En une semaine j’ai réussi à apprendre tous les prénoms ou presque. Il y a encore quelques personnes pour qui je me mélange les pinceaux mais rien de très choquant, disons que je ne fais pas de bourde devant les principaux intéressés donc ça reste le principal. Quelle honte sinon. Dans la motivation de rendre ma mémorisation des prénoms parfaite, et aussi par curiosité je dois bien l’avouer, je me suis donc rendue dans la salle de vidéo surveillance et à ma grande surprise c’est plutôt sympathique. M’installant sur l’un des fauteuils ô combien confortable je finis par ne plus faire attention au temps qui passe, bien trop occupée à regarder mes camarades s’activer. Ou non, d’ailleurs. Par contre je crois que je ne vais pas tarder à avoir de la visite… Faisant pivoter le siège, je me retrouve nez à nez avec Jouko. « Bonjour. » Droite sur mon siège, jambes croisées et sourire sur le visage, je me sens femme d’affaire. « Je t’ai vu arriver au travers des écrans, d’ailleurs j’ai aussi vu le regard que tu as déposé sur les fesses de Jasmine en la croisant, tout comme Benjamin aime sentir les cheveux d’Apolline. Tu le savais ? Et je pense qu’Esteban est en train d’utiliser les toilettes communes pour se soulager car il n’est toujours pas sortit des toilettes. Ça fait 11 minutes. » que j’annonce presque outrée après avoir énuméré une quantité de choses que je venais de remarquer. Cela dit j’en avais plein d’autres, cette salle était vraiment géniale, j’y passerais bien mon aventure si je n’avais pas une place à défendre moi aussi. « Tu venais pour espionner tout le monde ? » Entre deux tours de chaise j'arrive à en caser une.

Je suis là, posé sur la terrasse à discuter ici et là avec quelques candidats quand me vient une idée. Oui. Je me dis que ça fait longtemps, un long moment, même, que je n'ai pas été faire un petit tour dans la salle de vidéo-surveillance. Je me lève donc, directement, et puis me dirige vers ladite salle. J'ai bien envie de savoir ce qu'ils vont dire sur moi, les candidats que je viens de quitter à l'instant. Peut-être qu'ils vont parler sur moi ou alors peut-être que pas du tout. Et puis j'ai envie d'espionner un peu les autres aussi, je ne sais pas encore qui mais j'imagine que ça viendra sur le moment. Quoi qu'il en soit, j'arrive très vite devant la porte de la salle et, ni une ni deux, je pousse la porte et tombe nez à nez avec.. Teddy. « Hum, bonjour » elle a l'air super sérieuse. Que lui arrive-t-il ? Ca contraste un peu avec son attitude de la semaine dernière quand mademoiselle cherchait un lit que mais finalement elle a trouvé auprès de moi, et puis avait sauté sur tous les lits environnants. Pourquoi pas après tout. Je m'approche, et puis au même moment la jeune femme reprendre la parole. Elle dit que je regardais les fesses de Jasmine.. ah, ça se voyait tant que ça ? Je hausse les épaules comme si j'avais rien d'autres à dire pour ma défense. « C'est pas de ma faute si elle m'aguiche » oui je parle de Jasmine. En réalité elle y est pour rien dans l'histoire mais bon je suis un mec.. c'est pas de ma faute si je mate tout ce qui bouge. C'est dans mes gènes je ne suis qu'une victime. « Quant aux cheveux d'Apolline je me suis également demandé si ça dégageait une odeur particulière ou non, donc Benjamin a totalement raison de le faire.. quant à Esteban je pense qu'il faut le comprendre, le pauvre, c'est pas Jasmine qui va le soulager. » je sais que ce que je viens de dire est d'une classe absolue et totale mais bon. Et puis je parle mais moi j'ai essayé de me taper Dior depuis le jour un et je suis toujours au point mort. Mais, évidemment, je n'évoque pas ce petit incident. Je m'approche toujours de la brune et elle me demande si j'étais venu espionner tout le monde. Hum, laisse-moi réfléchir. « Principalement c'était toi que j'étais venu épier.. mais j'imagine que mon plan est raté » beh oui puisqu'elle est là. CQFD. Enfin quoi qu'il en soit, je m'assieds à ses côtés. « Bon Teddy, je veux un rapport détaillé et signé sur tout ce que tu as pu remarquer de nos chers camarades cette semaine ainsi que la semaine dernière, histoire qu'on puisse le retourner contre les principaux intéressés et puis les manipuler à notre guise. » je me la joue stratège. Oui je veux chaque réplique des ses conversations avec autrui. « Enfin si tu veux.. sinon on peut jouer à un jeu. Tu veux jouer à quoi ? » quoi ? Oui je la prends toujours pour une gamine. J'aime ça.

Jouko vient me tenir compagnie dans la salle, je lui explique d'ailleurs les quelques détails que j'ai pu remarquer et voilà qu'il trouve une excuse pour tout le monde. « Te ferais-tu avocat du peuple Jouko ? » Les doigts entremêlés et mon regard accusateur posé sur lui, j’arque un sourcil toujours aussi droite et à l’aise dans mon siège. J’aime bien appeler les gens par leur prénom, il est dit que c’est le mot préféré de tout humain. « Principalement c'était toi que j'étais venu épier.. mais j'imagine que mon plan est raté. - En plus d’être révélé. » Je rétorque du tac au tac tandis que je le suis des yeux lorsqu’il se décide à s’asseoir. Pivotant une nouvelle fois sur mon siège afin de revenir face aux écrans principaux je détourne la tête vers lui, ne manquant pas d’être étonnée par le résumé qu’il me demande. Ma mémoire est bonne, je me souviens de beaucoup de choses qui pourraient en intéresser certains et j’ai quelques détails croustillants en poche d’ailleurs mais je préfère me la jouer fine pour l’instant et ne faire confiance qu’à moi-même. Il est gentil Jouko mais bien que je lui en doive une pour m’avoir permis de partager son lit la première semaine je ne souhaite pas faire équipe avec lui. Je suis d’ailleurs déjà en partenariat avec Junior. « Hm… -Enfin si tu veux.. sinon on peut jouer à un jeu. Tu veux jouer à quoi ? » J’allais ouvrir la bouche pour lui répondre mais finalement elle s’ouvre car je suis outrée mais je me reprends vite, la refermant de mes mâchoires puissantes. Car je suis une femme de pouvoir, parfois. « Je ne veux pas jouer. Je n’aime pas ça. » J’annonce la couleur en le fusillant du regard, puis en lui attribuant un regard hautain au plus haut point. Mais passons. « Au-delà de vouloir manipuler les gens tu veux surtout me manipuler moi, je ne te donnerais aucunes informations autres que les précédentes. » Je croise les bras, ferme et un peu capricieuse aussi. « Et puis je suis déjà en binôme avec Junior. » Je bougonne parce qu’au fond j’aimerais bien être en pairing avec Jouko aussi. Pleins de binômes pour plus de stratégie, ce serait futé... et un peu ingérable. « Je ne peux pas être partout ni choisir… sauf si tu me donnes quelque chose de plus. N’importe quoi d’intéressant. » Ce qui en soit n’était plus n’importe quoi car il était difficile de trouver intéressant à mes yeux. Il ne sait pas avec qui il deal le blondinet. Et puis d'ailleurs... « Et arrête de me prendre pour une gamine quand c'est toi qui joues à des jeux de rôles. »  Voilà je crois avoir tout dit, il fallait tout de même que je revienne sur ce point. Monsieur invente des jeux et fait le malin ensuite, sauf que voilà Ulysse m'a mis dans la confidence, hmhm.

« Il faut bien que quelqu'un les défende... et me défende moi aussi » oui parce que j'ai maté les fesses de Jasmine mais en même temps elles étaient là, quoi.. j'sais pas faudrait être fou pour ne pas y jeter un coup d'oeil. Enfin, je trouve. Et non, je ne suis pas pervers. Toujours pas. Je sais, on dirait.. mais non au fond je suis juste un mec. Bien. Sinon peut-on parler de la position de la jeune femme ? Son air de femme d'affaires me fait sourire. Je veux dire, on dirait qu'elle vient de sortir de la puberté et là elle se joue patronne d'une grande banque ou d'un truc comme ça. Ca me fait rire, voilà. Quoi qu'il en soit, je lui explique que je suis venu ici dans le but de l'espionner, ce qui n'est pas totalement faux remarque, sauf qu'évidemment ce plan est raté et Teddy en profite pour rajouter révélé. Oui merci Teddy on avait pas remarqué.. mais bon au moins elle est au courant que j'aime bien la mater.. non rassurez-vous je ne lui ai pas matées les fesses, à elle, si c'était ça la question. Par la suite, je lui propose de faire équipe avec moi.. je veux dire, on peut devenir alliés et comploter contre les autres.. sauf que la jeune femme ne semble pas l'entendre de cette oreille. Je lui propose de jouer au passage mais, ça non plus, ça n'a pas l'air de faire un écho positif dans sa petite tête. Bien. Elle veut faire quoi, alors ? Là elle m'annonce qu'elle est déjà en binome avec Junior. Junior.. c'est le nouveau, là ? Quoi ? C'est une blague ? Poisson d'avril deux jours plus tard, c'est ça ? Je crois rêver. « Je t'ai laissée dormir dans mon lit pendant une semaine et tu me trompes avec le premier venu. Je suis déçu, voire meurtri. » oui j'utilise les grands mots mais comprenez-moi, je me sens trahi, voilà tout. Bon j'extrapole un peu, en vrai je m'en fiche, c'était juste pour lui proposer une activité mais elle semble toutes les refuser.. bien, tant pis pour elle après tout, hein ! Bref, elle me demande de lui donner un truc en plus, intéressant.. hum.. Ok. J'ai une idée. Mais avant ça, elle me sort un truc de jeu de rôle. Pardon ? Oh elle doit parler de ce truc avec Ulysse. Je hausse les épaules. C'est mon frère jumeau c'est mon frère jumeau j'y peux quoi, moi ? Bon. Je suis resté sur ce truc intéressant. Je sais pas si ce sera à son gout mais bon. « Laisse-toi faire » Ni une ni deux et je tourne sa chaise vers moi, celle où elle est assise. Je me recule et j'entame une danse où je suis totalement ridicule. Mère, je t'aime, mais s'il te plait ne regarde pas ça. Je me rapproche doucement de la jeune femme, j'essaie de faire un regard de braise - je suis nul à ce genre de truc mon dieu - et là, je retire et jette mon t-shirt à l'autre bout de la pièce. Et puis je me pose sur ses genoux, et puis sans crier gare colle ses mains sur mes abdos, mains que je mène un peu partout sur mon corps. C'est gênant. Ca me gêne, oui. Mais quoi, j'improvise.. hum.. en espérant qu'elle ne m'en foute pas une. Ou deux. Pour l'entrainer dans ce truc et une deuxième parce que ce que je suis occupé de faire est d'une nullité extrême et même pas sensuel, en plus. Putain.

« Je t'ai laissée dormir dans mon lit pendant une semaine et tu me trompes avec le premier venu. Je suis déçu, voire meurtri. » S’il n’y avait que ça, Junior aussi était à la recherche d’un lit la semaine dernière alors forcément il ne pouvait pas me proposer le sien comme l’avait fait si aimablement, dans une douce ironie, Jouko. En réalité si je m’étais glissée sous ses draps c’était bien parce qu’il n’y en avait aucun autre de disponible car sinon ce soir-là je l’aurais fui volontiers. Ah il était trop énervant ! Il s’était même montré insensible au coup de la cabane dans le jardin alors que pourtant c’était la menace ultime. Je veux dire… il n’avait aucune pitié. Peu importe c’est à mon tour de n’avoir plus aucune pitié malgré son sarcasme nullissime. « Tant pis. » Je lui sors mon regard de peste insensible mais je sais pas si je le joue bien ou pas. Bref, qu’il me donne quelque chose s’il veut que je l’estime, c’est comme ça que le monde fonctionne. « Laisse-toi faire » Me laisser faire ? … d’accord mais je n’ai pas le choix de toute façon. Je suis un peu sur ma défense lorsqu’il tourne mon siège vers lui, ne sachant vraiment pas à quoi m’attendre. Finalement j’ai le droit à une danse. Interloquée, l’un de mes sourcils se arque tandis qu’au fur et à mesure je me décrispe, pouffant devant le spectacle incongru du candidat sans oublier de poster poliment ma main devant ma bouche car selon les termes de mon ancienne gouvernante il est laid de montrer le fond de sa gorge. Je soutiens son regard lorsqu’il m’en lance un étrange afin de tenter de garder un minimum de crédibilité en tant que femme sûre d’elle mais je ne suis pas sûre d’y arriver. Garder mon sérieux est bien trop difficile. Pourtant lorsqu’il entreprend d’enlever son t-shirt je me calme directement, mon rire allant décroissant je lâche un « Oh. » de surprise bien que finalement la façon dont il jette son t-shirt est tellement drôle qu’un large sourire accompagné d’un fin rire ne peut s’empêcher de se graver sur mon visage. Jouko n’a pas l’air d’être le genre de personne à savoir s’arrêter, ni à s’arrêter tout court justement puisque sans que je ne m’y attende le voilà sur mes genoux. Le souffle coupé, je le laisse s’approprier mes mains qu’il s’occupe de guider. C’est un peu gênant, il en fait peut-être un peu trop. Mon regard cessant de suivre mes mains, ou plutôt ce qu’il y a en dessous, ce dernier remonte jusqu’aux prunelles de Jouko. « Je suis censée trouver ça intéressant alors. » Dans l’innocence la plus extrême je cille de mes yeux de biche. Le deal était qu’il m’offre quelque chose d’intéressant, très honnêtement il a réussi mais c’est triste qu’il n’ait pas misé sur l’intellectuel... enfin… pas tant que ça. « Je n’aurais jamais pensé que tu tenais tant à être mon binôme. Tu me vends ton corps c’est ça ? » Hop, deux battements de cils innocents. J’en profite pour retirer mes mains des siennes, inversent les rôles. Plaçant l’une de ses mains au niveau de sa tête, je positionne sa jumelle sur l’une de ses hanches. Il est beau comme ça en position Dieu du Stade.« T’es gogo-danseur Jouko ? » Autant demander n’est-ce pas, il est peut-être seulement apprenti vu son agilité et puis je n’avais posé qu’une seule question alors il m’en fallait bien une deuxième. Toujours, toujours par paire.

Elle a l'air de se foutre totalement du fait que je la veuille en tant que partenaire de complots et de stratégies. Je comprends donc que ça l'intéresse peu, pire encore elle préfère le nouveau à ce rôle.. je lui dis que je suis meurtri, déçu. Encore un peu et je lui disais que j'avais envie de me suicider. Ce qui en soit n'est pas totalement faux. Non mais j'abuse un peu. Un peu. Le pire dans tout ça c'est que je l'ai laissée dormir dans mon lit, alors qu'elle aurait pu dormir par terre voire dehors comme elle l'avait si bien suggéré. Non mais sérieusement.. j'ai été adorable avec elle sans cesse - bon hum - et c'est comme ça qu'elle me remercie ? Bien, bien.. j'apprécie le geste.. quoi qu'il en soit elle me lâche un vulgaire tant pis tandis que je fronce des sourcils de manière exagérée bien sur pour lui faire croire que je boude. Sérieusement, j'en suis pas loin. « Tu n'as donc pas de coeur » je fronce toujours les sourcils. Au fond, je m'en fiche, hein, je joue la comédie, là. J'essaie, en fait. Non sérieusement c'est pas très important et puis, je dois en connaitre plus qu'elle des choses sur nos chers habitants vu que je suis là depuis le début et elle seulement depuis deux semaines. Elle y perd aussi dans l'histoire en fait.. dommage ! soit. Et puis là elle me demande de faire un truc intéressant. Bien. Une idée me vient en tête, faire un strip-tease. Soyons clairs ; c'est une idée totalement douteuse voire foireuse, je sais pertinemment que ce que je vais faire va en faire rire plus d'un parce que je ne sais absolument pas déhancher mon corps. J'irais même jusqu'à dire que la danse est un peu une sorte de fléau pour la personne que je suis. Soit. Ni une ni deux, je commence mon petit numéro en balançant mon t-shirt à l'autre bout de la petite pièce. Déjà, là, j'ai envie de me suicider et je suis sur que je dois être rogue comme une tomate parce que c'est totalement ridicule ce que je suis occupé de faire. Pire, je peux voir que la candidate est occupée de rigoler et ça me met un peu mal à l'aise. Un peu.. à peine. Et attendez, c'est pas fini.. après je me fous sur ses genoux et je lui fais toucher mon corps. OUI JE FAIS CA. C'est con. Putain. J'ai honte. Je me rends compte que je passe devant des millions de télé-spectateurs et j'ai envie de faire l'autruche ou un truc dans le genre. « Techniquement, oui » que je réponds à sa première réplique en haussant des épaules. Oui, je viens de me ridiculiser pour de vulgaires informations sur les autres.. non en fait soyons honnêtes ce n'est même pas pour ça, c'est plutôt parce qu'en quelque sorte elle m'a mis au défi même si ce n'était pas forcément à ça qu'elle pensait quand elle m'a demandé un truc intéressant. Enfin tant pis c'est fait maintenant.. je viens de me griller alors bon. Elle me demande si je vends mon corps. Je lâche un rire jaune. « C'est exactement ça, mais à en juger ta réaction j'imagine que tu n'es pas intéressée.. » beh disons qu'elle vient de se foutre ouvertement de ma gueule à rigoler dans ses mains comme ça.. là elle prend mes mains et en fout une sur ma tête et l'autre sur ma hanche. Ah, ok.. je dois avoir une de ces dégaines. Sans oublier que je suis toujours sur ses genoux, hum. Sa question me fait lâcher un rire de plus belle. Pas vraiment.. « Je suis plutôt nageur mais je suis d'accord pour dire que j'ai raté ma vocation. » c'est ironique évidemment. Sans plus attendre je quitte ses genoux et vais récupérer le t-shirt que j'ai jeté tout à l'heure, et puis maintenant je le lance à la jeune femme. « Tiens, je te laisse un petit cadeau de ce merveilleux moment » c'était pas un merveilleux moment pour moi en tout cas.. pour elle j'en doute également. Je reprends ma place sur ma chaise cette fois. « Et toi, t'as pas un truc intéressant aussi ? » je souris, railleur. Oui je veux qu'elle me rende l'appareil, je doute que ce soit de la même manière mais je veux bien qu'elle me surprenne. Ah !

« Tu n'as donc pas de coeur » Jouko n’a pas l’air content, je suis un peu dure avec lui mais qu’importe. Dans un mouvement de tête allant de droite à gauche et lèvres pincées je lui témoigne un « non »  ironique puisque de toute évidence j’en ai un d’ailleurs je suis peinée qu’il fronce les sourcils aussi fort. Ses rides n’en seront que précoces. En réalité j’aimerais bien Jouko comme partenaire, il est simplement arrivé un peu trop tard car un autre fut plus rapide. Comprenez que je ne peux changer d’avis comme une girouette, il en va de ma crédibilité. Le mieux étant encore de lui demander une faveur, un petit quelque chose qui ferait que je le choisirais lui. Je suis curieuse de voir ce qu’il va me proposer mais voilà qu’il s’attèle à une danse sexy tirant sur le strip-tease. Je suis à la fois surprise et amusée car la façon dont il se démène est trop mignonne, d’ailleurs je le trouve trop mignon –parfois- mais soit, je continue de regarder le spectacle. D’après ses dires je suis supposée trouver ça « techniquement » intéressant. Ca l’est à sa manière. « Mmmh d’accord. » Je réponds banalement comme si on venait de m’expliquer le déroulement une nouvelle équation. Jouko aurait fait un piètre chippendale à vrai dire. « C'est exactement ça, mais à en juger ta réaction j'imagine que tu n'es pas intéressée.. » Plus ou moins… je le suis mais j’attends pour le lui avouer. « C’est ce que tu imagines. » Je joue la carte mystère, un peu bancale aussi celle-là. En parlant de bancale je positionne Ken dans une pose glorieuse tandis qu’il me dit être nageur. « Oh c’est cool ! ai-je les yeux qui brillent ? Pour quelles compétitions nages-tu ? » Je le suis de mes prunelles pétillantes tandis qu’il reprend place sur son siège, le fait qu’il soit sur mes genoux ne me gênait pas le moins du monde, dans toute l’étrangeté de la chose ça ne me paraissait même pas anormal. « Tiens, je te laisse un petit cadeau de ce merveilleux moment » Je rattrape son t-shirt, le fixant un petit moment avant de l’enfiler. Je sens l’odeur de Jouko qui accapare mes narines comme lorsque je dormais à ses côtés. Oh… c’est chouette mais je ne vais tout de même pas tarder à le laver. Parce que oui, je compte bien le garder. « Oh merci ! A défaut de de dormir avec toi j’aurais un de tes t-shirt en pyjama ! » Quoi que ça ferait un très bon t-shirt à porter tous les jours ! « Et toi, t'as pas un truc intéressant aussi ? » Mh… J’aurais pu enlever mon top devant lui pour enfiler le sien après et lui offrir la vue mais c’est légèrement incongrue, je ne suis pas en présence d’un futur hérité avec qui fricoter est normal. Là je suis avec quelqu’un de bien, parce que oui je trouve que ces types du rang de ma classe sociale ne sont pas intéressants, ce n’est que fricotage et compagnie. On se fait presque passer les MST. Je rigole, ce n'est qu'une illustration. « Te faire un show me donnerait trop de travail avec ce que j’ai sur le dos mais… je t’accepte comme partenaire ! Parce que hey c’est moi qui fais le choix j’ai pas besoin de prouver quoi que ce soit ! » Oui d’ailleurs ! Dire qu’il pensait m’avoir. « Sauf si tu ne veux plus qu’on forme un binôme. » Je prends un air de chien battu parce que je n’ai pas envie qu’il me délaisse maintenant que je me suis décidée. Et puis je veux pleins de binômes ! Pleins de compères ! « Mais si tu acceptes j’aurais un truc intéressant, c’est promis ! » La technique de la carotte.