@Maze

Joaquim, il adore les iguanes et leurs petites gueules de créatures préhistoriques. Il y en a des tas d’où il vient. C’est un peu le raton laveur de la Floride. Ils détruisent les jardins et les aménagements floraux, ils renversent les poubelles, ils chient dans les piscines. Cette bestiole, c’est un véritable problème sanitaire, mais lui, il les aime pour leur réputation de nuisible notoire. Il ressent une très nette affection à leur égard au travers des points communs qu’ils peuvent partager. Le problème avec celui-ci, c’est que la production lui a donné un nom de tapette. Joa, il aimerait bien lui offrir un nouveau patronyme, comme il a déjà tenté de le faire avec sa partenaire même si celle-ci n’a pas eu l’air très emballée par cette décision. Il agite son petit doigt face à l’iguane, comme il le ferait avec un bébé ou un petit chaton. Joaquim, il n’a pas vraiment peur de risquer d’y perdre l’une de ses phalanges. A la rigueur, il trouverait même ça un peu triste pour Bazar que son instinct naturel soit tellement pourri par la domestication qu’il n’essaye même pas de venir lui croquer l’index. Il en est encore à gâtifier totalement face au gros lézard, lorsque sa baby-sitter désignée fait son entrée dans la chambre. Il ne se démonte pas face à Maze. Il s’en fout de passer pour l’abrutit qui glisse des petits mots doux à son animal de compagnie qui ressemble à que dalle, tellement il est laid. « C’est quoi son régime alimentaire ? » il interroge la jeune femme, pas mal préoccupé par la santé de son nouveau copain. Pour le moment, il a une carrure de fragile, ce serait cool de penser à ses carences de manière à l’aider à prendre un peu de muscles. « T’as pensé aux cheerios ? » Sérieusement, ceux qu’il a déjà eu l’occasion de pratiquer au cours de son existence ne juraient que par cette marque de céréales. Lorsqu’il prenait son petit-déjeuner en extérieur, il y avait toujours une bande d’iguanes qui tournaient autour de lui en quête de bouffe à chourrer. Il se redresse légèrement pour s’asseoir convenablement et focaliser son attention sur Maze, plutôt que sur l’animal. « T’as eu de la chance de tomber sur lui. » Il a le seum, Joaquim. Il aurait vraiment préféré tomber sur ce lot à la tombola organisée pendant les castings, que sur le prix qu’il a reçu. Ca ne sert à rien. « Moi, ils m’ont juste filé un kimono... » Zéro intérêt. Qu’est-ce qu’il est censé glander avec ce bout de chiffon ? C’est loin d’être aussi distrayant et amusant qu’un iguane. Plutôt que de grignoter de la salade d’une manière qui lui donne grave envie de se marrer, le vêtement chois à quelques mètres, près de son lit. Le seul truc qui vient à l’esprit de Joaquim, c’est la possibilité de le vendre sur ebay pour se faire un peu de thunes dans le cas où il n’aurait pas la chance de rester suffisamment longtemps pour valider sa cagnotte. Ça doit valoir une petite fortune ce machin, même si on ne capte pas totalement pourquoi.

Joaquim, il a vraiment envie de participer à l’éducation du petit Bazar. Il se renseigne, il réfléchit au genre de contribution qu’il pourrait apporter pour s’occuper de l’iguane. Il prend son rôle très au sérieux, mais Maze, elle lui répond super premier degré que la bestiole est végétarienne. Joa, il a un peu de peine à son égard. Le pauvre, obligé de se nourrir de verdure à cause d’une gonzesse. Ça lui rappel l’époque où il essayait de chiner une vegan en s’adaptant à son alimentation. « Des feuilles, des fruits et des légumes. » il répète pour assimiler l’information. « Quel ennui-gustatif… » il souffle dans un léger sourire, parce qu’on ne lui enlèvera jamais que Bazar adorerait se taper une petite série de céréales au miel à l’occasion. Il ne rajoute rien d’autre. C’est bon, il n’a pas non plus dix ans, Joaquim. Il ne va pas agir comme un gamin et passer outre les recommandations de la jeune femme en venant nourrir l’iguane n’importe comment. Mine de rien, la production a eu pas mal de chances de tomber sur Maze plutôt qu’un autre candidat pour s’occuper de l’animal. Lui, il aurait été le parent irresponsable. Le père qui profite de la garde partagée pour laisser ses mômes s’enfiler des friandises devant la télévision afin de s’assurer de leur amour. Ça rejoint certainement ce qu’elle lui raconte quand elle commence à l’embrouiller à propos des chiffres et des numéros qui ne sont pas complètement tombés au hasard. Au début, il ne pige pas trop où elle veut en venir. Joaquim, il se dit qu’on a essayé de les entuber pour créer le buzz et générer des moments de télévision croustillants. Sauf que si ça fait sens que Maze soit assez posée et saine d’esprit pour prendre en charge un animal de compagnie, il ne voit pas trop l’intérêt de le faire porter un kimono. « Je serais en effet très certainement magnifique habillé ainsi, mais pas sûr que ce soit juste grâce au kimono. » il expire dans un sourire amusé. Joaquim, avec sa jolie petite gueule, il peut tout se permettre. Il se redresse, quittant Bazar et les petites papouilles qu’ils échangent depuis tout à l’heure, afin d’aller rôder du côté de sa valise. Il ne l’a toujours pas défaite, il avait trop la flemme. Il a fourré le lot qu’il a obtenu lors de la tombola à l’intérieur, sans ménagement. « C’est vrai que tu es pas mal branchée destin et tout ça… » il expire pour revenir à la distribution des cadeaux qui a été faite. C’est sûrement ce dont elle voulait parler avec ses explications nébuleuses. Joaquim, il n’y connait pas grand-chose. Il confond tout en ce qui concerne la spiritualité. « C’est quoi ton signe astrologique ? » il l’interroge, alors qu’il enfile le kimono de designer offert par la production. Entant que diseuse de bonne aventure, ça doit être pas mal sa câme de discuter de ce genre de sujets. Maze, ça doit être le genre de nana qui va plus facilement t’interroger sur les modalités de ta naissance pour se faire une idée de ton caractère, plutôt que sur ton quotidien et ce que tu fais dans la vie. Joaquim se retourne vers la jeune femme pour lui montrer le résultat de sa nouvelle tenue. « Je suis comment ? » BG, clairement.