Je n'avais pas beaucoup dormi, cela devenait une habitude pour les nuits suivants les primes. Avec Jasmine, nous avions pris l'habitude de débattre à propos de la semaine passée, c'était plutôt un très bon moment, plutôt drôle dans l'ensemble, mais aujourd'hui fut spécial avec comme invitée, Titi. Elle souhaitait avoir le coeur net concernant mon complot avec ma partenaire consistant à la faire quitter l'aventure. Nous avons bien évidemment sorti des excuses et le plan pouvait poursuivre. Je me levais de bonheur en gardant cette idée dans la tête, j'étais bien décidée à faire partir la blondasse. Je n'avais aucune raison particulière pour la détester, j'aimais faire du mal, point. Une bonne douche s'imposait après cette nuit, puis j'en profitais avant que tous ces pauvres se mettent à débarquer dans la salle de bain, je ne prenais jamais ma douche en compagnie de ces derniers, cela me répugnait en quelque sorte. Je ne souhaitais pas qu'il me matte, mon corps était parfait, un chef-d'oeuvre et fallait payer pour regarder cette création de dieu. Une demi-heure après et je sortis en prenant soin de me couvrir avec ma serviette, un candidat entra juste à ce moment, qu'est-ce qu'ils pouvaient être matinales parfois ces candidats. Ah, c'était Jouko. Il semblait encore endormi et ne décollait pas son regard du mien et de mon corps. « Retourne-toi, je vais me sentir violée. » Que je lui lâchais avec un sourire. Ouais, c'était une blague. Disons que je l'avais arrêté avant qu'il ne bave sur place. Franchement, c'était des cas.

C'est bien connu, je suis quelqu'un de matinal. Je ne dirais pas que je me lève à six heures tous les jours mais plutôt vers les sept heures trente, huit heures. On ne peut pas vraiment dire que ce soit le cas de tous les candidats ici, mais certains d'entre eux peuvent être téméraires. Ca me rappelle ma rencontre avec Jane dans la cuisine à sept heures passées. Enfin soit, hier, je me suis couché tard ; prime oblige. J'avais continué à discutailler avec quelques candidats juste après la fin du prime, et au final je m'étais couché vers les deux, trois heures peut-être ? Ce que je ne comprends pas, en revanche, c'est le fait d'être levé si tôt si je me suis couché si tard. Enfin ça arrive, souvent même, mais bon là j'avais pas spécialement envie d'être levé tôt en fait. J'veux dire, merde, c'est lundi. Le lundi, c'est bien connu, personne n'aime. Moi le premier. Le lundi, c'est nul, et puis ça pue aussi voilà. Enfin soit, sachant pertinemment que je n'arriverai pas à me rendormir de sitôt, je me lève du lit que je partage avec Joanès, pour me diriger directement vers la salle de bain. Quelle ne fut pas ma surprise en tombant nez à nez.. ou bien.. nez à cul ? Avec Dior. La demoiselle venait visiblement de sortir de sa douche, et elle était maintenant enroulée dans sa petite serviette. Oh, moi ? Ca me dérange pas, vas, reste comme ça.. ou fais la tomber, j'sais pas fais un truc. Elle me sort une phrase pétée et ça me fait rire, même si je suis claqué là tout de suite. « Pour ce qu'il y a à regarder de toutes façons.. » je tente. Bon un jour elle va vraiment finir par m'en coller une. D'ailleurs ça me rappelle la conversation que j'ai eu avec mon partenaire sur ses seins. Non, franchement, elle n'a pas à se plaindre de ce côté là, ils sont pas mal. Oui, je parle des seins des candidates c'est si mal que ça ? « Et si je ne me retourne pas ? Je comptais prendre ma douche, moi aussi » Je souris. Bah oui, peut-être qu'elle ne le sait pas, mais nous, ici, on se lave. Eh oui.

Cette douche, je la méritais. Ça faisait du bien après le prime, d'autant plus que j'ai eu chaud aux fesses pour ma place dans l'aventure, je ne faisais plus la maligne lors du prime. Cela se jouait entre Jasmine et moi, c'était simplement le cauchemar. Comment est-ce que nous pouvions voter pour une imbécile ou encore pour conchito, je ne comprenais pas ces téléspectateurs. Je m'étais levée très tôt ce matin afin d'avoir la salle de bain pour moi seule, je ne partageais pas franchement et ce n'était pas ici que cela allait commencer. Ça pouvait être dangereux, ils pouvaient me piquer mon savon ou encore ma trousse de maquillage, par exemple. Ce n'était peut-être rien pour eux, mais ils ne savaient pas le coût de ces choses. C'était très chère. Je souhaitais vite quitter les lieux, mais fut interrompue par l'arrivée de Jouko. Il était partout, celui-là. Ça en devenait suspect. Là où on ne l'attendait pas, on risquait de le rencontrer. « Pour ce qu'il y a à regarder de toutes façons.. » Ma réaction ne se fit pas attendre, je lui fis un beau doigt d'honneur accompagné de mon petit sourire provocateur. Je n'avais pas à me plaindre en ce qui concernait mon physique, il n'avait donc pas intérêt à me critiquer sur ça. J'avais compris que ce n'était pas sérieux, mais c'était maladroit. Ile ne savait pas parler aux femmes, hm. C'était ce qui faisait son charme, il fallait l'avouer. « J'suis sûre que t'es gay. » Que je me contentais de lui répondre. C'était simplement par pure provocation. Les hétéros n'aimaient pas réellement qu'on les prenne pour ce qu'ils n'étaient pas, c'était peut-être le cas du jeune blond, ou alors allait-il avouer ce qu'il ressentait au fond de lui. La deuxième solution serait choquante, tout de même. « Et si je ne me retourne pas ? Je comptais prendre ma douche, moi aussi » Je laissais échapper un léger rire. Je n'allais rien faire, je souhaitais seulement faire ma diva, mais il s'en doutait sûrement. « Prends ta douche, je t'en prie. Hm, mon rêve deviendra réalité. » Je tentais de garder mon sérieux dans cette situation. C'était toujours amusant de lui faire croire que je rêvais de lui.

Et donc elle veut que je me retourne. Huml, je ne suis pas d'accord, en fait. Je suis bien, là, comme ça. Le pire est, je pense, qu'elle ne le pense pas. Elle sait qu'elle est jolie et c'est le genre de nanas qui aime bien qu'on la regarde, même si elle est enroulée dans une serviette moche. Mon regard se pose naturellement sur son corps et je confirme mes paroles que j'ai eu avec Joanès ; la poitrine de Dior n'a rien a envié à qui que ce soit. Mais, malgré tout, je lui sors une petite réplique comme pour la clasher. Je me dis tout de suite qu'elle ne va rien trouver de mieux à faire que de me foutre une petite baffe dans la gueule, voire un coup de genoux dans les parties - oui j'imagine tout le temps ça de sa part, peut-être qu'au fond c'est mon rêve - et là elle me sort que je suis gay. Je. Quoi. Ca me fait lâcher un rire, mais j'espère qu'elle ne croit pas ça. Je n'ai rien contre les gays, mais les mecs, c'est juste pas mon truc. Et je veux pas qu'elle croit n'importe quoi non plus. « Ca c'est ce que tu te dis pour ne pas tomber sous mon charme.. » bon ok j'abuse un peu ; commencez pas par croire que je me la pète ce n'est pas le cas. Je suis juste dans l'humour pur et simple. Et puis, au fond, tout le monde sait que la jeune femme rêve de moi.. souvent.. voire toutes les nuits. J'en suis sur. Peut-être qu'elle crie mon nom pendant la nuit ? Je demanderai à Jasmine si je la croise aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas oublier que la jeune femme veut que je me retourne ; voire peut-être que je quitte la pièce ? Parce qu'elle n'est pas en mesure de me faire la discussion dans sa petite serviette visiblement. Une moue triste se dessine sur mon visage, non en réalité je compte pas bouger de toutes façons. Et là, elle m'invite carrément à prendre ma douche. Je hausse les épaules. « Bon, ok » ni une ni deux et je retire les habits que j'ai sur les dos et, ne craignant rien, je me retrouve nu comme un ver avant de me diriger vers une cabine de douches. Je m'en fous d'apparaitre nu en face des caméras et également de la candidate ; ce n'est pas non plus comme si j'avais honte de mon corps non plus, hein. Je pénètre dans une cabine tandis que je lâche un regard inquisiteur à Dior. Bon, écoutez-moi bien. Je veux me la taper, c'est pas nouveau. Là, c'est une invitation, que je lui fais. C'est simple. Voilà.