Je continue à pester contre cet abruti de Ziyan qui en plus de s’être amusé à salir mes draps avec de la pâte à tartiner la semaine passée en compagnie de Sid, d’avoir changé mon shampooing par de l’huile, il a pris le temps de cacher mon violon avant de partir. Comme j’ai pu le dire à Leon, ça n’a plus d’importance. Je ne veux plus en jouer. L’instrument a tout de même une valeur sentimentale à mes yeux, c’est bien pour cette raison que je cherche depuis bientôt une heure dans la cuisine. Pourquoi cette pièce ? Parce qu’il a trouvé ça drôle de laisser un mot et un indice où chercher. C’est pour ça que je vide un à un les armoires de la cuisine, regardant derrière les casseroles ou les assiettes en faisant attention de ne rien casser. Même si la situation ne m’enchante pas, je ne ressens pas énormément de colère contre lui. Je ne ressens même rien lorsque ça le concerne. C’est bien pour cette raison que je fouille silencieusement dans chacune des parties qui composent cette cuisine. Au bout d’une dizaine de minutes, je ne trouve toujours rien et je commence à me demander s’il ne s’est pas payé ma tête. Peut être que son indice n’en était pas un et que c’était simplement pour me faire perdre mon temps. C’est qu’il est vraiment débile, le mec, donc ça ne serait pas surprenant. Pendant cet instant de réflexion, @Lucy pénètre dans la pièce. Je la fixe intensément sans dire un mot, avant de lui demander : « Tu ne serais pas sa complice par hasard ? Parce que s’il t’a dit où il l’a mis, normalement c’est la solidarité féminine ou une connerie du genre qui prime. » Je n’ai pas envie de jouer à ce jeu plus longtemps et si elle sait quelques choses, ça serait plutôt bien qu’elle m’aide et que ça puisse se finir là.