day un avec @Khadija
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Owen avance vers une brune, mince et pas très grande. En même temps, ce n’est pas difficile d’être plus petit que lui. Déjà très grand, il s’emploie à garder une posture irréprochable, le dos droit, la tête de haute. C’est sa manière d’être, de vouloir en imposer grâce à son physique, sans avoir à lâcher le moindre mot. Malgré cet allure, il est très loin d’être hautain et de se sentir supérieur aux autres. S’il faut lui reprocher une seule et unique chose, ce serait certainement l’amour qu’il se porte à lui-même avec certainement une pointe d’excès pour qui ne connaît pas ce sentiment. Il s’aime, qui peut bien lui en vouloir pour ça ? En passant devant une vitre, il en profite pour se recoiffer, vérifier son sourire, on ne sait jamais. Il se tourne et se retourne pour se voir sous toutes les coutures : il vient à peine de sortir de ce qui leur sert de salle de bain… Il ne peut s’empêcher de vérifier et oui, cette combinaison orange lui va plutôt pas mal. Non pas qu’il trouverait ça beau, mais parce qu’un rien ne l’habille, contrairement au premier gueux venu qui serait encore plus dégueulasse avec ce « vêtement ». S’étant admiré suffisamment, il reprend ses esprits et son cap. Il contourne la table sur laquelle la jeune fille est assise, pour venir en faire de même. Sans attendre, il lui attrape vivement sa main la plus proche de lui : fermement pour ne pas lui laisser le loisir de se dérober, mais tendrement tout de même, le fondement même de ce geste. Il embrasse cette main du bout des lèvres. Sa main est froide. Il grimace. Mais finit par un sourire. « Bonjour » Ce seul mot pour marquer sa première rencontre de la journée, avant de laisser une dizaine, vingtaine, voir trentaine de secondes de silence en eux. Son regard ne se détache pas de la brune, ni sa main de la sienne. « Tu sais que je pourrai te mettre dans ma poche comme je veux… »  Il parle finalement.

Elle a beau parler rapidement et le regarder froidement, Owen ne déviait pas son regard de son visage.. Impassible. On ne peut pas dire que son « comportement » peut l’impressionner… Il la regarde sérieusement donc, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus. Réprimant un râle d’amusement, il finit par s’éloigner d’elle d’une vingtaine de centimètres, tout en roulant des yeux. Une expression plus rieuse maintenant sur le visage, bien qu’il soit toujours aussi droit. « C’est bon, j’ai rien dit. » Il lève ses mains en l’air. « J’ai déjà ce qu’il faut niveau allié, mais merci de t’en soucier… » Un sourire. Il ne compte pas sur les autres pour avancer dans l’aventure, parce qu’il n’aidera personne pour en faire de même. On peut croire que la victoire est dans les alliances, mais il préfère ne pas en former tout de suite, pour ne pas avoir à les briser plus tard. Il revient sur ce qu’il disait plus tôt. « Je ne parlais que futilement… Un plan drague qui a pourtant fait ses preuves… Alors tu n’es pas du genre à te laisser berner par de belles paroles… Il paraît que dès que l’on parle étoiles aux filles, elles tombent raides dingues… Ca ne serait pas vrai ? » Et si c’est vraiment faux, tout ce en quoi il croit pourrait s’effondre… Notre roux a toujours aimé allier sa passion, son métier, avec la « détente ». Même s’il n’a plus eu à draguer grâce aux constellations depuis un moment, c’était sa technique de drague habituelle. Les faire visualiser une étendue noire piquée d’étoiles scintillantes sur fond de noms scientifiques et de mille et une couleurs. Ca fonctionnait plutôt bien, mais il faut croire qu’il avait toujours su trouver ses proies.

Elle n’est certainement pas la bonne proie pour lui. Dans un sens, il ne pouvait pas le savoir, ne la connaissant pas. Dans un autre sens, il n’avait pas prémédité cette drague improvisée, cet exercice qu’il ne maitrisait plus. Il avait tout pensé en lui prenant la main, en la sentant réfractaire. C’est toujours plus intéressant de se frotter au cactus qu’à la tulipe. « Je ne suis pas infaillible. Je tente… » Il hausse ses épaules. Il passe à autre chose. Quoique pas tout à fait. Si elle ne réagit pas à la drague, elle réagit tout de même aux étoiles et plutôt très bien. Donc ce qu’il a toujours entendu et ce qu’il a toujours pensé était vrai : les filles sont attirées par les étoiles. Les étoiles. Il acquiesce d’un mouvement de tête affirmatif. Apparemment les étoiles l’inspirent et elle lui raconte un moment de vie. Un moment de vie qu’il prend comme il vient, sans révulsion, sans désintérêt. S’il se moque des autres dans un sens large, dans ce qu’ils peuvent penser… Cela n’empêche pas Owen d’être intéressé par leur vie. Alors il l’écoute parler, en silence. C’est beau. Pour le coup il la comprend certainement mieux que quiconque. Il en a passé des soirées et des nuits à observer le ciel. Quand il était plus jeune, en quête d’une comète pour frimer. Maintenant simplement par passion. Il peut tout oublier en observant son deuxième monde, comme il l’aime l’appeler. Si en vérité sa spécialité est plutôt les planètes, il ne peut nier qu’il en connait un rayon sur les étoiles. Que cette passion qu’il en a fait un métier, il aime le partager, mais qu’il n’ira pas saouler les gens avec ça. Il ne commente pas ce qu’elle vient de raconter. Il se contente d’un sourire complice, avant de lever son menton. « Je ne suis pas un charlatan ! » Il s’offusque faussement. « Malgré mon corps parfaitement sculpter et mon sens aigüe du style – bon là ça ne se voit pas je sais – je suis astronome. Enfin chercheur en astronomie quoi. » Un sourire. Il sait ce que peuvent penser les gens : beau gosse et bien foutu, donc rien dans le cerveau. Faux. « Donc c’est vrai ! Si je t’en dis un peu plus sur elles, tu seras tout à moi ! » Il revient à l’attaque. Il a compris que ça ne mènerait à rien et il n’a pas non plus envie que ça mène à autre chose qu’à de la déconne.