Et voilà une deuxième semaine qui se termine à San Francisco dans le nid d’amour. Le temps passe vite et en même temps, j’ai déjà l’impression d’y être depuis une éternité genre plusieurs mois. Peut-être que c’est le fait de côtoyer les mêmes têtes tous les jours qui veut ça. Heureusement, je peux facilement être seule quand j’en ai envie et d’ailleurs la plupart du temps je reste seule. J’ai pas envie d’étouffer ici. J’estime que ça ne sert à rien de rester coller les uns les autres et d’empiéter sur l’espèce vital de chacun. L’hôtel est suffisamment grand pour qu’on ne marche pas les uns sur les autres. J’ai envie de dire : heureusement. En tous les cas, je me me prépare dans les loges du studio comme un bon nombre de candidats. Cette semaine, j’ai opté pour quelque chose de simple mais un peu rock. Une chemise en jean et un slim noir foncé avec des ballerines. Maquillage léger à part l’eye-liner plus accentué pour souligner le côté rock et la couleur de mes iris. Une pression de parfum et puis c’est l’heure d’y aller. J’avance en direction du plateau en constatant d’ailleurs que je suis la première. J’en suis épatée. Du coup, j’aurai pas à choisir mon partenaire de soirée. Les autres viendront à moi et en plus de ça, j’ai l’embarras du choix niveau place donc je m’assoeis un peu n’importe où tant que c’est confortable. « Preums’. » Je sais, c’est pas les chaises musicales mais j’ai une petite fierté quand même d’être arrivée la première sur le plateau.

+ tenue

Imma s’était dépêchée, histoire d’être cette fois-ci à l’heure pour le prime. Elle ne voulait pas débarquer en plein milieu comme la dernière fois, à ne plus rien comprendre et à se retrouver au milieu d’une partie de paintball qu’elle n’a assurément pas appréciée. Alors pour ce prime, elle n’avait pas tardée. Elle s’était préparée un moment à l’avance et puis dans l’attente du début, elle avait grignoté un petit sandwich. Pour ce prime, elle avait choisi de porter une longue robe, normalement faite pour découvrir quasiment entièrement ses jambes. Sauf qu’elle ne montre pas ainsi ses jambes. Non elle ne pourrait pas, même si elle en avait vraiment envie. Alors elle ajoute une espèce de legging brillant, à paillettes pour marquer l’idée de prime, de soirée, comme une fête. Elle a été sobre pour son maquillage et ses cheveux. En fait, elle espèce pouvoir rester habiller ainsi jusqu’à la fin du prime, ne pas avoir à courir partout, ne pas être bousculée comme la semaine dernière. Elle n’aimerait pas ça. Alors doucement – lorsqu’elle le peut – elle s’approche du plateau. Non elle ne se pressa pas pour autant, préférant s’asseoir dans le premier siège qui venait à elle. Les yeux rivés sur l’entrée, là où arrivaient justement les candidats. Elle voulait assurément de la compagnie pour ce soir, même une compagnie silencieuse. Mais elle n’oserait faire le premier pas. Elle se contente de jouer avec ses doigts, attendre après l’intervention du maître des lieux. Une blonde (@Shay) déjà présente se déclare première. Ca fait sourire Imma.

Robe noire à sequins, hauts stilettos noirs, décolleté mirobolant. Ranja est, presque parfaite. Elle aime cette robe, c'est vintage et c'est ce qui lui plaît. Cette pièce d'une collection du début de la décennie est déjà considérée comme digne d'un musée pour les spécialistes du monde de la mode. Une honte pour Ranja qui trouve ces termes méprisants pour le travail d'hommes et femmes qui s'est exprimé à travers leurs mains. Le quatrième  prime va commencer. Le troisième dans lequel elle est vraiment une candidate. Cette semaine a été plus dure, elle voit le temps passer comme des grains de sables. L'absence de son fils se fait plus pesante avec le mois d'éloignement qui approche. En presque trois ans elle n'a jamais passé autant de temps sans avoir le voir et encore moins sans avoir de nouvelles. Qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour le prendre dans ses bras. C'est peut-être ça la réalité de l'aventure, ce n'est pas un défi humain parce qu'on doit s'entendre avec les autres candidats mais parce qu'on ne doit pas se laisser manger par le monde extérieur qui continue de tourner sans vous. Elle entre sur le plateau en ayant qu'un seul souhait, qu'ils ne leur fassent pas le même coup que la semaine dernière. Ranja ne participera pas à une autre partie de paintball. Un verre à la main, elle reste là, immobile, les yeux dans le brouillard, la gorge serrée, elle ravale une sorte de sanglot. Elle pleurera quand tout le monde dormira, quand personne ne regardera, si elle en a encore envie. « Des millions de gens te regardent, get a grip. » murmure-t-elle pour elle même en toussant doucement et en recollant sur son visage un sourire de façade.

C'était un euphémisme que de dire de Sayid qu'il était angoissé à l'approche de ce troisième prime, il n'avait pratiquement pensé qu'à cela tout l'après-midi. C'était totalement irrationnel de sa part, il en avait même conscience parce qu'aussi désagréable le prime précédent avait été pour lui ça ne l'avait pas tué pour autant, mais il ne parvenait pas à s'en empêcher. Il s'était senti angoissé toute la semaine, il le savait parce que comme souvent dans ces cas là il avait du mal à dormir ... entre autres choses. Mais il ne pouvait pas déroger à ce prime, pas alors que Claudia était nominée de son fait à lui ... Et puis, qu'est-ce qui pouvait être pire qu'une partie de paintball ? Pratiquement rien, selon Sayid. Pour tenter de faire bonne figure et par souci surtout de ne pas se faire remarquer inutilement le britannique avait essayé de faire un effort vestimentaire, meilleur que la chemise en jean froissée de la semaine précédente, et emprunté une veste parmi les vêtements prêtés par la production lors du prime d'ouverture. Il ne savait pas trop à qui elle appartenait, le propriétaire n'aurait qu'à le sonner si cela le dérangeait mais comme de toute façon elle n'appartenait à personne d'autre que la production Sayid s'en tamponnait bien, pour être poli. Ignorant son coeur qui battait un peu trop fort dans sa poitrine, et sa respiration un peu trop crispée, il avait mis les pieds sur le plateau à l'heure pile, pas plus pas moins, et était allé s'installer à côté de la seule personne déjà présente ... un gage de bonne foi, en quelque sorte. Sans rien dire pour l'instant, parce qu'il ne pouvait pas à la fois contrôler ses mains qui tremblaient légèrement dans ses poches, et trouver un truc intelligent à dire pour essayer de se sociabiliser comme une personne normale. Il s'était contenté de poser les yeux sur @Shay, comme s'il espérait qu'elle fasse l'effort la première, comme s'il tâtait le terrain. Elle semblait du genre à ne pas manquer souvent de sujet de conversation, alors qu'elle use de sa magie.

(+ tenue)

Il est déjà l’heure de se préparer pour le prime. Elle n’a pas encore décidé comment elle allait s’habiller ce soir, mais il faut qu’elle soit présentable et presque parfaite comme chaque dimanche pour que personne n’y trouve rien à redire. Elle préfère un maquillage simple et un chignon classique pour que cela reste fidèle à son image. Dans son dressing elle attrape une robe blanche toute simple ainsi qu’une paire d’escarpins ouverts et cela fera parfaitement l’affaire. Se regardant une dernière fois dans la glace, elle se trouve fin prête. Elle espère que pour une fois le prime sera calme, contrairement aux deux derniers. Elle n’a pas envie de courir, ni d’avoir de mauvaises surprises. Pour une fois, elle espère pouvoir rester assise et pouvoir simplement parler à ses camarades. Elle n’aime pas les choses imprévues Agata, tout son quotidien est planifié à la moindre minute, et ici ce n’est pas le cas. La seule chose dont elle est certaine c’est qu’ils doivent tous se rendre sur le plateau tous les dimanches à la même heure, et pendant ces heures elle aimerait que tout reste calme. Replaçant une dernière mèche de cheveux derrière ses oreilles, elle regarde sa montre et prend la direction du plateau, il est temps. Se parant de son éternel sourire, elle arrive finalement sur le plateau, et s’assoir sans dire un mot sur une place disponible.

Si la semaine dernière Mylah est arrivée en retard au prime – pas de beaucoup, certes – elle ne compte pas remettre ça cette semaine. Pour autant, elle ne compte pas se préparer en avance, hors de question pour elle de prendre sa seconde douche de la journée plus tôt que prévu. Non, elle se contente de choisir sa tenue avec soin, qu’elle met de côté dans son placard au dressing, afin de ne pas avoir à chercher et hésiter durant une demi-heure quant à ce qu’elle pourrait revêtir ce soir. C’est déjà du temps de gagner. Cette semaine, elle opte pour une grande nouveauté, un pantalon. Oh, bien évidemment, elle ne se contente pas d’un vulgaire jeans, hors de question, le sien est légèrement brillant. Elle opte ensuite pour une veste sobre dans les mêmes tons que le pantalon, c’est-à-dire noir, puis finalise le tout avec des chaussures à talons (évidemment) de couleur rouge pour ne pas avoir l’air de se rendre un enterrement. Sur ce, après avoir fouillé une bonne vingtaine de minutes dans son dressing, elle prend enfin le chemin de la salle de bains, avec trois minutes de retard sur son horaire habituel des dix-neuf heures. Une fois sous la douche, elle y reste très exactement douze minutes – au lieu des quinze habituelles, histoire de rattraper son retard – avant de quitter la cabine de douche pourtant si accueillante. Une fois sèche, elle s’occupe de ses cheveux. Cette fois-ci, elle opte pour la simplicité avec un chignon dont se dégagent quelques mèches rebelles (enfin, rebelles, elle a pris soin de s’assurer qu’il y ait deux mèches de chaque côté). Elle retourne en direction du dressing d’où elle enfile sa tenue, avant de peaufiner les derniers détails face au miroir à leur disposition. Elle referme un peu sa veste, puisqu’elle n’a rien d’autre qu’un soutien-gorge dessous, elle ne veut pas en dévoiler trop, mais toujours suggérer. Elle enfile ses talons, fait quelques pas et s’occupe en dernier de son maquillage qui se veut léger, excepté au niveau de sa bouche, afin de faire un rappel de couleur. Elle s’observe une dernière fois, guette l’heure et c’est avec un sourire satisfait qu’elle se mette en route pour le plateau, sans retard. Elle déambule dans les couloirs d’un pas lent, n’ayant aucune envie d’arriver la première pour autant. Et puis, elle compte les spots au plafond, son rythme de marche est forcément ralenti. Elle a besoin de se calmer, car si sa mise en beauté lui a occupé l’esprit une bonne heure, maintenant que l’heure approche, elle se questionne quant à ce que Cupidon leur réserve pour ce soir. Elle ne sait pas et c’est bien cela le problème. Sûrement des dilemmes, elle pense que c’est le bon moment pour commencer à leur en soumettre. Oui, c’est sûrement ça, elle n’a jamais tort. Elle se détend quelque peu, malgré cette peur constante de l’inconnu, et arrive enfin sur le plateau, d’où elle s’empare d’une coupe de champagne avant de prendre place sur l’un des fauteuils, adressant au préalable un maigre sourire aux candidats déjà présents.
(tenue)

tenue + Un autre prime se profile à l’horizon et l’excitation des candidats est toujours la même. Pitoyable. Notre homme s’apprête en silence et enfile une tenue, encore une fois, très classique. L’heure approche et ils sont alors invités à rejoindre le plateau. Même s’il la cache, Gekko a une certaine appréhension. Si comme la semaine dernière il doit participer une nouvelle fois à un jeu stupide comme celui avec des billes de peinture, il ne va pas le supporter. Il pénètre sur le plateau, croise le regard de certains candidats et s’installe en silence. Il est plutôt attentif et à l’écoute face aux paroles de l’animateur. Mais par pitié, pas de manifestation de violence cette fois-ci. Il est encore dans son coin, comme le reclus de classe. Il n’en est pas encore au stade d’aller de lui-même vers les autres, mais si un candidat prend la peine de venir lui parler, peut-être qu’il fera l’effort de lui répondre.