pour harvey

Castiell n'a jamais été un très grand sportif, mais il a toujours pris soin de sa santé. Son père était du genre à faire des heures et des heures de sport pour le plaisir de l'effort, et sa mère l'encourageait à en faire de même, prétextant qu'il fallait bien que les deux hommes de sa vie ait au moins un point commun. Ce fut bien le seul d'ailleurs. Ils sont beaucoup trop différents l'un de l'autre pour partager quoique ce soit de plus que quelques heures de courses. Mais Castiell a toujours aimé les sports de combat et les arts martiaux. Bien qu'il ne soit pas un professionnel en la matière, il connait tout de même des techniques de défense, ainsi que d'attaques. Alors, quand l'anglais à trouvé la salle de sport installée dans une salle annexe au salon, le jeune homme a tout de suite penser qu'il faudra aller l'inaugurer. Il se retrouvait donc à taper dans un sac de frappe, y allant même juste avec les mains bandées. Il avait dépassé le stade des gants le jour où un de ses copains l'a mis au défi de frapper dans un rocher à mains nues.

La salle de sport. Il comprenait la place d’une telle installation dans la maison mais doutait sérieusement que beaucoup d’habitants s’en servent. De manière générale, les filles restent assez réfractaires au sport et en vue des carrures des autres habitants, une grande majorité ne fréquentait aucune salle de ce genre. Ce n’était pas à son habitude non plus à vrai dire. Certes, il aimait prendre soin de son corps, trouvait un certain réconfort à pouvoir contrôler jusqu’aux muscles de son propre corps mais n’aimait pas se mélanger. Il préférait courir dans la nature plutôt que sur un tapis, de même pour le vélo et n’avait pas besoin de machines particulière pour s’entretenir, sachant comment rester en forme avec les moyens du bord. Ceci dit, désormais qu’il en avait une à disposition autant l’utiliser, ça lui rappellerait de très anciens souvenirs, pas forcément plaisant mais soit. Il avait passé un ample short ainsi qu’un marcel et poussa la porte de la salle. A son grand étonnement il n’était pas seul, un boxeur en vue de ses mouvements. Il serait bien servi vu le ring qui prenait une place conséquente dans la salle. Il hésita à s’avancer vers lui. Il n’en avait guère envie mais il fallait bien faire quelques efforts d’intégration, le minimum syndical était requis. « Je peux être utile ? » Harvey était bien évidemment très au point dans tous les sports de combat et était un adversaire sérieux. Cependant, si l’autre homme désirait seulement un peu d’eau, il s’en tiendrait là et commencerait seul. « Harvey. » Il indiqua tout de même son prénom, en tous les cas il en aurait besoin, de le retenir pour la suite de l’aventure.

Castiell continuait de frapper dans le sac avec beaucoup de hargne, comme s’il cherchait à extérioriser son ressenti. Toujours très renfermé sur lui même, à faire attention à ne pas blesser les autres mais refusant de se laisser marcher dessus, l’anglais a toujours trouver des moyens comme le sport pour laisser libre court à sa colère et tout le reste. Il se sentait perdu depuis son entrée dans la maison, et il ne savait pas comment le dire, ni même à qui. Alors il gardait tout pour lui. Mais il faut bien qu’à un moment, tout sorte, que ce soit pour son bien, mais aussi pour celui des autres. Castiell s’arrêta de boxer lorsqu’il vit un candidat, avec une forte carrure, l’approcher. Reprenant son souffle, le trentenaire décida de lui répondre, se promettant à lui même d’être plus ouvert.

Castiell, lança-t-il à son tour.

S’éloignant pour prendre la bouteille d’eau qu’il avait ramené, et boire, l’anglais désigna le ring qui prenait une grande partie de la pièce.

Tu préfères le combat libre ou le traditionnel?

Par là, il proposait à ce grand gaillard s’il souhaitait disputé un match de boxe anglais, ou bien quelque chose de plus américanisé.

Harvey était tenté par le combat libre? Soit, combat libre ce sera. Castiell hocha la tête positivement, tout simplement. Il n’aimait pas parlé pour rien dire, surtout pour les pires banalités comme « Ok » et compagnie. De plus, il ne voyait pas quoi ajouter. Alors il décida de se tourner vers le matériel pour s’equiper lui aussi, avant de monter sur l’énorme ring qui prenait presque tout l’espace de la pièce. Harvey lui demanda s’il boxait depuis longtemps et l’anglais haussa les épaules.

Je ne sais plus trop. Mon père était un dingue de sports de combat. J’crois que j’en ai toujours fais.

En effet, son père adorait la boxe. Il avait fait en sorte que son fils sache se défendre. Ses parents, à l’époque de leur voyage, et dés son plus jeune âge, le laissait souvent seul pour sortir ou explorer les environs. Il savait que si quelque chose arrivait, Castiell pourrait ne pas se laisser faire. Paradoxalement, son paternel aurait refusé de savoir que son fils ne savait pas se battre comme une homme. L’anglais se mit en position de défense, ramenant ses avants-bras vers son torse, et était prêt à anticiper chaque coup de son adversaire.

Sinon, la baraque te plait? lança-t-il sur le ton de la conversation.

Rien de plus banal que ça, mais comme il répète souvent, ce n’est pas un grand bavard.