WITH ANOUSHKA

Ramasser du bois en plein milieu de la journée c’était peut-être pas la meilleure chose à faire. Il faisait chaud, c’était autre chose que Paris. Short, débardeur et mes espadrilles, je me mis à couper le bois et à le disposer dans un coin de la forêt où je l’accumulais avant de le ramener au campement. Ce n’était que la première journée, il allait falloir prendre ses marques. Honnêtement ce qui me fait le plus flipper ici, c’est les autres candidats. Je les vois bien tous devenir fous d’ici la fin du séjour. En attendant, je fais ce que je sais faire pour aider au mieux le campement. Et dire que malgré toutes ses tâches, nous n’aurons pas tous le privilège de rentrer dans le nid. Je vais pas vous mentir concernant ce bois, oui il y a une partie qui sera destinée au campement, mais l’autre ce sera pour mon usage personnel. Qu’est-ce que je veux en faire ? Vous le saurez bientôt. Le bois coupé, je commence à en accumuler dans mes bras, pour le bouger. Au début c’est assez facile à porter, mais ça devient quand même vite encombrant, pas lourd en soi. Je croise sur le chemin une blonde, que je vois là, tranquille ne faisant rien de particulier à première vue. « Excuse-moi tu pourrais m’aider un peu ? » Oui ce serait plus sympa que de me laisser galérer. Il faut dire qu’elle a parfaitement le look de la femme peu débrouillarde, maintenant je suis pas du genre à juger à l’apparence, mais je vais me permettre de la piquer, la taquiner un peu. « Je savais pas qu’une femme qui ressemblait à une Barbie vivante pouvait tenir plus de deux heures en pleine nature.. » Rire sadique, c'est taquin, comme on aime faire dans le sud mais en attendant oui j’aurais bien besoin d’un coup de main que je vois plus trop où je marche là. J'espère que c'est pas le genre à ne pas vouloir abimer sa manucure, ou autre connerie du genre. Si c'est ce genre de fille, autant que je la noie dans le lac tout de suite..

Première réelle journée au campement. Anoushka s'était levée à l'aube après avoir passé une courte nuit. Lorsqu'elle sortit de sa tente, elle fut surprise de découvrir le campement. Il n'était pas exactement comme elle l'avait imaginé dans le noir. Il semblait moins vaste, bien qu'il soit tout de même assez grand pour s'y perdre. La première chose que fit la blonde dès son réveil fut de visiter le campement dans les moindres recoins. Elle s'arrêta tout d'abord un instant devant le feu de camp qui ne brûlait pas autant que la vieille. Sa balade continua près de la foret. Elle s'y était perdue quelque peu mais avait pu se rafraîchir près du puits si situant non loin de la plaine. Il se faisait plus tard et la faim rongeait la belle russe qui n'avait que très peu mangé à son réveil. Elle se décida donc à faire marche arrière pour retourner près des autres candidats afin de savoir ce qui était prévu. Sur son chemin, elle entendit une voix l'interpeller. Elle se tourna quelque peu étonnée. Il s'agissait d'un grand brun qu'elle avait pu croiser sur le prime. Ils se ressemblent tous ici se dit-elle. Anoushka s'approcha de lui, il tenait quelques bois dans ses mains et tentait si bien que mal d'aligner un pas derrière l'autre. La blonde leva les yeux au ciel à la taquinerie du jeune homme. Elle avait l'habitude des clichés sur sa personne, toujours aussi lourd. « C'est que de la gonflette tes muscles ? Même une "barbie vivante" arriverait à porter trois brindilles. » dit-elle en attrapant quelques bois afin de l'aider.

On pouvait dire en tout cas que le jolie blonde avait de la répartie, ce qui me fit sourire. Après le mot gonflette m’a toujours énervé, bien sûr je fais de la musculation en salle, mais c’est pas de la gonflette, tu portes quand même plus lourd qu'au début, tu dois cravacher pour travailler ton corps. T’inquiète pas, tu seras pas trop musclé du jour au lendemain, comme les nouveaux adhérents le craignent.  « C’est pas lourd en soit, juste encombrant » Ouais j’aurai beau être Schwarzenegger, là c’est juste impossible de porter tout ce bois, parce que tout risque de tomber, et j’ai pas envie non plus de mettre 10 ans à arriver au feu parce que je faisais attention à ne pas tout renverser. Néanmoins elle vient quand même à m’aider, c’était cool de sa part. « Merci. » Je me remets donc à marcher à ses côtés, bien content d’avoir moins de bois à porter. « C’est quoi ton prénom sinon ? »  Ouais j’aimerais bien le connaître, parce que pour le moment dans ma tête elle s’appelle Barbie et au final c’est dommage de s’arrêter à son physique. Maintenant, sûr que le physique c'est bien ce qui te donne la première impression sur une personne, et ça c'est normal, tu peux pas y faire grand chose.