+ AARON

Début de semaine et j'étais déjà plus ou moins soulagé de savoir que ma partenaire était encore à mes côtés. Il faut dire qu'elle avait failli y passer, même si au final, l'abandon d'Auguste avait plus ou moins annulé l'activité du prime dernier, ce qui n'était pas plus mal. Quelque part, ça me semblait même plus juste puisque le garçon n'avait été sauvé qu'à une poignée de votes près tandis que Jaheim n'était de base pas nominé. Enfin, maintenant que tout ceci était derrière moi, je pouvais enfin profiter de ce début de semaine en toute tranquillité. Ne pas avoir le poids des nominations était également quelque chose que j'appréciais, en y repensant, bien que Tilda ne devait très certainement pas penser la même chose. Il était tard, peut-être un peu trop pour me permettre de mettre un nez dehors, ainsi, j'avais cherché en vain une activité à faire au sein même du nid. Autant vous dire que je n'étais pas bien inspiré non, mais je me devais quand même de faire un petit effort, la fatigue n'étant de toute évidence pas encore d'actualité. J'avais donc erré dans le couloir aux mirages avant de pousser la première porte qui était à ma portée, mes prunelles trouvant Aaron qui était allongé sur son lit. Je crois que je venais précisément de trouver la personne qu'il me fallait. Me laissant tomber à ses côtés, allongé, je m'étirais de tout mon long avant de placer mes mains derrière mon crâne pour observer un court instant le plafond. « Désolé pour Auguste. » soufflais-je sans réellement le penser, ne connaissant pas vraiment le jeune homme. Et puis à vrai dire, en y repensant, il ne m'avait pas non plus donné envie de le connaitre, contrairement à ce que j'avais pu dire il y avait de ça quelques semaines. Pour ce qui était de l'attirance d'Aaron à mon égard, j'avais fini par me dire que ça n'avait pas à changer quoi que ce soit. Je veux dire... Il finirait bien par se rendre compte de lui même que je n'étais pas si intéressant que ça et que d'autres étaient probablement mieux. « Au fait, moi aussi j'ai appris une chanson pour toi ! Attends... » je m'éclaircissais la voix tout en me redressant quelque peu « I'm never gonna dance again, guilty feet have got no rhythm. Though it's easy to pretend, I know you're not a fool. (...) » et évidemment, une fausse note sur le dernier mot, n'étant pas franchement un grand mélomane de base. Oui, je venais de lui chanter une chanson totalement démodée, mais bon, il devait avoir l'habitude maintenant. « Bon c'est pas aussi bien que toi, évidemment mais... » J'avais fait de mon mieux. « Au fait, ton tee shirt je... Je vais le garder finalement. » mes lèvres s'étirèrent en un sourire.

Je fais le vide dans ma tête, je crois que j'en ai bien besoin. Y a beaucoup trop de choses qui se passent dans le nid et qui m'atteignent, qui me chamboulent et qui me font un peu perdre la tête. Alors je préfère rester dans la chambre allongée, dans un lieu calme pour me reposer un peu sans vouloir dormir pour autant. La porte s'ouvre, et je vois la petite bouille de Adnan apparaitre. Finalement après le prime, on a pas eu cette petite discussion qui concernait mon attirance à son égard, disons que je n'étais pas vraiment d'humeur suite au départ de Elin, mais surtout Jaheim. Et finalement, on ne l'a toujours pas eu après. Je me dis que c'est bien, que c'est sans doute mieux. J'espère surtout qu'il ne va pas m'éviter pour ça, je le vivrais assez mal. Mais non, il se pose naturellement à mes côtés, et je suis soulagé. « Désolé pour Auguste. » Oui, Auguste a abandonné, mais y aurait des tas de raisons qui font que ça m'atteint pas vraiment. D'abord c'est un abandon et non une élimination, donc je respecte son choix, puis cela a permis à Jaheim de revenir, et je dois dire que je suis beaucoup plus proche du garçon, puis surtout... « Je ne le connaissais pas tant que ça tu sais. » Je réponds vaguement. Je suis certain que je l'aurais beaucoup apprécié et qu'il aurait fait parti de ma top liste lui aussi si on avait eu le temps de se découvrir, mais ce n'est pas le cas. Je ne peux pas être abattu par son départ, par un départ d'une personne que je connais pas. Alors oui, on a couché ensemble dans un élan de folie, c'était agréable mais c'est tout, et je me sens un peu... confus de dire ça à Adnan, parce que lui a une vision bien différente, et il ne comprend sans doute pas que j'ai pu coucher avec lui dans ces conditions. « Au fait, moi aussi j'ai appris une chanson pour toi ! Attends... » Il me sort un peu de mes pensées, et je suis déjà conquis par son enthousiasme. J'ai besoin de le regarder lorsqu'il chante, parce que je ne peux pas faire autrement, même s'il doit en être embarrassé. Un sourire attendri prend place sur mes lèvres, j'aurais tellement envie de... je sais pas, le prendre dans mes bras, capturer ses lèvres, le sentir contre moi là tout de suite... mais j'ai tendance à croire que c'est une mauvaise idée. « Bon c'est pas aussi bien que toi, évidemment mais... » Non, c'était parfait. Il était parfait, même dans ses imperfections. « Je dois dire que j'ai eu du mal à reconnaitre le morceau tellement c'était mauvais ! » Je plaisante et le lui fait bien comprendre évidemment. Mais pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fais pour mériter ça ? « Au fait, ton tee shirt je... Je vais le garder finalement. » Je ne sais pas comment l'interpréter, mon cerveau a du mal à fonctionner avec Adnan, il m'embrouille à me donner des signaux contradictoires. « Il est pourtant très banal... » Il n'avait rien d'exceptionnel, alors quitte à me voler quelque chose, autant que ce soit un beau tee-shirt... Mais bien sur je lui offre avec plaisir, si ça peut lui faire plaisir à lui... Et puis je dois avouer que ça me déplait pas de le voir avec mon tee-shirt sur le dos. Mais j'en reviens avec la chanson. Puisqu'il m'avait posé la question lors du prime, je pense que c'est légitime de lui retourner la question. « Pourquoi tu m'as chanté une chanson toi ? » Je le regarde fixement, accroché à ses lèvres. Je ne comprends plus rien à vrai dire.

Je m'étais dit que c'était probablement mieux de ne plus penser à ce qu'Aaron avait pu me dire lors du dernier prime. Je n'avais jamais réellement été désirés par qui que ce soit, ou du moins, pas depuis un bon moment, alors ça me faisait étrange que de savoir que je pouvais lui plaire. J'étais venu dans ce jeu dans l'idée que de toute façon, tout ce qui touchait à l'amour ou l'attirance n'était plus pour moi, et ce même si j'étais littéralement un amoureux de l'amour. Il n'y avait rien de plus beau au monde, rien de plus dangereux aussi, et j'en avais parfaitement conscience. Là, nous parlions d'attirance, puisqu'Aaron me l'avait avoué lors du dernier prime, je lui plaisais. Mais pourquoi ? C'était ce que je ne comprenais pas. Enfin, je ne disais pas que c'était mal, mais principalement parce que je ne comprenais pas comment c'était possible. Je n'étais pas intéressant. Ma vie était banale, je n'avais rien d'excitant à offrir, et clairement, il pouvait trouver beaucoup mieux que moi, que ça soit physiquement ou mentalement. Il n'y avait qu'à voir les autres garçons du nid. Alors oui, autant je pouvais comprendre qu'il soit attiré par les autres, autant j'avais du mal à concevoir que l'on puisse être attiré par quelqu'un comme moi. M'enfin, ça n'était pas chose nouvelle, tout le monde me disait que j'avais tendance à me descendre un peu trop souvent. Toujours est-il que j'étais désolé qu'il ait perdu Auguste. Apparemment, il ne le connaissait pas si bien que ça... Il avait tout de même couché avec lui non ? Je plissais légèrement les yeux, intrigué, sans pour autant lui répondre, ne voulant pas enfoncer le clou. Je trouvais ça quand même étrange, et il avait du le comprendre. A mes yeux, on ne pouvait désirer à ce point une personne qu'après être tombé amoureux d'elle. C'était peut-être mon côté un peu extrême en y repensant bien. Il me fallait toujours du temps pour succomber, de toute façon. J'avais par la suite choisi de lui chanter un morceau de George Michael, artiste que l'on n'entendait plus depuis un très long moment, et qui avait été classé dans la case des clichés de la musique actuelle, mais que j'appréciais tout de même beaucoup. Evidemment, je n'étais pas un chanteur né, du coup il y avait quelques fausses notes, ce qui devait être assez ridicule, d'ailleurs il n'avait pas tardé à me signifier que c'était vraiment très très mauvais, et ce même si je sentais tout de même la plaisanterie. Le poussant légèrement, je lui répondais un petit « Et encore, t'as pas entendu ma reprise d'I will always love you ! » et autant vous dire que celle là, il ne valait mieux pas l'entendre, ahem. Je reprenais ensuite la parole pour lui dire que j'allais garder le tee shirt que je lui avais emprunté. Quelque part, j'aimais bien l'idée d'avoir un souvenir de lui, au cas où je venais à quitter le jeu. C'était peut-être étrange, mais j'étais quelqu'un d'assez matériel, c'était peut-être pour ça que ma chambre était remplie de babioles inutiles. « Mais il sent bon. » lui répondis-je comme s'il s'agissait d'un argument de taille alors que mes lèvres s'étiraient. « Je t'en passerai un des miens si tu veux ! Enfin, si t'aimes bien les tee shirt avec des fruits dessus. » soit les motifs un peu trop kitsch pour être porté par les mordus de mode, chose que je n'étais pas. M'étirant de tout mon long à ses côtés, j'écoutais ses prochaines paroles sans trop savoir quoi lui répondre dans un premier temps. C'était pourtant pas très compliqué comme question. « Ça me semblait être un juste retour des choses. » lui répondis-je finalement avant qu'un nouveau sourire étire mes lèvres. « Et puis t'as l'air d'être un fan de George Michael, alors je me suis senti obligé ! » riant quelque peu, je replaçais mes deux mains à l'arrière de mon crâne pour observer un court instant le plafond, déjà plus sérieux. « Je... » je ne savais même pas comment dire ça. « Ça serait bête que tu t'accroches à moi, d-de cette façon... Enfin, je veux dire, tu serais déçu. Tu peux trouver bien mieux, à mon avis... » Je n'allais pas non plus l'obliger à me fuir, non, clairement pas même, mais je souhaitais simplement lui donner mon point de vue. Je n'étais pas le garçon idéal, ou du moins, j'avais du mal à m'imaginer comme tel.

Je vois bien qu'il est septique quand je lui fais comprendre que le départ d'Auguste ne me touche pas tant que ça, je commence à le connaitre Adnan, je connais sa façon de pensée concernant ce sujet-là. Bien, le sujet est clos, je pense avoir été clair désormais. Il me chante une chanson, et je ne peux m'empêcher de le taquiner, ce qui est totalement de sa faute puisqu'il me tend des perches ! « Et encore, t'as pas entendu ma reprise d'I will always love you ! » Je pouffe de rire. Oh, cette musique... Je pense que c'est sur cette chanson là que j'ai entendu le plus de casserole, alors je le crois aisément pour le coup. C'est pas la plus facile des musiques faut dire aussi ! Moi aussi ça sonnerait atrocement mal si je la chantais, et ce même si je me concentrais. Je suis pas un chanteur hein. Il me parle ensuite de mon tee-shirt, qu'il compte garder. Même si je lui offre avec plaisir, je vais quand même le titiller, peut-être lui faire croire que je ne veux pas. « Mais il sent bon. » Il m'arrache un nouveau sourire. C'est donc juste pour ça qu'il le veut hm ? Pourquoi j'ai l'impression que ce ne sont que des excuses ? Mon regard est plein de sous-entendus, comme si je le comprenais, comme s'il comprenait que je savais très bien que ce n'était pas pour ça. « Je t'en passerai un des miens si tu veux ! Enfin, si t'aimes bien les tee shirt avec des fruits dessus. » Hm, je n'y avais pas du tout songé en fait, à lui demander un des siens en échange, parce que même si c'était lui qui l'avait quémander, je voulais lui offrir, qu'il le considère comme un cadeau, alors forcément je n'attendais rien en retour. Mais maintenant qu'il propose... « C'est celui-là que je veux... » Je dis de façon détaché, pour camoufler mes intentions, en touchant les extrémités de son tee-shirt. Oui, celui qu'il porte là, c'est lui que je veux. Mais j'ai pas terminé. « Maintenant... » Mon ton se veut joueur, taquin, mais je ne cherche pas à le déshabiller, bien que j'en ai horriblement envie. Mes mains retrouvent leur place à mes côtés, en toute innocence. Quant à la chanson, il me l'a chanté simplement pour me rendre la pareille, hm... Il tente un peu d'humour, mais je dois avouer être un peu déçu mais il l'a fait de bon coeur, je l'ai bien vu, alors ça rattrape un peu. « Ça serait bête que tu t'accroches à moi, d-de cette façon... Enfin, je veux dire, tu serais déçu. Tu peux trouver bien mieux, à mon avis... » Il raconte vraiment n'importe quoi ! Tout, absolument tout ce qu'il vient de dire... c'est n'importe quoi. Et puis entre nous, la personne qui partagera la vie d'Adnan, je suis certain qu'il sera plus chanceux que celle qui partagera ma vie, ah ça oui. C'est lui qui pourrait trouver bien mieux. « Je veux plus t'entendre parler comme ça. » Je dis fermement, presque sévèrement. Je veux plus qu'il se sous-estime, ou bien qu'il tente de me décourager, parce que ça n'arrivera pas. « Je m'accroche pas à toi. Je... peux juste ne pas me séparer de toi, c'est pas possible... » Je cherche mes mots, parce que j'ai vraiment l'impression d'être maladroit pour le coup mais je suis sincère. Je peux pas, je ne veux pas. Il m'attire beaucoup trop, tout ce qu'il est m'attire trop et je sais pas ce qui me retient de l'embrasser tout de suite, surement cette notion dans la tête de Adnan, qui me pousse à respecter ses convictions.

Pour moi lorsque l'on parlait de sentiments, on ne pouvait que parler d'Amour avec un A majuscule. C'était peut-être mon éducation un peu trop à la Disney qui m'avait fait trop longtemps rêver de la sorte, mais quelque part, je voulais croire que ce genre de relation pouvait exister, et ce dans un monde ou le mariage, par exemple, avait de moins en moins de valeur. Moi je voulais que la personne qui m'aura choisi, et que j'aurai choisi soit la première et la dernière. Bon évidemment, si je devais faire face à un rejet, je ne sais pas trop comment je réagirais. Quand on y réfléchissait, je n'y connaissais rien moi, vu qu'on ne pouvait pas dire que j'avais fréquenté énormément de monde. On peut même dire que tout ça pouvait se compter sur un pouce. Pathétique hm ? Lorsque l'on voyait qu'Aaron enchainait les conquêtes dans le nid. Je ne lui avais pas dit, parce que je ne voulais pas passer pour ce garçon inexpérimenté car au fond, je ne l'étais pas non plus même si je devais très certainement en avoir l'air. J'avais donc choisi de garder son tee shirt simplement pour son odeur, oui. Bon, ça n'était pas là toute la vérité et il l'avait très bien compris mais après tout, je n'étais pas non plus obligé de me justifier. Son regard cependant, réussi à me faire tirer quelques mots. « Je m'en servirai comme chiffon à la maison. » et là, je ne pu m'empêcher de rire face à ma propre bêtise. D'autant plus qu'en me connaissant, je serais bien incapable de faire une chose pareille, mais bon, c'était histoire de contrer ce petit sourire taquin qui commençait à étirer les lèvres du garçon. Là dessus, je lui avais dit que s'il en voulait un de moi, il pouvait le demander. Ce que je ne m'attendais pas, c'était qu'il exige celui que je portais en ce moment. « Il est pas très beau pourtant. » repris-je avec ma naïveté habituelle, tout en jetant un coup d'oeil au fameux haut. Non clairement, j'en avais des bien plus originaux -bon, qui dit originaux, ne dit pas plus beau me connaissait, mais soit- dans mon dressing. « Maintenant... Maintenant ? » répétais-je comme pour valider ce qu'il venait de dire. Parce que j'allais avoir froid moi. Et puis je lui avais dit qu'il ne fallait pas torp qu'il s'accroche à moi, qu'il allait de toute façon finir par trouver mieux ici. Je savais que d'autres personnes l'attiraient, il n'avait même pas eu besoin de me le dire pour que je le comprenne. Sauf que sa réponse me surpris. Je ne m'attendais pas à une telle réaction de sa part, ou du moins, pas que son ton soit aussi sec, si bien que j'avais baissé un court instant les yeux, ne remontant aux siens que lorsqu'il reprit la parole. Il ne pouvait simplement pas se séparer de moi, qu'il disait. Mes lèvres s'étaient finalement étirées en un sourire. Il avait l'air mal à l'aise. J'attrapais donc les pans inférieurs de mon tee shirt pour lentement le retirer avant de le lui tendre, un sourire aux lèvres, lui faisant comprendre qu'il n'avait aucune raison de s'inquiéter à ce sujet, tant qu'il aurait besoin, je serai là. « Voilà ! J'espère que tu le porteras fièrement, il m'a au moins valu 5€. » Ça ne rigole plus, attention. Me penchant, j'attrapais une veste grise qui trainait par terre, et l'enfilais la zippant le long de mon torse histoire de ne pas -encore- attraper froid. « Tu sais que j'ai été malade toute la semaine passée ? C'était affreux, je te jure. Du coup ça m'étonnerait pas que ça joue contre moi cette semaine. » lui dis-je en un hochement de tête, sans réellement réaliser que ça pourrait réellement être le cas. « Dis, on se reverra à l'extérieur, que l'on sorte maintenant, ou dans deux, trois semaines ? » Parce que je me demandais comment c'était moi, dehors, et que je voulais quand même garder les repères que je m'étais fait ici. C'était bête, mais je n'avais jamais passer autant de temps avec quelqu'un que dans ses murs. Je crois que j'aimais tout connaitre d'Aaron. « Y'a quoi ou qui qui t'attend à l'extérieur, toi ? » Je ne connaissais pas grand chose des proches du garçon au final. Je savais qu'il était artiste, mais c'était à peu près tout.

« Je m'en servirai comme chiffon à la maison. » qu'il me rétorque pour me piquer gentiment. Je fais mine que ça marche, abordant une moue boudeuse suivi d'un gentil coup de coussin. Même si c'était le cas de toute façon, ça ne me dérangerait pas... Enfin si, en fait je serais un peu vexé tout de même, mais la question se pose pas puisque je sais que ce n'est pas pour ça qu'il veut mon tee-shirt. Moi je lui demande son tee-shirt aussi. « Il est pas très beau pourtant. » « Moi j'aime bien... » Je rétorque innocemment. Non, c'est vrai, c'est pas parce qu'il est beau que je le veux, je l'ai à peine regarder à vrai dire. C'est surtout pour le taquiner, parce que je le veux maintenant. « Maintenant... Maintenant ? » J'hoche la tête positivement, avec sérieux, qui ne laisse place à aucun compromis. Si je le veux son tee-shirt, c'est surtout pour qu'il soit torse nu et peut-être avoir l'espoir qu'il ait l'idée de se réchauffer dans mes bras, hm. Si je suis sévère lorsque je lui rétorque de ne plus parler ainsi, c'est pas parce que je suis énervé contre lui, c'est affectif. Je n'aime pas entendre du mal de lui, même si ça vient de sa propre personne. Mais il retrouve rapidement le sourire lorsque j'exprime un peu mes sentiments. Finalement il enlève son tee-shirt, je l'aurais bien aidé mais il est rapide à se déshabiller le bougre... Aussi rapide que pour s'habiller je dirais, parce qu'il ne reste pas torse nu très longtemps, rah ! Frustration ! « Voilà ! J'espère que tu le porteras fièrement, il m'a au moins valu 5€. » Je me contente d'un sourire. Même si c'était pas le but, je le porterais fièrement son tee-shirt, et je le garderais précieusement, aucun doute là dessus. C'est devenu un objet sentimental après tout, et je me moque bien de combien il a pu couter. « Tu sais que j'ai été malade toute la semaine passée ? C'était affreux, je te jure. Du coup ça m'étonnerait pas que ça joue contre moi cette semaine. » Je me sens soudainement mal, parce que l'idée que Adnan puisse perdre sa place m'est vraiment difficile... « Oui je sais... Tu m'as manqué. J'ai eu peur que tu cherchais à m'éviter. » Je lui confie tout bas. J'aurais été mal si ça avait été le cas, parce que j'aurais du réprimer mes envies d'être avec lui, et respecter son choix. « Dis, on se reverra à l'extérieur, que l'on sorte maintenant, ou dans deux, trois semaines ? » J'esquisse un nouveau sourire et j'attrape sa main pour venir déposer un baiser dessus. Est-ce que j'ai vraiment l'air de vouloir l'éviter moi ? D'accord, je sais bien qu'à l'extérieur, ce sera bien différent. On retrouvera nos vies, on vivra chacun dans un pays différent mais le revoir, ça y a aucun doute là dessus. En tout cas c'est ce que je veux. « Viens la... » Je lui fais signe d'approcher pour qu'il vienne se lover dans mes bras. Je sais bien qu'il ne le fera jamais de lui-même, alors j'avoue ne pas trop lui laisser le choix pour le coup. J'embrasse sa joue, mes lèvres frôlent sa peau et s'étire en un sourire. « Oui, je te promets. » En fait, ce serait plutôt lui qui devrait me promettre de me revoir à l'extérieur. « Y'a quoi ou qui qui t'attend à l'extérieur, toi ? » Alors là, il me pose une colle. C'est pas que je n'ai pas envie de répondre, bien au contraire je suis prêt à dire tout ce que Adnan veut entendre, mais il n'y a pas grand chose à dire. « Eh bien mon appartement à côté de Paris... » Je commence, en citant la première chose qui me vient à l'esprit. C'est d'un banal... Mais qu'est-ce que je peux dire d'autre ? Parler de cette famille qui m'a pratiquement dégagé de leur vie, ou bien de ce métier dans lequel je n'arrive pas à percer ? Je dois avouer que le choix est difficile. « Mes potes... Ma mère... » La seule avec qui il me reste un semblant de relation, malheureusement. « Et une grande remise en question... Fake Lover, c'est un peu pour moi la dernière étape avant les responsabilités. Il faut que je grandisse. » Je lui confie alors que je caresse le bas de son dos à même la peau, ma main s'étant glissée sous le haut. C'est beaucoup plus agréable sans tissu. C'est la dernière fois où je peux faire un peu n'importe quoi, alors oui, ici j'en profite. « Tu t'attends à quoi à la sortie ? »

Je ne comprenais pas pourquoi il voulait ce tee shirt précisément, sachant que je ne trouvais pas qu'il était particulièrement beau. Il avait des goûts étranges Aaron. Cela dit c'était peut-être pour avoir mon odeur sur lui ? Il était le dernier que j'avais porté alors forcément, il devait être un peu plus imprégné que les autres. Toujours est-il que le beau brun l'aimait bien apparemment, et que je n'allais décemment pas lutter contre son avis. Si c'était ce tee shirt qu'il voulait, ce serait ce tee shirt qu'il aurait puisqu'après tout, moi je m'étais bien servi sans même lui demander l'autorisation en premiers lieux, il aurait pu sacrément mal le prendre. Heureusement pour moi, ça n'avait pas été le cas. Ce qui m'étonnait cependant était qu'il le voulait maintenant, du moins c'est ce qu'il venait de me confirmer en un hochement de tête. J'étais embêté puisque la dernière chose que je voulais était d'attraper une nouvelle fois froid et d'être malade le reste de la semaine. J'avais déjà une petite semaine de retard sur les autres habitants, alors si je pouvais éviter de creuser l'écart. Je m'étais donc redressé pour tirer sur les pans de mon tee shirt et le retirer, faisant apparaitre quelque instants mon torse ainsi que mon tatouage qui ornait mon flan droit. Je n'étais pas quelqu'un qui se baladait souvent torse nu, non, à vrai dire je ne l'étais même presque jamais, ou du moins pas quand il y avait du monde autour de moi. Je crois que ça me gênait plus qu'autre chose. Autant vous dire que je ne me voyais pas non plus m'allonger ainsi vêtu à côté d'Aaron, ça serait un peu étrange dans ces conditions, d'autant plus que la clim était un peu trop fraiche à mon goût. J'avais donc repéré une veste qui trainait par là, et m'étais empressé de l'enfiler, la zippant jusqu'au milieu de mon torse. Elle était pile à la bonne taille d'ailleurs, ce qui me laissait entendre qu'elle appartenait à un homme... ou à une femme en surpoids. Mais vu qu'il n'y en avait pas par ici... J'avais donc demandé à Aaron s'il savait que j'avais été malade, et celui ci m'avait répondu que oui, et qu'il avait peur que ça ait été une excuse pour que je l'évite. Il est vrai que j'avais essayé de ne pas trop croiser son chemin, mais c'était également pour faire le point de mon côté. Et puis j'étais quand même sacrément gêné. J'avais souvent tendance à me faire des films de toute façon. En l'occurrence, là, Aaron avait fini par me dire lors du dernier prime que je lui plaisais. Ça me semblait tout de même quelque peu étrange, mais je n'allais pas non plus lutter contre ça, non, clairement pas même. « Oh non, vraiment pas... » mentis-je un court instant, alors que le contraire pouvait se lire sur mon visage, avant de finalement avouer « Bon d'accord... un petit peu alors. Je... J'étais mal à l'aise. » Pas par rapport à lui non, simplement que « Je ne suis pas trop habitué à tout ça. » ou du moins je ne l'étais plus depuis un bon moment maintenant. Je venais ainsi me loger dans ses bras sous sa demande, et probablement ne l'aurais-je jamais fait dans le cas contraire. Mes bras était venus se nouer dans son dos, jouant avec les plis de son tee shirt alors que mon nez s'était enfoui dans son coup, respirant à pleins poumons son odeur. C'était bizarre comme sensation, je n'osais d'ailleurs pas trop laisser mes mains explorer un peu plus. Non, elles restaient bien à leur place. Aaron me racontait donc ce qui l'attendait à l'extérieur, avant de me dire que Fake Lover était la dernière étape avant les responsabilités. Je ne comprenais pas trop ce qu'il entendait par là, ayant toujours été quelqu'un d'assez indépendant malgré mon apparence parfois enfantine. « Ça n'est pas si effrayant que ça tu sais, une fois que tu y es. » Je m'occupais tous les jours de plus d'une trentaine de personnes, et clairement, je trouvais même que ça avait un côté assez valorisant. « C'est plus simple de s'accepter après. » Je ne disais pas que je m'étais accepté à cent pour cent non, mais voir que l'on pouvait avoir des responsabilités et briller dedans était tout de même assez valorisant, il fallait bien l'avouer. Je sentais alors ses mains se glisser lentement sous le bout de tissu, les bouts de ses doigts jouant avec ma peau sans pour autant que je bouge de ses bras. J'étais beaucoup trop bien là, c'était confortable. Pour ce qui était de moi, je n'étais pas encore bien sûr. « Mon père... assurément. Et puis je retournerai probablement travailler dans la maison de retraite à Belfast. Ça me plait, là bas. Après je ne sais pas... » c'était compliqué de se projeter lorsque l'on avait pas tous les paramètres en main. « Je crois que ma vie à ma sortie sera tout de même bien différente de celle que j'avais lorsque je suis venu ici. » Quelque chose me disait que les gens changeraient d'avis me concernant, en bien ou en mal, tout le monde aurait son opinion, puisque beaucoup pouvaient m'observer en ce moment même. C'était ça qui était assez perturbant. « Tu n'as pas peur de ce qu'on pourrait penser de toi ? » On ne pouvait pas dire que le fait d'être attiré par plusieurs personnes pouvait être bien vu en général, dans le sens où ça ne faisait pas parti des standards de base. Je ne m'inquiétais pas pour Aaron, je savais qu'il pourrait rebondir quoiqu'il arrive. « Lorsque tu auras trouvé la bonne personne, il faudra que tu t'y attaches très fort. » finis-je par murmurer, avant d'ajouter « Que tu n'aies d'yeux que pour elle. » et personne d'autre. Oui, c'était comme ça que j'imaginais l'amour, moi. Peut-être n'était-ce pas la vision du brun, mais je voyais difficilement comment une relation pouvait marcher autrement.

« Oh non, vraiment pas... » Oh, je m'étais juste fait des films finalement... Sauf qu'il ne tarde pas à se reprendre. « Bon d'accord... un petit peu alors. Je... J'étais mal à l'aise. » Mal à l'aise ? En y réfléchissant, je ne comprends pas pourquoi... Je lui avais juste chanté une musique... une musique que j'avais pris du temps à répéter et que j'avais chanté sous le balcon, certes... Peut-être qu'à ce moment-là, il avait pris conscience que je ressentais plus que de la simple sympathie à son égard. Surement même. « Je ne suis pas trop habitué à tout ça. » J'ai bien compris qu'Adnan avait un lourd passé amoureux, et peut-être n'étais-je pas la meilleure personne pour en découdre, mais il me plaisait vraiment, et peut-être bien que j'étais égoïste oui, de ne pas vouloir le lâcher alors qu'il me paraissait si fragile à ce niveau là. Parce que moi je me pose pas de questions, j'ai juste envie d'être avec lui. Et là, j'ai envie de le sentir contre moi. Et il vient se loger dans mes bras après ma demande, venant même entourer ses bras derrière mon dos et enfouir sa petite bouille dans mon cou. J'adore. J'adore le voir s'ouvrir de jour en jour, de le voir plus à l'aise avec moi. Il me fait craquer ce type, je suis pas sur qu'il se rende compte du pouvoir qu'il peut avoir sur moi. Ma main se perd en bas de son dos, pour avoir une meilleure position et j'embrasse son front. « Je vais te réhabituer dans ce cas, tout en douceur... » Je sais pas trop comment il fait lui, moi j'ai besoin d'affection, peut-être même trop. Tout le monde en a besoin, et Adnan ne serait pas là dans mes bras si ce n'était pas le cas finalement. Je parle ensuite de ce que je vais faire après l'émission, ou plutôt de ce que je vais retrouver. Et je pense notamment aux responsabilités. « Ça n'est pas si effrayant que ça tu sais, une fois que tu y es. » Effrayant... J'ai surtout peur de m'ennuyer en fait. Ma vie de peintre m'allait bien, même avec ses galères, mais je me dis que je n’avancerais jamais dans la vie en m'obstinant à courir droit dans un mur. J'ai tenté de vivre de ma passion, ça n'a pas marché, je dois passer à autre chose. « C'est plus simple de s'accepter après. » Oui, je suppose qu'il a raison. « Je sais bien petit coeur... » Je souffle, alors que mes lèvres qui étaient restés à quelques centimètres de son front revenaient s'écraser dessus. Je viens de lui donner un doux petit surnom là ? Hm, ça m'a échappé... Je suis à mon tour curieux de savoir ce qui l'attend après l'émission. « Mon père... assurément. Et puis je retournerai probablement travailler dans la maison de retraite à Belfast. Ça me plait, là bas. Après je ne sais pas... » Belfast... C'est tellement loin. Enfin, je savais très bien qu'il allait retourner en Irlande, mais l'entendre le dire concrètement, ça me fait prendre conscience de la distance. « Je crois que ma vie à ma sortie sera tout de même bien différente de celle que j'avais lorsque je suis venu ici. » Oui, chacune de nos vies vont être assez différentes, à un degré différent. J'avais participé pour ça de toute manière, pour changer la vie que j'avais juste avant l'émission, sortir de mon état d'esprit et pour le moment, ça marchait plutôt bien. En tout cas, j'espérais que ma vie change d'une certaine manière. « Tu n'as pas peur de ce qu'on pourrait penser de toi ? » Je peux comprendre sa question, dans la mesure où mon caractère et ma philosophie pouvaient être un peu excessif... « Non... Ou un peu alors... » Je sais bien que je pouvais avoir l'air d'assumer, et je l'assume oui, mais je peux pas dire que les critiques ne me touchent pas du tout. Forcément c'est un peu dur au bout d'un moment. « Lorsque tu auras trouvé la bonne personne, il faudra que tu t'y attaches très fort. » Il est mignon, mais vraiment mignon. C'est peut-être un peu niais, mais je le trouve touchant et au fond, c'est bien comme ça que j'imagine l'amour. Instinctivement, sans réfléchir, je le serre plus fort. « Que tu n'aies d'yeux que pour elle. » Un sourire s'affiche sur mon visage. Je sais bien ce que c'est, cette sensation. Pour la vivre sans arrêt, je la connais que trop bien. « Comment tu fais si tu tombes amoureux de plusieurs personnes ? » Je demande doucement, en me mordant la lèvre. C'est une simple question, évidemment...

Je n'étais plus franchement habitué que l'on s'intéresse à moi, non, plus après cette relation. Je crois que c'était à peu près tout ce qui avait fait que je m'étais éloigné de tout ce qui touchait de près ou de loin à l'amour ou aux relations plus qu'amicales. Ça n'était plus dans mes priorités je crois, bien que j'avais toujours gardé une petite place dans mon coeur pour tout ça, en espérant que ça m'arrive un jour ou l'autre. Ça n'était pourtant pas dans la maison de retraite où je travaillais que j'allais trouver la bonne personne. Evidemment, l'amour n'avait pas d'âge, mais tout de même, j'avais quand même mes limites. En général, je n'étais pas attiré par un sexe, ni par un physique, mais par une personnalité. Plus généralement, je n'étais pas attiré par grand monde, de toute façon. Je crois que mes standards étaient un peu trop haut placés pour être atteignables. J'avais conscience que ça rendait toute relation avec moi un peu trop compliquée, mais c'était ainsi que je fonctionnais, et il n'y avait aucune chance de changer celui que j'étais, ou ce que je désirais dans la vie. Non, ces points là étaient déjà bien établis. Alors certes, ils n'étaient pas aux goûts de tous, j'en avais parfaitement conscience, mais j'estimais que ça n'était pas à moi de m'adapter. Je sais, ça n'était peut-être pas la bonne manière de penser pour rencontrer quelqu'un, mais naïvement, j'espérais qu'un jour quelqu'un arrive et ait le soulier parfait pour s'ajuster à mon pied. Aaron déposait alors un baiser sur mon front et un petit sourire étirait mes lèvres tandis que mes mains remontaient le haut de son dos pour se loger sur ses omoplates. Il me disait qu'il allait me réhabituer, et je ne comprenais pas vraiment où il voulait en venir. D'ailleurs je ne savais même pas bien si j'avais besoin de me réhabituer à quoi que ce soit. C'était ainsi, et je prenais les choses telles qu'elles venaient sans trop me poser de question. Mes doigts s'étaient refermés sur son tee shirt lorsqu'il resserrait un peu plus l'étreinte tandis que je lui disais qu'il ne fallait pas avoir peur d'affronter les responsabilités, que c'était même plus simple de s'accepter par la suite. Je le savais parce que j'avais également du passer par là il y avait de ça quelques années. Maintenant, j'avais un boulot stable, et même si je n'étais pas encore tout à fait indépendant, j'estimais m'en sortir plutôt bien. J'avais juste encore quelques détails de vie à régler, des détails qui pouvaient considérablement changer le reste de mes jours, j'en avais conscience, mais que j'avais absolument besoin de gérer. Je lui demandais par la suite s'il n'avait parfois pas peur du regard des autres. Je veux dire... C'était quand même plutôt compliqué à gérer non ? Le fait de s'attacher à plusieurs personnes n'était pas forcément bien vu dans notre société actuelle, et j'avais un peu peur que ça l'handicap pour la suite du jeu comme de sa vie. Etrangement, je me disais que nos faits et gestes ici auraient des répercutions directes sur l'image que les gens à l'extérieur auraient de nous. Je ne pouvais ainsi pas faire ce que je voulais, non, peut-être encore moins qu'à l'extérieur. Dehors, j'étais monsieur tout le monde, ici j'étais Adnan. Et même si Adnan restait assez effacé, il n'empêche que chacun avait une opinion sur moi, chose qui n'était pas le cas avant que je mette un pied ici. Aaron prenait donc un peu en compte l'avis des autres le concernant. Peut-être ne devrait-il pas ? Je me disais tout de même que ça devrait être bien de n'en avoir rien à faire des autres, même si à mon sens, la vie perdrait quand même un peu de son goût. « Tu fais bien... » murmurais-je avant d'ajouter « Je ne voudrais pas que les gens te voient de la mauvaise façon. » Parce que j'avais compris moi. Parce que je le connaissais maintenant et que je savais qu'il n'avait pas un mauvais fond. Parce que je savais qu'il avait ce besoin constant d'être désiré, ce besoin d'attention. Parce que je savais qu'il aimait toucher, qu'il aimait être présent, ici, partout. Pourtant il ne pourrait pas être sur tous les fronts non. Au moment venu, il devrait choisir. Et c'était précisément la réponse à sa prochaine question. Me délogeant quelque peu de son étreinte, je laissait ma tête prendre appui sur le coussin à côté de son visage pour déposer mes prunelles dans les siennes. « Je ne crois pas que ça soit possible, en réalité. » Du moins, pas à mon sens. « Il ne peut y avoir d'un grand amour à la fois... Je pense que tu peux être attiré par plusieurs personnes, sans pour autant éprouver des sentiments pour elles. » Oui, l'attirance faisait partie même de l'être humain, les sentiments eux, restaient plus complexes. « Mais si c'est le cas, je pense que pour que personne ne souffre plus que nécessaire, il faudrait choisir. » Ça me semblait être la meilleure chose à faire. « A mon sens, il n'y a pas de mauvais choix possible, à partir du moment où tu sais envers qui tu as le plus de sentiments. » Parce qu'il était impossible d'aimer deux personnes à la même hauteur. Non, il n'y avait qu'un Amour avec un grand A. Pas deux. « (...) Tu dois me trouver vraiment niais. » soufflais-je finalement avant de rire quelque peu. Et je l'étais sans problème oui, ça n'était pas nouveau de toute façon.