Yityish vient de passer son casting. Tout juste, c'est tout frais. Elle est toute excitée. Elle ne sait pas vraiment si ça c'est bien passé pour eux, mais pour elle, c'était juste SU-PER cool. Un truc de dingue ! En plus, elle se dit qu'elle n'a pas dis une seule connerie. Si avec ça, sa famille n'est pas fière d'elle pour une fois, elle ne comprendrait plus rien. Elle a fait genre mystérieuse et elle a été plus que sincère. C'est tout ce qu'il faut non ? Contente d'elle, elle arbore un large sourire sur son visage discrètement maquillé. « Vous savez, je sens qu'on va se revoir rapidement ! » Qu'elle dit au membre de la production qui l'a amené à cet espace qu'elle ne connaît pas, tout en tapotant son nez. Oui, elle a du nez la petite. Le lieu est déjà occupé par quelques personnes. Oh, des candidats comme elle, assurément. Trop forte Titi, oui, trop forte. Elle s'avance alors dans cet endroit, sur un petit nuage, un sourire niais en guise de bonjour. Oh ça parle de cadeau. Elle aime ça les cadeaux. « Han c'est génial ! » Elle tapote des mains, avant de choisir le sien comme les autres. Elle attend que les autres arrivés avant elle ne passe, pour enfin prendre son tour. Elle réfléchi un instant, son index sur ses lèvres légèrement rosées. Elle tend sa main vers un en particulier. « Ce sera le 48 pour moi ! » Elle s'exclame tout haut, faisant profiter les autres en même temps. Normal, ils sont là pour jouer aussi alors pourquoi rester sagement dans son coin. Elle prend le cadeau et le secoue un peu en collant son oreille dessus. « Oh j'espère que ça sera un super truuuc ! » En réalité, elle parle un peu toute seule, mais ce n'est pas bien grave... Elle agite ses mains, avant de les agiter sur le paquet pour le déballer...

L'attente ne serait décidément jamais mon truc. Et ils avaient beau enrober ça sous un joli nom en appelant cette salle une salle de "détente" il n'en demeurait pas moins que jusqu'à présent tout ce que nous avions fait c'était attendre ... Attendre, silencieusement, et en se regardant dans le blanc des yeux. Ça avait presque un côté flippant, en fin de compte, ça donnait l'impression d'un troupeau de hyènes où chacune attendait le bon moment pour bouffer ses congénères ... Non, je n'avais aucune idée de si les hyènes se bouffaient entre elles ou non, c'était simplement une image. Tout ça pour dire que certains semblaient déjà prendre ce casting trop à cœur, et sans même savoir s'ils seraient retenus ... Comme s'ils étaient en train de jouer leur vie, limite. Je trouvais ça inquiétant. Peut-être que c'était pour ça qu'on nous avait fichu les cinq mousquetaires pour nous occuper, avant d'éviter que cela ne finisse en bain de sang ... C'était difficile à faire passer à la télévision, un bain de sang, en dehors du journal télévisé. J'étais bien placé pour le savoir. J'avais bien bossé mon sujet avant, un peu du moins, assez pour reconnaître celui qui avait pris la parole comme étant Alix ... C'était le seul que j'avais retenu, à vrai dire. Voilà en tout cas qu'il nous expliquait à quoi rimait ces paquets entassés dans un coin de la pièce et qui semblaient intriguer tout le monde - moi y compris, je n'étais pas moins curieux qu'un autre après tout - ... L'explication avait été accueillie comme un os à moelle que l'on aurait balancé à un chien errant, et les premiers n'avaient pas tardé à tenter leur chance. En ce qui me concernait j'attendais patiemment mon tour, après tout je n'étais pas pressé, je n'avais même que ça à faire, alors ... Mon tour venu en tout cas, j'avais hésité peut-être un quart de seconde, avant de me saisir d'un des paquets et d'annoncer « Le numéro cinquante-quatre. » Après quoi je retourne tranquillement à ma place, avant d'entreprendre de déballer la chose, tout en me demandant si je pourrais faire plus utile qu'un paquet de pâtes. J'étais habituellement ce genre de personne qui arrachait le papier cadeau n'importe comment, et qui en faisait des lambeaux. J'avais essayé de faire un peu mieux cette fois-ci, mais bon, on ne luttait pas contre ses habitudes et j'avais finalement terminé d'arracher l'emballage comme j'avais l'habitude de le faire, c'est à dire comme un homme des cavernes.

Il ne sait toujours pas pourquoi il est présent. En toute logique si, il sait. Il est là pour passer les castings, pour concourir au rôle de candidat. Mais pourquoi il est là, pourquoi on l'a contacté pour cette dernière phase de casting. Qu'est-ce qu'il a de si intéressant pour l'émission ? Non pas que le jeune homme se sous-estime, il réfléchit simplement à quoi dire, quoi sortir comme argument pour l'entretien. Sur quelle facette de sa personnalité doit-il jouer pour conquérir le jury. Au final, rester naturel, sans se poser de question reste la meilleure option et c'est détendu qu'il sortit de la pièce. Au pire, il ne sera pas sélectionné. Est-ce qu'il avait fait bonne impression ? Aucune idée mais il n'aurait pas pu faire mieux. En attendant les résultats, Ulysse se rendit dans la salle de détente où il trouva rapidement des personnes avec qui patienter. La magie de la gratte, ça marche toujours. Non pas qu'il est musicien le Ulysse, mais il sait jouer quelques morceaux. Il s'arrêta lorsque Alix, l'homme de ses rêv... Mais qui est le narrateur qui s'interpose dans ma narration ? Donc, il s'arrêta lorsque Alix -et juste Alix-  commença à parler, expliquant la présence de tous ses cadeaux derrière eux. Le grand blond posa la guitare pour se saisir d'un cadeau, tant qu'à faire. Un cadeau, ça ne peut que rajouter du positif de toute manière. Au pire il aura un paquet de pâte, comme la jeune femme juste devant lui. Pur hasard, il se saisit du cadeau numéro 12.

Danica avait refermé la porte après être passée devant le jury pour sa candidature. Elle n'avait pas pensé une seconde qu'elle devrait parler autant d'elle et de sa vie, déterrant même des choses vieilles ou mises de côté. C'était pire qu'un entretien chez un psy... Elle s'essuya les mains sur son jean, moites. Stress ? Non, pas vraiment. Plutôt un mélange entre appréhension de l'entretien et d'avoir ressassé toute son histoire en long, en large et en travers.Elle se dirigea vers une salle qui avait l'air animée, suivant le mouvement d'autres peut-être futurs candidats. Danica passa une main dans ses longs cheveux blond décoloré. Elle était peut-être l'une des rares à s'être pointée à l'entretien dans des vêtements très... casual. Les nanas avaient toutes sorti les chemisiers ou les décolletés, toutes tirées à quatre épingles, et Dani avait tout juste émergé d'un jetlag intense à l'hôtel, si bien qu'elle s'était contentée de peu. Sa tignasse décolorée et abîmée ondulait mais il ne fallait pas y regarder de près. Maquillage ? fond de teint pour cacher les cernes, un coup de mascara, un coup de gloss histoire d'avoir l'air un minimum fraîche. Vêtements ? Un jean, ses rangers de moto, un débardeur sous un pull en laine blanc et son blouson en cuir. Comme d'hab, à part si on comptait la blouse blanche et bleue qu'elle portait au boulot.Les mains dans les poches de son jean, elle se faufila dans la pièce pour attraper un mojito au vol. Rien de tel qu'un petit remontant ! C'est alors que Alix Oakland, le bellâtre de ses dames, lança une tombola. Dani eut un regard amusé et s'approcha à son tour de la boîte. Qui ne tente rien n'a rien. Elle s'empara d'une enveloppe. « Numéro 33, » fit-elle avec un clin d'oeil charmeur à Alix. Salut, beau gosse !

Quelle ne fut pas ma surprise quand je découvris ce que dissimulait le mystérieux paquet. J'avais ainsi le droit de poser une question sur ce que je voulais concernant l'aventure à cupidon. Celons ses propres dires, il n'aurait ainsi plus de secret pour moi le temps de cette réponse. Quelle chance !! Pauvre Cupidon, avec moi il ne savait pas à quoi s'attendre. Je réfléchissais intensément à ce que je pourrais dire, cherchant la moindre faille dans mes questions qui pourraient permettre à l'angelot de se défiler. Enfin je trouvais la question adapté :

Dis-moi Cupidon. La prochaine saison de Fake Lover. Dans quelle pays aura-t-elle lieu ?

J'étais peut-être allée, un peu trop loin avec ma question. Mais, en même temps, cela m'intriguait énormément. De toute manière cette information serait révéler quand on serait appelés pour le premier prime donc… Je ne faisais que précipiter un peu les choses. Curieuse, je regardais autour de moi pour observer les réactions, certaines que ma demande intéresserait plus d'un candidat.