J'étais parti me coucher assez tôt, désirant lire avant de plonger dans les bras de Morphée. Je n'étais pas loin de la fin du deuxième tome d'Harry Potter, je voulais le terminer car le suspense devenait immense. Cela faisait maintenant plus d'une heure que j'étais en pleine lecture et je commençais à fatiguer bien que mes yeux ne se fermaient pas. Je rangeais donc mon bouquin sur la table de nuit et me couchais. Seul dans le lit, je fixais le plafond sans le voir. Une personne arriva. Je ne fis aucun bruit même si moins de dix secondes plus tôt je gigotais dans tous les sens. Finalement, je me tournais sur le côté, ne faisant plus attention à celui ou celle qui était monté. Je soupirais. Austin me manquait. Je regardais alors l'heure qu'il était. Maladroit de nature, je fis tomber ma montre. « Merde... » D'une paresse immense, je ne sortis même pas de la couette et cherchais à tâtons l'objet que j'avais perdu sans y parvenir.

Alors que je cherchais toujours ma montre dans le noir le plus total , je sentis quelqu'un se couchait à mes côtés. Ce n'était pas Sydney, je pouvais le confirmer et mon choix s'arrêta définitivement sur Austin lorsque sa voix retentit dans mon oreille. « Trouvé ! » Dis-je d'un seul coup. Je regardais donc ma montre et constatais l'heure. Je la reposais sur la table de chevet avant de me tourner vers mon visiteur. Sa présence, ses bras m'avaient manqué. Je déposais ma main sur son visage. « Bonsoir. » Je souriais. Cela faisait deux jours que je ne l'avais pas vu. Cela faisait deux jours qu'il m'évitait ou que je l'évitais. Tout ça depuis le prime et cette réaction que j'avais eu suite à toutes les paroles des autre habitants nous concernant. Je n'osais pas l'embrasser. Je restais simplement dans ses bras où j'étais parfaitement installé. « Je suis désolé pour l'autre soir... » Lui dis-je de manière sincère. Oui, je regrettais ce geste ou plutôt ce réflexe d'avoir voulu faire parlé les commères de la maison. Je me serrais alors contre lui, vêtu simplement de mon caleçon de nuit et je l'enlaçais pour une étreinte dont j'avais rêvé la matinée précédente.

Il avait oublié. Ces mots me rassurèrent plus qu'il ne l'aurait cru. Je souris. Un sourire de soulagement qui en révélait beaucoup sur mon attachement à Austin. Nous étions tous les deux à moitié nu et c'était la première fois que je sentais sa peau contre la mienne. Ses jambes entrent les miennes, ses bras me serrant fort contre lui, je n'aurais pu me sentir mieux et plus en sécurité. J'étais bien parfaitement bien et surtout je ne désirais rien d'autre. Je l'avais lui et c'était le plus important en cet instant. Je n'osais bouger de peur de rompre le lien qui nous unissait actuellement. Je repensais alors à l'endroit où tout avait commencé, au lieu où il m'avait choisi et à l'action que nous avions entrepris subitement arrêté par Alice. Je m'en mordais la lèvre inférieur. Je déposais donc un baiser sur la joue du danseur. Une dizaine de secondes plus tard, je lui donnais un nouveau baiser bien plus proche de ses lèvres mais toujours sur sa joue. Dans un troisième essai, j'effleurais ses lèvres. Et finalement, je l'embrassais purement et simplement dans un doux baiser mais passionné. Je posais alors ma main sur son torse que je caressais pour la première fois sans vêtement. C'était différent et tellement mieux que je ne pouvais me retirer. Je devais continuer.

Dans ses bras musclés, je me sentais comme chez moi. Ses mains caressant ma chevelure me donnèrent quelques frissons. Son souffle sur mon visage n'était que pur bonheur. Je profitais de l'instant présent, oubliant le passé et l'avenir pour me concentrer sur ce beau jeune homme que j'aimais de plus en plus chaque jour que nous passions ensemble. « Austin... » Lui murmurais-je avec douceur et sensibilité. « Tu m'as manqué... » Continuais-je à lui avouer. Cela ne faisait que deux jours que nous nous étions pas vu et pourtant, son absence m'avait touché bien plus que je ne l'aurais cru. Le fait qu'Austin soit désormais avec moi et dans mon lit était une bénédiction. Je n'aurais pu imaginé meilleures retrouvailles, surtout que nous étions seuls dans la chambre. Je l'embrassais et ma main, effleurant son corps, descendit jusqu'en bas de son dos. Je n'allais pas plus loin, de peur d'être trop rapide et que je ne sois pas encore prêt. Mais comment pouvais-je le savoir si je ne tentais rien ? Peut-être attendais-je seulement un signe de la part du danseur ? Peut-être étais-je trop attaché à lui pour tout gâcher en allant plus loin sans que lui ne veuille la même chose ? Ma main resta donc en bas de son dos et mes lèvres continuèrent de s'unir à celles d'Austin pour des baiser volés avec passion et sensualité.

Un dernier baiser sur les douces lèvres d'Austin et je me retournais. Je collais mon dos contre son torse. La fatigue revenait rapidement et j'avais préféré me retourner plutôt que de laisser mon visage aussi proche du sien et surtout mes lèvres à quelques centimètres des siennes. J'attrapais son bras que je ramenais contre mon torse et que je serrais dans ma main. C'était une agréable façon de trouver le sommeil et de s'endormir. Je fermais les yeux sans pour autant dormir. Nous allions passer une nuit ensemble pour la première fois et dormir l'un contre l'autre comme un vrai couple. Je souriais et déposais ensuite mes lèvres contre la main du danseur que je tenais fermement, de peur qu'il s'en aille durant mon sommeil. Après quelques minutes, je finis par m'endormir. Morphée m'avait rattrapé.

Le lendemain matin alors que tout le monde dormait encore, les premiers rayons du soleil m'éveillèrent. Je me tournais dans le lit, passant mon bras autour d'Austin comme si j'avais l'habitude de le faire. Je réalisais alors ce que je venais de faire et ouvrit mes deux yeux pour observer le jeune homme qui dormait toujours paisiblement. Il était si beau, si calme, si posé en dormant que je n'osais le réveiller. Cependant, mon cœur prit une nouvelle fois de plus le pas sur ma raison et je commençais à déposer quelques doux baisers le long du bras de mon compagnon, remontant jusqu'à son épaule, son cou, sa joue puis ses lèvres.Je recommençais jusqu'à ce qu'il bouge.