ft @tia

Absente. Transparente. Ce sont sans doute les deux mots qui reviendront le plus si l'on interrogeait les autres participants à mon sujet. Des adjectifs que j'accepte puisqu'il est vrai que je n'ai pas brillé par ma présence lors de ce premier prime qui semble pourtant si important si l'on veut faire une bonne impression sur les autres dès le début. On peut dire que j'ai loupé le coche. Tant pis. Je ne me sentais pas encore suffisamment en confiance. Je n'étais pas suffisamment à l'aise pour oser aller vers les autres et m'imposer dans certains groupes de personnes. J'ai bêtement préféré me terrer dans un coin, si l'on peu appelé ça comme ça, des abysses et observer tout ce petit monde de loin. Un petit monde avec lequel je vais sans doute être obligée d'entrer en collision à un moment donné. Oui, je vais être obligé de m'interposer, de me faire ma place si je souhaite avoir une aventure intéressante. Mais je pense que ça n'est pas encore pour tout de suite. Pour le moment, je préfère m'occuper du maintien en vie du feu. C'est donc, les mains emplies de bois sec que j'ai trouvé sur le sol, que je rejoins ce lieu. Je m'accroupie devant celui-ci, non pas sans difficulté et j'y dépose quelques-unes de branches que j'ai trouvé. La chaleur du feu me réchauffe le visage et c'est sans aucun doute l'une des choses les plus réconfortante de cet endroit. Ça me rappelle un peu le feu ouvert que nous avons à la maison. Sentant une présence dans mon dos, hésitant un instant quant à l'attitude à adopter, je me retourne finalement ce qui me permet d'apercevoir les traits fins d'une demoiselle à qui je souris assez timidement. « Bonjour. J'alimente le feu.» Comme si ça n'était pas clair, je lui donne le description de mon action. Elle va surement me croire imbécile.

Tu t'ennuies à mourir. Tu ne sais pas vraiment quoi faire à part pleurer sur ton sort. Reprends-toi Tia, ça ne te ressemble pas enfin. Allez, allez, cessons de dramatiser et voyons le bon coté des choses. Peut-être que cette petit escapade naturelle pourra enfin te réconcilier avec la nature, qui sait. En tout cas, ça commençait mal. La seule chose de bien dans tout ça, c'était que tu pouvais profiter de la chaleur des braises à la pleine lune. Oui, le feu te rassurait, c'était la seule chose dans tout ce foutu merdier qui te permettait de pas péter un câble. Entre les moustiques, le noir, les gens que tu ne connais pas, la faim, le fait de dormir mal, tu ne savais plus vraiment où donner de la tête. Tu te pointes donc au feu de camp, seul chose qui te permettait encore de ne pas dormir dans le noir. Tu remarques que quelqu'un est déjà là, une personne que tu ne connais pas visiblement. C'était une brune, je dirais dans la trentaine. Tu n'avais pas vraiment eu l'occasion de la croiser. Faut avouer qu'elle se faisait plutôt discrète elle. Tu ne l'avais pas du tout remarqué pendant le prime. Après, c'est peut-être pas une mauvaise chose en soit en fait. Rester un peu à l'écart peut être une stratégie comme une autre après tout. Quoi qu'il en soit, tu te pointes vers elle, la regardant. Elle commence à te parler avec un petit sourire. «Bonjour, je vais décédé.» lui réponds-tu avec un sourire à ton tour. «C'est quoi ton petit nom propre ? Je m’appelle Tia.» Le rituel plus que régulier des présentations. Et dire que tu devais faire ça avec 40 personnes, bonjour la loose.