@Penny @Golshifteh

Le soir, ils ne savent jamais quoi glander dans le nid. L’obscurité et la température ont vite fait de rassembler les candidats dans les lieux couverts et chauffés du domaine. Il y a ceux qui discutent dans le salon, d’autres qui en profitent pour squatter la salle de bain ou faire un tour à la laverie tant que les habitants sont dispersés. Ce n’est pas la folie niveau activité, d’autant plus qu’il n’y a même pas de télévision captant des chaînes câblées pour mater une série au calme. Joaquim, il est alangui dans son lit, un bouquin coincé entre ses doigts. Il s’est dégoté une partie langue étrangère dans la bibliothèque chinoise où il y a de quoi faire en matière de bandes-dessinées. Tout contre lui, il y a aussi Penny qui a pris ses aises dans la chambre Shennong. « Tu prends toujours toute la place. » il se plaint en la poussant sans ménagement pour qu’elle regagne son côté du matelas. Ils ont l’habitude de dormir ensemble. Il y a une petite chorégraphie qui s’impose à chaque fois que ça arrive, dans la manière dont ils disposent les oreillers pour que tout s’emboîte à la perfection. La pousser pour la faire chier, ça fait aussi partit de leurs coutumes personnelles. Joaquim relève la tête en entendant la porte de la chambre s’ouvrir, laissant Golshifteh pénétrer à l’intérieur de la pièce. Il l’acceuil avec son sourire de branleur qui n’annonce rien de bon, la laissant s’approcher du coin de la chambre réservé à leur binôme. « Ça va, tu es calmée depuis la dernière fois ? » il ricane tranquillement, puisqu’ils n’ont pas encore eu l’occasion de discuter depuis dimanche soir. Joaquim, on a juste envie de lui demander de grandir de temps en temps. Il a vingt-huit ans, mais il se comporte encore comme un môme insolent dans certaines situations. Lui, il a juste envie de s’amuser et de rigoler. Il n’a pas toujours pu profiter de son existence de la sorte, alors il se rattrape, au risque de passer pour un gros con. Il cherche un peu Goldfish, mais il ne le fait pas méchamment. Il y a certaines choses qu’il ne comprend pas trop. Joa, il a débarqué dans ce jeu en toute décontraction. Il prend tout ce qui s’y passe avec un certain détachement, ayant parfaitement conscience de se trouver dans une émission télévisuelle ayant pour unique but de faire de l’audimat au détriment parfois de ses candidats. Il ne faut pas trop se prendre la tête, c’est le leitmotiv de sa vie. Il ne voulait pas la vexer et ça l’embête un peu qu’elle ait pu le prendre assez mal pour piquer une crise en plein prime, mais Joaquim ne compte pas non plus s’excuser. « Tu sais ce qu’on dit ? Une de perdue, dix de retrouvées. » il se marre tranquillement, passant son bras autour des épaules de sa voisine. Bon, par contre, pour le moment il n’y a que Penny dans son pieux, mais il croit très fortement en ses chances de pouvoir rameuter prochainement Juliette, Aly ou encore Maze sous ses draps. Le fait est que déserter le lit conjugal, ça a peut-être un peu coûté sa place à Golshifteh quand on sait à quel point Penny peut aimer le coller. « Les filles, je propose une bataille de polochon pour savoir qui va pouvoir dormir à mes côtés. » il se vante avec son petit sourire de merdeux, comme s’il s’agissait là d’une putain de chance. En vérité, Joaquim a parfaitement conscience d’à quel point il y a moyen qu’elles se liguent toutes les deux contre lui pour le virer définitivement du lit, mais toute cette histoire le fait plus rigoler qu’elle ne l’effraye. Il a toujours utilisé l’humour pour se dépatouiller des situations délicates.

Moi je suis là, tout collé contre Joaquim, au chaud, le laissant lire ses bandes-dessinées stupides sans dire un mot. Ça relève du miracle que je ne parle pas en ce moment. Limite, je me retiens pour ne pas lever la tête et venir lire les mots à voix haute juste pour le déranger et qu’il me donne un peu d’attention. Je m’emmerde à ce point. Mais non, je reste sagement prêt de lui, regardant défiler les quelques photos qui ont été publiées sur Instagram aujourd’hui, attribuant quelques mentions j’aime ici et là. Je n’ai rien fait de mal et voilà que Joa me pousse pour aucune raison. Il me cherche celui-là. Et ce n’est même pas vrai que je prends toujours toute la place! Je suis une petite souris moi, toute en douceur et en discrétion. Et il le sait. Enfin, il sait aussi que je peux être aussi discrète qu’un éléphant par moment. « Mais c’est pas de ma faute… J’ai froid et t’es une grosse fournaise. Laisse-moi me coller. » Dans notre duo, ce qui est bien, c’est que généralement, je m’arrange toujours pour que ça ne soit jamais de ma faute. La seule personne avec qui j’aime bien jouer les victimes, c’est avec lui. Toujours pour créer un peu d’exaspération chez lui, mais jamais pour réellement me plaindre de quoi que ce soit. Incapable de rester de mon côté du lit - parce que oui rendu là c’est presque mon lit à moi aussi – je pivote naturellement pour revenir à la charge et déposer ma tête sur son torse, non sans lui pincer le bras au passage. Œil pour œil, dent pour dent qu’on dit. J’aurais pu le pousser en bas du lit, mais je suis gentille, moi. Je suis presque sur le point de fermer les yeux lorsque j’entends aussi la porte s’ouvrir et que dans un mouvement synchronisé avec Joaquim je relève la tête pour poser mon regard sur Goldfish. Je l’aime bien moi, sa partenaire, mais je dois avouer que comme beaucoup, je n’ai pas trop compris pourquoi elle avait autant mal pris la réponse de Joa à la chronique de Devan. Ce n’était qu’un jeu, nous ne sommes qu’à la semaine deux. Si on commence à vouloir s’arracher la tête déjà, ça ne sera pas beau à la semaine dix. « Coucou Goldie! » je me montre douce parce que je ne veux pas nécessairement la contrarier et je sais qu’ils ne se sont pas reparlé depuis le prime. Je veux bien que mon sourire soit le drap blanc dans cette situation et nous éviter la troisième guerre mondiale. Quoi qu’avec sa question, Joa il cherche un peu à rallumer le feu là. Et le fait que j’ai plus ou moins élu domicile dans son lit ne doit pas non plus aider à la situation. Je me retiens pour ne pas rigoler bêtement à la remarque de l’américain lorsqu’il passe son bras autour de mes épaules. Il est capable de pousser la connerie à un niveau supérieur quand il s’y met. Je relève le drap comme pour chercher quelque chose. « Désolé mon loup, mais il n’y a personne là-dessous. Juste moi. » Et en soi, il ne devrait pas tant s’en vanter j’ai envie d’ajouter. « On va commencer à être serré si tu ramènes une nouvelle fille toutes les semaines! » j’ajoute en rigolant, espérant que Golshifteh comprenne qu’il s’agissait d’une plaisanterie. Honnêtement, je suis encore persuadée que si on se colle un peu ici dedans, on serait bien capable d’y dormir à trois sans problème. Je peux même être au centre et caresser les beaux cheveux de Goldie si elle le veut. Pour ce qui est de l’idée de faire une bataille de polochon, je roule des yeux pour souligner l’idiotie de ce qui vient de sortir de sa bouche non sans sourire légèrement d’amusement. « C’est une bonne idée. Je propose que ta tête soit la cible. Si t’es KO, ça voudra dire qu’on aura gagné! » Ça sonne comme le plan parfait, et je ne sais pas pourquoi, mais j’ai le sentiment que la candidate sera en accord avec moi. Je ne prends pas très au sérieux l’idée de base d’être le drapeau blanc par contre et c’est pourquoi je reprends un air sérieux. « Vous allez faire la paix? » je demande pour essayer de calmer la tempête. « Tu sais, il a l’air d’un abruti du premier coup d’œil, mais il est quand même gentil et intelligent. » Je parle de Joaquim comme s’il n’était pas dans la pièce, jusqu’à ce que je vienne tapoter sa tête affectueusement comme on le ferait avec un petit chien. C'est de l'affection façon Penny.

@Joaquim & @Penny

Tu as passé une journée plutôt calme aujourd'hui. Tu ne t'es clairement pas forcée à faire quelque chose que tu ne voulais pas faire donc en clair t'as glandé. Une part de toi s'en veut, car tu ne participes pas à cette aventure pour ne rien faire. Ta participation à un but, mais aujourd'hui on peut dire que tu n'avais pas la motivation de le montrer. À part la production et quelques candidats, personne a été témoin de cette flemme, on peut donc dire que ta réputation est sauve et que tu peux t'accorder une fin de journée tranquille et reposante. Enfin, tu ne sais pas trop si tu peux vraiment la terminer de la sorte vu que tu vas devoir récupérer des affaires dans la chambre Shennong. Bien que ce soit normalement l'endroit où tu dors, on peut dire que tu y a passé très peu de nuit, comme hier où tout le monde a pu remarquer que tu avais découché ! Y retourner ne te donne pas envie, mais tu n'as pas le choix et retardes l'échéance jusqu'à 22H30. Lorsque tu y pénètres, tu remarques tout de suite @Joaquim, qui trop content de te voir, ouvre les vannes. Tu ne réponds pas et attrapes quelques affaires. @Penny te salue tu lui adresses un sourire : "Hello Penny. Tu passes une bonne soirée ?" Demandes-tu tout en te concentrant sur le rassemblement de quelques affaires. @Joaquim enchaîne les blagues lourdes et propose une bataille de polochon. Tu t'arrêtes et fais volte-face. Il pense vraiment qu'il est une motivation ? Tu le regardes avec interrogation avant que ton attention soit attirée par la douce voix de @Penny. "Je suis op pour cette idée !" Dis-tu avec sarcasme, avant de récupérer un oreiller. @Penny redevient sérieuse le temps de quelques secondes ce qui t'étonnes. "Ça dépend... il retire ce qu'il a dit ?" Tu es loin d'être une victime et tu ne veux pas être associé à ce terme. "J'en suis sûr, c'est pour ça que je ne me suis jamais permis de le juger auprès des autres. Je préférais attendre de le connaître..." Réponds-tu à Penny. Le fait qu'elle tapote sa petite tête te fais rire. Leur relation t'amuse, il faut l'avouer.

Joaquim, ça le prend comme ça de vouloir virer Penny du lit. Elle n’a rien fait. Y’a pas d’autres raisons que celle de la faire chier parce que c’est trop silencieux dans la chambre. Lui, il aime bien quand ça bouge un petit peu. On dirait comme ça qu’il apprécie de se tourner les pouces au fond de son lit, mais Joa, c’est un faux calme derrière ses airs de branleur. Elle se plaint du froid, avant de revenir à l’attaque. « T’as les pieds gelés. » Ce qu’elle peut-être chiante quand elle s’y met. Il la laisse faire cette fois, parce que Penny, elle est tellement collante qu’on n’arrive jamais vraiment à s’en débarrasser. Toujours en quête d’attention. De la sienne tout du moins. La porte de la chambre s’ouvre et il se lance dans son numéro. Il blague. C’est sa façon personnelle de désamorcer la bombe Goldfish qui fait la gueule de son côté depuis quelques jours. Il aligne les réflexions remplies d’auto-dérision, parce qu’il se doute bien que pas même Penny n’irait se battre pour ses beaux yeux ou plutôt sa température corporelle agissant comme une bouillote vivante sous les draps. Golshifteh poursuit sa petite vie sans le regarder, ce qui pousse sa voisine à endosser le rôle de médiateur dans leur conflit complètement débile. Il y a Penny qui n’aide pas -en apparence du moins parce que c’est un signe d’affection chez-eux de se balancer des vannes- ce qui le pousse à plaquer sa paume sur sa bouche en faisant mine de la faire tête. « T’es pas censé être de mon côté, toi ? » il balance, sans vraiment y croire. Ils déconnent, c’est tout. Joaquim, il n’arrive pas à piger le fonctionnement des meufs dans le nid. A quelques exceptions près, elles sont toutes terriblement sérieuses et aussi insensibles à son humour que sa partenaire. Il sait qu’il est lourd, mais les trois-quarts de ce qu’il raconte ne sont que de vastes plaisanteries pour se moquer de lui-même. Faut arrêter de vouloir le faire passer pour le petit con de service alors qu’il s’efforce d’être agréable avec tout le monde à sa manière et de leur faire passer un séjour agréable au sein de l’émission. Penny, elle n’a pas tort quand elle le qualifie de gentil et d’intelligent, mais la plupart des candidats et des téléspectateurs n’iront sûrement jamais creuser jusqu’à cette partie invisible de sa personnalité, parce qu’ils s’arrêtent à ce qui est de l’ordre du superficiel et du surfacique. Ça l’agace un peu qu’on parle de lui comme s’il n’était pas présent dans la pièce. Joaquim, il trouve ça débile et immature, comme s’ils étaient des mômes de dix ans plutôt que des adultes capables d’un minimum d’échange. Penny lui tapote la tête, ce qui fait rire Goldie. Il décide de prendre son esclaffement comme un signe encourageant pour le futur de leur binôme, même s’il y a certaines choses qu’il n’a pas vraiment apprécié. « Je devais donner un nom, j’ai mis le tiens parce que je ne savais pas vraiment quoi répondre. Sans la rubrique, ça ne m’aurait pas traversé l’esprit de te considérer ainsi. J’imagine que j'aurais dû faire comme tout le monde, me montrer frileux et jouer la carte du joker. » il rétorque en la fixant d’un air neutre. Franchement, y’a pas de quoi se prendre la tête, il a juste fait ce que l'on attendait de lui. Le pire c’est qu’elle a transformé une vague anecdote sur laquelle personne ne se serait arrêtée en truc monstrueux, comme s’il venait d’insulter toute sa lignée. Ce n'était vraiment pas le but. « Maintenant, j’ai peut-être besoin d’une petite leçon de vocabulaire de ta part pour qu’il n’y ait plus de confusion entre-nous. » il poursuit, un léger sourire en coin, arborant un air faussement neutre bien qu’elle l’ait pas mal gonflé. « Comment je dois qualifier ton attitude de ces derniers jours si on me le demande ? » Parce que bon, elle est bien mignonne Goldfish avec ses grands discours, mais entre les crises et les plaintes proférées contre lui auprès de certains de leurs camarades, ça semble plutôt contre-productif pour cesser de se faire passer pour une victime. C’était peut-être un peu con de donner son nom, mais il n’a jamais voulu la discréditer auprès des autres candidats, ça ne serait pas dans son intérêt. Elle a sûrement davantage fragilisé leur couple dans l’aventure qu’il ne l’a fait, bien qu’il ait conscience d’avoir sa part de responsabilité sur le début. Il prend un ton un peu plus sérieux. C’est rare, alors qu’elle en profite. « Penny peut te le confirmer, je suis très fidèle. A partir du moment où on est un duo, je m’arrangerais pour te sauver les fesses autant que je le ferais pour moi. » Il n’est pas stupide. Il se paye un peu sa tronche pour rigoler, mais ça s’arrête là. « Mais je vais aussi être honnête. Elle passera toujours avant, parce que c’est sa place, à l’extérieur comme à l’intérieur. » il désigne vaguement Penny sur le côté. Elle est devant lui. Joaquim l’a toujours défendu. Il est capable de n’importe quoi pour elle, comme aller s’enfermer dans une télé-réalité débile pour lui assurer un meilleur avenir que ce qu’elle aurait pu espérer à Kissimmee. « Je crois aussi que je suis plutôt intelligent, alors tu devrais me faire confiance. » il ajoute en esquissant un nouveau sourire faussement vantard. Le plan du binôme qui se déteste, ça peut générer une storyline intrigante pour les téléspectateurs, mais faut pas non plus que ça leur porte préjudice lors des nominations.