C’est le deuxième prime. Titi est joyeuse, parce qu’elle aime bien les primes. Malgré le stress des nominations, elle avait trouvé ce moment plutôt divertissant et puis pas mal aussi pour connaître de nouvelle tête. C’est comme ça qu’elle a connu Jouko et Jane. Peut-être que sans ça, elle n’aurait jamais parlé avec ces personnes. Pour ce soir, elle a opté pour plus simple, en guise de tenue. Une robe simple, de dentelle rouge et de finitions noires. Accompagnée d’une paire de chaussures à talon noires, d’une tresse et d’un maquillage nude. C’est elle-même qui se coiffe évidemment, parce qu’elle adore ça et qu’elle est trop forte. Une fois, elle a eu un court de maquillage et de coiffure. C’était pas mal et depuis, elle sait faire pleins de trucs. Alors elle en profite pour appliquer ça. Quand elle arrive sur le plateau, elle voit Maxence. Même s’il parle déjà avec une dame qu’elle ne connait pas – d’ailleurs elle bug un peu dessus – elle lui fait un bisou sur sa joue droite, comme ça, par envie. Avant d’aller s’assoir à côté d’une jeune fille, toute seule. Plutôt mignonne. Surtout qu’elle a quasiment la même robe qu’elle, mais en version toute blanche. « Salut ! » Qu’elle adresse à Tifenn qu’elle avait croisé durant les castings. « Je peux m’assoir ? Tu verras, je vais être sage et pas trop parler… » Qu’elle lui dit, en lui adressant un petit clin d’œil. C’est là qu’elle voit Faust. Quand il est tout près, elle lui adresse un « Bah, tu piques les yeux toi ! » Avec une grimace.
robe
coiffure

Je dois être malade, ou alors je couve un truc, c’est pas possible là, il y a quelque chose. Parce que ça fait bientôt deux heures que j’ai commencé à me préparer pour le prime et j’ai pas encore fini. En plus, j’ai opté pour quelque chose d’un peu plus classe que la semaine dernière, et plus recherché aussi. Bon du coup j’ai dû mettre de côté mon envie d’être à l’aise, mais je peux bien subir ça quelques heures. J’ai enfilé une jupe noire en cuir (oui en cuir, moi-même j’hésite entre rire et pleurer) que j’ai remonté un peu avec une chemise beige avec une col claudia ou un truc dans le genre. Bon, par contre pour les chaussures, j’opte pour des ballerines, je garde dans un coin de ma tête qu’on peut toujours se retrouver à courir ou je ne sais quoi, du coup faut que je sois un minimum à l’aise. J’ai légèrement frisé mes cheveux et je me suis même maquillée, si c’est pas fantastique. Du coup, avec tout ça, je suis à la bourre pour le prime, et je me grouille pour arriver en même temps que les retardataires. Quand j’entre sur le plateau, j’essaie de repérer les visages familiers, et je salue rapidement Maxence avant de m’installer discrètement dans un coin, attendant sagement que Cupidon fasse une annonce ou un truc dans le genre.

Le monde arrivait toujours rapidement lors des primes. Alors certes on avait droit à quelques retards mais ce n'était jamais très alarmant. En voyant Tifenn je lui souriais, ne pouvant m'empêcher aussi de repenser au tweet qu'elle m'avait envoyé concernant une méthode bien radical pour me garder près d'elle. Je me déplaçais alors pour aller la rejoindre. « Alors, elles sont où les menottes ? » dis-je en riant. En relevant la tête, je voyais ensuite Maxence, je lui adressais un sourire amical et un clin d'oeil en le voyant s'installer près de Nolene. Aux côtés de Tifenn, il y avait Titi

Dimanche. DIMANCHE ! Troisième prime, déjà. Que le temps passe vite par ici. Ca marque quand même la fin de la deuxième semaine de jeu et je dois dire que plus ça va, plus je me plais par ici. En plus, avec tout ça, je ne suis même pas nominé - du moins pas encore. Enfin moi je ne le suis pas, mais des candidats avec lesquels j'ai pu converser assez longuement le sont, je pense notamment à Joanès, mon partenaire, la belle Jane ou bien Jarek. Il est clair que ce ne sont pas les candidats que j'aimerais le plus voir partir ce soir. Enfin, ce sont ceux que j'aimerais voir rester plutôt, voilà. Enfin soit. Nouveau prime, ça veut dire être habillé classe. Mouais. Je pense que j'ai fait plutôt pas mal dans ce genre durant les deux premiers primes, du coup là j'ai plus trop envie. En plus, je suis en retard, car de toutes façons je le suis toujours. C'est ça ma vie, être en retard ? Toute ma vie ? Tss. Enfin soit, je prends une douche, tout ça, et puis je me pointe sur le plateau, habillé d'une chemise blanche. Je balaie le plateau du regard, je fais un sourire à tous les gens que je croise. Je me cale dans un coin en attendant patiemment la suite.

Nouveau prime, nouvelle soirée. Et qui disait soirée, disait forcément tenue. Alors oui, franchement, qu'on se le dise, c'n'était pas trop mon truc à moi, d'y aller super bien habillé. Alors pour le coup, je m'étais contenté d'un de mes pulls favoris et d'un pantalon noir. Oui, ça devrait bien faire l'affaire. De toute façon, il était tout de même pas mal ce pull non ? Et puis ça ferait bien l'affaire, hm. J'étais pour vous dire pas super motivé à l'idée de participer à cette soirée, peut-être parce que je venais de sortir de ma sieste et que la fatigue se faisait clairement ressentir sur mon visage. Je m'étais quand même dit qu'il fallait que je tente de participer un minimum, même si mon investissement n'est que minime puisqu'après tout, je suis un candidat, et que ne pas être là sur un prime, c'est quand même un peu honteux et irrespectueux pour les candidats en danger. En parlant d'eux, j'espérais que Danica et Apolline n'étaient pas celles qui nous quitteraient ce soir, bien que je n'étais pas encore certain de qui était réellement en danger. Arrivant sur le plateau, après avoir emprunté les escaliers -c'est fini les ascenseurs pour moi, hm- je m'étais donc assis sur l'un des canapés à côté de Babou et Jorah tout en grognant « Bon d'accord, maintenant que je vois comment vous vous êtes habillés, j'aurais peut-être du faire un peu plus d'effort, hm. » ouais parce que c'était pas génial, génial pour le coup.

C'est mon prime, ce soir. C'est mon prime, ce soir. Et ces mots ne cessent de tourner dans ma tête à m'en rendre dingue, tandis que je me prépare, la gorge nouée. Si un jour on m'avait dit que j'allais me retrouver dans une émission télé-réalité dans le genre de celles sur lesquelles je crache d'habitude, et qu'en plus on m'avait annoncé que j'allais être amère à l'idée de quitter cette même émission, je pense que j'aurai beaucoup ri. Le pire, c'est que c'est ma situation de ce soir. Je n'ai pas besoin d'attendre les résultats des votes pour le savoir. La place dans la cote de popularité qu'on m'a octroyé la semaine dernière suffit amplement. L'annonce de ma nomination, c'était même pas une surprise, pour ainsi dire. C'était écrit. Je le savais, je le sentais depuis dimanche dernier. Et la première chose qui m'a traversé l'esprit jeudi, en voyant mon visage parmi ceux des pauvres élus qu'il faudrait repêché, c'était et maintenant ? Qu'est-ce que je fait, maintenant ? Mes valises ? Mes adieux ? Est-ce que je dois pleurer, trépigner de colère, crier à l'injustice ? Je ne sais pas, je suis un peu perdue. Jusque là tout était bien orchestré. Cette aventure, c'était une machine bien huilée. J'avais juste oublié de prendre le garantie, et voilà que tout m'explose au visage. Je lisse ma jupe du plat de ma main, vérifie une dernière fois l'ensemble de ma tenue. Elle est sobre. Simple. Mais est-ce que ce n'est pas ce que je suis, finalement ? Quelqu'un de beaucoup trop commun pour avoir sa place dans une telle émission. Je ne suis ni complètement superficielle, ni spécialement imbue de moi-même, j'vis pas au pays des bisounours, j'ai aucun problème psychologique qui pourrait faire de moi la bête de foire de Fake Lover. Je ne suis pas tout ce qu'il y a de plus aimable, pas non plus une connasse finie. Je crois que je suis trop dans le juste milieu de tout ça pour que le public s'intéresse à moi. C'est fini, maintenant. C'est fini, Hawaï. Et je remâche ces pensées en prenant l'ascenseur avant de rejoindre la salle de prime. Quelques personnes sont déjà là, ça m'est égal, je ne prend même pas la peine de les identifier. Je remarque quand même Benjamin. Je me dis que c'est un peu dans mon devoir d'aller le voir, j'sais pas, c'est à lui que doivent s'adresser mes premiers aurevoirs non ? Ça fait quand même deux semaines jours pour jours qu'on partage le même lit. Ça crée des liens, tout ça. Je m'approche de lui. Je ne pense pas que je le dérange étant donné qu'il est en tête à tête avec sa bière. Dans le pire des cas de toute façon il ne se gênera pas pour me le dire. Il n'a aucun problème de franchise. « Salut. Tu m'as préparé un cadeau d’au revoir, j'espère. ». C'est de l'humour, évidemment. Au même instant, j'avise Jouko qui vient de rentrer dans la salle. Je lui adresse un sourire, un peu crispé peut-être.

Troisième prime. Aucun enjeu ce soir une fois de plus. Y'a deux trois personnes parmi les nominés que j'ai côtoyé mais s'ils s'en vont, j'irai pas les pleurer. C'est le jeu. Il n'en restera qu'un et ça sera moi. Il faut qu'ils s'y fassent. Comme d'habitude, je me pointe sur le plateau sans me presser. J'enfile un débardeur propre ainsi qu'une veste en jean et un pantalon noir puis je mets de la cire dans ma tignasse histoire de paraître branché. Un coup de One Million et c'est partit. Une fois dans la foule, je me place à côté de Krisjana. « Tu cultives ta ressemblance avec Lara Croft ? » Bon, il lui manque le flingue mais à part ça, elle ressemble à l'héroïne comme deux gouttes d'eau d'où le petit surnom que je lui ai trouvé. Il en fallait bien un. Son prénom est dégueulasse et imprononçable en plus. « T'as de la chance, j'ai pris une douche ce soir, je me suis mis du parfum et j'ai même pas fumer. » Ouais, j'en suis limite fier. En même temps, les trois d'un coup c'est un exploit. Je tiens en général pas longtemps avec de consommer du tabac. C'est une drogue, j'en suis conscient.

Elle est peut-être timide la petite brune, mais elle se retrouve bien vite entourée par des personnes plutôt agréables. Yityish ne tarde pas à la rejoindre. Les deux candidats n’ont pas encore eu l’occasion de passer du temps ensemble dans l’aventure. Pourtant, durant les phases de casting, tout semblait bien se passer entre elles. C’était avec un sourire doux et spontané que Tifenn accueillait sa camarade. « Salut ! » Un petit signe de la tête en disait bien plus qu’un simple mot pour l’allemande. « Je peux m’assoir ? Tu verras, je vais être sage et pas trop parler… » Mais elle pouvait parler si elle le voulait. Elle pouvait même danser, chanter, crier, sauter, hurler. Tifenn ne va rien lui interdire. « Je préfère quelqu’un qui a de la conversation à mes côtés ce soir, alors reste s'il te plait. » Peut-être qu’elle va pouvoir lui faire oublier son stress. Venant poser sa main sur le siège se trouvant à ses côtés, elle invite sa camarade à s’asseoir. Mickael ne tarde pas à rejoindre les deux jeunes femmes. Voilà, il suffit qu’elle le regarde pour recommencer à avoir peur. Il ne faut pas qu’il parte. La pauvre risquerait de ne pas le supporter. « Alors, elles sont où les menottes ? » Les fameuses menottes pour le garder près d’elle. Elle souriait en pensant à son idée plutôt banale, mais tellement efficace. « Pas bien loin, rassure toi. » De toute façon elle n’allait pas en avoir besoin car son camarade n’avait pas le droit d’être éliminé ce soir. Il ne le fallait pas. Pas si tôt. « Disons que je suis prête à me jeter dessus si jamais il se passe quoi que ce soit qui ne soit pas en ta faveur ce soir. » Son ton était quelque peu taquin. Naturel, timide et taquin. Tout comme son sourire.

Beaucoup de monde arrive en peu de temps. A croire que tout le monde s'est consulté en même temps et tout. Quoi qu'il en soit, t'es particulièrement bien dans ton pantalon rose flashi et vert. T'es bizarrement fier de toi. A croire que l'enfermement n'était pas très bon pour ton cerveau, hm. « Bah, tu piques les yeux toi ! » Yityout n'a pas l'air d'aimer. Eh bah, elle te décevait, là, quand même. « Je suis beau hein ? » tu dis, enthousiaste, en tournant sur toi même comme pour qu'elle t'admire. Tout ça, bien sûr, avec sourire jusqu'aux oreilles. Puis finalement tu regardes comment Yit est habillée. C'est sûr que c'est plus... normal. Et puis genre, là, tu as la grosse interrogation de ta vie : « Comment t'as fait pour tes cheveux ? C'est impossible de faire un truc derrière sa tête ! » En tout cas, ce n'était pas toi qui allait et faire une tresse derrière le crâne. Elles devaient avoir un secret, ces femmes. Ou peut-être juste que c'était toi qui était complètement con, hm. Bref, la jeune femme rejoint Tifenn, et c'est peut-être mieux comme ça, faut que t'arrête de parler toi.