Mardi, je m'emmerde. C'est officiel, le mardi est déclaré le jour le plus chiant de la terre. T'façon j'aime pas le mardi d'habitude pourquoi ça changerait. Slavin, trente deux ans, pessimiste de nature, bonsoir. Non mais de toute façon, depuis dimanche, j'suis de mauvais poil, faut pas chercher, j'suis pas de bonne humeur, c'est pas le moment de m'emmerder j'suis capable de sortir les crocs, et mordre à pleine dents. Si-si. Un vrai chien enragé, je vous jure. Par contre, je n'ai pas eu l'occasion de me transformer en Mr Hyde jusqu'à maintenant, mais ça pourrait j'suis pas à l'abris d'un dérapage. Surtout pas aujourd'hui. J'ai déjà failli me battre avec Sami qui prenait la dernière Danette goût Spéculos dans le réfrigérateur, c'est pour dire, mais heureusement, y'en avait une autre qui se planquait dernière le jambon sous vide. Alléluia. Et puis après, j'ai un peu zoné, j'suis presque résolu à aller me coucher tant la journée a été plus que merdique. J'passe devant les chambres, pas la mienne, tandis que j'vois des jambes étendues sur un lit. Des jambes de femmes. Je m'approche, et un sourire satisfait s'étend sur mes lèvres tandis que je distingue sans mal la silhouette svelte de London, étendue sur son lit. Mon visage retrouve sa forme initiale, et sans lui dire quoi que ce soit, je me laisse tomber directement sur le matelas. « Il est pas là ton mec ? » Et par mec, j'entends partenaire, mais c'est pareil. Enfin pour certains c'est pareil. Appuyé sur mon coude, je l'observe, pensif. « On baise ? » Evidemment, ma question n'est pas aussi explicite qu'elle voulait l'être. C'est plutôt, tiens Salut ma belle, ça te dirait de t'envoyer en l'air avec moi à l'occasion ? Ou peut être maintenant. Je m'ennuie après tout. Ouais non, ce serait trop simple. Dis non, s'il te plait, dis non.

Je n’ai rien foutu de la journée. Ça fait du bien parfois, ne rien faire. Pas qu’on est super occupé ici non plus. C’est plutôt tranquille, beaucoup plus que je ne me l’aurais imaginé. Je ne vais pas me plaindre... en fait, si, ça serait bien mon genre d’aller voir la production pour leur proposer de mettre du piquant, de l’action. Mais je ne sais pas, je ne le fais pas. Bref, je passe la journée à errer puis après avoir manger un truc à la cuisine je monte à ma chambre même s’il est relativement. Étendu sur le ventre, j’ai le nez dans un bouquin sur la publicité, restant totalement calme lorsque quelqu’un se laisse tomber sur le lit à mes côtés. Il y aurait toutes les chances du monde pour que ce quelqu’un soit Marcus, pourtant, je ne sais pas pourquoi, je me doute que ce n’est pas lui. Je lève finalement les yeux pour reconnaître Slavin, mon indifférence restant sur mes traits alors que mon regard se baisse à nouveau vers mon livre. « Il est pas là ton mec ? » Mon mec... Mouais. Je soupire. « Non... Il m’énervait. Je l’ai enfermé dans les cachots et je l’ai torturé. » dis-je neutre, comme si cela était la chose la plus normale du monde. Un peu de torture ne fait de mal à personne, après tout. Je sens le regard de Slavin pour moi, mais je n’ose même pas me retourner pour l’instant. « On baise ? » Je m’arrête dans ma lecture finalement, parce qu’il a tout de même su captiver mon attention comme il se doit. Tournant la tête vers lui, je reste silencieuse, l’observant, le détaillant à mon tour. C’est une offre intéressante. Après tout, j’étais justement entrain de dire qu’il manquait d’action dans ce château. « Bof... » dis-je, en haussant les épaules. Comme si ça ne valait pas le coup, même si je sais que ça le vaut, vu notre dernier passage dans les toilettes. Mais si on se met à baiser à tous les jours, c’est plus vraiment drôle. Le mystère s’envole. Je ferme mon livre d’un coup sec, tournant mon corps en sa direction, placé dans la même position que lui. « Si on baise, ça va devenir une habitude. Je vais me lasser et arrêter de te parler et même de t’approcher. Je déteste les habitudes. » dis-je en le mettant au courant d’une autre facette de ma personnalité. C’est qu’il va finir par vraiment me connaître au bout de tous ces confessions. Faudrait peut-être que j’en apprenne un peu plus sur lui. Ou pas. « Alors, on baise ? » demandais-je en le fixant fermement, comme si la réponse relevait plus de lui que de moi. Parce que je viens de l’informer, si ça devient une routine, bah en fait non, ça ne deviendra pas une routine parce que je ne laisserai jamais cette relation devenir routinière. J’en ai décidé ainsi. J'aime ce qui se passe entre nous, je ne vais pas gâcher tout en rendant cela d'un ennui mortel.

Je m'approche un peu plus de London enfin de son bouquin parce que je me demande bien ce qu'elle peut lire. Sauf que je ne distingue aucun titre ni aucune indication sur le contenu de celui-ci, tant pis, ça ne va pas changer ma vie de toute façon. Et puis, elle me répond alors, j'ai d'autres choses sur quoi me concentrer. Elle m'explique qu'elle a enfermé Marcus, et qu'il est entrain de croupir dans les cachots. « Bonne idée. Oh et il est mort là ou il est entrain d'agoniser ? » J'demande comme si c'était totalement banal, je me la joue indifférent en plus, normal, c'est avec London que j'suis pas, avec n'importe quel candidat du château. Mais j'sais bien que ma question suivante va nettement plus l'intéresser. Et je vois juste parce qu'elle s'arrête subitement de lire, un sourire s'étire sur mon visage. Et pour une fois, je le lui offre gracieusement, ça doit être pour cette raison qu'elle fait la difficile. Mais quelque part, ça a le don d'agrandir mon sourire davantage. Elle me fait presque sursauter lorsqu'elle ferme son livre d'un coup sec. Mon regard se pose sur son corps que je connais maintenant mais que j'explore du regard, j'suis carrément entrain de la déshabiller du regard tandis qu'elle me fournie d'excellentes raisons pour ne pas recommencer. Elle me retourne la question fatidique. « Non, j'pense que c'est carrément une mauvaise idée tu vois. Je tiens à toi, je crois que je ne pourrais pas survivre sans toi à mes côtés. » J'hausse les épaules, le sourire aux lèvres, mais bizarrement je m'approche d'elle, mes mains effleurent délicatement son visage, mes lèvres touchant presque les siennes. « C'est pas grave, je suis sûr qu'on pourrait devenir de très bons amis tous les deux. » Nos lèvres se touchent, mais je ne l'embrasse pas, à la place, je me recule et je retrouve ma position initiale. J'ai tellement envie de me marrer que j'ai attrapé mal au bide, sauf que je me retiens et je joue l'indifférent. J'pose prends mes aises et m'allonge carrément sur le lit. J'viens d'arriver, pas de raison de mettre les voiles. « Va falloir qu'on trouve comment s'occuper par contre, ça risque de devenir bien chiant sinon. » J'annonce en baillant, tandis que je fixe le tissus du ciel de lieu. Elle est cool aussi cette chambre finalement.

Est-ce que Marcus est mort ? Non, je ne suis pas si cruel. Et en plus, aussi fou que ça puisse paraître, je l’apprécie le roux. Mais bon, je préférais faire comme si il me tapait sur les nerfs, pour préserver ma pseudo réputation de fille qui n’aime personne. Ça fait partie de l’image que j’aime projeter. C’est contrôlé. « Il agonise. Je préfère quand les gens souffre un peu. J’irai le délivrer plus tard... » Bon, ce qu’on peut dire des conneries tout de même. J’ai l’impression qu’il n’y a pas un moment de conversation sérieuse avec Slavin. Mais c’est ce que j’aime dans le fond. Je lui fais ensuite part de mon raisonnement, quand au fait que nous couchions encore ensemble. « Non, j'pense que c'est carrément une mauvaise idée tu vois. Je tiens à toi, je crois que je ne pourrais pas survivre sans toi à mes côtés. » Je dépose ma main sur mon coeur, comme si ses paroles en venaient vraiment à me toucher directement. Il sait si bien parler aux femmes. Alors que ses lèvres sont si près des miennes et que ses mains caresses mon visage, j’ai soudainement envie de changer d’idée. Envie de l’embrasser aussi. Parce que dans mon souvenir, l’embrasser relevait d’une passion qui ne se décrivait pas. Non, elle se vivait. Mais je n’allais surtout pas en venir à me contredire et puis surtout, je ne voulais pas être celle qui craquerait pour une seconde fois de suite. « Maintenant que je suis entrée dans ta vie, il est évident que tu ne peux plus te passer de moi. » dis-je en esquissant un sourire avant de reprendre un air neutre. Il fit référence à nous devenant de très bons amis. Mais oui, la blague. Lui, moi, amis. Jamais, c’est bien simple. J’hausse les épaules, sans pour autant ajouter quelque chose. Je le regarde bien s’allonger sur le lit, comme si celui-ci lui appartenait. Non mais qu’il ne se gêne pas. Je joue distraitement avec une mèche de mes cheveux blond, l’écoutant reprendre la parole. « Va falloir qu'on trouve comment s'occuper par contre, ça risque de devenir bien chiant sinon. » Être en ma compagnie n’a rien de chiant, comment il ose insinuer qu’il va s’emmerder avec moi à ses côtés. Je plisse les yeux en le fixant fermant, arrêtant de jouer avec mes cheveux pour venir déposer ma main sur son torse, le caressant du bout des doigts de façon innocente. « Déjà, tu me dois un massage... » dis-je comme ça. Qu’il me le fasse maintenant ou plus tard, c’est lui qui voit, mais j’y tiens à mon massage. « Ensuite, on peut... » commençais-je, souriant de nouveau, ma main glissant sur son ventre et même un peu plus bas. J’essaie de l’allumer ? Pas du tout, ce n’est vraiment pas mon genre de faire ça. « Se poser chacun notre tour une question, pour connaître davantage le caractère de l’autre... » Parce que au final, j’ai bien envie d’en apprendre un peu plus sur lui. Mais pas dans le genre banal, ou je connais sa vie et tout le tralala. Non, ça, ça ne m’intéresse pas. « Je commence. Qu’est-ce qui te fais le plus peur dans la vie ? » Je commence en force, parce que d’une façon ou d’une autre, la réponse devra se révéler assez intime sur sa personnalité.

Je fais la moue lorsqu'elle m'avoue qu'elle ne l'a pas tuer. Pas que j'aurais préféré qu'elle ne l'étrangle ni rien, mais j'sais pas, c'est moins drôle. Et je le lui fais savoir. « T'es trop gentille comme fille, j'suis déçu, je pensais que t'étais une vraie tueuse, tu casses le mythe. » Oui parce que dans ma tête London c'est un peu une tueuse en série, à l'image d'Angelina Jolie dans Wanted, sexy en diable dans sa combinaison de cuir et son flingue à la main. Enfin j'suis plus sûr de la combi d'Angie mais London, elle, elle en porte une dans ma tête, ça c'est sûr. Et puis j'ôte cette pensée de ma tête en l'écoutant parler de lassitude et du fait que si on s'envoyait en l'air à nouveau, et bien rien ne serait bon pour la suite. C'est pour ça que je lui ai fait mon petit laïus totalement erroné et peu sérieux. Mais au lieu de le faire de ma place comme l'aurait fait n'importe quelle personne censée, moi je me penche sur elle et lui fais croire que j'ai envie de l'embrasser. Alors oui, certes, j'pense que quelque part, j'ai envie de l'embrasser, mais je ne le fais pas. Ce serait pas logique. Je ne le suis pas logique, qu'on se le dise. Mais soit. Et puis sa déclaration me fait sourire. « Et oui, tu me connais par coeur on dirait c'est fou. » Je lance, avec autant de sérieux que mes répliques précédentes, pour ainsi dire aucun. Et puis je reprends ma place initiale, j'vais rester comme ça indéfiniment, ça pourrait porter à confusion. J'suis presque déçu qu'elle ne relève pas ma remarque sur notre amitié naissante, j'étais presque sûr qu'elle me dirait qu'elle n'a pas d'ami un truc du genre, mais même pas. Soit. Elle se rapproche ensuite, telle une lionne prête à sauter sur sa proie, et me touche le torse. Pas bon signe ça. Mais bon, j'bronche pas de toute façon. Je ne tourne que très légèrement le regard vers elle de toute façon. Ah oui un massage, j'avais oublié. Et puis elle continue son exploration et descend sa main. Mon abdomen se contracte légèrement. Et puis elle me propose un jeu. Je lui souris très légèrement. « Oh parce que soudainement je t'intéresse... » Petit sourire narquois. Et puis je me redresse subitement, l'obligeant ainsi à retirer sa main. « Déshabille toi, je reviens. » Et je quitte la chambre sans attendre une quelconque réponse. J'ai besoin d'huile, y'a rien de plus horrible qu'un massage à sec. J'crois que j'en ai repéré dans la salle de bain. J'ouvre les tiroirs et hop. Bingo. J'récupère le flacon directement la chambre. « Bah alors. Ca ne va pas être pratique de t'appliquer ça avec tes fringues tu sais. » Je lui montre le petit flacon que je remue dans les airs, et retourne sur le lit. « Alors, ma plus grande peur ? » Je réfléchis un instant, et me lance, le temps qu'elle ne se décide à bouger. « J'ai peur de décevoir les gens que j'aime, les faire souffrir en accomplissant des choses peu flatteuses et qu'ils me tournent le dos à jamais. J'ai été seul une fois, et je ne pourrais plus jamais le supporter. Jamais. » Ouais, ça change du type que je m'évertue à être avec elle, mais étrangement, c'est moi aussi. Je ne triche pas, jamais. « La chose dont tu es la moins fier, c'est quoi ? »

Trop gentille ? Heureusement que je sais qu’il plaisante, parce que c’est réellement la première fois que quelqu’un me dit que je suis trop gentille. Blague ou pas. Mouais, c’est vraiment étrange. J’ai plus l’habitude de me faire dire que je suis une vraie salope narcissique et égocentrique qui tire avantage de n’importe quelle situation. Et c’est surement vrai, en plus. Mais bref, ce n’est pas vraiment le sujet de la conversation. « Désolé de te décevoir. En fait, ce n’est qu’une apparence que je projette. Finalement, je suis une douce et innocente jeune femme. » C’est presque crédible. Et oui, je le connais par coeur. On a tellement passé de temps à apprendre le moindre détail sur l’autre que je peux affirmer de vive voix qu’il ne peut maintenant plus se passer de moi. Faudrait peut-être que j’arrête le sarcasme, on en viendrait peut-être à confondre la réalité avec le mensonge. Mais j’aime bien quand les choses sont confuses, alors je vais continuer. De toute façon, il n’a pas l’intention d’arrêter, je le sens bien. Je parle de massage, puis d’un jeu où l’on se fera des confidences. De vrais confidences, je veux une certaine vérité dans cette relation que nous partageons maintenant. Enfin, relation étant un grand mot. « Oh parce que soudainement je t'intéresse... » Je soupire, parce que j’avoue, lui proposer un tel jeu ne concorde pas avec l’attitude que j’ai avec lui depuis le début. Mais en même temps, oui je m’intéresse à lui, parce que si cela n’avait pas été le cas, je ne tolèrerais pas sa compagnie. « Intéresser est un grand mot. Seulement... Je veux savoir à qui j’ai affaire. Je m’informe, c’est tout. » Et voilà un mensonge. Mais je souris, mon regard lui faisant bien comprendre que s’en est un justement et que je m’intéresse vraiment à lui. Puis il se lève, m’empêchant de continuer mes douces caresses qui, je sais, ne l’aurait pas laissé indifférent bien longtemps. C’est presque dommage, finalement. Il me dit de me déshabiller, mais le temps que je comprenne pourquoi, il est déjà revenu, flacon d’huile à la main. C’est qu’il est rapide. « Bah alors. Ca ne va pas être pratique de t'appliquer ça avec tes fringues tu sais. » C’est bon, j’ai comprit, je vais enlever mes vêtements, pas besoin de le dire deux fois. « Ferme les yeux, je suis timide. » dis-je en souriant légèrement, comme si j’était réellement gênée de me déshabiller devant lui. En plus, il a déjà tout. Oh et puis je plaisante, mais ça il l’a comprit. Je retire donc lentement mon haut, puis mon pantalon de pyjama pour me retrouver en sous-vêtements. Puis je défais l’attache de mon soutient-gorge, cachant ma poitrine de mes mains, comme si j’étais vraiment timide, un sourire sur les lèvres, me couchant sur le ventre, prête à recevoir mon massage. Je l’écoute attentivement, alors qu’il répond finalement à ma question. Sa plus grande peur. Il me parle du fait d’être seul, de décevoir les gens qui l’entoure. Et à ce moment là, je me rend compte que je ne sais rien de lui. C’est même déstabilisant de l’entendre parler ainsi, tant je ne suis pas habitué. J’ai une tonne de questions qui me vient en tête, mais je les garde pour moi, pour l’instant, parce que c’est chacun notre tour. Je ne suis pas nerveuse, il peut me poser les questions qu’il veut j’y répondrai sans gêne. « La chose dont tu es la moins fier, c'est quoi ? » Je ferme les yeux, parce que finalement, je ne sais plus si j’ai envie de jouer à ce jeu. Ce n’est pas une question facile, et je ne sais pas s’il l’a fait exprès ou s’il a bien réfléchis à me là poser. Je garde un moment de silence, voulant bien choisir mes mots et ne pas dire des choses que je pourrais regretter. « Mon comportement. Enfin, c’est relatif. Simplement, j’agis comme je l’entend, comme j’en ai envie. Je pousse tout à l’extrême, tout en étant parfaitement consciente des dangers que cela apporte. Si moi, ça ne m’affecte pas, et que je me fous, la plupart du temps de l’impact que cela a sur mon entourage, je sais que certains le vivent mal ou vivent les conséquences de mes actes. Rien ne me fera changer, mais j’en ai conscience. Ce qui est surement pire, au final. » répondis-je, en regagnant le silence. Je viens d’en dire plus à Slavin que je n’en ai jamais dit à personne. J’ai été franche moi aussi, au moins. On ne pourra pas me reprocher d’être hypocrite et fausse, pour une fois. Je suis contente d’avoir le visage contre l’oreiller, parce que je n’ai pas envie qu’il voit en moi une certaine faiblesse. « Quand tu dis avoir été seul... C’est parce que t’avais fait quelque chose de mal ? Tu parles d’une fille... non ? Ça a créer beaucoup de souffrance chez toi... » dis-je en reprenant mes questions sur son cas, essayant d’oublier la déclaration que je venais de faire.

Je ne la trouve pas exécrable London, alors peut être que je n'ai pas eu à faire à la véritable London, mais au fond, je ne la trouve pas foncièrement mauvaise. Elle a des défauts c'est certain, elle n'est pas non plus celle à qui demander de l'aide, mais elle ne me révulse pas c'est certain. Je ris face à sa remarque, parce que même venant de sa part, c'est trop gros pour être vrai. « Douce, oui ça tu peux l'être même si t'essaye de te convaincre du contraire, mais innocente, oh non ça tu ne l'es plus. Et depuis un moment, désolée jeune fille. Pas de ça avec moi. » Je lui lance, comme si, elle et moi on se connaissait depuis des années, bah oui bien sûr, ça doit être ça finalement. Ca expliquerait pas mal de choses. Mais non. Tiens par contre y'a un truc étrange, j'ai pas fait preuve de sarcasme, enfin si mais pas comme d'habitude, je me suis adressé à elle comme je l'aurais fait avec n'importe qui d'autre. Bizarre. Ressaisis toi Slavin, tu merdes là. Bon j'ai clairement fait référence à notre partie de baise dans les toilettes, j'imagine qu'elle a compris pas besoin de s'étaler sur le sujet. Et puis de toute façon notre relation, si tenté qu'on ait un semblant de relation, va prendre un tournant différent, puisque de toute évidence, elle a décidé qu'il était temps de revoir ses principes. Elle aimerait mieux me connaître. Intéressant, comme je lui avoue. Bien sûr, elle s'empresse de me dire le contraire, c'est London, il ne faut pas s'attendre à un miracle, mais de toute façon c'est comme ça que je l'apprécie. Je me contente de lui répondre en hochant la tête, puisque de toute évidence, j'ai bien saisis que c'était totalement faux. Si elle veut essayer de tromper les caméras, les téléspectateurs, n'importe qui. Moi, je vois dans ses yeux, qu'elle ne pense pas un traite mot de ce qu'elle avance. C'est à ce moment là que tout bascule, que l'heure des confidences arrivent. Elle me joue le coup de la nana timide. « Laisse tomber, j'ai déjà eu le droit à une projection privée. Je te connais par coeur chérie. Un peu comme James, le technicien là-bas. » Je désigne le miroir sans teint dernière elle, dans un grand sourire. Ouais, c'était pas la première fois qu'elle allait être nue, et sûrement pas la dernière non plus à mon avis. Elle va vraiment le faire la garce ? Elle se la joue jeune prude et cache sa poitrine. « T'abuse moi qui rêvait d'apercevoir ton téton. » Je soupire, façon petit puceau émoustillé, et me place au dessus d'elle, sans lui écraser les fesses ça va de soit, de façon à lui prodiguer le meilleur massage qu'il ne lui a jamais été donné de recevoir. Ouais, j'suis un brin prétentieux, mais c'est dans ma tête alors j'ai le droit. J'ouvre le petit flacon, et lui applique le liquide légèrement froid sur le creux de ses reins. Elle a de la chance, j'ai les mains particulièrement chaudes, comme toutes les parties de mon corps à vrai dire. Et je me confie à elle tout en débutant le massage par ses reins. Et puis c'est à son tour de se confier. Je l'écoute avec attention, bien conscient qu'elle ne doit pas se plier à cet exercice avec le premier venu. Alors je prends ça comme elle me le donne. J'ai déjà une question à lui poser. Mais là, c'est à son tour. Sa question m'étire un sourire, qu'elle ne peut pourtant pas voir, je fais remonter doucement mes mains le long de sa colonne vertébrale. « Non au contraire, j'ai fait ce qui me semblait le mieux pour moi, sur le moment, et je le pense toujours d'ailleurs. Mais malheureusement, j'étais le seul à le penser au moment où j'ai agi. Mais non, il ne s'agit pas d'une fille. Mes parents, je les ai blessé profondément, vexé aussi, bien sûr, ils n'ont rien dit, parce qu'ils sont trop pudiques. Enfin c'est pas le truc qui prédominait dans cette famille, le partage de sentiments de toute façon, mais j'suis pas stupide. Et oui, j'en ai beaucoup souffert, j'en souffre toujours d'ailleurs. Même si je prétends le contraire à tout le monde. Mais maintenant j'ai une nouvelle famille, que je me suis créé, que j'ai choisi et c'est elle que j'ai peur de faire souffrir. » Mon dieu, c'est bizarre de se confier à ce point là. Autant d'un coup, à une inconnue qui plus est. Et puis, je préfère penser à sa question plutôt que de m'éterniser longuement sur cette partie de ma vie qui est bien trop douloureuse encore. « T'as toujours été comme ça ? Sarcastique, froide, peu avenante, ta volonté à n'accorder ta confiance à personne, refuser de tisser des liens avec les autres ? Ou bien c'est le résultat d'un quelconque évènement ? » Parce que mine de rien ça m'intéressait de le savoir. Oui finalement ce n'est ce que j'avais prévu de lui poser au départ, mais je crois que cette réponse m'intéresse davantage encore.

Il est carrément entrain de dire que j’essaie de cacher une sorte de vulnérabilité et un côté doux à ma personnalité. Ça me semble faux, au premier abords, même si le fait qu’il relève cette information à le don de m’énerver quelque peu. Il n’est pas censé voir cette facette de moi. Je ne veux pas qu’il me pense douce. Ce n’est pas ce que je suis. Mais je ne relève pas ce point, parce que si je met l’emphase sur cette caractéristique, il le pensera encore plus. Je préfère donc faire comme si j’étais choquée de ses propos alors qu’il me dit que je ne suis pas innocente. « Bon d’accord... l’innocence ne me colle pas à la peau, c’est vrai. » finis-je par admettre, comme si toute une croyance s’effondrait autour de moi. Reste que maintenant, alors que je propose une sorte de jeu qui mènera à des confidences, je me demande si je n’aurais simplement pas du répondre à l’affirmative lorsqu’il m’a demander de baiser un peu plus tôt. Parce que là, je sens que je vais sortir de ma zone de confort. Et je ne suis pas certaine que je vais apprécier cette sensation. Mais pour l’instant, je lui demande de fermer les yeux alors que je m'apprête à retirer mes vêtements. « Laisse tomber, j'ai déjà eu le droit à une projection privée. Je te connais par coeur chérie. Un peu comme James, le technicien là-bas. » Je le regarde avant de tourner les yeux vers le miroir qu’il me montre de la tête. Il a pas tord. Je ne me soucis pas des caméras depuis le début de l’aventure, et je ne vais pas commencer maintenant. Mais reste qu’il y a des pervers qui doivent se faire plaisir de me mâter de l’autre côté des caméras. « James, 45 ans, divorcé, qui se branle en me regardant prendre ma douche. » Beurk. C’est tout de même dégueux, quand on y pense. Je souris tout de même faiblement, en saluant le miroir puis en envoyant un baiser vers celui-ci avant de me retourner vers Slavin. Je ris silencieusement alors qu’il n’y croit pas ses yeux que je me cache réellement la poitrine puis je prend place sur le matelas, frissonnant en sentant l’huile froide sur mon dos. Heureusement que les mains de Slavin sont chaudes, cela compense. Je soupire, parce que franchement, cela me fait un bien fou. Il est doué, y’a pas à dire, même si je ne prendrai pas le soin de le lui faire savoir. Puis de toute façon, nous sommes beaucoup trop concentré à dévoiler une partie de nous-même à l’autre. Et pas simplement de dire qu’elle est notre boulot et qu’est-ce qu’on aime manger au petit déjeuner. Non, c’est beaucoup plus que ça. Et alors que je lui avoue ne pas être fière de mon comportement, je me dis qu’il serait temps de mettre fin à toute cette comédie. Soit de partir de la pièce et de le planter là, sans remord, ou de simplement me retourner, l’embrasser, profiter de son corps et s’envoyer en l’air. Pourtant, la curiosité m'amène à lui poser de nouvelles questions. Je veux en savoir plus. Et il répond à ma demande avec toujours autant de franchise. En l’écoutant, je me demande ce qu’il a bien pu faire à ses parents. Je poserais bien la question là, maintenant. C’est qu’il est entrain de se livrer un peu trop à moi. Je ne sais pas si je suis la bonne personne pour autant de confidence. Puis, je le maudit intérieurement, parce que maintenant, je vais me sentir obligé d’être encore plus franche de mon côté aussi. Mais après tout, c’est moi qui ait voulu m’aventurer sur un terrain aussi glissant. Je reste silencieuse, écoutant maintenant la question qui lui brûle les lèvres. Si j’ai toujours été comme ça. Et le ça, ici, représente en quelque sorte tous les traits de ma personnalité qu’il prend soin d’énumérer un à un. C’est une description de ma personne qu’il est entrain de faire là. « Oui, d’une certaine manière, j’ai toujours été comme ça. Mais oui, un événement, enfin, ce n’est pas vraiment un événement, mais quelque chose à renforcer ces caractéristiques chez moi. Si certaines personnes agissent ainsi pour se protéger, pour ne pas risquer de ce faire mal, moi j’agis de la sorte par choix. Parce que j’aime être comme ça. » dis-je en prenant une pause, pesant mes mots, fermant les yeux alors que ses mains parcouraient mon dos merveilleusement. « Je pourrais peut-être être différente, je pourrais peut-être même être gentille. Le genre de fille avec qui tout le monde à envie d’être amie. Je peux le faire, si j’en ai envie. Mais faire preuve d’indifférence et ne rien montrer de moi me permet aussi d’avoir un peu plus le contrôle sur mes actes. Alors, c’est peut-être une bonne chose que cela soit arrivé... » dis-je, plus pour me convaincre que lui-même. Mais je sais que c’est faux. Non, pour cette dernière partie, je n’ai pas dit la vérité. Ce n’est pas une bonne chose, cela n’a jamais été une bonne chose et cela ne le sera jamais. Je prend une grande respiration, parce que cela me met dans un état incroyable. Puis, alors que ses mains s’activent sur mon dos, je met fin à ce massage en me retournant sous son corps pour me retrouver face à lui. J’aimerais qu’il ne remarque pas à quel point sa dernière question m’a troublé, mais je crois que c’est impossible, vu l’échange qu’il y a dans nos regard à l’instant. Nous nous fixons, je ne prend pas la parole, laissant les secondes s’écrouler. « Tu ne crois pas que participer à une émission de télé-réalité n’est pas la meilleure solution pour ne pas risquer de blesser ta famille ? » demandais-je finalement, reprenant une expression neutre sur les traits de mon visage. Je ne le juge pas, je ne fais qu’émettre mon opinion, d’une certaine manière.

Y'a un hic, un truc qui ne sonne pas clair dans sa remarque, j'sais pas ce que c'est mais ça coince quelque part. C'est sans doute mon affirmation, j'aurais pas dû, elle doit penser que je l'ai cerné, et elle ne doit sûrement pas apprécier. Merde, quel con ! Bon, j'relève pas, j'dis, rien, contente toi de sourire Slavin, ce serait grandement suffisant. Y'a sa remarque sur James, le technicien qui a le don de déclencher un rire peu discret mais carrément franc. Balayant au passage toutes mes inquiétudes concernant ma petite bourde.« T'es pas flatté ? J'comprends pas, j'serais carrément flatté que James, 45 ans, divorcé se branle en me regardant sous la douche. » J'dis ça d'un air totalement détaché mais j'imagine qu'elle a saisi que je plaisante, parce que non, je ne serais clairement pas flatté. J'ai rien contre les gay qu'on se le dise, au contraire, j'ai même un couple d'ami très proche qui est gay, même que l'un des deux m'a carrément fait des avances à plusieurs reprises, mais bon, j'aime pas trop l'idée qu'un type se branle en pensant à moi. J'sais pas, ce serait trop glauque, ouais glauque c'est ça. Ah j'en ai des frissons tiens. Mais heureusement, le corps de London me ramène à la raison, et me concentrer sur le massage me fait carrément oublier les images qui me passaient par la tête. Les confessions laissent place à un peu plus de sérieux, ça change et quelque part c'est pas désagréable, j'ai l'impression qu'une part de confiance s'instaure doucement. J'sais pas, je me fais sûrement des idées, parce qu'en réalité, on dit toujours qu'il est plus facile de se confier à un inconnu puisque son jugement est moins susceptible de nous blesser. Ouais j'sais pas. En tout cas, tout ce que j'sais c'est que je me confie à elle avec une facilité déconcertante et qu'elle ne semble éprouver aucun mal à se livrer elle même. En plus de cela, je la sens sincère ça relève presque de l'exploit. Je bois ses paroles, tout en m'appliquant dans mon geste, avec une certaine agilité mêlée à une certaine dose de tendresse, sûrement à cause des confessions, ouais sûrement. Bizarrement, la deuxième partie de sa confession, m'interpelle plus que la première. J'ai envie de commenter, j'ai envie de donner mon avis parce que j'suis pas d'accord. Mais ça ne fait pas parti du plan alors je m'abstiens, c'est dur mais je m'abstiens tout de même. Je lève les mains lorsque je la sens se retourner sous moi, je me redresse même légèrement pour lui faciliter la tâche. Et bizarrement, mes yeux ne se précipitent pas sur sa poitrine qu'elle offre pourtant à ma vue, non. J'accroche son regard, tellement différent de d'habitude que s'en est troublant. Je lui offre un sourire totalement sincère tandis que je frotte mes mains sur mon jeans pour essuyer l'huile que j'étale sur mes fesses, mais peu importe, j'vais l'enlever dans pas très longtemps. « J'sais pas de quelle "famille" tu parles. Si tu évoques mes parents, y'a très peu de chances, de toute façon ils sont loin, ils ne captent pas l'émission et de toute façon, ils n'ont même pas la télé. Et puis sincèrement je m'en fiche totalement. Ils m'ont carrément prouvé que je ne pouvais rien faire pour me rattraper, alors à quoi bon s'entêter. » J'hausse les épaules, j'sais pas trop quoi faire de mes mains alors je me mets à effleurer son ventre, innocemment. Avant de poursuivre. « Quant à ma vraie famille. Mes enfants sont bien trop petits, et quand bien même. Non, ce que je peux craindre à la limite c'est quelqu'un me médise face à ma fille à son école mais j'pense que ça devrait aller. Et puis leur mère, non aucun risque, elle me connait suffisamment et depuis suffisamment longtemps pour ne pas se préoccuper de ce qu'elle peut voir, ni de ce que l'on peut lui dire. J'suis un peu connu sur Paris, elle a l'habitude, et ma réputation n'est définitivement plus à faire. » Et Dieu sait qu'elle en avait entendu de belles histoires à mon sujet, si bien que ça me fait doucement sourire. Elle en a du courage mine de rien. Et puis je reporte mon attention sur la jeune femme, je capture à nouveau son regard. « On peut arrêter là avec les questions gênantes si tu veux. » C'est ma manière carrément délicate de lui dire que j'ai compris que je l'avais quelque peu déranger, et là, y'a deux cas de figures. Soit je l'ai vexé et elle n'apprécie pas ma proposition et là, je crains le pire, ou alors elle continue de faire la dure et décide de poursuivre. Ou alors, je me plante carrément, et j'sais pas du tout où tout ceci nous mènera.

Il est évident que je suis flattée qu’un pauvre loser comme ce cher James, aussi fictif qu’il soit, puisse se branler devant mes images tout au long de cette aventure. C’est tellement valorisant. Moi, je fais Fake Lover seulement pour ça, en fait. Bon, c’est carrément dégueulasse. En fait, ça sonne comme une actrice pornographique qui recherche a tout prit de l’attention. C’est pathétique et c’est loin de me ressembler. Même si à la première vu, c’est peut-être ce que pense les gens de moi. Qu’ils le pensent, ils auront simplement tords. Ce moment de légèrement est cependant notre dernier pour le moment, puisque les confidences entrainent une tout autre sorte d’atmosphère. En fait, c’est étrange, de se confier à lui de la sorte. Je ne sais pas pourquoi je le fais. Parce que oui j’ai proposé de nous poser des questions, mais rien ne me poussait à faire preuve d’une aussi grande franchise. Je ne laisse habituellement rien voir de ma personnalité et je m’arrange pour répondre des trucs évasifs, qui finalement ne veulent rien dire. Ce n’est pas ce que je fais en ce moment même. C’est loin de ça même. Et alors, lorsque je me décide de me retourner pour lui faire face, c’est comme si une partie de moi-même voulait qu’il comprenne la vérité derrière mes paroles. Et alors que nous restons là, à nous observer, le silence planant dans la pièce sombre, en mon fort intérieur, je me dis que cette personne, lui, ne m’apportera rien de bon. Que ce qui se développe entre nous n’a pas lieu d’être et qu’à la base, il n’est qu’une personne que j’avais dans ma mire, un homme avec qui je voulais jouer. Certes, le jeu est encore présent, mais il a simplement prit une tournure différente. Une tournure que je n’apprécie pas. Mais non, il n’est aucunement question que je prenne la fuite dans tout ça, comme j’y ai pensé il y a de cela quelques minutes. C’est pourquoi je poursuis, en lui posant une question qui ressort plus comme une remarque. Je l’écoute à nouveau, et je comprend donc qu’il n’a pas vraiment peur des impacts qu’auront une telle émission de télé-réalité sur sa vie à l’extérieur, enfin, pour l’instant. C’est une bonne chose, pour lui, parce que sinon, je ne verrais pas très bien ce qu’il serait entrain de faire ici. Ses mains s’attarde sur mon ventre et je ne vais pas protester de ce geste. « On peut arrêter là avec les questions gênantes si tu veux. » Pourquoi ? Est-ce que j’ai l’air d’être sur le point de chialer ? Je sais qu’il n’a pas dit ça dans cette intention, mais ce genre de réplique m’agresse quelque peu. « J’ai l’air d’être gênée ? » demandais-je plus froidement que notre échange précédent, mon regard démontrant mon agacement. Je soupire, parce que je sais qu’il a bien vu ce qui se cachait dans mes yeux. Mes mains glissent à leurs tour contre le ventre du jeune homme, sous son t-shirt pour venir le lui retirer. Je me sentais un peu seule, nue. Et puis maintenant que je lui faisais face, j’avais le droit de caresser sa peau, moi aussi. « Ne pense pas me connaître par ce que je viens de t’avouer Slavin. Comme je ne pense pas tout savoir de toi par ces réponses que tu viens de me donner. » dis-je avant de marquer une pause, mes mains s’attardant doucement sur sa peau. « Mais je dois avouer que je pensais peut-être me désintéresser de toi, une fois que nous aurions couché ensemble... Et ce n’est pas le cas. » Voilà une nouvelle révélation. Je les enchaîne en sa compagnie, on dirait bien. Qu’il le prenne comme il le veut, qu’il interprète cela à ça manière, je n’allais pas en dire plus à ce sujet, à moins qu’il ne pose des questions pertinentes. Là encore, pas gagner que je change d’avis. Ça nous mène à quoi tout ça, à la fin ? « Pourquoi tu t’intéresses à moi, toi ? » Parce que s’il est là, c’est qu’il a un certain intérêt. Je veux connaître son motif, ce qui l’amène à venir passer du temps avec moi. Sa réponse peut être négative, je ne m’attend en rien à une déclaration. C'est de la curiosité. Je relève légèrement mon corps pour aller déposer mes lèvres contre son cou, une nouvelle décharge électrique me gagnant, comme la dernière fois dans les toilettes.