J'étais sur un nuage en coton, qu'est ce qu'il était moelleux d'ailleurs. Des nuages aussi colorés que mes cheveux et en mordant dedans, je me rends compte qu'il s'agissait de barbe à papa. Qu'est ce que c'est délicieux ! Et alors que je saute de nuage en nuage, une voix stridente me fait sursauter et je  tombe dans le vide. Soudain, je me réveille, la tête dans le cul, fixant Sloan qui se tient devant moi. « Quoi ? » que je crie, presque comme une plainte. Putain, mais il est quel heure là ? J'ai l'impression d'avoir dormi à peine quatre heures. Il me demande alors de venir l'aider à faire sa valise. Je le fixe, pour voir s'il s'agit d'une blague et quand je vois qu'il est très sérieux, j'attrape mon oreiller et je le tape à plusieurs reprises telle une hystérique. « Tu te fous de ma gueule ? Tu m'as réveillé pour ça ? » Et sans attendre de réponse de sa part, je le frappe de nouveau avec l'oreiller, puis lorsque je sens que je n'ai plus du tout de force, je finis par lâcher l'oreiller. Je me mets à soupirer. « En plus ma valise j'ai galéré à la défaire, j'ai même dû me faire aider par Babou. » D'ailleurs ça été drôlement vite avec son coup de main, heureusement qu'elle était là. Je le regarde alors, me couvrant alors les jambes avec la couverture, me grattant l'arrière de la tête. « Bon, ta beaucoup d'affaire ? » que je lui demande alors, me convaincant moi-même de l'aider. C'est bien parce que c'est mon partenaire, je l'aurais fait pour personne d'autres.

Me réveiller pour ranger sa valise ? Non je crois vraiment à une blague à la base, parce que je pensais que c'était clair entre Sloan et moi, que tout les deux ont avait compris les principales qualités et défauts que chacun a, mais pourtant, il ne semble pas avoir compris que tout ce qui est ménage et rangement, il faut éviter de compter sur moi. Et pourtant, sur un ton tellement sérieux, il me dit que non, ce n'est pas une blague. Quand j'arrête de le taper avec l'oreiller, Sloan en profite pour me chatouiller, mes côtes prennent chères, si bien que je me mets à me secouer dans tout les sens en attrapant un fou rire, jusqu'à en avoir les larmes aux yeux. Il finit par me libérer et je récupère alors mon souffle, parce que j'étais à deux doigts de mourir là. Je déteste les chatouilles. Je suis prête cependant à céder, mais je lui demande s'il a beaucoup d'affaire et il ne fait vraiment rien pour me motiver, puisqu'il me dit qu'il a une valise ainsi qu'un sac de sport. « Bon bah dans ce cas je m'occupe du sac, tu t'occupes de ta valise. » Faut pas trop m'en demander, je suis pas encore totalement réveillé. Il me raconte que c'est son ex qui avait l'habitude de lui défaire sa valise et j'ai un petit sourire en coin qui s'installe. « Je vais finir par croire que tu fais exprès de les prendre conne et fragile. Goujat va ! » Et je lui tire la langue en me levant enfin du lit, m'étirant le plus possible, avant d'attacher mes cheveux dans un chignon déglingué. « Tu me seras redevable pendant le restant de ta vie. » Ouais, c'est le cas de le dire. Je le referais certainement jamais ça, aider quelqu'un à ranger sa valise. Non mais puis quoi encore ?