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 Symphony. (21/10 à 19h21)

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Isaac

Isaac
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MessageSujet: Symphony. (21/10 à 19h21)   Symphony. (21/10 à 19h21) EmptyLun 20 Oct 2014 - 1:30

PALOMA

Je me sens emprisonné dans un vaste ennui. Le nid est grand oui, mais nous n’en sommes pas moins enfermé à l’intérieur. Parfois je regarde par la fenêtre et je me laisse prendre par tout ce que je pourrais faire plutôt que de devoir supporter les autres abrutis et leur connerie chronique. Ce qu’ils sont bêtes parfois, ça me tue. Naïfs, larmoyant, les émotions en émoi comme si tout ce qui se passait ici avait un réel sens. Sauf que non, tout n’est apparence. La télé-réalité c’est une immense arnaque puisque rien n’est véritable à l’intérieur, bien que la plupart de mes camarades semblent se laisser convaincre du contraire. Je me traîne d’une pièce à l’autre, à la recherche d’une quelconque activité, mais rien ne me vient. Je me laisse porter par mes pas jusqu’à arriver face à la grande porte blanche immaculée qui annonce par son apparence ce qui se trouve dans la chambre hivernale. Du blanc et encore du blanc qui s’impose comme un contraste évident à la mienne ou le noir domine. Je m’avance sans la moindre gêne, même si je campe presque le statut d’intrus entre ces murs puisque Gaëtane m’a solennellement interdit de dormir avec elle. Elle n’a pas eu besoin de me le dire, un simple regard a suffi quand le premier soir de mon partenariat je suis venu roder vers notre nouveau lit conjugal. Il y a une tenue abandonnée sur le dessus d’un matelas qui donne l’impression d’attendre sa propriétaire. Je viens flâner dans son périmètre et je reconnais sans difficulté les vêtements appartenant à Paloma à force de l’observer. J’analyse puis je stocke dans ma bibliothèque interne des informations manifestement utiles comme celles à l’allure futile, mais qui peuvent toujours m’aider d’une quelconque manière plus tard. Le lit de l’espagnole est donc celui-ci. C’est con, mais je n’avais jamais poussé mon étude la concernant jusqu’à ce détail signifiant pour ce que je compte réaliser avec elle. Je me demande si elle dort toute seule comme je le fais à force d’éliminations. J’aurais pu être réticent au départ, de peur de tomber sur un poil pubien appartenant à Jaheim, mais il me semble que Sacha campe encore la chambre satellitaire dont il avait écopé avec la jeune Zelda. Je m’assois sur les draps, simplement, puis j’attends. Je l’attends, supposant que la vacuité de mon après-midi pourrait éventuellement se transformer en quelque chose de bien plus intéressant avec les éléments nécessaires. Paloma qu’on additionne à un lit ne peut pas donner un résultat négatif. Je m’appuis sur les paumes de mes mains et dès que j’entends des bruits de pas j’adopte une position moins nonchalante. J’opte pour le penseur de Rodin, plus dans le côté réfléchi et troublé que dans celui concernant une plastique anatomique sans défauts. La jeune femme entre dans la chambre et je ne lève pas encore les yeux dans sa direction. Elle soit sûrement se demander ce que je fais là, à squatter son matelas, mais je ne dis rien pour l’orienter. Je ne fais rien non plus, attendant qu’elle s’approche et que l’effet de surprise soit assez dissipé pour envisager de la lancer sur ce qui m’intéresse vraiment. « Je ne comprends pas. » je souffle enfin, en levant mes prunelles vers les siennes. J’adopte un air troublé, perturbé par quelque chose qui occupe tout mon esprit comme si ça faisait un sacré moment que je cogitais à ce propos. Sauf que non, ça m’a pris comme ça en la sentant arriver. Je saisis ma chance comme d’habitude, lui tendant une perche pour qu’elle m’interroge sur ce qui ne va pas et que je puisse lancer tout le processus.
Paloma

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MessageSujet: Re: Symphony. (21/10 à 19h21)   Symphony. (21/10 à 19h21) EmptyLun 20 Oct 2014 - 13:01

Plus le nid l'étouffe et semble se refermer sur elle, plus l'extérieur l'appelle de ses chants tentateurs. Paloma part de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps. Elle se promène dehors, jouit d'un paysage ensorcelant et le découvre chaque jour plus beau que la veille. Les jours se rallongent et se réchauffent et l'Australie dévoile lentement ses mystères, même si l'aperçu qu'elle en a est réduit aux dimensions de sa cage dorée. Paloma a toujours été d'un esprit contemplatif, qui se repaît de la beauté des choses, des gens, des paysages et la conserve précieusement dans un renflement de son coeur. Une mer agitée, les reflets chatoyants du soleil à travers le feuillage, un ciel déchiré par l'orage... c'est autant de spectacles vivants, gratuits, dont elle est incapable de se lasser. Marcel Proust disait que la beauté n'était pas dans les couleurs, mais dans leur harmonie et quand elle se balade au milieu d'une nature aussi splendide qu'un tableau de Van Gogh, Paloma ne peut qu'approuver. La nature répond à ses propres règles, que personne n'a su créer ou lui imposer et elle reste supérieure à toutes les inventions humaines. Plus belle, plus grande, plus symbolique aussi. Elle ne sait pas combien de temps elle s'isole, Paloma, les yeux dévorant tout ce qui s'offre à lui dans une boulimie impétueuse. Elle l'ignore mais quand l'obscurité commence à tomber, elle décide de faire demi-tour, un peu à contre-coeur. Elle rejoint la civilisation, offre l'ombre d'un sourire aux candidats qui croisent silencieusement sa route - comme pour les remercier de ne pas crever sa bulle vaporeuse, pas si vite - et s'offre une douche rapide, les cheveux négligemment relevés. Enroulée dans une serviette moelleuse, Paloma retrouve le chemin de sa chambre où elle avait pris la précaution de déposer soigneusement ses affaires. Sauf que ses affaires n'impliquaient pas, de mémoire, la présence d'Isaac. Il est dans une posture curieuse, singulière, presque pensive alors qu'habituellement il arbore ses sourires de petit branleur et ses regards perçants qui semblent hurler à la face du monde qu'ils savent tout mieux que tout le monde - ce qui est faux, bien entendu. En fait, Isaac ne la regarde même pas et Paloma peut pas s'empêcher de se demander ce qu'il fiche ici, sur son lit et apparemment partiellement déconnecté de la réalité du nid. Elle s'avance à pas félins, feutrés, en sa direction jusqu'à croiser enfin ses prunelles. Il ne comprend pas. Ah, et bien à la bonne heure. Elle non plus, ne comprend pas. Ce qu'il fait ici, en premier lieu. Mais un rapide examen de son visage lui offre aucune réponse sauf celle qui s'impose naturellement ; Isaac n'est pas dans son état normal. C'est peut-être la preuve qu'il n'est qu'un homme, finalement, comme les autres. Qu'il ne flotte pas toujours au-dessus du lot en s'imaginant meilleur, mieux armé, ou peu importe. « Bienvenue dans le monde réel » souffle Paloma dans une ironie caressante. Elle ignore ce qu'il ne comprend pas, mais ce qu'elle sait en revanche c'est que c'est un comportement parfaitement normal. Sans rien ajouter, même si les questions se bousculent au bord de ses lèvres, Paloma entreprend de s'habiller. Elle se retourne, fait glisser habilement ses sous-vêtements sous la serviette et la lance sur le lit, à l'issue. Sans se presser, sans rien dévoiler des interrogations qui l'assaillent, elle revêt sa robe et noue sans encombres le noeud dans son dos avant de reposer un regard concerné sur le visage brouillé d'Isaac. « Qu'est-ce que tu ne comprends pas ? » demande-t-elle de son timbre chaud, ancrant son regard noisette, toujours un peu fuyant avec lui, dans ses billes claires. Paloma n'esquisse aucun geste en sa direction. Elle reste là, debout, proche de lui mais pas trop, et conserve une distance bienvenue.
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MessageSujet: Re: Symphony. (21/10 à 19h21)   Symphony. (21/10 à 19h21) EmptyLun 20 Oct 2014 - 23:17

Je garde mes yeux fermement rivés sur le sol pour imiter une intense réflexion. Quand enfin je daigne les lever jusqu’à son visage, je dois fournir un sacré effort pour m’empêcher de m’arrêter sur ses cuisses, là où la serviette s’arrête. Haut, très haut pour que je conserve ma concentration, surtout quand il s’agit d’elle. Je la regarde en douceur, l’œil caressant en lui annonçant la terrible réalité. Je ne comprends pas. Peut-être que les gens dans son genre aiment se confondre dans l’ignorance, mais ce n’est pas mon cas. Ca relève de l’impossible compte tenu des efforts que je réunis pour posséder un contrôle absolu sur mon monde. Elle se moque de moi, arguant l’hypothèse de la réalité comme si c’était recevable dans ma vie faite d’apparences et de manipulations. Je ne dis rien, l’attendant. Qu’elle me pose la question qui doit stagner sur le bout de sa langue ou qu’elle vienne s’asseoir à mes côtés pour que je sente sa peau nue contre mon bras. Paloma n’en fait rien, préférant se retourner et je saisis l’occasion pour procéder à un examen minutieux de ses longues jambes et de sa silhouette en général. Elle passe ses sous-vêtements sous la serviette et je mords légèrement ma lèvre inférieure en essayant de capter un petit bout de chair qui me serait pour le moment inconnu. C’est plus pour la forme qu’autre chose, l’idée de me dire que mes yeux sont allés jusqu’à ses contrées sinueuses et compliquées à accéder, parce qu’au final je la trouve d’autant plus séduisante habillée d’une lingerie qui m’oblige à faire marcher mon imagination. Je continue d’observer, d’enregistrer. Sa chute de reins écope d’une place de choix dans ma bibliothèque d’images que je ne ressors que pour certaines situations. Quand elle se revient vers moi enveloppée dans sa robe, je retrouve instantanément ma bouille concernée par une quelconque question. Comme c’était à prévoir, elle s’intéresse au mystérieux sujet que j’ai lancé au hasard. Ce que je ne comprends pas. Mes prunelles viennent à nouveau trouver les siennes, fixes et percutantes alors que je reste silencieux pour la légère touche de gravité nécessaire au bon fonctionnement des choses. Je prends mon temps, compte pratiquement dans ma tête pour donner l’impression que je cherche mes mots. Un. Deux. Trois. Quatre… « Tu me gifles. » je déblatère, relatant les faits du dernier prime. « Parce que je suis celui que tu apprécies le moins. » Du moins c’est comme ça que Cupidon avait présenté les choses. S’il avait été question de la personnalité qui méritait le plus des baffes du nid, j’aurais fait un excellent candidat, mais il ne s’agit pas de l’exacte formulation des choses. « Et après tu m’embrasses. » Je m’empêche d’afficher mon léger sourire goguenard à ce propos pour ne pas gâcher tout mon effet. Ravi et fière d’avoir trouvé une combine pour l’inciter à capturer mes lèvres un court instant, il est plus difficile qu’il n’y paraît de faire semblant. C’était bien. Très agréable, même si ça m’a peut-être émoustillé un peu plus que ça n’aurait dû. Parfois quand je la regarde, elle et sa tête d’actrice pornographique qui me saute aux yeux même si je semble être le seul à m’en rendre compte, je sens que ça m’échappe. Je la veux réellement et le cas contraire résulterait à un échec cuisant dans mon esprit. Entres les nominations, mon caractère qui refait parfois malencontreusement surface au risque de me griller, ce n’est pas facile de rester subtile dans l’empressement de conclure. « Pourquoi ? » je lance enfin, la laissant se débrouiller avec ça, confiant quant à mon succès dans ce baiser échangé. Elle ne l’a pas fait juste parce que je le lui ai demandé. Ça commence à marcher. Doucement et sûrement, mais c’est là. Je lui plais, même si elle me déteste sans doute en parallèle, aussi confuse dans ses sentiments qu’est élevé le nombre de personnalités différentes que je lui offre.
Paloma

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MessageSujet: Re: Symphony. (21/10 à 19h21)   Symphony. (21/10 à 19h21) EmptyMar 21 Oct 2014 - 15:46

Paloma pivote sur ses jolies jambes pour libérer son corps de l'entrave de la serviette et pour une fois, elle sent pas le regard d'Isaac peser sur elle. Elle ignore s'il a - enfin - décidé de se comporter de façon décente ou si l'idée que ses yeux se promènent sur ses courbes ne la dérange plus autant qu'avant, mais la tension électrique ne l'assaille pas. Elle dit pas qu'elle est absente, parce qu'elle est toujours latente entre eux, mais simplement qu'elle se fait moins lourde, moins désagréable. Paloma n'a plus l'impression que ses membres sont lestés de plomb lorsqu'elle est avec lui et que chacun de ses gestes sera emprunté, moins aérien ou éthéré que le reste du temps. C'est peut-être son influence qui se dissipe lentement mais sûrement ou juste elle, qui gagne en assurance face à lui, mais c'est agréable, comme sensation. Paloma prend son temps malgré une curiosité qu'elle peine à refréner dans le simple but de prouver à Isaac qu'elle n'est pas suspendue à ses lèvres, à ses gestes. Quand elle se retourne enfin, c'est pour affronter son silence qui en dit long et son regard pénétrant qui lui donne toujours l'impression d'être entièrement nue. Et pas seulement nue comme dans sans vêtements mais nue, genre le coeur en bandoulière et l'âme à vif, c'est une sorte de nudité beaucoup plus vulnérable parce que celle du corps... Paloma s'en fiche. A force de s'en éloigner, de causer une scission entre ce corps qui s'abandonnait bien trop aisément sous des coups de reins mécaniques et son esprit qui flottait à mille lieux de là, elle ne se sent plus concernée. C'est pour ça qu'elle se douche nue sans ciller face aux caméras ou sous les regards à la dérobée des uns et des autres. Sauf celui d'Isaac mais c'est parce qu'il sait et ça change la donne. Ses images seront nettement moins chastes que celles des autres, plus sales, plus vraies aussi sans doute et c'est ce qui lui déplaît tant. Paloma se heurte au silence d'Isaac et elle se demande s'il ne se fout pas d'elle. S'il ne va pas lui sortir l'une des énormités dont il a le secret concernant un pan de son histoire qu'elle tente d'occulter et qui réapparaît toujours avec lui. Ce serait bien son genre, de créer une atmosphère particulière, juste pour sortir une connerie. Alors elle croise les bras sur sa poitrine, fronce un sourcil impatient et attend en se jurant intérieurement que si c'est ça, il se mangera une autre gifle. Tant pis, si ça lui coûte mille euros, ils seront bien investis. Mais Isaac parle enfin et c'est justement sa claque qu'il évoque, ce qui a le don de faire lever les yeux au ciel à Paloma. Elle esquisse jamais ce genre de mimiques, habituellement. Les siennes sont plus douces, plus aériennes, mais tout chez lui la dépasse et bouscule sa façon d'être. « Te fais pas passer pour une victime, ça te donne l'air bête » l'arrête immédiatement Paloma, la voix trop caressante pour vraiment stopper qui que ce soit, l'autorité n'ayant jamais fait partie de ses qualités. Elle se laisse choir gracieusement à ses côtés pour laisser couler ses prunelles amusées sur le visage d'Isaac. Il a l'air sérieux, elle sait pas comment il fait pour dire des conneries en se donnant l'air d'y croire, mais ça marche. « Tu sais exactement pourquoi je t'ai giflé. Je te l'ai dit. » souffle-t-elle dans l'ombre d'un sourire tendre, comme pour lui prouver qu'elle le déteste pas. Pas vraiment. Pas tout le temps, serait plus exact. « Je me moquais bien de la consigne de Cupidon, c'était qu'une excuse pour suivre une envie » L'envie de le gifler, oui, exactement. Paloma ne l'a pas giflé parce qu'elle ne l'apprécie pas. Isaac, elle apprend à le tolérer quand il n'apparaît pas comme le dernier des abrutis. C'est rare, mais dans ces instants qui n'appartiennent qu'à eux, elle commence à se laisser apprivoiser, à voir un peu plus loin que son visage défiant, ses yeux froids et moqueurs et puis son sourire de petit branleur insouciant. Paloma ne va pas jusqu'à rechercher frontalement sa compagnie mais elle est moins sur la défensive quand il apparaît dans son champ de vision et c'est déjà un miracle. Alors non, la gifle c'est pour l'ensemble de son oeuvre, pour leur première entrevue où il aurait mérité qu'elle lui offre au lieu de se laisser faire comme une poupée de chiffon incapable de le rembarrer. Elle aurait pu, ils ne se devaient rien, nulle caméra ou angelot ne lui aurait fait payer son geste et Isaac aurait peut-être compris que Paloma pouvait être inflammable, parfois. Sauf que c'est typiquement son genre de penser à la bonne façon d'agir après coup, parce que les conflits ne sont pas son truc. Et la violence, encore moins. A vrai dire, cette gifle, elle l'a regrettée aussitôt délivrée, parce que c'est pas elle. Ce geste, c'est un aveu de faiblesse et une façon d'agir qu'elle déplore et sa culpabilité n'a pas été innocente dans le baiser qu'elle lui a offert. Bien entendu, même Paloma n'est pas stupide au point de réduire leur étreinte à une envie de se faire pardonner et juste quand elle y pense, Isaac pose la question. Elle relève ses yeux félins sur lui, le regardant par en-dessous, comme pour l'observer à la dérobée sans vraiment ancrer son regard dans le sien. Paloma baisse les yeux sur ses cuisses dénudées, hausse les épaules et attend à son tour quelques secondes. Sauf qu'elle, elle ne feint pas la réflexion qui l'anime ou les mots qu'elle peine à trouver, c'est un truc qu'elle ressent pour de vrai parce que ce baiser, elle ne l'a pas calculé. Bien sûr, c'était le jeu et elle a embrassé Isaac comme elle aurait pu embrasser Percy, Alistair, Noah et Mallaury puisqu'il en fallait cinq. Sauf qu'elle a décidé de ne pas jouer et qu'avant de poser ses lèvres sur les siennes, la simple idée de le faire lui aurait arraché un sourire railleur. Embrasser Isaac était improbable. Apprécier de le faire, encore plus. « Même justification que pour la gifle » dit-elle enfin, du bout des lèvres, comme si les mots lui coûtaient. Paloma ne se dérobe pas à sa question, pas autant qu'elle aurait pu le faire. Elle lui offre une réponse à sa façon : vaporeuse mais véridique. Elle a suivi une envie, une envie dont elle ignorait jusqu'à l'existence avant de le faire et qu'elle croit reconnaître, maintenant. Isaac l'attire, parfois. Il l'attire de la même façon malsaine qu'a pu l'attirer Aslam, comme la lumière attire les papillons alors qu'ils savent qu'elle finira par causer leur perte. C'est un désir coupable, contenu, qui comme tous les désirs a l'effet d'une vague. Il vient et il repart. Avec Isaac, il repart plus souvent qu'il n'arrive d'ailleurs, la faute à sa façon de la balader sans cesse d'un extrême à l'autre. « Satisfait ? » ironise-t-elle en glissant de nouveau ses prunelles sur son visage. Paloma ne se cache généralement pas de ce genre de choses. C'est humain, d'éprouver du désir, d'avoir envie de faire l'amour, de rechercher un peu d'affection, même si ça ne dure que le temps d'un orgasme. Elle n'est pas meilleure qu'une autre et l'abstinence pèse sur elle comme sur n'importe quelle fille ici, sauf qu'elle n'est pas venue là pour ça. Elle n'est pas venue là pour se faire prendre sous l'oeil avide des caméras histoire d'aggraver encore son cas ni pour se perdre dans des bras inconnus qui lui feront jamais l'effet qu'elle recherche parce que ça sera dénué de sens. Elle, elle n'a eu qu'un seul coup d'un soir dans toute son existence parce qu'elle recherche plus. Et encore, c'est un coup de soir qu'a duré plusieurs soirs et qu'elle a jamais réduit à ça. C'était un homme de passage, mais un homme tendre, un moyen comme un autre de se vider le coeur de ses tourments, de rechercher à combler la mort d'Antoine par une affection factice, mais nécessaire à ce moment-là, qui sonnait vrai parce qu'elle en avait cruellement besoin. Mais c'est tout.
Isaac

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MessageSujet: Re: Symphony. (21/10 à 19h21)   Symphony. (21/10 à 19h21) EmptyMer 22 Oct 2014 - 2:30

Je me victimise. C’est ce qu’elle décide, apposant son jugement comme si Isaac ne pouvait pas avoir des sentiments. Ce n’est pas faux, mais elle n’est pas non plus censée le savoir puisque dans sa tête j’ai décidé de devenir une pauvre petite chose fragile puisque c’est ce qu’elle aime. Elle apprécie ce qui est blessé et écorché à vif. Parfois j’ai du mal à interpréter ce rôle aux antipodes de ma véritable personnalité, mais puisque Paloma est un peu conne, j’imagine qu’elle se laisse prendre. Tout est beau, tout est gentil, même ce qui semble en façade le plus pourrit. La jeune femme vient s’asseoir à côté de moi, nouvelle infime victoire. Je suis trop bon, elle n’y peut rien. En réalité, je me moque pas mal de savoir pourquoi elle m’a giflée. Elle a déjà essayé de m’apporter des explications, mais ce sont des conneries. Que ce soit quand je l’ai découverte au détour d’un couloir pendant les castings ou dans le nid, tout ce que j’ai toujours fait, c’est énoncer des vérités. Elle est une actrice pornographique. Je l’ai matée. Et ça s’arrête là, elle n’y peut rien. Je ne suis pas sûr de l’avoir méritée. Si elle n’était pas elle, si elle n’éprouvait pas une sorte de rebut à propos de ce détail de sa vie. Elle le planque, le garde pour elle dans une attitude honteuse qui n’a rien de séduisante. Donc Paloma voulait me décoller la tête. D’accord. Ça me ferait presque de la peine. Presque, mais je ne manque pas d’afficher une légère moue pour bien lui faire comprendre comment je reçois cette information. Mes yeux viennent flirter avec mes mains, quittant son visage pour un instant. La claque n’est pas le plus important. C’est uniquement un moyen d’apporter le principal. L’élément qui je l’espère accélérera encore un petit peu plus le processus qui est déjà bien enclenché comme j’ai pu le constater au dernier prime. Le baiser. Un vrai baiser. Là où ça devient quelque peu confus, c’est de mettre en lien ces deux événements uniquement séparés dans les faits d’une vingtaine de minutes. Comment suis-je censé l’interpréter, moi qui suis habitué à tout analyser en long et en large ? Je suis sûr que quand on fera l’amour, elle sera du genre à me griffer dans le dos ou à me mordre au sang pour me punir. Douleur, plaisir. Plaisir, douleur. Elle peut continuer d’alterner si ça la chante, tant qu’elle n’oublie jamais le choix le plus agréable. Pour moi, parce que je reste persuadé qu’elle a pris son pied en me giflant. Je fais mine de chercher à obtenir une réponse. Je m’en fous, mais je ne peux pas laisser tomber ce sujet au hasard. J’ai tout de même un léger arrêt en l’écoutant. Même raison que pour la gifle. Qu’est-ce que ça signifie au juste ? Je me repasse ses précédentes paroles en tête, avant de laisser un sourire venir prendre possession de mes lèvres. La gueuse en avait donc envie. Fugacement j’imagine, parce que je sais exactement comment la prendre. Lui poser la question pour la laisser venir, sans m’imposer c’était très bien joué. Suffisait de voir la tronche que l’espagnole tirait quand Jaheim le labrador est venu poser ses babines sur les lèvres de ma douce poupée. Je me trompe peut-être. Ou peut-être pas, mais à mon humble avis, elle avait toutes les raisons pour se sentir dégoutée. Mes prunelles brillantes par la satisfaction se lève dans sa direction quand elle m’interroge justement à ce propos. Je me mords très légèrement la lèvre inférieure en la regardant silencieusement. Pour le moment, parce que la prochaine connerie ne devrait pas tarder à arriver. « Tu en avais envie. » je répète dans avec une certaine délectation, énonçant à voix haute ce qu’elle a habilement sous-entendu pour ne pas avoir à le clamer trop clairement. J’en jubilerais presque. Je sais qu’avec elle, la douceur est de mise. J’imagine que pour la choper, il doit falloir réciter du Verlaine avec emphase, mais mon esprit est pour le moment habité par un amusement qui ne se prête pas à cette attitude. Je veux jouer. Comme un chat qui s’amuserait à manipuler une souris emprisonnée entre ses griffes. Je jette un nouveau coup d’œil vers ma proie. « De quoi d’autre tu as envie ? » je murmure en douceur en me penchant vers elle. Mes yeux s’égarent une seconde sur ses cuisses dénudées avant de se reprendre pour revenir à ses iris puisque je n’oublie pas non plus qu’il s’agit de Paloma. Une Paloma, ce n’est pas non plus comme une Jessica. Il faut être subtile, même quand il s’agit de jouer. « Que je t’interprète une mélodie ? » Elle aime bien que je caresse le clavier d’un piano pour en faire ressortir des bruits. Les femmes c’est la même chose, elle me l’a dit elle-même. Je vois une touche là. Un ré mineur. Quant à ses seins qui réclament l’attention de mes yeux en s’affichant juste sous mon menton, associé à l’intérieur de ses cuisses, je suis persuadé que je peux en tirer un accord parfait. L’harmonie la plus totale entre trois notes.
Paloma

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MessageSujet: Re: Symphony. (21/10 à 19h21)   Symphony. (21/10 à 19h21) EmptyVen 24 Oct 2014 - 13:48

Isaac a le don de balader les autres d'un extrême à l'autre. En fait, Paloma ignore si c'est les autres en général ou juste elle parce que du peu qu'elle discerne de lui - durant les primes en fait - elle le trouve plutôt constant dans sa connerie. Mais elle en voit plus parfois et ça lui donne l'impression d'être l'une de ces funambules de cirque, ces figurines gracieuses qui flirtent avec le vide et tanguent parfois un peu trop près d'un côté ou de l'autre alors que la foule retient son souffle. Elle leur ressemble, Paloma. Sauf qu'avec Isaac elle n'est pas aussi agile et assurée qu'elle le voudrait et chaque pas lui coûte. Elle manque souvent de trébucher, de tomber d'un côté ou de l'autre. De se laisser avaler par son instinct qui lui crie que c'est qu'un con qui lui fait perdre son temps ou de chuter de l'autre côté vers son coeur qui lui dicte qu'il est juste incompris, qu'il se cache pour se préserver. Paloma, elle n'écoute ni l'un, ni l'autre, elle se contente de rester debout, bien droite, suspendue sur le fil et de retenir son souffle jusqu'à la prochaine bourrasque. Et elles sont nombreuses. Y'a qu'à voir : quand Isaac a l'air sincèrement peiné de la gifle et baisse les yeux, Paloma a les excuses au bord des lèvres. De jolies excuses cotonneuses qui viendraient l'envelopper de douceur pour se faire pardonner. Mais elle les remballe, difficilement, parce que si elle regrette son geste, sur le coup il a été libérateur et s'en excuser serait mentir. Heureusement, elle n'a pas à hésiter longtemps l'espagnole parce que déjà Isaac retrouve sa contenance et cette façade de lui qu'elle aime si peu. Il la fixe de ses yeux clairs, pénétrants, qu'ont l'air incroyablement fiers de leur connerie et Paloma sent le mauvais coup. Elle le sent, elle bande ses muscles et amorce un mouvement de recul qui reste suspendu en l'air pendant qu'il répète qu'elle en avait envie en jubilant presque. Il est épuisant. Et il se fout de sa gueule. L'espagnole laisse échapper un soupir à son image, léger, discret, pas du genre à marquer un mécontentement mais plutôt une lassitude placide, calme, sereine. Paloma n'est pas vraiment sereine en réalité mais c'est pas son genre de prendre la mouche aussi vite, même quand il s'agit d'Isaac. « Tu as quel âge au juste ? » qu'elle demande innocemment en posant sur lui un regard un brin réprobateur. Il a quoi, vingt-cinq piges ou douze pour s'amuser du fait qu'une fille ait posé ses lèvres sur les siennes ? Elle l'a embrassé, ça ne veut rien dire de plus et Paloma n'a aucune envie de subir les plaisanteries douteuses qu'Isaac ne manquera pas de faire à ce sujet persuadé que le monde tourne autour de son nombril. Il est pénible, à toujours tout gâcher à un moment donné. Il sait pas agir autrement un peu comme un jouet qu'on remonterait. Il se dévoile le temps que dure le mécanisme et dès que c'est fini, redevient ce personnage un peu grotesque qui sait si bien l'agacer et agiter ses entrailles. Paloma aimerait bien dire qu'elle comprend son comportement mais elle peut pas. Elle a l'impression qu'Isaac est un prisme, en fait. Un truc creux, vide mais aux multiples facettes qui ne vit que lorsque quelque chose s'y reflète. P'têtre qu'on peut justement y voir ce qu'on désire selon l'angle de vue ou bien qu'il sert celle qui arrange le plus sa ligne de conduite mais en réalité, Paloma croit qu'y'a autre chose. Que le prisme tourne sur lui-même dans un axe qu'a pas grande logique juste pour se protéger des rayons extérieurs. Elle sait pas pourquoi elle a besoin de rationaliser les comportements au lieu de se dire que c'est ainsi. Y'a des cons et on n'y peut rien. Chez elle, les cons ont toujours des excuses parce que ça veut dire qu'ils peuvent changer, évoluer s'ils le souhaitent et ça a quelque chose de rassurant comme constat. Mais Isaac a décidé de la bousculer aujourd'hui et elle le regarde se pencher sur elle du coin de l'oeil. Elle tire inutilement sur sa robe quand ses yeux viennent flirter avec ses cuisses et la suite dilue en elle une pointe d'agacement qui vient remplacer l'inconfort que lui procure une intimité qu'elle n'a pas recherché. Isaac est chiant. Il a pas le droit de récupérer des souvenirs pour venir lui rebalancer dans la gueule et les priver de leur essence. Parce qu'aux yeux de Paloma, ce moment partagé dans la salle de musique, il est vrai, pur et plus joli que la plupart de leurs échanges et dans la bouche d'Isaac, il se transforme en une tentative idiote de séduction qui fonctionnera jamais. « J'ai pas envie de toi Isaac » qu'elle rétorque sans maintenir la pression de ses yeux dans les siens parce que quand il joue son rôle de dragueur intimidant, son regard la chamboule et grignote une bonne partie d'assurance. Elle balance ça dans un souffle de souris et pourtant y'a rien de plus vrai à cet instant. Ce genre de mec, celui qu'il joue à être, ça l'intéresse pas. Paloma entend se taire et puis se lever mais elle sent en elle une petite graine, plantée y'a longtemps, qui menace de perforer ses organes pour s'épandre et s'épanouir. En fait, elle en a marre. Elle en a marre d'être cette petite chose qu'il peut emmerder à loisir parce qu'elle dira jamais rien et elle en a marre de toujours la fermer face à lui sous prétexte qu'il y a la menace implicite "porno" inscrite en caractères gras sur son front. Paloma en a juste marre, d'essayer de passer outre tout ce qu'il affiche pour l'apprécier et de se manger des murs. Elle en a marre que le Isaac qu'elle croit voir parfois se disperse toujours au bout d'un moment et qu'au final elle se retrouve avec le même branleur du couloir qu'a pas évolué d'un pouce. Dont la vision qu'il porte sur elle n'a pas évolué d'un pouce. « Mais la vraie question serait plutôt de savoir ce dont, toi, tu as envie pour que je m'exécute puisque c'est ce que tu attends d'une fille comme moi » Paloma ne sait pas s'énerver en hurlant, en criant et en sombrant dans une hystérie complète. Elle a le genre de colère froide de ceux qui conservent tout en eux et qui retiennent le plus longtemps possible l'éruption du volcan. Elle a l'air calme, sa voix est ferme mais elle ne s'exprime pas plus rapidement. La seule chose qui peut la trahir, c'est la dureté de son regard de chat qui ressemble plus à celui d'un matou sauvage, farouche. Et sa voix qui tressaute parfois. Elle se lève précautionneusement du lit pour s'écarter d'Isaac sans vraiment attendre de réponse de sa part. Après tout, il doit attendre que ce qui fonctionnait si bien derrière un écran fonctionne aussi ici avec lui. « C'est dommage. J'arrive presque à t'apprécier quand t'arrêtes de jouer au con alors qu'on peut pas dire que tu m'aides beaucoup et toi t'es incapable de voir plus loin que mon cul » note-t-elle sobrement plus pour elle que pour lui. En fait, il l'aide beaucoup Isaac mais malheureusement, Paloma peut pas s'en rendre compte. Ce qu'elle sait c'est qu'elle a une vision de lui nettement moins mauvaise que la plupart des candidats et qu'elle aurait aimé que la sienne évolue aussi à force de la côtoyer. Qu'il lui offre autre chose que le personnage obsédé qui erre dans le nid mais c'est pas comme si la vie avait pris l'habitude de l'exaucer. Paloma jette un dernier regard à Isaac, un regard qu'a l'air de regarder le mur comme si le candidat était transparent et puis elle se barre de là dans une humeur un peu mitigée. Un peu déçue tout en se trouvant bête de l'être parce qu'elle attend rien de lui. Et un peu satisfaite aussi de lui avoir tenu tête pour une fois.
Isaac

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MessageSujet: Re: Symphony. (21/10 à 19h21)   Symphony. (21/10 à 19h21) EmptySam 25 Oct 2014 - 2:46

Je me sens comme revigoré après avoir appris que ce baiser était désiré. Ce n’était pas qu’une façon de se plier au désir de la production de voir plus d’une vingtaine de personnes échanger leurs salives comme si c’était parfaitement normal. Ça me plait de lui plaire. Mon ego surtout, parce que Paloma reste une prise de choix. Il suffit de voir tous les types qui se bousculaient dimanche pour pouvoir poser leurs lèvres sur les siennes. Et ce, sans compter le reste de la concurrence qui s’est faite plus discrète. Mallaury, Alistair, Noah, Hadrien… Pourquoi ? Moi je sais pourquoi elle m’obsède autant. Les images sont ancrées dans mon esprit et je prends un certain plaisir à me les repasser en boucle quand je m’ennuie. Son corps, ses expressions au moment de s’abandonner entièrement au plaisir, ses lèvres charnues qui s’entrouvrent délicieusement. Mais eux, ils ne connaissent pas tous ces éléments pourtant primordiaux à son propos. Ils aiment sa bêtise, sa niaiserie ou encore sa gentillesse qui m’agace parce qu’à chaque fois c’est sa faute si elle se fait avoir et à chaque fois elle encaisse les coups. D’un côté ça m’arrangerait presque puisque ça sert mes intérêts, mais de l’autre j’ai toujours eu du mal avec la connerie innée. Et puis il y a le dernier aussi, le plus menaçant de ce que j’ai pu constater dans ces dernières semaines. Percy me semble bien avancé. Le gueux pourrait me dérober la belle espagnole juste sous mon nez, ce qui m’énerverait évidement au plus haut point puisque j’ai posé une option sur elle dès le premier jour. Avec sa gueule de gosse privilégié hautain, je suis persuadé que Paloma a encore trouvé un moyen de lui dégoter une faille mystérieuse qui sort de nulle part. Quelque chose de grand, de torturé qui l’a rendu comme il est, parce qu’elle le fait avec tout le monde. Je ne sais pas s’il en joue comme je le fais, mais ça m’angoisse la possibilité qu’il puisse prendre l’ascendant. Souvent, on dit qu’avoir une relation sexuelle avec quelqu’un, ça induit d’en avoir une avec tous ces précédents partenaires et clairement je ne veux pas coucher métaphoriquement avec l’anglais. Parce qu’avec elle, ça frôle le devoir. Je vais la baiser. C’est déjà inscrit sur l’épitaphe de Fake Lover et je pourrais presque sentir la désolation de tous les téléspectateurs qui nous suivent si je ne parviens pas à atteindre ce but avant mon élimination. Ils seront frustrés. Autant que je le serais d’avoir loupé de si près l’un de mes fantasmes. Le baiser c’était une première phase exécutée avec brio. Je m’en satisfais, m’en vantant juste un brin. La jeune femme soupir, las d’avance, démonstrative comme si j’en avais quelque chose à faire de son ennui. Elle peut souffler tant qu’elle veut, je ne refrénerais pas mes petites réflexions pour lui faire plaisir. Elle me demande mon âge, dans ce qui se veut sans doute de l’ironie. Je ne réponds pas, puisque manifestement elle vient déjà de se faire une idée sur la question. Douze, peut-être quatorze avec les hormones en émoi même quand il ne s’agit que d’un baiser. « Je suppose qu’on ne m’a pas donné les conditions idéales pour grandir. » je lui souffle l’idée, bien que ce soit une ânerie monumentale. Je joue la carte du foyer, juste pour lui faire une rapide piqûre de rappel à propos de ma condition de pauvre gamin malmené par le système. Je veux aussi rattraper le coup avec ce qui fonctionne assez efficacement sur elle en temps normal. Mais je ne peux pas m’en empêcher en fait. Un coup je suis doux et attentionné, le second je joue aux cons dans un va et vient continu. La dernière fois, dans la salle de musique avec Beethoven et Freddie Mercury, j’ai déployé mes efforts pour la séduire. En toute logique, si on suit le schéma de nos rencontres, cette fois-ci je me fous de sa gueule. Je ne veux pas qu’elle se sente trop confiante ni prendre le risque de tomber dans la friendzone comme l’un des autres débiles qui n’a même jamais réussi à aller au-delà de cette étape pour la courtiser. Je lui rends presque service finalement, l’habituant dès maintenant à être déçue. J’essaye de la pousser un petit peu. Je sais que ce n’est pas la bonne méthode à employer, mais je suis joueur. J’aime m’amuser avec mes interlocuteurs et je ne peux pas toujours incarner les grands princes pour lui faire plaisir, parce que ça nuit à mon image. Et ça m’emmerde aussi, la pseudo perfection c’est ennuyant. Elle clame ne pas avoir envie de moi. Si je compte bien, c’est la seconde fois qu’elle me remet en tête ce détail, mais je continue de penser que c’est une façon de se convaincre qu’il ne se passera rien. Si ce n’était pas le cas, elle ne dirait rien. Elle laisserait couler comme les autres candidates qui ont décidé de résister à leur envie de coucher avec moi. Elle plante son regard dans le mien comme pour se donner une crédibilité factice. Elle poursuit, la voix ferme et je pourrais presque me sentir penaud si j’étais du genre à me préoccuper de ce que pensent mes camarades. Elle se généralise et se catégorise comme un certain type de fille. Lequel ? Celui de l’actrice pornographique ? J’en suis revenu de cette histoire, j’ai bien compris que ce n’était pas elle. Paloma ne correspond pas à ce stéréotype, ce qui m’avait déçu au début. Quand je l’avais découverte pendant les castings, je pensais m’être trouvé une fille qui assumait pleinement ses vidéos classées X. Peut-être même qu’elle aurait pu les faire simplement parce qu’elle aimait réellement le sexe et j’aurais été plus qu’enchanté de participer renouvellement de sa filmographie. Mais elle, elle n’existe pas. Ce n’est pas grave, j’aime les défis. Je préfère même devoir me donner autant que possible pour atteindre mon but, ça fait partie des préliminaires que de parvenir à la séduire. La facilité ne m’a jamais embrasé, je suis plutôt du genre à m’accrocher aux cas les plus compliqués à traiter pour en tirer par la suite une certaine satisfaction face à ma victoire. Me dire que j’ai réussis là où beaucoup d’autres ont échoués, ça me donne une certaine motivation pour m’essayer à la réussite de certains exploits. « Tu me plais. » je glisse en douceur, abattant cette carte de nouveau sur la table comme à chaque fois qu’elle m’échappe. Je suis calme, plus tempéré et presque sérieux en la sentant irritée par Isaac le connard. Mais Paloma s’est déjà levée, prête à tourner les talons, ce qui dénote une nouvelle fois sa prédisposition à la faiblesse étant donné que ce lit n’a jamais été le mien. C’est moi qui devrais me casser. Elle devrait me virer vite fait bien fait de sa chambre, mais elle en est incapable. Elle poursuit, insinue que je ne vois pas plus loin que son cul. Sauf que je n’y peux rien, moi, si son postérieur est tel qu’il attire toute mon attention. Je pose machinalement mes yeux dessus tant qu’elle a le dos tourné pour y apposer un jugement quant à sa capacité à retenir tous mes efforts, avant de remonter à son visage quand elle se retourne. Elle me lance un regard assez étonnant venant de sa part, quelque chose d’insoupçonné derrière toutes ces couches de complaisances naïves pour enfin me planter sur place. Elle se barre, me laissant comme un con. Je m’étire lentement. Ça ne me fait rien. Ou presque rien, parce que ce type là ce n’est pas moi. Je ne suis jamais moi, j’incarne toujours des rôles pour m’adapter à mon entourage, si bien qu’à force je ne ressens plus grand-chose. Je suis difficile à blesser, puisqu’il ne s’agit pas nécessairement de réactions ou traits de caractères innés chez-moi. Je suis calculé de la tête aux pieds et comme un comédien, je garde un point de vue objectif sur mon personnage. Je me lève enfin, pour partir en quête d’une nouvelle activité pour m’occuper. Peut-être que Tilda sera beaucoup plus réceptive à ma proposition de lui interpréter un morceau de ma composition ?

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