Il fait noir. Encore noir ... Toujours noir. Marchant à l'aveuglette je me dirigeais vers la salle de bain. Robbie ne cessant de bouger cette nuit avait finit par me réveiller. Ma couette sur les épaules je posais ma main sur l'interrupteur pour allumer celui-ci. Ouch ... Clignant rapidement des yeux pour que ceux-ci s'acclimatent à cette lumière soudaine je me rendis face au miroir où je contemplais mon reflet. Des cernes, des cernes et encore des cernes. Tant pis, un peu de maquillage devrait camoufler tout ça. Au pire, les lunettes de soleil feront l'affaire. Des lunettes de soleil en pleine hiver ... La star attitude quoi. Je me penchais en direction du lavabo et humidifiais mon visage, laissant finalement tombé ma couette sur le sol, celle-ci m'encombrant plus qu'autre chose. Me relevant je vis un reflet dans la glace et sursauta légèrement.

« Miroir, mon beau miroir dis moi qui est la plus jolie de cette maison ... Sydney? »

Je faisais évidemment référence à ce reflet qui venait d’apparaître dans le miroir, me surprenant à cette heure si matinale. C'était la seconde fois que je croisais l'irlandaise en pleine nuit, cette maison faisait-elle de nous des insomniaque ? Probablement. Il serait dur par la suite de retrouver un rythme de sommeil dit normal.

Pour ne pas changer, j'étais réveillé aux aurores, encore une mauvaise nuit à être agitée. Seulement cette fois au lieu de me servir de Cassandre comme bouclier humain, j'avais quitté la chambre. Il faisait encore nuit et tout le monde semblait dormir à point fermé, sauf que lorsque j'avançais vers la salle de bain, j'aperçus un flot de lumière qui venait de sous la porte. J'y entrais plus part curiosité que par nécessité, puis alors que j'essayais de m'habituer à la lumière agressive, je réussis à distinguer Maxime, penché dans l'un des lavabos. Je m'approchais d'elle puis me poster juste derrière elle, observant les dégâts causés par la nuit dans le miroir. Sa question me fit sourire. « Bien évidement que c'est moi la plus jolie. » Lançais-je amusé à la française, tandis que je paradais tel un paon afin d'accentuer mes propos. Ne parvenant pas à contenir mon sérieux plus longtemps, je riais aux éclats pendant de très longues minutes. « C'est Robbie qui est responsable de toutes ces vilaines cernes ? »

Mon rire s'était rapidement joint à celui de l'irlandaise en la voyant ainsi parader. Je ne pu m'empêcher de former un faux appareil photo avec mes mains pour faire semblant de la photographier ainsi. «Clic» Quel parfaite imitation, félicitation à moi-même. Un sourire amusé et mon rire se calmant peu à peu je me retournai vers ce miroir. Visiblement je n'étais pas la seule à me rendre compte des fossés qui s'étaient creusé sous mes yeux.

«Effectivement, même si ce ne sont pas des cernes ayant la même signification que celles que pourraient te causer Franz ... Robbie bouge beaucoup ces derniers temps. »

Avais-je alors dit sur le ton de l'humeur, espérant que celle-ci ne le prenne pas mal. C'est juste que vu l'heure matinale ... J'étais incapable de retenir la merde que formulait mon cerveau. Tout sortait sans même que j'eu le temps de songer à ce que je disais et puis tant pis

«Et toi, qu'est-ce que tu fais déjà réveillée ? Cassandre ? Franz ? Tes pensées ? »

Je me prêtais au jeu prenant une pause ridicule à souhait lorsque Maxime se prit pour une apprentie photographe. J'admirais le résultat de ma courte nuit qui bien que je sois habituée avait laissé quelques vilaines traces qui ne ferait pas long feu après une bonne couche d'anti-cerne. Je souriais alors qu'elle me répondait, accueillant sa réplique avec humour. « Ne sous-estimes pas Robbie, je suis sûre qu'il ferait un bon amant. » ajoutais-je sur le même ton, c'est vrai que c'était tout de même moins agréable de manquer de sommeil à cause de l'agitation de son partenaire qu'a cause une nuit de pur plaisir. Je cessais de me regarder dans le miroir me dirigeant vers l'étage où j'avais entreposé ma tenue de sport puis commençais à l'enfiler. J'allais d'abord courir un peu et ensuite prendre une bonne douche réparatrice. Je m'arrêtais lorsqu'elle me retourna la question. « J'aurais aimé te répondre Franz, mais malheureusement c'est loin d'être le cas. Mes pensées sans doute je dors très mal depuis quelques jours. »