+Auguste

Le prime vient désormais de se terminer. Un prime riche en rebondissement. Y a pas à dire, la production avait fait très fort pour ce deuxième prime tout de même. Mais c'est pas toutes ces histoires de votes en plus, d'immunité ou de nominations qui occultaient mon esprit finalement, c'est l'échange que j'ai pu avoir avec Auguste. J'ai appris à le connaitre, et je dois admettre qu'il ne me déplait pas ce garçon. Et je ne pense pas m'avancer en disant que c'est tout à fait réciproque. Il voulait juger par lui-même si ma langue était bien pendue, comme je l'avais signalé lors du prime, alors j'en ai profité pour lui dire que j'allais lui démontrer ça juste après que le prime soit terminé. Maintenant que c'était fait, on est tous en train de rejoindre le nid, de quitter les studios... Je fais exprès de trainer des pieds, pour être dans les derniers... j'attrape Auguste par la manche, l'entrainant discrètement avec moi pour nous perdre dans les coulisses. C'est assez sombre, mais ça ne me gêne pas, puisque ça me pousse à me rapprocher du jeune homme, pour pouvoir aisément lire sur son visage. « Il ne me reste plus qu'un bouton... » Je remarque en le défiant du regard. Je le défie, défie de venir lui-même faire le dernier pas. C'est le bouton du milieu, ce maudit bouton qui garde mon corps bien au chaud sous cette chemise, bien que légèrement découvert malgré tout. Je joue avec le bas de son tee-shirt blanc, le soulevant lentement et le rabaissant aussitôt. Y a pas de raison qu'il puisse me déshabiller sans que je ne puisse en faire de même.

Honnêtement, je n'ai pas suivi le prime, ni même la détresse du désormais partenaire de Auguste quant à l'élimination de Clémentine. Mais vous savez quoi ? Je n'ai aucun scrupule à accaparer le jeune homme après le prime, alors qu'il aurait du être ailleurs, à faire quelque chose d'un peu plus important, parce que je ne réfléchis pas plus loin que le bout de mon nez à ce moment-là, emporté par mes désirs du moment. Et ce désir en ce moment est simple, il se compose d'un prénom, de sept lettres que je risque de souffler pas mal de fois ce soir. J'éprouve un malin plaisir à le faire languir, lui donnant le choix de me déshabiller ou pas. Mais je ne suis pas le seul à jouer, puisqu'il n'hésite pas à caresser ma peau, à passer prés du bouton sans jamais l'enlever. « J'hésite...je n'ai pas envie d'être déçu par tes talents. Tu sais bien...ça parle ça parle mais en vrai... » Je me rapproche, me serre contre lui quitte à le coincer entre le mur et moi, sentir son corps encore malheureusement caché par des vêtements. Mon regard ne quitte pas le sien, parce que je ne peux tout simplement pas m'y soustraire. Il me libère finalement de mon bouton et je termine en la faisant glisser le long de mes bras pour qu'elle rejoigne le sol. Il veut de l'action ? Je ne suis pas de ceux à qui il faut le répéter deux fois. Sans hésitation aucune, je plaque mes lèvres contre les siennes, libérant toute la frustration et le désir que j'ai pu accumuler cette soirée, par sa faute. Le baiser est long, fougueux, passionné, intense. Automatiquement, mes mains se baladent sur son corps, descendant en une longue caresse son échine, puis plus bas, jusqu'à attraper ses jambes pour le soulever, toujours aidé par le mur. Je n'arrête pas de l'embrasser, parfois coupé par ma respiration qui se veut saccader. Je n'avais en réalité pas prévu que les choses prendraient ses proportions là, seulement conduit par la fougue du moment. « En vrai... ? » Je souffle entre deux baisers, alors que mes lèvres s'aventurent dans son cou.

Je me laisse happé par son regard, celui-là même que je refuse de quitter. Peu importe finalement, peu importe ce qui se passe à côté. Il y a sa peau sous mes doigts et un désir brûlant au creux de mon estomac. Et si regret il y a, j'y penserais plus tard, (lorsqu'il n'y aura plus d'habits à enlever). Je presse un peu plus mes doigts contre sa peau et retient un léger soupire. je ne sais pas ce qui me retient en fait, de le déshabiller maintenant tout entier. Sa chemise était une gêne, son jean en est une et le sentir se coller un peu plus contre moi me fait perdre la tête. J'ai été incroyablement patient durant le prime. Là, dans le noir et presque à l'abris des regards. Qu'est-ce qui peut bien retenir ? Le jeu sans doute, le jeu. J'inspire doucement alors que sa chemise tombe enfin au sol. C'est drôle, j'ai beau ne pas le voir très clairement, je reste persuadé que le désir n'aurait pas été si grand en plein jour. Et ça se ressent. Aaron réagit à ma provocation. Je n'ai même pas le temps de titiller plus que ça sa fierté. Il plaque ses lèvres contre les miennes et mes mots sont ravalaient d'un seul coup. je remonte ma main jusqu'à sa nuque, elle glisse dans ses cheveux et j'y presse mes doigts, comme une prise auquel je refuse de me soustraire. L'autre, celle qui se balade encore contre son bras entours ses hanches. J'imagine les reliefs de son corps contre le mien. Les paupières fermement closent, j'essaye, désespérément d'imaginer ce que je ne peux voir. C'est...incroyablement intense. Je ne pensais pas que ça déconnerait autant. C'est vrai que je n'ai jamais été quelqu'un de particulièrement sage. J'ai toujours eu le don de plonger avant même d'y penser. Mais quand même. Je pourrais soupirer son nom cent fois rien qu'en sentant ses baisers. Alors peut être, peut être qu'il est doué.
Je me laisse faire, légèrement soumis à son avis et le dos fermement collé contre le mur je cale mes jambes contre ses hanches.
— Trop doué. je souffle simplement en penchant légèrement la tête. Pas besoin d'en dire plus. Ça me semble déjà assez clair. Je balade quelques doigts taquin le long de son doigts. Mes gestes sont sans doute un peu pressant. Je taquine la bordure de son jean et sourit doucement. Je suis mille fois plus habillé que lui en vérité.
— J'ai...chaud... Ça se sent, je suis brûlant.

Tout va très vite, mais je ne regrette absolument pas. J'ai pas envie de revenir sur mes pas, j'ai envie de lui et je lui fais savoir clairement que ce soit avec mes baisers enflammés ou mes mains baladeuses. Je ne pense pas m'avancer en affirmant qu'il en a tout autant envie que moi, qu'on est sur la même longueur d'onde. L'endroit n'est pas le plus approprié, mais je me laisse guider par la fougue du moment. Il me rend complètement dingue. Ses lèvres me rendent dingue, ses doigts me rendent dingues, son corps tout entier me rend dingue.  « Trop doué. » Je dois avouer qu'il flatte mon égo, que ça fait du bien pour ma fierté de l'entendre prononcer ces quelques mots, de sentir son désir. Et ça me donne d'autant plus envie de lui, et je capture ses lèvres de nouveau. Je répète l'opération plusieurs fois, lapant ses lèvres du bout de la langue avec un sourire taquin. Ses jambes sont entourés autour de mes hanches, mes mains sont malheureusement prises, occupé à le maintenir en équilibre. Je le plaque toujours contre le mur, simulant le coït avec des mouvements de bassin lascif, un avant gout qui présage la suite. « J'ai...chaud... » Je lâche un léger rire pendant que nos nez se frottent timidement, histoire de reprendre un peu de souffle. D'un coup brusque, je le remonte sur mon corps, histoire qu'il puisse tenir seul à l'aide de ses jambes, sans mes mains. « On va arranger ça... » Ou peut-être pas, mais moi j'ai terriblement envie de le déshabiller alors je le fais. Je perds pas de temps, je lui enlève ses épaisseurs inutiles qui gâchent tout. Son buste est enfin dégagé, et j'ai tout le loisir de gouter à sa peau, d'éparpiller de nombreux baisers sur son torse. Et maintenant ? Il est temps de passer aux choses sérieuses, et je commence en déboutonnant son pantalon, juste assez pour dégager ce fessier  que j'hésite pas à toucher.  « Cherche dans mes poches arrières... » Je souffle, pour lui faire comprendre que je ne peux plus attendre. J'ai encore mon jean, et dans l'une des poches arrières, il doit y avoir une capote.