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 a world alone ~ 13/03 | 06h55

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Allen

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MessageSujet: a world alone ~ 13/03 | 06h55   a world alone ~ 13/03 | 06h55 EmptyLun 9 Mar 2015 - 3:37

“ a world alone ”


Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis qu'ils avaient intégré le campement, et il fallait bien avouer que par certains aspects, la vie en pleine nature présentait des points très positifs. Le plus positif de tous, de l'avis d'Allen, c'était de pouvoir profiter d'une vue sans pareille, à toute heure de la journée, depuis différents endroits. Aussi loin qu'il s'en souvienne, il n'avait jamais été un grand amateur de nature. Depuis Calgary il avait toujours pu observer les montagnes, mais entre la surprotection de ses parents qui l'avaient longtemps traité en oisillon fragile qu'un coup de vent terrasserait et les choix qu'il avait fait à la fin de son adolescence, l'occasion ne s'était jamais tellement présentée de profiter de ces choses qui avaient toujours été là mais qu'il n'avait jamais réellement vu. Ici, c'était différent, peu de choses étaient susceptibles de le distraire en dehors de ce qui pouvait ravir ses yeux lorsqu'il prenait un instant pour lever la tête, et il aimait assez l'idée que ses réticences du début de la semaine puissent être peu à peu balayées par ces moments passés à s'occuper différemment. Alors à peine le soleil était-il levé que le canadien était déjà debout, à marcher en direction de la plaine, un endroit qu'il avait repéré quelques jours plus tôt comme offrant une vue privilégiée à ceux qui s'y trouveraient au bon moment. Ce qu'il voulait voir, lui, c'était le lever du soleil, et il ignorait si d'autres avaient eu la même idée que lui, puisqu'il n'avait encore croisé personne sur le campement. A cette heure-ci, la plupart des postulants devaient encore dormir et ça n'était pas nécessairement pour lui déplaire, après tout il n'était pas si fréquent que ça qu'ils puissent s'isoler un peu les uns des autres. Une fois sur place, il s'assit donc de façon à profiter du spectacle, et tandis que le bas du ciel se teintait déjà progressivement d'un orange vif et que tout se faisait plus paisible qu'à aucune autre heure de la journée, il entendit bientôt des pas se rapprocher de lui et ne tarda pas à voir s'approcher une jeune femme qui soit s'était perdue, soit était elle aussi venu profiter de cette vue colorée. « Tout le monde se précipite ici une fois la nuit tombée pour profiter des étoiles, mais à cette heure-ci c'est tout aussi beau, tu trouves pas ? » Lui, c'était l'atmosphère toute particulière de cette heure silencieuse, associée à ce ciel de feu, qu'il appréciait tant. La fraîcheur toute particulière de ces instants, aussi. Et le fait que cette impression de solitude lui soit presque agréable pour une fois. « Tu peux t’asseoir à coté de moi, si t'en as envie. Ou je peux me pousser, c'est pas un problème. » Si elle voulait avoir la meilleure vue qui soit mais que l'idée de s’asseoir tout près de lui était plus dérangeante qu'autre chose à ses yeux, oui, il se pousserait. Il ne la jugerait pas de ne pas vouloir faire la conversation à une heure pareille, qu'elle se rassure.
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MessageSujet: Re: a world alone ~ 13/03 | 06h55   a world alone ~ 13/03 | 06h55 EmptyLun 9 Mar 2015 - 15:57

Vendredi, 6h30. Mylah est supposée dormir à cette heure-ci. Il lui reste encore une heure et demie de sommeil avant que sa journée débute. Ainsi, elle aura dormi les huit heures qui lui sont nécessaires. Certains dorment moins, certains plus, Mylah s’en tient à la moyenne conseillée et cela lui va très bien. Oui, elle est supposée dormir, mais cela fait déjà cinq minutes qu’elle tourne à droite, à gauche, dans le sac de couchage qu’elle partage avec Adélie. Elle n’a pas le sommeil difficile, Mylah, en temps normal. Elle dort très bien, ne fait pas de cauchemars, n’est pas victime d’insomnie. Elle n’a pas le sommeil lourd, mais pas léger non plus. Elle devrait donc parvenir sans peine à bénéficier de ses huit heures de sommeil. Et pourtant. Elle a beau essayé de fermer les yeux, de compter le nombre d’arbres qu’elle a vu aujourd’hui durant son exploration des lieux, ça ne suffit pas. Alors, résignée, elle abdique et sort discrètement de la tente. Elle est respectueuse, Mylah, elle ne va pas réveiller Adélie qui dort profondément parce qu’elle n’y arrive pas. Elle ne cherche pas la raison qui la prive de son heure et demie restante de sommeil, elle sait très bien que c’est le confort minime qui l’empêche d’être parfaitement détendue. Elle a déjà tenu une semaine, ou presque, ce n’est pas rien pour elle. Elle a l’air tellement délicate qu’elle se doute bien que certains ne misaient pas sur elle pour tenir toute une semaine à l’extérieur. Elle n’aime pas se salir, elle prend deux douches par jour, elle fait attention à son alimentation (chaque jour à sa couleur d’aliments autorisés, aujourd’hui c’est le vert), elle ne supporte pas d’être vêtue de la sorte, elle n’accepte pas un confort plus que minime quand elle pourrait avoir plus, elle n’aime pas les insectes, elle n’aime pas l’eau du lac, elle n’aime pas dormir aussi près de quelqu’un qu’elle ne connait pas… Non, vraiment, les facteurs n’étaient pas de son côté et pourtant, elle est toujours là, sans broncher. Elle n’a même pas le souvenir d’avoir râlé, elle qui ne manque jamais une occasion de se plaindre. C’est donc avec un sourire satisfait qu’elle débute la journée, même si son planning est chamboulé. Quoi que, vaut mieux maintenant, au début de la journée, qu’en plein milieu de celle-ci. Elle ne sait pas exactement quelle heure il est, la seule certitude qu’elle a, c’est qu’il n’est pas loin de sept heures du matin à en croire le soleil qui se lève doucement. Il lui reste donc une heure et quart avant l’heure de sa toilette, il faut donc qu’elle s’occupe d’ici là. Elle explore les environs, se laisse guider par la faible lumière du soleil, jusqu’à arriver à la plaine où elle s’est déjà rendue plusieurs fois cette semaine, mais jamais à cette heure-ci. Grossière erreur, car la vue qui s’offre à elle est magnifique. La jeune femme s’approche, demi pas par demi pas (il ne faut pas qu’un pied dépasse l’autre), obnubilée par ce soleil qui se lève, au point qu’elle ne remarque pas la silhouette déjà présente et qu’elle sursaute légèrement quand celle-ci s’adresse à elle. Elle met quelques secondes à se calmer, elle n’aime pas les surprises, aussi futiles soient-elles. « C’est même mieux. » répond-t-elle simplement quand son rythme cardiaque s’est stabilisé. C’est mieux, pas forcément pour la vue plus agréable que celle d’étoiles, mais aussi parce qu’elle préfère le début de la journée plutôt que la fin de celle-ci. « Ça va aller ainsi, merci. » Elle rétorque à sa proposition suivante en prenant place à ses côtés. Elle n’est pas bien grosse, elle n’a pas besoin qu’il se pousse. Elle n’est pas fan des accolades avec des inconnus, mais elle n’a pas pour autant peur qu’on l’approche ou qu’on la touche. « Comment ça se passe pour toi, cette semaine survie ? » Elle demande ensuite, au bout de quelques instants de silence. Elle apprécie la vue, c’est certain, mais elle n’a pas encore fait beaucoup d’efforts avec les autres cette semaine, il serait temps de s’y mettre.
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MessageSujet: Re: a world alone ~ 13/03 | 06h55   a world alone ~ 13/03 | 06h55 EmptyMar 10 Mar 2015 - 16:08

Si Allen ne s'était pas attendu à ce que quelqu'un le rejoigne sur la plaine, l'arrivée de cette jeune femme ne fut pas pour lui déplaire, après tout il n'y avait aucune raison pour qu'elle change ses plans, à moins d'avoir prévu d'attenter à sa vie, mais ça l'étonnerait quand même un petit peu, vu qu'ils se rencontraient à l'instant. Le canadien pourrait alors partager la vue qu'offrait l'aurore avec cette jolie blonde, ce serait même l'occasion de faire connaissance, en cette fin de semaine où il n'avait pas encore eu l'occasion de s'entretenir avec tout le monde. Lui en tout cas ne regrettait pas d'avoir fait le déplacement, car la vue qui s'offrait à eux était d'une beauté saisissante. Il imaginait fort bien que beaucoup attendaient la tombée de la nuit pour observer le ciel depuis cet endroit, mais des couleurs comme celles-ci, il n'y avait que les premières lueurs du jour pour nous les offrir, et lui il trouvait cette atmosphère incroyablement apaisante. Finalement, il lui proposa de s’asseoir à coté de lui afin de profiter du spectacle comme il se doit, avant de se corriger en laissant entendre qu'il pourrait toujours se pousser, s'il s'avérait qu'elle n'avait pas nécessairement envie de lui tenir compagnie. Allen savait être pénible quand il s'y mettait, mais ça n'était pas quelqu'un qui pourrait insister trois jours si on lui faisait comprendre qu'on n'avait pas envie de converser avec lui. Mais ça n'avait pas l'air d'être le cas de son interlocutrice, qui sembla au contraire s’accommoder de sa présence. « Tout va bien ? » la questionna-t-il au moment où elle s'assit, parce qu'il avait cru la voir sursauter l'instant d'avant, et parce qu'elle lui paraissait un peu ailleurs, peut être parce qu'il était tôt, peut être pour une autre raison, il ne savait pas mais il préférait demander. Elle lui posa à son tour une question, sur la façon dont il vivait cette semaine en pleine nature, et il haussa doucement les épaules. « Je suis toujours en un seul morceau après quatre jours passés en pleine forêt, c'est mieux que ce que je m'imaginais au départ » énonça-t-il en souriant et en ayant pris soin d’exagérer quelques peu, même si dans les faits il avait véritablement redouté cette semaine en pleine nature, parce qu'il avait eu conscience dès le soir où il avait appris ce qui l'attendait que ça n'était pas fait pour lui, ce genre de choses. Il se connaissait plutôt bien, quand même, et savait notamment où étaient ses limites. « T'avais déjà campé toi, avant de te retrouver ici ? » Parait-il que c'était une chose que certains faisaient régulièrement, mais ça n'était assurément pas une activité adaptée à n'importe qui. « Moi non, jamais. J'ai toujours eu un petit coté chat d'intérieur, je suis pas tellement fait pour ce genre de trucs. » Il y avait des choses physiques qu'il faisait régulièrement, comme faire du jogging en promenant son chien ou jouer au football avec son fils, mais c'était une chose de faire une heure d'exercice, et une autre de passer un week-end dans une tente, en pleine forêt. Ce n'était même pas qu'il tenait à son confort, c'était juste qu'il n'était ni très débrouillard, ni très dégourdi quand il s'agissait de composer avec ce genre d'environnements. Il pourrait partir à l'autre bout du monde qu'il ne se sentirait pas nécessairement plus dépaysé. « Au fait, moi c'est Allen. Et je suis content que tu sois venue, c'est plus agréable de profiter de ça avec quelqu'un. » Parce que tout seul, il aurait profité de la vue quelques instants mais aurait fini par repartir, mais maintenant qu'il avait de la compagnie, il pouvait tout à fait prendre son temps, après tout ils étaient bien, tous les deux, à discuter tranquillement tant que la plaine et l'ensemble du campement demeuraient silencieux.
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MessageSujet: Re: a world alone ~ 13/03 | 06h55   a world alone ~ 13/03 | 06h55 EmptyMer 11 Mar 2015 - 2:30

L’agacement d’être privée de son dernier cycle de sommeil fait bien vite place à l’émerveillement face aux couleurs que le lever du soleil lui offre. Pour peu, elle regretterait presque de ne pas profiter plus souvent de celui-ci à travers sa véritable forme et non à travers des représentations sur toiles ou à travers des photographies. Elle fréquente beaucoup d’expositions, Mylah, mais elle a conscience qu’elle ne profite pas assez de ce que la nature a à lui offrir directement. Pour autant, elle ne changera pas ses habitudes, elle en est bien incapable. C’est impensable pour elle d’apprendre à se lever plus tôt pour caler un quart d’heure pour profiter du paysage toujours différent qu’elle pourrait admirer chaque matin. Cela voudrait dire qu’elle ne bénéficierait plus de ses huit heures de sommeil habituel, il lui faudrait donc se coucher plus tôt, ce qui au final repousserait tout son planning de la journée. Impensable. Alors elle se contente d’un levé – ou d’un couché – du soleil de temps à autre, quand elle en a l’occasion, comme aujourd’hui. Cela reste rare et elle est tellement absorbée par ce qu’elle voit qu’elle en vient à sursauter quand on s’adresse à elle. Elle finit par prendre place aux côtés de l'homme sans qu’il soit nécessaire qu’il se pousse et il en profite pour lui demander si tout va bien. Elle est légèrement surprise, la question relevant plus de l’inquiétude que de la politesse. « Oui, très bien, merci. » Elle esquisse même un sourire convaincant. Pas qu’elle ait quelque chose à cacher, simplement elle sait que sa phrase perdra de son sens si elle répond en tirant la tronche. Elle a sursauté quelques instants auparavant, mais son cœur s’en est remis, elle ne voit donc pas l’intérêt de lui faire un compte-rendu sur la légère frousse qu’il lui a provoqué. Mylah pourrait lui retourner la question, ce serait la moindre des choses, mais elle sait d’avance la réponse. Elle n’arrive pas forcément lire en les autres comme en un livre ouvert, mais elle est tout de même en mesure de deviner quand quelqu’un se sent bien et elle perçoit cet aura autour de l’homme. Si cela n’avait pas été le cas, il ne lui aurait pas adressé la parole ni même proposer de prendre place à ses côtés. Une fois installée, elle change de sujet pour lui demander comment se passe sa semaine. Elle se lance sur des sujets de conversation bateau, car elle ne sait pas qui elle côtoiera la semaine prochaine – elle doit être prise, c’est une obligation – alors elle préfère s’en tenir au strict minimum durant cette semaine, au cas où les personnes qui suscitent un minimum d’intérêt à ses yeux viennent à être renvoyées chez elles. Autant ne pas voir leur intérêt pour l’instant, dans ce cas-là. Elle esquisse un sourire à sa réponse. « C’est une façon plutôt positive de voir les choses. » Elle, elle ne se serait probablement pas attardée sur le fait qu’elle soit toujours en un seul morceau après quatre jours en pleine nature, mais plus sur le fait que Cupidon l’a trahie et qu’elle a besoin de retrouver un minimum de confort, et vite. Quant à savoir si elle a déjà campé, elle s’apprête à faire écho aux paroles du jeune homme une fois que celui-ci a terminé. « Jamais, non plus. Et je comprends pourquoi. » Ce n’est clairement pas pour elle. Elle survit, péniblement. On ne peut pas prévoir le comportement de la nature, elle ne prendrait jamais le risque de camper et de se réveiller trempée jusqu’aux os ou de croiser un animal qu’elle n’avait pas prévu de croiser sur son chemin. S’ajoute à cela les difficultés comme se perdre ou ne pas parvenir à monter une tente. Ce serait trop pour elle, que de prévoir une solution à chaque imprévu qui pourrait se présenter à elle, puisqu’ils se comptent par dizaine. Si son camarade de galère avoue avoir un petit côté chat d’intérieur qui le tient éloigné du camping, ce n’est pas le même refrain chez Mylah. « Je ne suis pas faite non plus pour ce genre de choses. Je n’ai pas l’habitude de vivre aussi sommairement. » Elle ne va pas lui dire que c’est parce qu’elle est plus habituée aux hôtels cinq étoiles qu’à une tente dans un camping. Mylah n’a pas honte d’être issue d’une famille aisée, mais elle sait que tout le monde n’a pas sa chance et elle n’enfoncera jamais autrui quant à sa situation peu enviable par rapport à la sienne. C’est suffisamment triste pour eux sans qu’elle n’enfonce le clou. Elle peut enfin mettre un prénom sur ce visage. Allen. Ce qu’il ajoute par la suite lui provoque un léger sourire, c’est toujours plaisant de se sentir importante, même l’espace d’une seconde et pour quelque chose d’aussi futile que de le tirer de sa solitude. « Mylah, enchantée. » Elle rétorque dans un premier temps, question de politesse. « Pour tout te dire, tu es un petit veinard, car je ne suis pas supposée être réveillée à cette heure-ci. Si j’avais eu un véritable lit, il n’y aurait eu que toi et le soleil. » Probablement qu’il s’en fiche de tout cela, mais c’est important pour elle de préciser que c’est exceptionnel qu’elle soit à ses côtés et qu’il ne devrait pas trop savourer cet instant, car elle ne le sauvera pas de sa solitude à chaque fois. C’est sûrement la seule et unique fois. Mylah aime se croire indispensable aux autres, c’est bien là son problème. « Alors, Allen, dis-moi, c’est quoi ton genre de trucs ? » Elle fait écho à ses précédentes paroles. Le camping n’est pas son genre de truc, alors qu’est-ce qui se rapproche le plus de son genre de trucs ?  
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MessageSujet: Re: a world alone ~ 13/03 | 06h55   a world alone ~ 13/03 | 06h55 EmptyJeu 12 Mar 2015 - 0:48

Manifestement, elle fut bien plus surprise de le trouver ici qu'il le fut de la voir arriver. Le canadien s'en voudrait alors de la priver d'une solitude qu'elle était peut être venue cherchée sur la plaine, mais ne se voyait pas l'y laisser seule pour autant, déjà parce qu'il y était arrivé le premier et que s'il était prêt à partager cet endroit avec elle, elle devrait pouvoir en faire autant, mais aussi parce qu'il voyait là l'occasion d'apprendre à la connaître, lui qui ne l'avait jusqu'à vue que de loin. Il tint en tout cas à s'assurer qu'elle allait bien, parce qu'il avait cru la voir sursauter et qu'il aimait autant être certain qu'il ne lui avait pas fait trop peur non plus. Elle disait aller pour le mieux et il lui rendit le sourire qu'elle lui lança au moment de s’asseoir, avant de se voir poser une question sur cette première semaine en pleine forêt. C'était à croire qu'elle avait lu sur son visage qu'il n'était pas le plus susceptible de se plaire dans ce genre d'environnements, parce qu’inévitablement, il se sentit obligé de lui préciser que c'était quasiment un exploit qu'il soit encore bien portant après quatre jours passés ici. Il aurait pu lui mentir, partir du principe qu'elle ne le connaissait pas, qu'elle n'aurait aucun moyen de savoir s'il se fichait d'elle ou pas, et même qu'il y avait une chance pour qu'ils se parlent pour la première et la dernière fois, mais il n'était pas comme ça, et il avait parfois suffisamment de mal à accepter celui qu'il était pour ne pas en plus se compliquer la tâche en s'inventant une personnalité plus susceptible d'aider les autres à le trouver intéressant. Il n'était pas un aventurier en herbe, qui grimpait dans les arbres et savait allumer un feu en frottant des pierres, bon, tant pis, il en fallait bien des comme lui, pour valoriser ceux qui étaient dans leur élément. « Heureusement qu'on s'est pas croisés lundi matin, t'aurais eu droit à un discours un peu différent » qu'il souligna, toujours avec sincérité, parce qu'il avait connu un début de semaine un peu perturbant, et que ça n'était qu'au fil des jours qu'il avait fini par voir des points positifs là où il n'en aurait pas nécessairement trouvé au départ. Il lui précisa par la même occasion qu'il n'était pas du tout un habitué du camping, et il semblerait qu'ils aient ça en commun. « On a fait le plus gros, la libération est proche » souffla-t-il alors dans un nouveau sourire, parce que dans un cas comme dans l'autre, qu'ils soient sélectionnés ou renvoyés chez eux, il ne leur restait que trois jours de camping. C'était toujours trois jours, certes, mais c'était quatre de moins qu'au départ et ça, ça faisait quand même la différence. Allen se qualifia de chat d'intérieur, et il est vrai qu'il n'avait jamais été tellement tenté par les grandes aventures en pleine nature, parce qu'il n'était tout simplement pas fait pour ça, qu'il savait se dépenser certaines fois mais que généralement il était bien mieux au chaud chez lui qu'à se les cailler dans une tente de camping. « Aussi sommairement, hein » répéta-t-il en tout cas à la réponse de la jeune femme, dans un sourire plus fin, pas tant vexé que songeur, parce qu'il n'avait pas tant l'impression qu'elle le prenait de haut, que celle qu'elle cherchait à insinuer que rechercher du bonheur dans des choses simples, en l'occurrence au coin d'une cheminée et non sur une plage à l'autre bout du monde, c'était vivre de façon insipide. Ça ne pouvait pas le laisser complètement indifférent, mais il respectait son avis sur la question. Il finit par se présenter, et elle fit de même, l'occasion pour lui d'apprendre qu'elle se prénommait Mylah, et que rien ne la destinait à la base à le rejoindre ici. « Moi aussi » qu'il commença par lui souffler, avant de reposer ses yeux sur l'horizon. « Dans ce cas, oui, je m'estime chanceux. Parce que je sais pas ce que t'en penses, mais à mes yeux c'aurait été dommage que cette rencontre ne se fasse pas. Si j'osais, j'ajouterais même que y'a pas de hasard. » Autrement dit qu'il fallait peut être qu'ils aient cette conversation, sur cette plaine, face à ce lever de soleil, et donc qu'elle soit réveillée plus tôt qu'à son habitude. Elle chercha par la suite à savoir ce qui, à défaut du camping, pourrait être le genre de choses qu'Allen aimait faire. « Rester chez moi à voir des films en famille ou à jouer à des jeux de société avec mes enfants. Rien de très original ou de franchement exitant, tu noteras. » Il lui lança un regard entendu, avant de lui adresser un léger clin d’œil, censé lui montrer qu'il savait le prendre avec le sourire, tandis que justement ses lèvres s'étendirent à  nouveau. « Et toi alors, quel genre de vie tu peux bien mener pour trouver ce genre d'existences aussi sommaires ? » Il le disait avec une certaine auto-dérision, finalement, parce qu'il avait bien compris que si pour elle ce qui était normal était forcément banal, c'est qu'elle devait avoir l'habitude de tout autre chose. Et il ne la jugerait pas d'être habituée à quelque chose de différent, ce serait sordide.
Mylah

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MessageSujet: Re: a world alone ~ 13/03 | 06h55   a world alone ~ 13/03 | 06h55 EmptyJeu 12 Mar 2015 - 22:39

Tout va bien, oui, si l’on oublie le fait qu’il lui a fichu la trousse. Certes, elle n’est pas tombée raide morte sur l’herbe et s’en est remise en quelques secondes, mais ce n’est pas pour autant qu’elle apprécie ce petit effet de surprise. Mais comme d’habitude avec Mylah, elle ne va pas le dire, parce que ce serait un signe de faiblesse. Quoi qu’il en soit, il a une façon plutôt positive de voir les choses, bien plus positive qu’elle. Il est toujours en un seul morceau après quatre jours, alors ce n’est pas trop mal. Elle, elle ne pense pas ainsi. Après quatre jours, ça veut dire une hygiène déplorable malgré son passage deux fois par jour au lac, des cheveux dans un état catastrophique qu’elle est très heureuse de ne pas avoir à croiser dans un miroir, un visage bien trop naturel et exposé, qu’elle voit comme une faiblesse bien qu’elle ne fasse pas peur, des habits qui sont toujours les mêmes après quatre jours alors qu’elle peut en changer plusieurs fois par jour, sans oublier son dos qui commence sérieusement à être courbaturé et qui n’ira pas en s’arranger. Alors non, ça ne va pas. Mais elle se tait, bien qu’elle puisse s’en plaindre pendant plusieurs minutes si elle le voulait vraiment. Si son discours semble positif, ce n’était pas la même chose lundi matin. « Je pense qu’on avait tous un discours différent, lundi matin. » Elle la première, qui était plus qu’enragée à l’encontre de Cupidon pour la mauvaise blague. Mais il est probable qu’ils étaient tous dans un état d’humeur bien différent lundi. Bien plus massacrant, sûrement. Il précise que la libération est proche. C’est certain, mais ce n’est pas pour autant que cela apaise Mylah. « Elle me semble toujours trop loin. » Elle répond, défaitiste. Elle n’est pas réellement positive, d’autant plus dans une situation comme celle-ci. C’est presque si elle n’en vient pas à avoir un filet de bave le long des lèvres à l’idée de retrouver un véritable lit. Cette libération, elle l’attend de pied ferme, mais elle lui semble encore inaccessible, son confort commence sérieusement à lui manquer. Au moins, ils sont tous deux d’accord sur un point, ce n’est pas leur tasse de thé que de vivre ainsi. Lui parce qu’il se qualifie volontiers de chat d’intérieur, elle parce qu’elle n’est pas habituée à une vie aussi sommaire, elle n’a pas honte de l’avouer. Ils ne doivent pas être beaucoup, voire carrément inexistants, les postulants qui sont habitués à vivre ainsi. Elle tique quand il répète la fin de sa phrase, elle n’arrive pas à interpréter son ton. Elle est habituée au critique la qualifiant de gamine pourrie gâtée – alors qu’elle a sué sang et eau pour en arriver là – mais ce n’est pas pour autant qu’elles sont plus faciles à entendre. Elle ne sait pas, alors elle se tait. S’il avait voulu dire quelque chose, il l’aurait fait. Les présentations sont ensuite faites, et Mylah évoque le fait qu’il a bien failli se retrouver seul, étant donné qu’elle n’est pas supposée être réveillée à cette heure-ci. « Cela aurait été dommage, je te l’accorde. Quant au hasard, je pense qu’il y en a toujours un peu. » Trop, à son goût. Mylah aimerait penser comme lui, elle qui déteste que les choses lui échappent et par conséquent le hasard, mais elle sait par expérience qu’il existe. S’il n’existait pas, elle serait bien plus sereine et détendue, or ce n’est pas le cas. Elle rebondit ensuite sur ses précédentes paroles quant à savoir quel est son genre d’activité. C’est donc un homme marié – elle suppose – et un père de famille, ce qui la surprend. Pas parce qu’elle ne le pense pas capable de vivre une vie de famille, mais parce qu’une telle situation dénote avec la majorité des candidats. « Ce n’est pas un mal. » Elle le rassure, brièvement, car elle a bien senti la remarque, bien qu’elle ne soit pas destinée à être méchante, à la fin de sa phrase. Et sans surprise, il en vient à la questionner sur le fait que cette semaine de survie est difficile pour elle, qui n’est pas habituée à vivre aussi sommairement. « Un vernissage par-ci, un opéra par-là, un appartement qui pourrait héberger six personnes et des nuits dans les meilleurs hôtels quand je suis en déplacement, pour présenter les choses grossièrement. » Et elle s’arrête là, parce qu’elle n’aime pas exposer son mode de vie en détails si l’on ne le lui demande pas explicitement. Mylah sait que nombreuses sont les personnes à ne pas avoir autant de chance qu’elle et à voir sa richesse d’un mauvais œil. Par jalousie, par intérêt, par moquerie. Et puis, ce n’est pas parce qu’elle ne peut pas s’imaginer vivre une existence aussi sommaire que certains qu’elle ne peut pas concéder que cela plaise à certains. D’autant plus que sa vie n’est pas rythmée uniquement par les sorties culturelles, mais qu’elle reste régulièrement seule chez elle plutôt que de s’afficher à toutes les soirées mondaines auxquelles elle est conviée de par le statut de ses parents. « Ce n’est pas pour autant que je n’apprécie pas de me retrouver devant un film. » Qu’elle précise justement. Car à la différence des soirées dont elle a l’habitude, les soirées cinéma chez elle ne risquent jamais de subir un imprévu. C’est bien pour ça qu’elle n’est jamais complètement détendue, même dans son environnement naturel. Mylah est habituée au luxe, mais ce n’est pas pour autant qu’elle attrape de l’urticaire et qu’elle n’est pas en mesure de se débrouiller quand elle est obligée de passer la nuit dans un hôtel de seconde classe, dont l’entretien laisse à désirer. Quand la situation l’y oblige, qu’elle n’a pas d’échappatoire, elle est bien obligée de s’y plier. Alors elle se voit obligée de préciser à Allen qu’elle n’est pas du genre à exiger du caviar tous les matins. Elle n’est pas aussi capricieuse que son apparence et son caractère le laisse penser, du moins, pas dans toutes les situations. « Qu’est-ce qui peut motiver un père de famille à venir s’enfermer dans une telle émission ? » Elle demande ensuite, sans fausse curiosité. C’est le genre de questions déjà trop personnelles pour elle qui préfère garder une certaine distance durant cette semaine zéro, mais elle ne peut s’en empêcher, tant la réponse l’intéresse.
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MessageSujet: Re: a world alone ~ 13/03 | 06h55   a world alone ~ 13/03 | 06h55 EmptyVen 13 Mar 2015 - 3:38

Si pour certaines choses, Allen savait se montrer extrêmement pessimiste et tenait parfois des discours qui laissaient penser qu'il n'était pas loin d'ouvrir le gaz, pour d'autres choses au contraire il était capable de relativiser. C'était notamment le cas de cette semaine de camping, qui certes n'était pas la meilleure qu'il ait pu passer, mais n'était pas non plus l'enfer sur terre qu'il avait pu s'imaginer au moment où il avait compris qu'il passerait sept jours en pleine nature. Il était toujours vivant, toujours capable de marcher, et plus généralement en un seul morceau, alors oui à ses yeux c'aurait finalement pu être bien pire. Il se sentit par contre obligé de lui préciser que lundi matin, il n'aurait probablement pas du tout tenu le même discours, étant donné que ce jour-là, il s'était dit qu'il ne terminerait pas la journée. Et elle avait raison, c'avait certainement été le cas de pas mal de monde ici, ainsi il espérait que tout comme lui, les autres avaient fini par s'habituer doucement à ce nouvel environnement et par lui trouver quelques points positifs, quand même. Ça ne semblait pas être le cas de la jolie blonde, ceci dit, qui donnait l'impression de compter les jours, même les heures, qui la séparait du verdict et donc de la fin de cette semaine de torture. « Demain, tu repenseras à notre conversation et tu te diras que tu as tenu un jour de plus, puis tu feras pareil avec le suivant. Et finalement, tu verras, ça arrivera vite. » C'était histoire de la rassurer sur le temps qu'il lui restait à supporter tout ça, pour qu'elle appréhende la fin de cette semaine de la meilleure façon qui soit. Quant au reste, le canadien assumait volontiers sa tendance à préférer les activités en intérieur, qui ne nécessitaient pas d'efforts particulier, à ce qui impliquait de se dépenser davantage et de composer avec des environnements un peu plus hostiles. Et contrairement à ce que laissa peut être penser le fait qu'il relève les propos de la jeune femme, il ne s'était pas senti offensé du fait qu'elle juge ça très sommaire. Il respectait l'idée qu'elle se faisait de ce genre d'activités, ça n'était sûrement pas fait pour tout le monde. Il y avait ceux qui aimaient le camping, ceux qui préféraient rester chez eux et d'autres encore qui devaient apprécier d'autres choses. Il s'en était donc principalement amusé, et n'avait pas trouvé sa réflexion plus réductrice que ça. Leur rencontre, en tout cas, aurait pu ne pas se faire, c'est ce qu'il comprit suite aux propos de la jeune femme, qui semblait partager l'idée que c'aurait été dommage, tout de même, que tout ça n'ait pas eu lieu. « Oui, certainement. Ça me plaisait juste de penser que cette rencontre avait un petit coté inévitable. » Il lui adressa un fin sourire, parce que dit comme ça c'était forcément un peu bête. Pourtant c'était vrai, il n'avait jamais tellement voulu croire au hasard, il avait toujours aimé se dire que les choses arrivaient pour une bonne raison. « Ça me donnait l'impression que c'était un peu plus qu'une faille dans le système, c'est tout » ajouta-t-il en captant cette fois brièvement son regard, parce qu'il n'était pas idiot, il avait bien compris qu'à ses yeux, ça n'était pas ce qui était censé se passer. Il ne le prenait pas à cœur, mais il se devait de laisser entendre que pour lui, c'était une bonne chose que ça se soit fait. Finalement, il en vint à lui parler du genre de choses qu'il aimait faire, à défaut de camper, et il avait bien conscience que ça n'avait rien d'extravagant, que ça ressemblait en soi à une petite vie toute simple et bien rangée. Toutefois, il sourit sincèrement à la remarque de la blonde. « J'espère. » Il préférait effectivement se dire que ça n'était pas nécessairement un tort d'aimer vivre assez simplement, entouré des siens, même si ces temps-ci il vivait plus seul qu'autre chose. Il lui retourna alors la question et apprit qu'elle vivait effectivement une vie assez différente, où il était plus question de prestigieux buffets que de soirées jeux de société. « Ah oui, rien que ça » qu'il commenta spontanément, plus admiratif que surpris en fait, parce que tel qu'elle le racontait tout ça semblait lui convenir, et il fallait bien avouer que tout le monde ne pouvait pas vivre de cette façon, alors il était content pour elle, content qu'elle ait la chance de vivre autant de choses à la fois. Toutefois, il ne tarda pas à afficher une mine plus pensive. « Ça doit pas être désagréable, comme train de vie, mais tu penses pas qu'un jour tu te réveilleras avec l'envie d'en changer, pour prendre le temps de fonder quelque chose, avec quelqu'un ? » Rien ne disait qu'elle aurait un jour envie de fonder un foyer, et qu'elle ne désirerait pas aller d'hôtel en hôtel toute sa vie, mais il envisageait malgré tout l'idée qu'un jour elle puisse vouloir autre chose. Lui par exemple n'aurait jamais pensé se marier à vingt ans, puis faire deux enfants, comme quoi. Elle finit alors par ajouter que ce genre d'existence ne l'empêchait pas d'apprécier de se poser de temps en temps, sans doute par rapport à ce qu'il avait dit lui-même l'instant d'avant. « Je n'en doutais pas, tu sais » qu'il reprit, dans un nouveau sourire, afin de lui prouver qu'il restait capable de penser plus loin que ce qu'il savait maintenant de la vie qu'elle menait, qu'il ne s'attribuait en aucun cas le droit de prétendre savoir ce que ça impliquait précisément, et à tous les niveaux. Mylah finit par manifester une certaine curiosité quant aux raisons qui avaient pu le pousser à tenter sa chance, compte tenu du fait qu'il avait une famille, qu'il avait du laisser tout ce petit monde derrière lui. « Ça n'a rien à voir avec ma famille, justement. J'avais, disons, besoin d'une visibilité que seul un programme comme celui-ci pouvait m'offrir. » Elle était certainement à mille lieux de s'imaginer que c'était un tremplin qu'il était venu chercher, parce qu'il renvoyait sûrement l'image d'un trentenaire ennuyeux, venu tenter sa chance pour s'évader brièvement de son quotidien. Alors que non, son objectif était clair, parfaitement défini. « Dit comme ça, je sais quelle impression ça peut donner, quel genre de père ça peut faire de moi. Mais je les vois quasiment plus, mes gamins, tu sais. Alors être ici ou chez moi ... » Il ne voulait pas se justifier, juste l'aider à comprendre. S'il passait des journées entières avec ses enfants, bien sûr qu'il n'aurait pas pris le risque de s'éloigner d'eux pendant des semaines. Mais depuis que c'était devenu compliqué avec sa femme, il avait été relégué au second plan dans leur vie, si bien que ça ne changeait pas grand chose pour lui. « Et toi ? Tu avais probablement les moyens de t'offrir n'importe quelle expérience qui n'impliquait pas de t'enfermer avec des inconnus. Alors pourquoi ce choix ? » Il estimait légitime de lui poser la question, étant donné qu'elle pourrait être n'importe où, au lieu d'être ici. Quand on avait des moyens comme les siens, ça n'était pas nécessairement le genre d'aventures qu'on recherchait en premier lieu, alors oui ça l'intriguait.
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MessageSujet: Re: a world alone ~ 13/03 | 06h55   a world alone ~ 13/03 | 06h55 EmptySam 14 Mar 2015 - 19:03

Il est vrai qu’ils ont fait le plus gros et que la libération est proche. Pour autant, elle semble toujours autant inaccessible à Mylah. Elle n’en peut plus d’être ici. Si elle ne tenait pas autant aux apparences, elle serait probablement vautrée dans un coin à pleurer toutes les larmes de son corps parce que ses cheveux ne sont plus aussi soyeux qu’avant, parce que son corps semble avoir définitivement fusionné avec la saleté ou encore parce qu’elle rêve d’un lit king size où elle pourra prendre toute la place qu’elle désire. Or, si à l’intérieur elle commence vraiment à se laisser abattre, elle ne le montrera pas à l’extérieur. Le brun tente à nouveau de la rassure, expliquant que demain, elle repensera à leur conversation, ce qui voudra dire qu’un jour de plus est passé, et ainsi de suite. Elle souffle un « Hmm. » qu’elle accompagne d’un pincement de lèvres suivi d’un haussement d’épaules, histoire de lui faire comprendre qu’elle n’en est pas si convaincue. Mais puisqu’il a l’air sincère dans ses propos et qu’elle ne peut pas nier qu’il y met du sien, elle n’ose le contredire de vive voix. Le sujet est malgré tout vite clos quand il estime que cela aurait été dommage que cette rencontre ne se fasse pas et qu’il n’y a jamais de hasard. Si elle partage son point de vue sur le premier point, ce n’est pas le cas quant au deuxième. Mais il persiste et elle esquisse un bref sourire. « J’aime bien ta façon de penser. » Même si cela peut sembler en contradiction avec ses précédents propos. Ce n’est pas parce qu’elle pense qu’il y a toujours un peu de hasard qu’elle y croit pour autant et qu’elle dicte sa vie sur les événements dus au hasard. C’est tout l’inverse, en réalité. Autant dire qu’elle aimerait parvenir à penser comme le jeune homme, penser que certaines choses sont inévitables. Ça l’aiderait sur bien des points. Pour autant, leur rencontre n’était pas supposée avoir lieu, non pour une question de hasard, simplement parce qu’elle a un planning très précis et qu’à cette heure-ci, elle est supposée dormir comme un bébé. Ceci dit, elle ne le regrette pas, s’ils en viennent à ne pas connaître le même sort dimanche, elle est ravie d’avoir pu faire sa connaissance, puisqu’il lui semble bien plus appréciable que certaines personnes qu’elle a pu côtoyer jusqu’ici. Elle le questionne ensuite sur ce qu’il aime faire et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont considérablement éloignés quant à leur façon de vivre. Ses activités à lui n’ont rien d’excitant, à l’en croire, mais il n’y a pas de mal à aimer les choses simples. Quand vient son tour de se confier un peu plus, elle est un peu plus hésitante, mais se lance finalement. Elle pince les lèvres à la réflexion du jeune homme. Oui, rien que ça. La question qui lui pose par la suite est inattendue, tellement qu’elle panique quelque peu. Ce n’est pas une question qu’on lui a déjà posée, elle n’a donc jamais songé à une réponse. Elle commence à frapper son index contre le sol, trois fois, alternant avec le majeur une fois, avant de reprendre avec l’index, et ainsi de suite. Quand elle ne peut pas faire des allers-retours, qu’elle n’est pas debout, il faut bien qu’elle trouve des alternatives. « Je ne pense pas, non. » Elle dit, finalement, après quelques instants de silence. « Je ne connais que cette vie-là et me réveiller un jour avec l’envie d’une autre vie, ce serait plus déstabilisant qu’agréable. » Déstabilisant, le mot est faible. Ce serait sûrement crise de panique sur crise de panique, puisque cela remettrait en cause tout ce qu’elle a planifié quant à sa vie future. Autant dire qu’elle n’espère pas se réveiller un jour avec cette envie de fonder quelque chose avec quelqu’un, d’autant plus qu’elle a malgré tout toujours eu l’âme du solitaire, peu importe la grandeur de son carnet d’adresse et le nombre de réceptions auxquelles elle est conviée. « Et puis, je ne suis pas faite pour m’engager sur le long terme. » Elle laisse encore échapper, d’un ton neutre. C’est une simple constatation. La logique voudrait qu’elle préfère les engagements sur le long terme, c’est plus rassurant, c’est plus stable, mais en vue de son caractère, elle n’y arrive pas. Et le principe même de son travail consiste en des engagements qui ne durent jamais longtemps. Elle ajoute que malgré son train de vie plutôt aisé, ça ne l’empêche pas d’apprécier la simplicité de temps à autre, devant un bon film, seule avec une bouteille de vin. Allen n’en doutait pas, mais elle ne peut s’empêcher de se justifier. « C’est mal vu, d’être issu d’un foyer aisé dans notre société actuelle. » Et c’est un triste constat selon Mylah. Les pauvres et les classes moyennes ont le droit de bassiner le monde entier avec leur existence misérable, quand elle doit se taire et sagement s’asseoir sur le fait qu’elle est fière de sa société ou de ses biens matériels comme son appartement ou les objets d’arts qui trônent dans celui-ci. Elle est curieuse de connaître la raison qui le pousse à venir, s’il vient à être sélectionné, s’enfermer durant plusieurs semaines alors qu’il est père de famille. C’est un comportement qui ne va pas de pair avec son statut. Elle sait que des pères ou de mères de famille sont nombreux à être passé par cette émission, ce n’est pas pour autant qu’elle comprend qu’on puisse s’éloigner durant un laps de temps si long de la chair de sa chair. Si c’est pour l’argent, elle peut comprendre les raisons qui poussent à prendre une telle décision, mais en l’occurrence il s’agit d’une visibilité dont il a besoin. Elle s’apprête à réagir, mais il reprend la parole et semble lire dans ses pensées. Il est vrai que ses précédents propos ne renvoient pas l’image d’un père modèle, mais ce qu’il dit par la suite provoque une légère moue de la part de Mylah. « Je suis désolée. » Elle souffle, sincère. Elle ne compte pas lui demander les raisons de cette séparation, bien qu’elle soit curieuse elle a conscience qu’elle ne doit pas s’aventurer sur ce terrain. Elle ne peut s’empêcher de se dire que quand on veut on peut, parce que c’est le principe qui dicte sa vie, et qu’elle n’a pas conscience que, parfois, on ne peut tout simplement pas. Mais dans tous les cas, elle est attristée par la situation qui est celle d’Allen. Ne pas pouvoir voir ses enfants comme on le souhaite, cela doit être difficile à vivre. Elle se fait ensuite muette quelques instants, avant qu’il ne lui retourne la question. « Ce n’est pas vraiment mon choix. L’une de mes amies a pensé que ça pourrait m’aider. » Elle n’ajoute pas qu’elle n’a rien de mieux à faire dans l’immédiat, mais c’est le cas. Quant à pourquoi cette émission pourrait l’aider, elle préfère s’abstenir de le dévoiler d’elle-même, simplement parce qu’elle ne considère pas qu’elle ait besoin d’être aidée. Il parait qu’il faut qu’elle se détende, qu’elle apprenne à vivre au jour le jour, qu’elle cesse de voir les autres comme des objets qu’elle peut utiliser. Elle n’est pas de cet avis, sa façon de vivre lui convient très bien. Malgré tout, elle a tout de même trouver une raison de participer à cette émission qui n’influencera en rien sa façon de se comporter. « Tu viens du Canada, je me trompe ? » Elle a souvent eu à se déplacer au Canada, raison pour laquelle elle reconnait son accent. Elle n’en est pas pour autant certaine à 100%, ainsi elle compte sur lui pour l’aiguiller si elle se trompe. « Ça doit être un sacré changement, de se retrouver à Los Angeles. » Même si ce n’est que pour une émission de télé-réalité et qu’il ne côtoiera pas Los Angeles à proprement parlé. Elle ne sait pas de quelle région du Canada il vient, mais le pays n’est pas réputé pour abriter un climat particulièrement chaud, comme c’est le cas de Los Angeles. Et puis, ne serait-ce que les mentalités de certains candidats, alors que les Canadiens sont réputés pour être gentils et simples.
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MessageSujet: Re: a world alone ~ 13/03 | 06h55   a world alone ~ 13/03 | 06h55 EmptyDim 15 Mar 2015 - 0:53

Si Allen pensait en début de semaine être l'un de ceux qui vivaient le plus mal cette expérience en pleine nature, il voyait les choses un peu différemment depuis qu'il avait rencontré cette jeune femme, qui avait manifestement du mal à trouver le moindre point positif à cet environnement, elle qui certainement associait tout ça à de la torture pure et simple. Le canadien essayait alors de lui faire réaliser qu'elle avait fait le plus dur, que même sans s'en rendre compte elle avait fini par s'y habituer peu à peu et que chaque jour qui passait, elle se rapprochait un peu plus de la libération qu'elle semblait vouloir toucher du doigt. Il ne la sentit pas franchement convaincue, et ça le fit sourire, parce qu'elle avait cette petite tendance à dramatiser les choses et à s'entêter à ne voir que les pires cotés de cette semaine de survie qui lui rappelait un peu celui qu'il savait être, lui aussi, dans certains moments. Il préféra ne pas insister, et il fut par la suite question de leur rencontre, qui n'aurait vraisemblablement pas eu lieu si la jeune femme n'avait pas été réveillée plus tôt qu'à son habitude. Autrement dit, il s'en était fallu de peu qu'ils ne se rencontrent jamais sur cette plaine, alors peut être se seraient-ils croisés ailleurs, mais peut être pas, du coup le canadien tendait à penser que c'était une bonne chose qu'il n'y ait pas nécessairement de hasard, parce qu'il aimait penser qu'il fallait peut être que ça se fasse, que ça n'était pas que la conséquence de quelque chose. Elle lui fit savoir qu'elle aimait la façon dont il voyait les choses et c'est un sourire teinté de bienveillance qui étira ses lèvres, tandis que bientôt il en vint à lui parler des choses qu'il aimait faire, de ce à quoi il pouvait apprécier d'occuper son temps, avant qu'elle ne lui confirme qu'ils ne vivaient pas tellement les mêmes choses, au quotidien. Il ne trouvait pas ça problématique qu'elle ait un train de vie très différent du sien, du moment qu'elle était épanouie dans cette vie qu'elle résuma par des réceptions et des séjours dans de prestigieux hôtels. Mais il était forcé d'envisager l'idée qu'un jour viendrait où elle aurait peut être envie d'autre chose, comme de prendre du temps pour penser à fonder quelque chose avec quelqu'un qui lui en aurait donné l'envie. « Tu penses pouvoir encore te contenter de grandes réceptions et de suites à l'autre bout du monde dans quarante ans ? » qu'il l'interrogea alors, sans que son ton n'ait rien de critique. Elle disait ne connaître que cette vie là, mais est-ce que ça signifiait pour autant qu'elle devrait toujours s'en contenter, et voir toute envie de changement d'un mauvais œil ? « Moi je pense qu'on peut jamais vraiment savoir ce qu'on veut tant qu'on a pas envisagé tout ce qui s'offrait à nous. » Il ne cherchait pas à l'influencer alors que ça n'avait même pas encore lieu d'être et que tout était certainement très bien en l'état, mais il avait tendance à espérer qu'un jour peut être, dans un futur plus ou moins proche, elle prendrait le peine de s'en souvenir et se dirait qu'elle avait le droit d'envisager autre chose, sans que ça doive forcément être un drame. « Et je serais très heureux d'avoir eu raison. » Il était sincère, si un jour il avait l'occasion de constater qu'elle avait eu envie d'autre chose et qu'elle se l'était autorisé, il en serait content pour elle, parce qu'il ne pensait pas qu'on puisse être heureux sur le long terme sans attache, sans foyer, sans tout ce qui à soixante ans apparaissait sûrement comme le plus important de ce qu'on avait pu accomplir. Mylah ajouta cependant ne pas être faite pour l'engagement durable et il se pinça la lèvre, incapable de le savoir mieux qu'elle pour le coup, chacun était plus ou moins apte à faire une place à quelqu'un dans sa vie, même s'il tendait à penser que tout le monde avait besoin et envie d'amour sur la durée. « Parce que tu te lasses vite ? » demanda-t-il doucement, sans savoir si c'est ce qu'elle voulait dire par là. Il ne savait pas si elle avait seulement le temps de rencontrer des hommes, à vrai dire. Peut être était-elle encore plus solitaire qu'il se l'imaginait, et si c'était le cas il aurait tendance à trouver ça dommage, forcément. Mylah lui précisa en tout cas qu'en dépit de son train de vie, elle appréciait malgré tout de se poser et de goûter à des choses plus simples, ce dont il n'avait pas tellement douté, parce qu'il imaginait bien qu'elle ne pouvait pas vivre que de galas, qu'il y avait les paillettes mais aussi d'autres choses. « Tout finit par être mal vu parce que se juger est devenu tendance, alors si tu es heureuse dans la vie que tu mènes, je crois que c'est de loin le plus important. » Et il le pensait, parce qu'il était bien placé pour savoir que les gens aimaient juger et condamner, que c'était devenu une vraie mode à une époque où rien ne pouvait plus échapper à personne et où la critique avait plus de place que n'importe où auparavant. Finalement, le canadien confessa les raisons pour lesquelles il se trouvait ici, alors qu'il avait des enfants, une famille. Il aurait pu éviter de lui dire quoi que ce soit qui l'inciterait à remettre ses qualités de père en question, mais il assumait d'être ici parce que c'était un tremplin qu'il recherchait avant toute autre chose. Pour autant, il préféra lui préciser que s'il avait eu des raisons de penser que ses enfants ne pourraient pas se passer de lui, il ne serait pas parti. Oui mais voilà, pour le peu qu'il les voyait encore, la différence était vraiment moindre, et il semblerait que ça désole légèrement Mylah. « Ne le sois pas » qu'il souffla alors, dans l'esquisse d'un sourire reconnaissant mais néanmoins pudique, parce que les choses étaient ainsi et qu'elle n'y pouvait rien, pas plus que lui dans le fond. Il préféra en tout cas lui retourner la question, parce que maintenant qu'il savait qu'elle aurait eu les moyens d'aller n'importe où ailleurs, il s'étonnait de sa présence ici. Et apparemment, c'était une amie à elle qui l'avait inscrite. « Et toi, qu'est-ce que t'en penses ? Est-ce qu'elle est complètement à coté de la plaque ? » Il aurait tendance à penser que non, pas parce qu'il doutait de la capacité de Mylah à connaître ses faiblesses, mais parce que parfois on n'est tout simplement pas le meilleur juge pour ce genre de choses. Son amie n'aurait certainement pas pensé que cette aventure lui serait profitable sans raison. « Si pour une raison ou pour une autre tu préfères ne pas en parler, y'a pas de souci. » Il ne savait pas de quoi il pouvait être question, il avait remarqué quelques petites choses, mais n'en tirerait aucune conclusion. Et comme il ne voulait pas qu'elle soit mal à l'aise, il préférait qu'elle ne se sente pas obligée de parler de quelque chose qu'elle aimerait peut mieux garder pour elle. Elle lui demanda alors s'il venait du Canada, probablement à cause de son accent. « Non c'est exact, je suis de Calgary, dans l'Alberta. » Une région qui n'avait pas grand chose à voir avec Los Angeles et ces environs, effectivement. « C'est vrai, ça me change. Là-bas le climat est très différent, beaucoup plus instable. Il faut généralement vraiment le vouloir pour camper. » Il ne faisait pas toujours aussi froid qu'on se l'imaginait, c'était surtout qu'il arrivait que les températures chutent considérablement d'un jour à l'autre. Sur un campement comme celui-ci, c'aurait pu poser de nombreux problèmes. « Et toi, t'es du coin ? » Il la pensait américaine, mais supposait qu'elle était des environs plus à défaut de savoir vraiment d'où elle venait pour le moment. « Ou pour toi ça n'est pas la seule chose qui ait rendu cette semaine vraiment dépaysante, de l'avoir passée dehors ? » Il lui lança un regard complice, dénué de moquerie, parce que ça faisait partie des choses sur lesquelles il pouvait tout simplement plaisanter, étant donné qu'il était maintenant certain que ni l'un ni l'autre ne passait la meilleure semaine de sa vie.

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