Elle s'est levée très tôt ce matin alors que le soleil peine à montrer le bout de son nez, une heure où la très grande majorité est encore endormie. Le nid est si calme à cette heure de la journée, elle apprécie chaque petit moment de silence avant d'avoir à affronter les conversations et l'agitation du nid pour le reste de la journée. Adélie n'a pas vraiment profité de la piscine depuis son arrivée, c'est plus fort qu'elle, la jeune femme ne supporte pas de dévoiler son corps aux autres candidats, elle n'est pas à l'aise à l'idée de supporter les regards insistants sur la partie de son corps qu'elle souhaite cacher à tout prix. Avec un peu plus d'assurance le temps ferait peut être son travail mais pour l'instant il était hors de question de se montrer dans l'état actuel des choses. Elle file alors vers le dressing pour enfiler son maillot de bain, un short et un haut pour se rendre sur le toit et profiter d'une petite baignade devant le lever du soleil.Le bassin est chauffé, elle ne risque rien. Il n'est pourtant pas question d'aller nager le ventre vide alors elle se dirige vers la cuisine pour aller chercher une pomme. Dans un excès de paresse, la jeune femme se décide à prendre l’ascenseur. Elle n'est jamais entrée dans cet ascenseur préférant toujours les escaliers qui demandent un minimum d’effort physique dont elle a terriblement besoin pour se maintenir en forme. Les grilles de l’ascenseur s'ouvre, la jeune femme s'engouffre avant d'être rapidement rejoint par une autre candidate. « Salut … euh, tu vas à quelle étage ? » demande la rouquine pour appuyer sur le bouton correspondant même si elle n'a aucune idée sur le mode de fonctionnement de cet ascenseur. Elle se gratte la tête pour réfléchir avant de capituler, elle finit par appuyer sur le bouton et miracle les portes se ferment. Pour ne jamais se rouvrir. La poisse, les voilà coincées dans cet ascenseur pour quelques instants déjà. « J'ai jamais de chance avec les ascenseurs, j'aurai dû te laisser appuyer sur les boutons, on serait peut être pas dans cette situation » Elle plaisante toute en lançant un sourire entendu bien qu'un brin désespéré à sa camarade. La française osait espérer que cette petite blague de la production n'allait pas durer une éternité, elle ne voulait pas louper le lever de soleil. « Dis moi, tu es claustrophobe ou pas ? ». Elle s'enquit histoire de savoir si elle peut entamer une conversation saine avec elle ou la rassurer pendant cette épreuve.

  Ses yeux refusent de se fermer à nouveau et Morphée semble lui refuser son étreinte alors pour éviter traîner au lit le temps que le nid s'agite à nouveau elle décide d'improviser une petite baignade devant le lever de soleil. Après avoir pris une maigre collation en guise de petit-déjeuner, elle entre dans l'ascenseur avant d'être rejoint par Agata qui lui annonce qu'elle se rend au deuxième étage. Adélie appuie sur le bouton correspondant. Les portes se ferment alors qu'Agata est surprise de trouver un autre candidat éveillé à cette heure-là. « J'arrivais plus à me rendormir, ça ne servait plus à rien que je reste dans cette grande chambre à me tourner et me retourner dans ce lit. Je me suis dit qu'une petite baignade me ferait du bien ». Elle ajoute en mettant en évidence la serviette de bain qu'elle avait amené avec elle.  Elle avait terriblement besoin d'un petit plongeon matinal, le seul moyen pour accéder au toit étant l'ascenseur elle n'avait pas d'autres choix que de jouer la solution de facilité et d'éviter les escaliers. « Tu te lèves toujours aux aurores comme ça ou il t'arrive la même chose que moi ? ». Elle se contente de lui demander, même si elle était persuadée que la brune n'était pas du genre à se lever aussi tôt tous les jours de la semaine alors qu'ils n'avaient pas d'emploi du temps fixe dans le nid. Et voilà pour couronner le tout que l'ascenseur s'arrête sans que les portes ne s'ouvrent, les portes sont définitivement closes et les deux femmes se retrouvent coincées dans un espace confinée. La rouquine préfère jouer la carte de la plaisanterie en insistant sur sa malchance légendaire avec les ascenseur ce qui arrache un sourire à sa camarade. De toute façon que ce soit elle ou la rouquine, leur sort devait déjà être scellé depuis un petit moment. « Tu crois qu'ils ont engagé quelqu'un pour s'occuper de cet ascenseur et qui appuie sur un bouton quand ça lui chante pour nous enfermer ? ». C'est comme ça qu'elle voyait les choses, elle s'imaginait un vieux monsieur dans une salle informatique plongée dans le noir le plus complet à observer les moindres allers et venus dans l’ascenseur et d'appuyer sur un gros bouton rouge tout en se frottant les mains. Au moins Agata n'est pas claustrophobe ce qui arrache à la française un petit soupir de soulagement, les choses seront beaucoup moins compliquées et puis elles peuvent en profiter pour faire connaissance comme le suggère  sa voisine même si c'est plutôt curieux d'avoir ce genre de discussion dans un ascenseur. « Oui si j'avais su j'aurai emmené des croissants, du bon pain avec de le confiture et du beurre et un peu de jus d'orange histoire de rendre les choses un peu plus agréables ». Elle déclare avant de se rendre compte qu'elle a vraiment envie d'un vrai petit-déjeuner à la française, une pomme ça ne suffira pas ce matin. « J'aurai jamais dû parler de croissants, maintenant je meurs de faim. Je suis française, j'aime les croissants, le fromage qui pue et je dis beaucoup putain. ». Elle s'empresse d'ajouter sur le ton de la plaisanterie. C'était plutôt pas mal comme entrée en matière, bien dans le cliché français en tout cas.