Avoir un petit creux en pleine nuit, c'était classique, je vous l'accorde. Mais avoir un petit creux dans un endroit où il y a des dizaines de pièces différentes et où vous venez à peine d'arriver, franchement, c'est la galère. Pourtant, je préférais me perdre à l'intérieur de cette villa que d'ignorer l'appel de mon ventre, je mourrais de faim et j'allais tout faire pour que ce ne soit plus le cas. Marchant doucement hors de la chambre en essayant de ne réveiller personne, je déambulais tel un fantôme à travers les pièces de la maison jusqu'à ce que je tombe par hasard dans la cuisine, je me rendis donc directement au cellier où se trouvait plusieurs friandises au goût qu'on disait de délicieux. Face à autant de choix, je ne savais pas trop quoi choisir, puis alors que je continuais de fouiller à travers les étagères après le bonbon ou le gâteau qui me plairait le plus, le bruit de la porte du cellier se fit entendre, signe que quelqu'un venait d'entrer, je releva ma tête curieuse, mais je fus trop rapide, car je me pris l'une des planches de l'étagère à l'arrière du crâne. « Bordel de crotte. » sifflais-je entre mes dents, alors que j'attrapais l'arrière de ma tête, grimacant de douleur, oubliant la venue d'un candidat dans le cellier.

Featuring Ambrosia

Ambrosia était partie se fumer une petite cigarette, il lui fallait sa petite dose de nicotine avant d'aller se coucher, elle comptait remonter lorsqu'elle vit une silhouette apparait et disparaître, se demandant si c'était une allucination la jeune femme ne bougea pas, puis, pour en avoir le coeur net, elle décida de se rendre dans le cellier. Ambrosia se dirigea à pas de loup vers celui-ci et ouvrit la porte, qui grinça, et elle apperçut une candidate bien absorbée dans la contemplation de bonbon et autres. Elle se cogna d'ailleurs la tête en s'appercevant de la présence d'Ambrosia. « Quel juron violent. » lâcha la candidate espagnole avant de s'approcher de l'autre candidate. « Tout va bien, tu n'es pas mourante ? » s'inquièta la brune pour lablonde dont elle ne connaissait pas encore le prénom mais cela ne saurait tarder.

Sur le coup, ça faisait vachement mal. J'avais l'impression que ma tête était une cloche et qu'on venait de la faire sonner et ça n'était avec douceur, enfin plus le temps avançait, moins je souffrais. L'insulte que j'avais lancé en l'air fut rattrapé par la personne qui était rentré dans le cellier. Je tourna la tête vers la brune qui venait de faire irruption dans la pièce. Je la regarda avec un demi-sourire, puisque la douleur était encore là, mais sa remarque me fit rire quand même. C'est vrai que ce n'était pas la pire insulte qu'on est déjà entendue un jour sur terre, mais disons que je n'étais pas trop le genre de fille à insulter les gens et encore moins insulter une étagère qui n'avait rien fait vraiment. « Très classe, je sais. » lui répondis-je en continuant de frotter l'arrière de ma tête, avant de ramener mes mains devant moi, alors qu'elle me demandait si je n'étais pas mourante. « Sauf si tu es Melinda Gordon et que tu vois les fantômes, je crois que je suis toujours en vie. » lui répondis-je, avec humour, bien que si son secret était de voir les morts, j'aurais du soucis à me faire, puis retrouvant peu à peu le sourire, j'eus la bonne idée de me présenter. « Je suis Marley. » lui dis-je, le plus simplement possible.

Au moins l'intervention d'Ambrosia eut le don de faire sourire la jeune blonde, c'était déjà ça. L'espagnole avait l'agréable habitude de dédramatiser la situation, c'était une qualité qui pouvait vraiment servir. La brune s'approcha encore de la blonde, elle était désormais à un mètre de la jeune femme, et lui adressa un petit sourire désolé pour lui avaoir fait peur, et donc d'avoir involontairement provoqué sa blessure à la tête. Puis la candidate fit un allusion à une série télé, ce qui fit rire Ambrosia. « Non je ne suis pas elle, enfin pas que je sache du moins..Heureusement que tu es toujours en vie, j'aurai eu ta mort sur la conscience, ça aurait été horrible. » dit-elle naturellement. Elle s'appellait Marley, ah Ambrosia aurait pu la confondre avec Riley, deux prénoms qui se ressemblaient et deux blondinettes. « Et moi Ambrosia. » se présenta t-elle en souriant.

Dire que j'étais venue en toute innocence pour manger des bonbons, c'était vraiment pas de chance. Au moins la jeune femme face à moi me fit comprendre que je n'étais pas morte, vu qu'elle n'était pas Mélinda Gordon et tant mieux d'ailleurs, je me voyais pas hanter cette maison et puis ma petite Daleesha m'aurait vraiment trop manqué sur ce coup-là. « En plus tu aurais eu du mal à cacher le corps, vu le nombre de caméra dans cette émission. » lui dis-je, faisant un peu d'humour, après tout, c'était pas la mort non plus, puis après m'être présenté, elle fit de même et là, comme avec tout le monde, j'allais avoir du mal à retenir son nom, j'avais donc besoin d'un mémo technique, d'ailleurs je me mis à penser tout haut. « Ambrosia, ça me fait penser à Ambroise. Et Ambroise ça me fait penser à Framboise et c'est bon ça la framboise, non ? Enfin je pense. » chuchotais-je, me posant des questions inutiles et pourtant juger comme existentielles pour moi.

La blonde continua sur le sujet de Mélinda, lui répondant qu'il lui sera difficile de cacher son corps de toute façon, c'était pas faux. La brunette porta sa main à son main, semblant réfléchir. « Je crois que je cacherai ton corps dans la machine à laver, mais d'abord faudrait que je le traine jusque là, et vu que j'ai pas de force faudrait qu'un autre des candidats soit mon complice, je me demande qui je choissirai pour m'aider.. » formula t-elle à voix haute, presque pensive. Soudaine Marley fit une remarque sur son prénom, Ambrosia et framboise, on ne l'avait jamais faite celle-là, il faut un début à tout apparement. « Oui, c'est bon la framboise, mais ça coûte cher. » débita la jeune femme, la dernière remarque semblait pas vraiment concorder avec la conversation, mais peu importe. Ambrosia se rapprocha des étagères et choisissa un paquet de bonbon, et l'ouvrit provoquant un énorme bruit de plastique/

Les idées macabres de la brunette au nom de framboise me donnait froid dans le dos, je crois bien que s'il y avait bien une façon dont je ne voulais pas mourir, c'était bien à l'intérieur d'une machine à laver. Vous imaginez le temps qu'il faudrait pour me sécher après ? … Enfin là n'était pas la question. « T'en a de l'idée, t'es sûr de ne pas déjà avoir commis de crime auparavant ? » lui demandais-je, devenant assez suspicieuse, au cas où elle me répondrait oui, je me rapprocha un peu de la porte, bien que je me doutais que c'était de l'humour et rien d'autre. Le seul mémo technique que j'avais trouvé pour me souvenir de son nom était la comparaison avec une framboise. Bon j'avoue qu'il y avait mieux, mais c'était le seul truc que j'avais trouvé et la fameuse framboise brune face à moi me parla du prix de celle-ci. Je savais pas vraiment, je crois que je n'avais jamais vraiment goûté à ça. « Alors tu vaux de l'or ? » lui dis-je, encore avec cet humour qui n'appartenait qu'à moi et voyant qu'elle prit quelques choses dans l'étagère, je fis de même, prenant le premier paquet de bonbon qui passait, n'était pas très difficile au niveau du goût, ouvrant avec plus de discrétion le paquet de bonbon au chocolat et à la l'orange, un concept original d'après moi.

Marley lui demanda si elle n'avait pas déjà commis de crime avant, et un sourire se fendit sur le visage de la jolie brune. « Je ne pense pas que la production aurait recruté des meurtriers dans les candidats, quoique..tout est possible..» lança t-elle. Mais rassurez-vous, la jeune femme n'était pas une meurtrière, elle ne pouvait faire de mal à une mouche, alors à un homme ou une femme s'était tout bonnement impensable. Marley eut une reflexion plutôt surprenante « Oui je vaux très très cher. » dit-elle sur un ton taquin, bien sûr elle ne pensait aucun de ses mots, d'ailleurs tout cela n'avait aucun sens. Les deux jeunes femmes étaient toutes les deux armées de leur paquet de bonbons. Ambrosia s'asseya par terre, en tailleur. « Alors alors, raconte-moi Marley, tu fais des études ? Tu as quel âge ? » demanda la jeune femme -confortablement installé sur le sol- en essayant d'en savoir plus sur la blondinette en face d'elle.