprès de moi et me serre dans ses bras, c'est quand même là où je suis le mieux à vrai dire. Et il y a une question qui me trotte dans la tête depuis qu'il est revenu dans le nid. « On s’en fiche, je reprendrai le travail quand tu voudras. C'est vrai ? J'enroule ma jambe autour de sa taille pour me rapprocher encore plus de lui.  « Qu'est-ce que tu dis de ... jamais ? On pourrait rester toute la vie dans cette chambre d'hôtel tous les deux.  » Je murmure avant de m'emparer de ses lèvres avec tendresse. Oui enfin on se ruinerait sans doute assez rapidement mais ce n'est qu'un détail. C'est que j'crois que j'pourrais rester comme ça avec lui toute la vie.  « Plus sérieusement qu'est-ce que tu fais pour noël ? » Je murmure contre ses lèvres alors que je suis toujours tout contre lui, le regardant avec tendresse.

Tu ne sais pas trop ce qu’il te prend, mais tu te rends compte à ses paroles que tu l’aimes. Comme un fou. Et tu t’empresses de le lui dire. Il était vrai que tu avais légèrement paniqué lorsqu’elle te l’avait dit, tout simplement parce que la dernière personne à t’avoir dit ces mots était sortie de ta vie dès que tu avais eu tes problèmes après ton accident. Alors forcément tu assimilais cette scène à ton ex, ce qui débouchait forcément sur de la panique. Parce que tu avais du mal à croire qu’on puisse réellement t’aimer, après tout ce que tu avais pu expérimenter dans ta vie. Pourtant, qu’elle t’aime réellement ou non, ce qui était sûr c’était que ton cœur à toi battait pour elle. Pour cette formidable personne qu’était India. Et elle devait le savoir. Et alors qu’elle sourit, ton sourire à toi s’agrandit un peu plus, heureux de la voir comme ça. « Tu m'aimes ? Tu... m'aimes... » tu hoches vivement la tête, parce que oui, tu l’aimais. Mais tu n’as pas le temps de le répéter puisqu’elle t’embrasse. Un baiser qui te fait plutôt perdre la tête, et que tu lui rends avec autant d’entrain. Et vos regards se croisent à nouveaux, pétillants. « Je t'aime aussi Ivan, de tout mon cœur.  » ton cœur bat plus vite, beaucoup plus vite, d’ailleurs tu attrapes sa main à elle pour la déposer contre ton torse, histoire qu’elle puisse sentir les battements de ton cœur. Qui battait pour elle, grâce à elle. Ton sourire ne te quitte pas, tu ne peux pas t’empêcher de la regarder, encore et encore. Elle est si belle. « Je t’aime encore plus » tu dis dans un sourire taquin alors que tu embrasses son nez. A vrai dire tu n’as plus vraiment envie de la quitter. Pourtant, il est hors de question de la laisser le ventre vide, alors tu appelles la réception, et ne sachant pas choisir, tu commandes tout ce qu’ils ont. Tant pis pour ta carte bleue. India et son rire cristallin en valaient la peine. Oh oui carrément. Et tu retournes aussitôt dans le lit afin de pouvoir la prendre dans tes bras et la serrer contre toi. Elle te demande quand est-ce que tu dois reprendre le travail, et à vrai dire t’en sais rien,  tu te contentes de caresser son dos alors qu’elle enroule sa jambe autour de toi. « Qu'est-ce que tu dis de ... jamais ? On pourrait rester toute la vie dans cette chambre d'hôtel tous les deux. » Tu lâches un rire mais tu n’as pas le temps de répondre qu’elle t’embrasse, et tu fais de même. Tu l’embrasses avec douceur et tendresse, tandis que ton autre main caresse sa joue. «  Ça me plaît bien comme idée. Tant que tu es avec moi jusqu’à la fin de ma vie à vrai dire, je m’en fiche de l’endroit où on peut être.. » tu lui avoues avec sincérité. « Plus sérieusement qu'est-ce que tu fais pour noël ? » Tu ne cesses de caresser sa joue et le bas de son dos, tandis que tu hausses les épaules. Tu n’as jamais eu l’habitude de fêter noël, tu n’avais jamais eu de sapin ni rien de tout ça. « Rien de spécial.. ils repassent pleins de vieux films alors j’m’achète des popcorns et je regarde. » tu dis tout naturellement, comme si c’était normal pour toi de passer noël. Et effectivement, c’était normal pour toi. Ce n’était pas une journée ou même une fête particulière à tes yeux, donc bon. Et puis tu n’avais jamais vraiment eut de famille.

Ivan est plein de surprises et il me le prouve à nouveau ce matin lorsqu'il me dit qu'il m'aime. C'est assez inattendu, si bien qu'il faut que je le répète, comme pour être certaine qu'il ne s'agit pas de mon imagination qui me joue des tours. Et il hoche la tête assez vivement si bien que ma première réaction c'est de l'embrasser. C'est toujours plus simple de transmettre des choses par les baisers, l'intensité est telle qu'il doit savoir que ce sentiment est plus que partagé. Je suis tellement soulagé qu'il me le dise, ça me rassure moi qui suis toujours inquiète de nature. Je lui dit que je l'aime en retour sans risquer de le faire paniquer cette fois et il attrape ma main et la dépose sur son torse, son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine. Le mien qui battait déjà assez rapidement redouble d'intensité en sentant le sien. C'est fou ce que je me sens bien avec lui. « Je t’aime encore plus » Je souris de plus belle quand il m'embrasse sur le nez. « Non je crois que c'est moi... Regarde, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime.  » Je me mordille légèrement la lèvre inférieure taquine au possible. C'est fou ce que j'aime le lui dire. Je t'aime, ça sonne bien en plus, et puis son regard, son sourire, oui c'est une certitude que je l'aime. J'en viens à regretter le petit déjeuner puisqu'il doit me quitter légèrement mais ça ne dure pas, il commande tout ce qui ne manque pas de me faire rire et me rejoint bien rapidement me prenant dans ses bras. Il n'y a pas à dire, ses bras sont quand même l'endroit où je me sens le mien. Ses caresses dans mon dos me font frisonner légèrement, c'est tellement agréable. Je ne peux pas m'empêcher de lui demander quand tout ceci devra se terminer, enfin quand il doit retourner travailler et sa réponse me donne une idée un peu folle. Ne plus jamais quitter l'hôtel c'est fou mais j'aimerais tellement pouvoir rester contre lui indéfiniment. « Ça me plaît bien comme idée. Tant que tu es avec moi jusqu’à la fin de ma vie à vrai dire, je m’en fiche de l’endroit où on peut être.. » J'ai un sourire un peu niais sur les lèvres. « Jusqu'à la fin de ta vie ... ça fait rêver. Mais je crois que je pourrais rester dans tes bras jusqu'à la fin de ma vie...   » Je caresse son torse du bout des doigts, oh oui il n'y a pas de doutes, c'est vraiment très envie de rester avec lui pour toujours. Peu importe où l'on sera, tout ce que je veux c'est être avec lui. Mais du coup j'aimerais savoir s'il a des projets pour noël. « Rien de spécial.. ils repassent pleins de vieux films alors j’m’achète des popcorns et je regarde. » Je fronce légèrement les sourcils, c'est trop triste d'être seul pour les fêtes. « Est-ce que ça te dirait de venir fêter noël chez moi ? On pourrait aller chercher Becca et quelques affaires moins chaudes, et comme ça on pourrait prendre l'avion tous les deux et... puis après si tu veux je pourrais repartir avec toi et... enfin si tu es d'accord.  » Je murmure parce qu'après tout peut être qu'il a une autre idée, ou peut être qu'il n'a pas envie d'être avec ma famille, ou peut être qu'il n'a pas non plus envie que je débarque chez lui après ça. Enfin j'avoue que ce serait un super cadeau de noël pour moi, l'avoir à mes côtés. Je sais que je ne serais pas tranquille de le savoir tout seul en plus. Non non c'est beaucoup trop triste.