Il fait sombre, beaucoup trop à mon goût et même si je n’ai pas peur du noir habituellement, je me sens mal. J’ai l’impression d’être opprecée, dans une espèce de bulle horrible qui se resserre sur moi peu à peu. Une respiration se fait entendre, de plus en plus forte et j’ai l’impression qu’elle résonne dans mon esprit. Puis, tandis que j’avance lentement dans la pénombre, je tombe dans le vide… Et je me réveille en sursaut, bousculant par la même occasion Percy, qui va probablement me tuer. Ma respiration est beaucoup trop rapide, à tel point que j’ai mal dans la poitrine. Je tapote autour de moi, essayant de me rassurer comme je le peux. « Dieu merci, je ne suis pas morte ! J'ai cru que j'allais crever ! » Que je dis tout bas, posant ma main sur ma poitrine. Il faut que je me reprenne, ce n’était qu’un mauvais rêve. Mais maintenant que Percy semble réveillé, je risque de passer un bien vilain quart d’heure. A moins qu’il ne dormait pas et là, je serais sauvée. « Je crois… Je crois que j’ai fais un mauvais rêve. Excuse moi si je t’ai réveillé, ce n’était pas voulu. » Je me montre plus douce et beaucoup moins brutale dans mes paroles que d’habitudes, faut dire que là je suis pas mal chamboulée. Il est quelle heure d’ailleurs, 3 ? 4h du mat ? J’ai terriblement soif, et besoin de réconfort surtout. Si j’avais un partenaire idéal, il me ferait un câlin pour me calmer mais puisque nous parlons de Percy, je vais plutôt avoir droit d’aller dormir ailleurs jusqu’à la fin de mes jours ici. « Je suppose que ce serait abusé de te demander un verre d’eau ? » J’exagère, je le sais. Mais s’il veut vraiment que je rêve de lui et que je me dise sans cesses que Cupidon a bien fait les choses, va falloir y mettre du sien aussi !

Dire que mon rêve était traumatisant serait tout de même abuser un peu, je le reconnais. Mais en même temps, si je lui dis simplement que je me sentais tomber dans le vide et au bout de ma vie, il allait me haïr et me faire payer le fait de l’avoir réveiller en sursaut. Que faire donc ? Je l’ignore, à cet instant mon cerveau est en pleine ébullition et je recherche THE excuse qui pourrait marcher. Mais Percy est difficile à convaincre alors autant ne pas insister et me la jouer au feeling. « Terriblement. J’étais dans le noir total, je me sentais épiée et d’un seul coup.. Oh non, c’est trop dur d’en parler. » Voilà voilà, le coup de la pauvre fille traumatisée, ça marche à tous les coups. Si la lumière avait été allumée, je crois même que j’aurais ajouté une touche de larmes, histoire d’être sûre que ça fonctionne. Tandis que je tente un peu de compassion et de gentillesse de sa part, Percy me propose une solution bien plus radicale pour me remonter le moral. Je vois parfaitement où il veut en venir, n’importe qui l’aurait compris je crois – sauf peut être Zelda mais ça, je ne peux le confirmer pour l’instant – mais je lui demande tout de même de m’en dire plus. Un jeu probablement dangereux auquel je me mets à jouer mais je m’en fiche complètement. A vrai dire, ce rêve m’a tellement retournée que je pourrais faire n’importe quoi pour l’oublier. Et puis, nous sommes partenaires après tout, c’est bien ce qu’attend Cupidon non ? Je sens sa main se poser sur ma hanche, provoquant un léger frisson sur ma chaire. C’est qu’il a les mains douces en plus, le garçon ! Je souris, même s’il ne me voit pas. « Hm, je vois. » Que j’ajoute, en gardant ce ton légèrement plus malicieux que d’ordinaire. Il s’approche un peu plus, caressant mon visage et taquinant gentiment mes lèvres tout en installant une certaine retenue. Il souhaite que je me fasse pardonner ? Très bien. Sans dire un mot, j’installe à mon tour une certaine sensualité dans mes gestes et commence à caresser son torse sans lui demander la moindre autorisation. Mes lèvres viennent à la rencontre des siennes, à leur tour, et j’en profite pour lui mordiller la lèvre inférieure. De façon très légère mais sauvage malgré tout. « Nous savons tous les deux que tu m’as déjà pardonné… N’est-ce pas ? » Que je lui glisse à l’oreille, tout en descendant ensuite ma bouche le long de son cou. Il ne peut pas m’en vouloir après tout, je suis sa partenaire. Il est obligé de me supporter, c’est le jeu.

Je ne peux m’empêcher de rire légèrement comme il m’annonce que je suis bonne pour quinze ans de psy minimum. Le pauvre, s’il me connaissait réellement il saurait qu’il m’en faut bien plus que ça. Je suis une fille timbrée, on me l’a déjà dis. Je n’ai pas eut l’occasion de le montrer encore – enfin je crois – mais il est rare que l’on me dise que je suis normale. Enfin, là n’est pas la question puisque le moment est au rapprochement… Un rapprochement qui aurait pu arriver bien plus tôt mais comme Monsieur Percy était dans sa période de test, je n’ai pas osé tenter quoi que ce soit. Je ne me fais pas prier quand il m’ordonne presque de me faire pardonner, m’approchant sans aucune gênes du jeune homme. Percy est un homme à femmes, ça se sent tout de suite mais je m’en fiche pas mal. Bien au contraire, cela annonce un très bon moment qui risque de se passer puisque qui dit homme à femmes dit homme douée de ses mains… Et de son corps. Et s’il s’agit là d’un énième test pour savoir si je suis la partenaire idéale ou tout simplement à la hauteur de ses attentes, je n’ai aucune crainte quant au fait de le convaincre rapidement. Je taquine ses lèvres, avec fougue sans pour autant me laisser prendre par mes envies de l’embrasser. Faire monter la température est un truc que je sais parfaitement faire. Il m’indique devoir encore statuer sur mon cas et je souris, bien qu’il ne puisse pas me voir, embrassant son cou avec passion. Je me retrouve rapidement dans une position plus adéquate, sentant sa main libre se balader le long de mes courbes. Il parle trop, en fait. Il a beau dire que c’est moi la fille bavarde, j’ai juste envie qu’il ferme sa bouche pour le moment ou qu’il l’occupe autrement. Je pose mon doigt sur ses lèvres, désormais à quelques millimètres des miennes. « Chut. Ne gâche pas ta salive et occupe dont tes lèvres autrement. » Que je chuchote à mon tour avant de recevoir un baiser des plus torride. Je préfère ça plutôt qu’il commente le moindre de nos faits et gestes. Je place mes mains dans son dos, beaucoup trop habillé à mon goût. D’ailleurs, je profite de la fin du baiser pour lui retirer ce Tshirt qui l’habille, le balançant je ne sais où dans la pièce. Mes lèvres viennent ensuite à la découverte de son torse, peu musclé mais terriblement chaud. J’ai déjà oublié ce mauvais rêve, vidant ainsi mon esprit de toutes mauvaises pensées pour passer une nuit des plus torrides. A mon tour, je décide de prendre les commandes et fais en sorte de le bousculer pour me retrouver sur lui. Je suis une dominatrice, encore plus au lit. Je l’embrasse avec une certaine fougue, baladant ma langue dans sa bouche. Mes doigts, quant à eux, s’amusent avec le seul bout de tissu qui doit lui rester, au niveau de son bas ventre. « Finalement, c’est peut être pas si mal que je t’ai réveillé. » Que je glisse dans son oreille avant de rire légèrement. Après tout, vaut mieux s’amuser un peu plutôt que dormir comme deux vieux hein.