Croyez moi, le compliment de Leone me vint droit au coeur. Moi ? Son plus grand adversaire ? Il n'avait pas tort, en soit. J'étais assez intelligent pours avoir que dans une émission comme FL, il fallait être assez fort pour bouffer les autres et ne pas se laisser bouffer. J'avais jusque là réussi à me dépétrer de chaque situation avec brio, mon parcours était sans doute exemplaire, mais je n'aimais pas m'en vanter. Je n'aimais pas non plus qu'on me voit comme quelqu'un de manipulateur, car je ne l'étais pas... en règle général. Néanmoins, ce que Leone me dit me fit plaisir, en un sens. Savoir que j'avais au moins réussi à obtenir son respect, c'était en sois assez flatteur. Ce qu'il me demanda me laissa perplexe un instant... Matthew je comprenais tout à fait, leur histoire était connue de tous... mais Charlie ? Moi même je ne l'appréciais pas du tout pour avoir eu à de maintes reprises des comportements assez vexant vis-à-vis de moi.

« Et pourquoi je t'accorderai cette faveur ? » lui répondis-je, rapidement. « Quant à tes menaces, elle ne m'effraye pas, Leone. Je sais de quoi tu es capable, ne crois pas une seconde que tu m'impressionnes. »

Et puis, il se rapprocha. J'avais beau jouer les fiers, je n'en étais pas moins intimidé face à Leone. Il était abjecte et indifférent à tout, il ne pensait qu'à lui et était prêt à tout pour obtenir ce qu'il voulait. Si j'étais manipulateur, il était mon maître. Je ne pouvais m'empêcher de me sentir en danger face à lui. Et lorsqu'il se mit à caresser mon sexe gonflant, je fus pris d'un sentiment d'oppression si intense que je ne pu réprimer un gémissement... de plaisir ? Je n'en savais rien, toujours est-il qu'il déposa ses lèvres sur mon coup et me les suça avec énergie, y laissant une marque violacée assez... incongrue. Un nouveau défi ? Je le regardai avec dédain.

« Tu n'es qu'un amateur Leone... » lui lançais-je sur la défensive alors qu'il quittait déjà les toilettes. Je m'assis alors sur la lunette, fermai la porte derrière lui et y restai un instant... glissant mon visage entre mes mains, je soupirai. L'entrevue avait été intense, et la pression avait été à son comble. J'avais dû jouer les hommes forts et sans peur et finalement, je m'en étais pas si mal tiré même si à présent... je me sentais étrangement vide ! Leone était un malade, mais il était bon. Je touchai alors le suçon qu'il m'avait laissé en souriant de plaisir. Son influence était bonne, encore meilleure qu'une dose d'héroïne.