La folie. C’est la folie. Ça court partout, ça parle, ça visite, ça se perd. Mais on s’en fout, le plus important, c’est que je suis pris. Pas que j’en doutais, non, vraiment pas, mais j’suis quand même content. Et puis, ma partenaire n’a déjà plus de secret pour moi, vu que je l’ai déjà vu à poil. Ça facilite les choses, on pourra plus vite passer à la prochaine étape. Quoi qu’il en soit, je regarde autour de moi, admirant l’endroit où j’allais dormir les prochaines semaines. C’était assez stylé, il fallait l’avouer, même si je n’ai jamais été un grand fan de Elvis. Ce principe de barreau aux portes qui tombaient après 20 pas me faisait particulièrement rire, et j’avais déjà un millier d’idées de blagues à faire. Je reporte finalement mon regard bleu électrique sur ma jolie partenaire. P’tain c’est vrai qu’elle est canon celle-là. « Règle n-numéro 1, la f-femme dort t-toute nue. » Eh bien quoi ? Il fallait bien qu’il y ait des avantages à avoir une partenaire avec des seins.

Je crois qu’elle ne m’aime pas trop, la canon. Le truc, c’est que je m’en fiche. Bon, j’ai tout de même assimilé le fait qu’il fallait que je sois plus ou moins sage à ses côtés vu la facilité qu’elle a eu pour me mettre à terre la semaine précédente. Mais bon, ce n’est pas pour autant que j’ai peur d’elle. Déjà, je sais qu’elle n’a pas le droit de me frapper. Enfin, si, elle a le droit, mais si elle le fait, Cupidon le lui fera payer. Alors moi je m’en fou, elle peut bien me frapper, déjà la douleur ne m’atteint jamais – vu que je suis dieu, vous vous souvenez ? – et puis elle mettrait son aventure en danger, donc ça serait bien fait pour elle. Quoi qu’il en soit, moi ça me dérangerait pas qu’elle dorme tout nu. En fait, ça devrait même être une règle, oui. Une règle que j’invente, là, tout de suite, mais elle n’a pas vraiment l’air d’être d’accord avec ça. C’est bien dommage. Je ricane à sa réflexion et je me mets à hausser mes épaules musclées. « P-pas que ça me gêne d-de me mettre à poil, m-mais je préfère qu’on prenne notre temps, t-toi et moi, tu c-comprends. » je dis avec mon habituel sourire mesquin et fier. Je suis parfait, je sais.