ft. yasmeen

Quinn, une sucette au goût coca dans la bouche, revenait du jardin, où il était en grande discussion mentale avec lui-même, sur quel était le meilleur parfum de sucette. Descendant les escaliers en traînant, son regard balaya le salon dans lequel il n’aperçut que Yasmeen. Il sourit - ça faisait longtemps qu'il n'avait pas parlé à Yasmeen, sa première partenaire. Alors qu'elle se dirigeait vers le cellier, il lui vint une idée débile. Sur la pointe des pieds, il la suivit, passant la porte juste avant qu'elle ne se referme. Comme une ombre, il se mit juste derrière elle. La jeune femme cherchait il ne savait quoi, mais ça ne l'empêcha pas, un sourire sur les lèvres, de se jeter sur elle. « YAAAAASMEEN ! » s'exclama-t-il joyeusement, sans penser à la façon dont la demoiselle - beaucoup plus froussarde que lui - allait réagir.

Déambulant sans but précis à travers le nid, jusqu'à ce que l'heure du goûter m'appelle. Pénétrant dans le cellier pour calmer ma faim à l'aide de bonbon, je poussa la porte avec mon pied, après avoir vu que personne ne s'y trouvait, je rentra en me jetant littéralement sur les bonbons lorsque une voix me fit sursauter, manquant de faire tomber le placard entier alors que mon cœur s'affola. Regardant qui venait de me faire la peur du siècle. « Mais t'es un malade mon pauvre Quinn, un grand malade ! » m'exclamais-je posant une main sur ma poitrine, pour calmer les battements de mon cœur, alors que mes yeux se posèrent sur la sucette qu'il avait en bouche. « Ooooh, je veux une sucette moi aussi. A la fraise. » lui dis-je, louchant sur celle qu'il avait en bouche, en sautillant comme une folle.

Bon, ça aurait put être pire. La blonde aurait put être tellement effrayée qu'elle se serait jetée au sol en hurlant, ou elle aurait put faire un bond de deux mètres, le faisant reculer à son tour, et glisser sur une boite de conserve, pour aller s'éplucher sur le sol. « Désolé Yasmeen, je m'ennuyais, j'avais besoin de bruit. » C'était vrai, dans un sens. Quinn estimait qu'après presque deux mois enfermé dans une maison, on pouvait franchement l'applaudir. Habituellement, il avait besoin de mouvement, de changement, de rencontrer encore et encore de nouvelles personnes. Il afficha une légère grimace faussement outrée et dégoutée en l'entendant. « Fraise. Beurk. Citron c'est meilleur ! » Pourquoi est-ce que tout le monde préférait les sucettes à la fraise ? Il avait l'impression d'être le seul à aimer les jaunes et les oranges. C'était triste. Pour la chambrer un petit peu, il fit tourner sa sucrerie entre ses lèvres, puis entre ses doigts, avec un sourire. « Mais attends, on va bien t'en trouver une. » Il lui sourit joyeusement cette fois, et, d'un pas conquérant, s'avança vers l'étagère. Qui avait eu l'idée de ranger la boite à bonbons tout en haut ? Ah ben oui. Lui. Le dernier à en avoir prit. Il soupira, posa son pied sur le premier étage du meuble, et se hissa vivement jusqu'à la boite. Il se sentit un peu partir en arrière et se dépêcha d'attraper ce qu'il voulait. Trop tard, il fut précipité en arrière par son mouvement, et retomba sur le dos, les bonbons éparpillés autour de lui. « C'est pas mon jour. Bon, personne n'a rien vu » grogna-t-il avant d'être prit par un éclat de rire. Il jeta un coup d'œil autour de lui, en se redressant. « Ben heureusement qu'y a des emballages... »

Après m'être calmé de la frayeur que venait de me faire Quinn, je l'écoutais s'excuser, bien que mon attention était focalisé sur sa sucette qui me donnait drôlement envie. Lorsque je lui demanda où il l'avait trouvé, car j'en voulais une à la fraise, il fit une grimace de dégout, alors que je haussais un sourcil sans comprendre sa réaction, puis ce fut à mon tour de faire une grimace « Non j'aime pas le citron. » lui clamais-je, avant de secouer la tête négativement, alors qu'il continuait de me narguer avec sa propre sucette, avant de se mettre à la recherche de la mienne. Voyant que le paquet était tout en haut, je le laissa monter sur l'étagère, alors qu'il se balançait dangereusement en arrière. « Attention tu vas tomb... » lui dis-je, trop tard puisqu'il s'écrasa, alors que je ferma les yeux histoire de ne pas voir les dégâts. Les rouvrant quelques secondes plus tard, je vus Quinn au sol, sur les fesses entourés de bonbon. Puis alors que j'allais l'aider à se relever, mon regard fut attiré par une sucette en particulier. « Cassis ... C'est pas vrai qu'il y en a ! » dis-je, l'attrapant avant de la regarder, en admiration devant elle, j'oubliais presque que Quinn était sur le sol.

Quinn, toujours les fesses au sol, était très tenté de simuler un mal plus grave que ses simples courbatures du bas du dos. Du genre il se serait cassé le cocsisse, ou sa colonne vertébrale serait remontée dans son cerveau, ou une côte aurait perforé son poumon. Oui, l'idée lui traversa l'esprit, il riait même d'avance à la tête qu'aurait fait Yasmeen, mais il se retint. Inutile de provoquer une nouvelle frayeur à la jeune femme. De plus, il n'avait pas envie de se disputer avec elle pour une blague aussi stupide. « Non non, ça va, je comprends. Franchement, une sucette c'est une sucette » marmonna-t-il en rigolant à moitié. En s'étirant, il se remit sur ses pieds, et regarda le carnage autour de lui. Il attrapa la boite et entreprit de retaper tous les bonbons dedans, avec un soupire. Après avoir posé la boite sur une étagère plus basse, il regarda à nouveau la blonde et la sucette au cassis qu'elle venait de dénicher et lui adressa un sourire joyeux. « Mon tee-shirt t'allait mieux ! » fit-il en riant.

Contrairement à mes réactions de d'habitude lorsque quelqu'un faisait une chute, je n'aida pas Quinn et préféra porter mon attention sur la sucette qui rappelons-le était un goût que je n'avais pas eu depuis si longtemps, c'était le meilleur, cassis quoi ! Puis la remarque de Quinn me ramena à la réalité, alors qu'il se relevait, je me pinça les lèvres, désolé de ne pas l'avoir aidé et histoire de me faire pardonner, je l'aida à ramasser tout ce qu'il avait fait tomber, puis il me parla de son t-shirt qui m'aller mieux. Souriant à mon tour, sucette en bouche, je la retira quelques secondes de ma bouche, pour pouvoir m'adresser à Quinn. « D'ailleurs je comptais t'en piquer un autre ... Ça te dérange pas j'espère ? » lui demandais-je, me pinçant les lèvres une nouvelle fois pour m'empêcher de rigoler.

C'était lors du tout premier prime, lorsque les candidats étaient entrés dans le nid, que la jeune femme, à cette époque partenaire de Quinn, avait fait part de son petit problème à celui-ci. À savoir qu'elle avait oublié son pyjama chez elle. Inutile de nier que ça l'avait fait plutôt rire sur le moment et, en chevalier sans peur et sans reproche qu'il était, l'anglais lui avait prêter l'un de ses tee-shirt. Tee-shirt qu'il n'avait toujours pas récupéré soit dit en passant. Il rit en l'entendant. Un autre ? Un autre que tout ceux qu'elle lui empruntait, elle voulait dire ? « Dis donc, je savais pas que j'avais de si bons goûts pour les fringues. » Présentement, le jeune homme était simplement vêtu d'un jean et d'une chemise débraillée. On pouvait pas dire que c'était des plus original ni des plus habillé. « Du tout, du moment que je les récupère un jour » assura-t-il sans être très sérieux, cependant. Certes, que Yasmeen lui rende ses vêtements serait tout simplement génial, car il tenait particulièrement à certains d'entre eux, mais il n'était pas plus attaché et possessif que ça en ce qui concernait ses fringues. S'il perdait un simple tee-shirt jaune, ce n'était pas un drame.

Il est vrai que j'avais emprunté beaucoup de fringue à Quinn, mais que je n'avais encore rien rendu, à croire que je devenais feignante. D'ailleurs je crois que lui en demander un autre était assez osé, mais j'en avais besoin, vraiment, tout les autres étaient au sale et puis j'adorais les tee-shirts de Quinn, il était toujours si bien coloré. Sa remarque me tira un rictus, alors que j'avais toujours ma sucette en bouche, je la retira. « Je sais pas, mais en tout cas que j'aime la couleur des vêtements que tu me prêtes. » lui dis-je, en souriant une nouvelle fois alors qu'il rajouta qu'il voulait juste les récupérer un jour. Bien sûr que j'allais lui rendre, mais j'aimais bien l'embêter mon Quinnou. « Je ne pense pas. Je préfère les garder avec moi, au pire tu pourras venir leurs rendre visite les week-ends. » lui dis-je sur un ton très sérieux, avant de remarquer que ce que je disais n'avait aucun sens et j'éclatais de rire.