Il fait nuit. Je me promène dehors. J’aperçois au loin ma partenaire près de la fontaine, je décide de la rejoindre. Je m’assois sur le rebord. Je lui impose ma présence, elle n’a pas vraiment le choix. Mais bon de toute façon, comme elle adore ma compagnie, il n’y a pas de soucis. Si je me rappelle ? « Evidemment. C’est là que j’ai fais ma prémonition comme quoi on allait devenir copains comme cochons. » que je dis en plaisantant. Bon je l’ai pas dis comme ça, juste qu’on allait très bien s’entendre, et qu’elle m’adorerait. Qu’on allait aussi tout déchirer, mais là j’en suis moins sur. On s’est déjà fait nominé une fois, et il est très probable que ça recommence. M’enfin, nous on est toujours là, contrairement à pas mal de binômes qui ont éclatés suite aux éliminations, alors. C’est alors qu’elle part dans de grandes explications rationnelles. Me sortant une citation de Lange (inconnu au bataillon, pour un peu, elle parlerait en français là, j’aurais cru qu’elle me parlait d’un ange). J’hoche la tête, en mode compréhension, genre il avait raison le bonhomme. Alors que bon son innervation de constriction je sais pas quoi, trop complexe pour ma petite personne. Il faut utiliser des mots simples vous savez. Elle en conclut que ma vie doit être plus simple que la sienne. « Pourquoi ? Parce que je suis plus con ? » Parce que je ne passe pas ma vie à tout analyser ? Réfléchir au moindre truc ? C’est alors qu’elle m’éclabousse un peu avant de proposer un jeu. « S’il ne faut que ça pour t’amuser, d’accord. » Comme ça lui arrive pas souvent, je ne vais pas l’en priver. « Mais bon il faut que ça puisse marcher dans les deux sens pour que ça soit plus drôle » Bah oui si il n’y a que moi qui me prends de l’eau dans la gueule, c’est quand même moins drôle. Faut que ça soit réciproque.