Après avoir vagabondé pendant plus d'une demi-heure dans le nid, il tomba enfin sur la chambre Juliette. Il n'y avait été qu'une fois auparavant, et c'était avec Micah, et, autant dire que ça ne lui rappelait pas que des bons souvenirs : ils s'étaient engueulés et Vadim avait quitté l'endroit avant qu'il ne se passe quoi que ce soit. Bon, ce soir, il était trop bourré mais il était une tête cramée, et il pourrait le faire dans n'importe quel endroit et, surtout, dans n'importe quelle situation. Mais ce soir il semblerait que l'américain ne soit pas là, tant pis, Vadim allait se coucher seul. Il poussa la porte de la chambre alors qu'une main l'agrippa à l'épaule. « Ah tu es là mon chéri !!!! » Il était plus que bourré et rigolait sans cesse comme un bébé. Ca pouvait être déstabilisant mais, pour une fois, qu'il perdait son sérieux, Micah n'allait quand même pas le blâmer, pas vrai ? « Je t'attendais figure-toi ! » Sans qu'il ne puisse parler, il attrapa le col de sa chemise et le tira vers lui, puis referma la porte. « J'ai un peu bu et je crois que je suis bourré d'accord.. J'espère que ça ne te gênera pas car je compte bien baiser avec toi ce soir hein !!!! » Il rigola avant de s'approcher de lui et de l'embrasser, assez langoureusement, d'ailleurs, et de commencer à retirer ses vêtements, en dansant presque. Finalement, l'alcool ne lui réussissait pas.

Après être monté à la suite de Vadim à l'étage, j'avais été prendre un peu l'air sur le toit, pour m'aérer l'esprit, repenser à tout ce qu'il s'était passé au calme afin de faire le point. Après une bonne demi-heure, je redescendais dans l'espoir de trouver le russe, avec qui j'avais envie d'être. Il se trouvait devant la porte de la chambre Juliette, je m'approchais un sourire illuminant mon visage particulièrement amusé par l'attitude du candidat légèrement euphorique. J'avais à peine posé ma mains sur mon épaule qu'il m'apostropha gaiement, ce qui était étrange avec Vadim lorsqu'il était bourré c'est qu'il ne cessait de parler si bien que je ne pouvais pas en placer une. Bourré mais toujours aussi vif, il m'agrippa par le col, nous enfermant à l'intérieur de la chambre, que je n'avais pas visité depuis notre échange particulièrement électrique. « Tu crois que tu vas réussir à bander chéri ? » Lançais-je malicieux alors qu'il affirmait vouloir baiser ce soir. Il s'approcha ensuite afin de m'embraser langoureusement alors que ma main caressait outrageusement son pénis à travers son pantalon, afin de vérifier par moi même. Je commençais d'ailleurs à déboutonner son jeans, tandis qu'il enlevait ses fringues. Le poussant doucement vers le lit, je l'incitais à s'allonger sur le dos. Ôtant rapidement, mes fringues, je m'installais sur lui, changeant littéralement la donne.

On pourrait croire que Vadim voulait coucher avec Micah seulement parce qu'il était bourré, mais rien n'en était : il en avait sacrément envie, et, ce soir, ça allait sans doutes se produire. Tant mieux. Il rigola un moment à sa remarque, avant que Micah ne lui touche l'entrejambe. « Oh oui, là tu me fais bander ! » Bordel, que c'était vrai ! Puis, il commença à déboutonner son jean. Il n'aurait jamais cru que l'américain fasse ça... Mais il fallait croire que si, il en était capable et le russe comptait bien lui faire oublier Shannon une bonne fois pour toutes. Il se laissa faire un moment, s'occupant de se détacher de son t-shirt. Une fois le jean en bas de ses jambes, il jeta celui-ci ainsi que son caleçon au fond de la pièce. La seconde d'après, il était sur le lit, à se mordre la lèvre et en train de sourire comme un abruti quand Micah se posa sur lui. Il le dévorait clairement des yeux, et, ce soir, ils avaient l'air d'inverser les rôles. « Bon, je te sodomise tout de suite ou tu veux du temps pour te préparer psychologiquement ? » Ça allait être la première fois, le baptême, pour lui, il fallait être doux comme un agneaux, pas vrai ? En attendant, ses mains caressèrent délicatement les jambes de Micah alors qu'il rigolait, encore, comme un abruti fini, à cause de l'alcool bien sûr.

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« C'est que c'est vrai alors !!! » dit-il finalement alors que son colocataire s'était remis à ses côtés. Cette expérience n'avait pas été déplaisante et, quand Vadim en aurait l'envie, il pourra dire à tout le monde que, Micah aussi, a une bouche... comment c'était déjà... démente ? Oui, voilà, démente. Autant dire qu'il avait pris son pied et qu'il savait qui appeler s'il avait à nouveau envie d'une pipe. Et vu comment il avait englobé son sexe, Micah n'allait pas refuser. Il y avait trop peu de chances qu'il refuse, à priori. Tant mieux. La seconde d'après, Vadim répondait déjà à un nouveau baiser fait par son partenaire alors que celui-ci lui caressait tendrement le torse. « Elles sont jolies tes fesses, en plus. » Sa voix se voulait calme alors qu'il passa sa langue sur sa lèvre supérieure. Non mais c'était vrai, il y aurait bien fait un petit tour, dans ses fesses mais, visiblement, Micah n'était pas encore assez chaud. Soit. « Non. OUI ! Enfin je sais pas trop... Je sais pas ce que je veux... Ah si, j'ai trouvé, il embrassa ses lèvres une dernière fois, bonne nu... » Le russe n'eut même pas le temps de finir sa phrase que, déjà, il était dans le royaume des rêves. Ses ronflements prouvaient qu'il avait besoin de sommeil, avec tout l'alcool qu'il avait ingurgité ce soir et la bouche de Micah qui montrait ses multiples talents, il allait passer une merveilleuse nuit. Merveilleuse.

J'affichais un regard plus que satisfait alors qu'il appuyait mes propos. Etre à ses côtés, allongé complètement nu, caressant son corps parfait avait quelque chose d'assez irréel. Jamais, ô grand jamais, j'aurais cru pouvoir être capable d'une telle chose pourtant naturelle dans l'instant. Je ne cessais de sourire bêtement, me mordillant les lèvres de temps à autre. Nos lèvres ne cessaient de se rencontrer l'uns et l'autres, inlassablement. La violence, et l'excitation des premiers temps avait laissé place à la douceur, ce qui était très bien aussi. Je riais alors qu'il me complimentait sur mon postérieur. « Merci, tu sais à quel point j'aime les tiennes aussi. » Lançais-je plus ou moins gêné, lorsque je repensais à ma déclaration lors du prime. Je les avais complimenté devant tout le monde, et dieu savait à quel point il l'avait mal prit. Pourtant, dans ma bouche, ça sonnait comme un compliment, la fin beaucoup moins par contre, je pouvais le concevoir et en était sincèrement désolé. Il demeurait parfaitement calme, même lorsque je commençais à me défiler. Si bien que je me redressais quelque peu, m'appuyant ainsi sur mon coude, l'observant sans cesse. Ses interrogations, son indécision, me firent sourire une nouvelle fois. « Attends, j'vais te faciliter la tâche, bais... » Je fus coupé dans mon élan par un baiser impromptu mais néanmoins apprécié auquel je ne me fis pas prier pour répondre. Il s'était à peine détaché de moi qu'il s'endormi, comme ça. Brusquement. Les yeux écarquillés, je l'entendis ronfler, quel bonheur. « NON, MAIS NON ! » Littéralement frustré, je m'écroulais sur le lit, à ses côtés, soupirant, impuissant. J'observais Vadim un instant, il était si paisible, si innocent, si doux que s'en était attendrissant. Je déposais un nouveau baiser sur ses lèvres endormies, et me levais afin d'éteindre la lumière et retrouvais ma place au côté de mon partenaire. Tirant les couvertures sur nos deux corps nus, je m'allongeais, observant une nouvelle fois le candidat, allongé sur le côté. J'avais d'ailleurs passé un bonne partie de la nuit à l'observer, sans réussir à trouver le sommeil avant l'aube, pour finalement me laisser aller dans les bras de Morphée, sur un petit nuage. .