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 The Simple Life — Quiberon, France

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Gaëtane

Gaëtane
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MessageSujet: The Simple Life — Quiberon, France   The Simple Life — Quiberon, France EmptyDim 7 Fév - 15:30



Un an. C'est passé vite, quand on y pense.
Depuis que Gaëtane avait posé le pied hors de la maison de Fake Lover, hors du champ des caméras, hors de la médiatisation, elle avait pensé que tout redeviendrait comme avant. Calme. Tranquille. Après ces mois passés enfermée avec les autres candidats, dans ce manoir où absolument tout allait vite, trop vite, elle pensait que retourner à l'anonymat, rentrer à la maison, règlerait tout ça.
Elle s'était trompée pendant quelques mois, dirons-nous. Ca avait mis du temps à ralentir. Les journalistes people, des fans de l'émission, un bon nombre de gens peu scrupuleux et peu regardant de la vie privée d'autrui avaient essayé de venir à Quiberon pour arracher un ou deux mots de l'ancienne finaliste, espérant peut-être tenir un scoop, mais ils n'avaient visiblement pas saisi exactement qui était Gaëtane Le Marrec. Elle ne disait pas grand chose, pas même à ses proches. Ils s'étaient vite découragés, et avaient aussi peut-être un peu fui le courroux d'un Bernard Jollivet un peu trop protecteur envers son cher Renard. Quand on savait qu'il planquait un fusil de chasse ayant appartenu à son grand-père derrière son bar, on faisait beaucoup moins le joli coeur à Quiberon.
En un an, il s'était passé des choses. Au début, la médiatisation avait eu ses effets. Gaëtane avait pu chanter dans une soirée au profit des Restos du Coeur, et puis du Téléthon ensuite. Rien de plus, en fait, elle n'avait aucun intérêt pour une quelconque carrière dans la musique. Elle était retournée travailler à la brasserie. Livrer les repas aux pêcheurs revenant de leur court voyage matinal. Elle avait donné sa cagnotte à l'association Vaincre l'autisme, comme promis. C'est une fille droite, qui fait ce qu'elle dit et qui dit ce qu'elle fait. Elle avait fait des opérations de bénévolat pour la Soupe Populaire ou les Restos, sans doute l'aventure Fake Lover qui l'avait poussée à sortir un peu des sentiers battus. Un peu, mais pas trop. C'est bien de Gaëtane que l'on parle... La seule chose qui avait changé un peu plus radicalement, c'était sans doute son mode de vie. Elle avait finalement eu la confiance de prendre son propre appartement. A deux pas de la brasserie, à l'étage de la pharmacie du centre-ville, et à deux rues de chez Diane, certes, mais son propre appartement. Elle avait recueilli un compagnon à quatre pattes, adopté dans un refuge pour animaux errants. Elle ne sait toujours pas cuisiner correctement et mange tous ses repas chez Diane ou à la brasserie, certes. Le changement est toujours quelque chose d'effrayant.
En cette matinée de début février, le temps était finalement clément après des semaines de pluie et de froid. Quiberon se réveille lentement, et on entend les bruits de vaisselle jaillir par les fenêtres grandes ouvertes de la brasserie Jollivet. Une silhouette fluette, un éclair rouge-orangé vif s'active en salle, dressant les tables, passant la serpillère dans un silence religieux, ponctué des sifflotements du patron derrière ses fourneaux et le bruit de la radio diffusant des tubes vieux de trente ans.
Gaëtane Le Marrec, ou Renard, est toujours là, fidèle au poste. Elle fait partie du décor du village et de la brasserie. Monsieur Cloarec est venu prendre son café comme tous les jours, et il s'agit maintenant de préparer le service de midi. Son vélo est appuyé contre la pierre du bâtiment à l'extérieur, et les boîtes-repas destinées aux pêcheurs sont prêtes, dans un sac isotherme, posé sur le comptoir. Un chien d'une race inconnue la suit à la trace dans la salle de restaurant, bondissant gaiement, croyant que la serpillère était un jeu, probablement. Le tic-tac de l'horloge sonne presque onze heures, lorsque Gaëtane, avec une ponctualité militaire, range le balai pour empoigner le sac isotherme. « Je vais livrer les repas, » lance-t-elle d'une voix se voulant forte, mais jamais vraiment, à son patron, avant de poser le pied dehors.
Vêtue d'un jean, d'une paire de Converse noires et d'un pull en laine gris épais, ses cheveux, ayant bien poussé depuis qu'elle les avait soudainement coupés lors de l'émission l'année passée, contrastent avec sa tenue et le paysage en général. Ils sont de nouveau rouge-orangé, ne dérogeant pas à son surnom. Elle est revenue aux lunettes simples sans montures, moins chères et moins difficiles à choisir chez l'opticien, surtout. Toute trace d'un quelconque plateau de télévision a complètement disparu de Gaëtane. Son ancienne coiffure, ses anciennes lunettes, elle a abandonné les paillettes et ses maigres tentatives de style vestimentaire à la mode, pour revenir aux bases. Elle ne pourra jamais mentir sur quoi que ce soit. Elle se sent toujours tellement mieux quand elle est elle-même et ne fait pas d'efforts pour essayer de plaire à un public.
Orion la suit à la trace, et quand elle empoigne son vélo et passe une jambe au-dessus de la selle, lui jette un regard entendu. « Reste-là, je reviens, » fait-elle d'une voix inchangée, alors qu'elle file à toute allure vers le port, Orion écoutant sagement sa maîtresse, couché devant la porte de la brasserie. Le port n'est qu'à quelques centaines de mètres, mais elle pédale le plus vite possible, debout sur son vélo, afin de ne pas laisser les repas refroidir trop longtemps.
La routine. Elle dit bonjour aux pêcheurs, sur leurs bateaux amarrés au port, qui lui rendent son salut avec un "Bonjour, Renard !" revêche et joyeux. Elle est devenue la gamine que beaucoup n'ont jamais eue, ou leur rappelant leurs enfants devenus grands, partis pour une ville plus propice aux rêves d'avenirs que Quiberon. Elle leur donne leurs repas à chacun, qu'ils mangent sans attendre. L'un d'entre eux montre à Gaëtane, accroupie sur le pont d'un des bateaux, comment réparer un filet avec un noeud spécial, qu'elle maîtrise en un essai. Mémoire photographique, encore et toujours.
Le temps passe, et quand elle aperçoit onze heures et demie approcher, Gaëtane salue encore une fois, dans son éternelle politesse militaire, et remonte sur son vélo, pour retourner à la brasserie. Elle file, sous le soleil hivernal qui donne un côté chaleureux au ciel bleu et aux températures plutôt basses, jamais assise sur son vélo. Une silhouette, devant elle, lui paraît familière, mais ses yeux n'ont jamais vraiment été ce qu'ils étaient avant l'accident, et elle plisse les paupières pour discerner le visage de l'inconnu au loin. Avec un gros sac à dos à ses pieds, visiblement. Fumant une cigarette au coin de la rue de la brasserie et de la pharmacie.
Gaëtane reconnaît enfin la personne devant elle, et serre les freins de son vélo d'un coup, s'arrêtant en une fraction de seconde, posant un pied à terre dans une agilité toujours un peu déconcertante. Alistair. Ca fait plus d'un an qu'elle ne l'a pas vu, mais même si sa mémoire était un peu flinguée, elle le reconnaîtrait entre mille. Gaëtane reste immobile, avec son vélo, pied à terre, quand Orion débarque visiblement perturbé par l'arrivée d'un inconnu au village, aboyant et bondissant dans tous les sens, visiblement plus effrayé qu'agressif. Elle finit par revenir à ses esprits et secoue la tête, pour mettre ses doigts à sa bouche et siffler d'un coup sec, faisant taire Orion. Et puis elle relève la tête vers Alistair, cherchant ses mots. Ah oui, parler en anglais, elle avait presque oublié ce détail. « Bonjour, » fait-elle simplement, se sachant pas vraiment quoi dire d'autre. Que dire ? Son cerveau va à toute allure, dans une cacophonie d'idées de phrases à énoncer, beaucoup trop nombreuses, comme d'habitude. « Le... le service commence dans cinq minutes, » ajoute Gaëtane, d'une voix maladroite, descendant de son vélo pour le pousser vers la brasserie, et vers Alistair. « Je... bienvenue, » fait-elle d'une petite voix, tout en appuyant son vélo contre la façade de la brasserie, et poussant la porte vitrée en invitant Alistair à entrer aussi. Après plus d'un an sans avoir de nouvelles ou de lien quelconque, autre que quelques cartes postales envoyées ci et là, c'était bien difficile de refaire l'effort de trouver quoi faire ou quoi dire. Mais ça reviendrait bien à un moment où à un autre.
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MessageSujet: Re: The Simple Life — Quiberon, France   The Simple Life — Quiberon, France EmptySam 2 Juil - 18:14

Parfois, il aimerait comprendre. Comprendre le pourquoi du comment de certaines de ses décisions prises souvent trop hâtivement et qui s’avèrent toujours être l’exact opposé de ce qui serait bon pour lui – et surtout bon pour les autres. Comprendre la logique qu’il parvient à trouver dans ses actes pour qu’il puisse seulement les envisager un seul instant au point qu’ils lui paraissent presque naturels. Il aimerait comprendre ce qu’il fiche ici, au milieu d’un aéroport, à fixer le panneau des destinations avec un intérêt presque obsessionnel à la recherche d’un vol pour un pays qu’il n’a jamais visité, qu’il ne connait pas, qui ne le connait pas, alors qu’il a conclu – plusieurs mois plus tôt – un marché silencieux avec lui-même l’obligeant à rester loin d’elle.

Lorsqu’ils se sont quittés, un peu plus d’un an auparavant, il avait insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un adieu, mais d’un simple au revoir. Depuis quelques mois, il se maudit lui-même de s’être laissé happer par ces belles illusions servies dans le cadre d’une émission dont il a conscience qu'elle agissait sur leur notion de réalité. Il aurait dû être honnête avec lui-même dès le début, balayer ses espoirs et ses illusions dès sa sortie du jeu, conscient qu’il est peut-être en mesure de faire des efforts, mais qu’il est incapable de les appliquer sur le long terme. Ce n’est pas dans un contexte aussi superficiel et coupé de la réalité que les choses ont réellement pu changer. Il n’a pas daigné infliger aux personnes dont il s’est senti proche durant ces trois mois une prise de contact régulière même sorti de ces murs, tout simplement parce qu’il a conscience d’être, à l’heure actuelle, plus un fardeau qu’autre chose. Encore moins capable de se gérer que lorsqu’il était dans cette émission, il est préférable qu’il ne se contente que de sa seule compagnie, déjà bien assez difficile à supporter. Et dans une autre mesure, il n’est pas prêt à supporter le regard des autres sur ce qu’il est devenu, n’ayant pas la force d’y voir de la déception, de la surprise ou pire, de la consternation. Il ne veut pas infliger ça à autrui, surtout pas à elle, et pourtant le voilà à prendre un billet d’avion à destination de la France, persuadé de faire le bon choix, quand bien même une voix dans sa tête ne cesse de lui répéter qu’il est encore temps de changer d’avis.

Mais c’est peut-être ça le problème, être loin d’elle. La jeune femme a agi sur lui comme un pansement sur une plaie et s’il n’a jamais été en mesure de mettre des mots sur son ressenti et d’exprimer celui-ci autrement que d’une façon des plus maladroites, il ne peut nier l’effet thérapeutique que la rousse a eu sur lui. C’est un rôle qu’elle a partagé avec quelques-uns entre ces murs, mais là où certains ont cherché à creuser dans le besoin d’obtenir des réponses qui leur permettaient de satisfaire leur curiosité ou de s’autocongratuler pour leur bonne action, elle s’était contentée de le prendre comme il est, avec ses qualités mais surtout ses défauts, sans tenter d’influencer sa manière d’être, aussi particulière fut-elle. Et c’est peut-être sa propre incapacité à comprendre le monde l’entourant qui lui a permis d’entrer dans celui du britannique. Ils ne sont pas si différents, en fin de compte, et c’est la raison pour laquelle il est parvenu à s’attacher à elle malgré ses antécédents dans ses rapports à autrui. Ils sont deux âmes usées, propulsés dans un monde dans lequel ils ne parviennent pas à trouver leur place, et où tous leurs efforts finissent inévitablement par être réduits à néant. Un monde où leurs incompréhensions respectives – à des degrés différents – des codes sociaux n’ont pas leur place, alors qu’ils n’arrivent pourtant pas à se modeler suffisamment pour entrer dans la peau de ceux qu’on leur demande d’être. Une jeune femme normale, un trentenaire sain d’esprit. Et si de son côté il est parvenu à enfiler le costume un an auparavant sans pour autant que celui-ci lui aille, il s’en est désormais débarrassé, conscient que tôt ou tard il aurait ressenti le besoin de l’arracher de la manière la plus violente qui soit.

La rencontre avec Andreja et les quelques semaines qui ont suivi celle-ci – qui lui ont permis de préparer son départ – n’ont fait que confirmer cette impression toujours plus présente. Il perd pied, se renfermant dans cette réalité alternative et noircie par ses pensées. Son départ sonne comme celui de la dernière chance ; celui qui viendra lui confirmer qu’il ne trouvera jamais sa place et qu’il ne peut s’en prendre qu’à lui-même, pour quelque chose qu’il peut difficilement comparer à une erreur de jeunesse et dont il paie encore les conséquences – méritées – des années après, jusqu’à ne plus en pouvoir. Il n’a pas plus sa place en Bosnie qu’il ne l’a en Angleterre ou qu’il ne l’aura en France, mais il se doit d’essayer la solution de la dernière chance. Pour lui, mais aussi pour elle, qui semble avoir placé des espoirs là où personne ne s’y est jamais essayé. Lui qui a toujours désiré la solitude et qui continue à la désirer ne peut faire exception que pour une seule personne, celle qui peut peut-être l’accompagner sur le chemin de la rédemption comme il tentera de l’accompagner sur son chemin à elle.

Mais une question demeure toutefois. Et si, là où il n’a pas été capable d’avancer, Gaëtane a été capable de prendre son envol ? Les quelques échanges qu’ils ont eus durant ces nombreux mois se sont limités à quelques cartes postales sur lesquelles il est facile d’y inscrire un mensonge – ce qu’il n’a pas manqué de faire – ou d’oublier certains détails dû au manque de place offert par un bout de papier cartonné, ce qu’elle a peut-être fait de son côté. Peut-être que l’émission lui a permis de se révéler, d’être celle que certains attendaient qu’elle devienne et qu’elle n’a plus rien à voir avec la Gaëtane qu’il a connu plusieurs mois auparavant. Il espère cependant qu’un tel changement ne se soit pas opéré. Parce qu’il est redevenu égoïste, Alistair, et que si quelqu’un est encore en mesure de le rattacher à la réalité, c’est bien elle et il a besoin de celle qu’il a connue, avec ses forces et faiblesses, et non pas de celle que les médias et l’émission ont peut-être réussi à façonner, bien qu’il doute sérieusement de cette possibilité. Mais de nombreuses choses peuvent changer en l’espace d’un an, Alistair en est le premier conscient, ainsi il n’a pas la certitude de se retrouver face à la personne qu’il souhaite, ni que sa présence soit bien accueillie ou même acceptée. Pourtant il va le savoir rapidement, puisque  quelques heures d’avion, une escale et un voyage en train interminable plus tard, il met finalement les pieds dans une région qui lui est totalement inconnue. Il a eu de la peine à demander le chemin de la brasserie et après deux échecs il a fini par se contenter de son sens de l’orientation laissant à désirer pour trouver le point d’arrivée qu’il a finalement trouvé après plusieurs dizaines de minutes à tourner en rond dans cette commune. Mais même une fois sur place, cigarette en main et guettant à l’intérieur et n’y voyant aucune chevelure flamboyante, il n’arrive pas à se raisonner et se convaincre de la bonne idée qu’il a eu de venir ici. Car ce n’est pas une bonne idée, bien au contraire, et à nouveau il s’en veut de ne pas avoir réfléchi, d’avoir agi sur ce qui lui semble dorénavant un coup de tête, sans penser que sa présence aura probablement plus de répercussions négatives que positives et qu’il ne peut décemment pas imposer cela à Gaëtane. La seule chose qu’il peut faire, c’est de se tenir éloigné d’elle comme des autres. Cela lui semble la meilleure solution et il doit s’y tenir, ainsi il change d’avis – comme tant de fois auparavant – et il s’apprête à se saisir du sac contenant ses rares effets personnels quand les aboiements d’un chien se font entendre et qu’il relève finalement la tête pour tomber sur elle. À l’entendre siffler le chien, il s’imagine faire face à la propriétaire. Premier changement. « Salut. » Il se contente de répondre dans un premier temps, tout aussi mal à l’aise qu’elle semble l’être. Il s’agit non seulement d’une mauvaise idée, mais en plus il arrive au mauvais moment. « Je tombe mal, désolé. » Il s’excuse rapidement. La situation n’est pas totalement gênante, mais elle lui semble irréelle. Il a cette désagréable impression de devoir recommencer à zéro et si en temps normal cette idée est susceptible de le séduire, dans cette situation précise il aurait préféré reprendre les choses là où ils les ont laissées. « Merci. » Il dit simplement, tandis qu’il la suit pour pénétrer dans cette brasserie qu’il a paradoxalement l’impression de connaître. Il jette un regard autour de lui, repère rapidement les habitués qui le fixent avec curiosité, alors qu’il préfère reporter son attention sur la rouquine et se mettre légèrement de côté pour lui parler à elle, et non pas à tous ceux présents ici. « Tu as chien, maintenant ? » Qu’il finit par dire, avant de soupirer légèrement, pour lui-même. Un effort. Un seul effort, celui de ne pas se contenter des banalités d’usage, pas avec elle. Il peut en être capable. « Je suis désolé, je tombe mal. » Il répète pour commencer. Mais cette fois-ci, il n’est pas juste question du service de midi. « Je ne pouvais pas rester en Bosnie et je ne savais pas où aller, alors j’ai pensé à Quiberon. » Bien qu’il s’agisse plus d’une évidence que d’une idée qui a suscité par beaucoup de réflexions. « J’aurais dû te prévenir, pas te mettre devant le fait accompli comme je le fais maintenant. » C’est le moins que l’on puisse dire. « Je peux comprendre si ma présence dérange et je ne veux pas te l’imposer. » Comme à son habitude, ainsi s’il dérange plus qu’autre chose, il s’en ira, voilà tout. « Mais si je dois m’en aller, avant ça j’aimerais savoir comment tu vas. » Au moins. C’est le plus important, après tout. Elle est importante.
 

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