Gourmande de nature, Wendy préférait, tout naturellement, les pièces telles que la cuisine ou, mieux, le cellier. C'était donc d'un pas décidé, mais pourtant bel et bien lent, que la blonde avait entrepris de, qui sait, passer un peu -beaucoup- de temps dans la petite pièce, qui avait été décorée d'une façon tout à fait somptueuse. Pour la première fois de l'aventure -de sa vie!- elle avait retiré ses talons, se laissant ainsi pieds nus sur.. de l'herbe. Synthétique, mais de l'herbe quand même. Et cela soulageait beaucoup ses pieds. Elle se mit en tête de chercher quelque chose à se mettre sous la dent, cherchant incontestablement quelque chose de bon, mais aussi de rapide à manger, histoire qu'elle s'attèle rapidement à un prochain aliment à manger. Ses mains fouillaient l'étagère du haut. Boarf, rien d'intéressant. Elle fit de même, sur les autres étages de l’étagère, avant de tomber sur ce qu'elle aimait le plus. Une plaque de chocolat. Une vulgaire plaque de chocolat, comme on trouvait partout, mais c'était cependant son péché mignon. Elle planqua la plaque dans son décolleté, remit ses talons, puis ouvrit la porte. Et là, le drame. Non, elle n'était pas tombée, ou pire, son talon ne s'était pas cassé. Non. Mais il y avait.. elle. Faye. La garce. Non en fait, elle l'aimait bien. Même si elles s'étaient -sauvagement- engueulées lors du premier prime. « Je t'ai dit que la garderie, c'était de l'autre côté ! » Elle avait toujours une phrase à sortir. Drôle, ou pas d'ailleurs. Elle lui sourit hypocritement avant de sortir de l'embouchure de la porte, sans manquer de la pousser au passage - accidentellement, pensez bien. Elle s'apprêtait à quitter le lieu, mais c'était sans compter la petite brune -sans chewing-gum cette fois- qui lui attrapait le bras, l'empêchant de partir. Roh, qu'est-ce qu'elle voulait, encore. Elle se retourna donc pour se retrouver, encore une fois, en face d'elle. « Bon.. Quoi ? » Elle soupira. Un véritable cauchemar, c'te fille.

Faye s'était couchée tard cette nuit et cela faisait, disons, une une demie heure voir trois-quart d'heure qu'elle était réveillée. Autant dire qu'elle s'était certainement levée la dernière. Enfin, c'était même sûr, en fait. Au vu de l'heure et aussi parce que la demoiselle s'était réveillée il y peu, Faye avait faim. Pendant un long moment, la jeune femme prit la peine de réfléchir. Car honnêtement, elle ne savait pas du tout ce qu'elle allait manger. De plus, elle n'avait pas la tête à faire un truc élaboré. Disons qu'un repas rapide ferait totalement l'affaire. Surtout lorsqu'on voyait l'heure qu'il était. C'est donc pourquoi elle décidé de se rendre dans le cellier. Elle passa alors dans la cuisine où deux/trois candidats étaient présents puis arriva devant la porte du cellier qu'elle poussa. Regardant à l'intérieur de la pièce, quelle ne fût pas sa surprise lorsqu'elle y découvrit sa meilleure amie.. Pardon, sa meilleure ennemie. Enfin, pour le moment. Oui, car depuis la première soirée, Faye ne pouvait décidément pas encadrer cette fille. Disons qu'elle n'avait pas du tout apprécier de se recevoir un chewing-gum dans les cheveux. Encore heureux qu'elle n'avait eu qu'à couper qu'une légère mèche de cheveux et que, par conséquent, cela ne se voyait même pas.
Enfin, la jeune femme entra tout de même dans le cellier, commençant à regarder les étagères. « Je t'ai dit que la garderie, c'était de l'autre côté ! » Faye leva les yeux au ciel. Décidément, la bonde ne savait pas se renouveler. « C'est ton lieu de prédilection, la garderie ou quoi ? Parce que à chaque fois, tu m'en parles donc je me pose des questions. » répondit la jeune femme d'un ton assez sec. Après cela, Wendy lança un sourire hypocrite et s'avançait vers la porte afin de sortir de la pièce. Et bien sûr, au passage, elle ne manqua pas de bousculer Faye. Au final, la blonde ne faisait rien pour arranger les choses. Énervée, Faye lui attrapa alors le bras, l'empêchant de partir. « Bon.. Quoi ? » Faye la fixa pendant quelques secondes avant de répondre. « Non, rien. Laisse tomber, t'en vaux pas la peine, casse-toi. » répondit finalement la jeune femme avant de baisser légèrement les yeux. « Ah, au fait, je sais pas ce que t'as planqué dans ton décolleté mais c'est franchement pathétique. » termina enfin par dire la brune avant de se retourner vers les étagères. Oui, parce que soyons honnêtes, quoi que ce soit qu'elle avait pu mettre dans son décolleté, c'était.. voyant. Et pour le coup, totalement inutile.

Wendy avait toujours trouvé Faye très belle. Sauf de profil, mais ça c'était une autre histoire, pas vrai. Non en fait, elle l'aimait bien, la petite Faye. La blonde se doutait bien que ceci n'était pas réciproque, à son plus grand damne, n'est-ce pas. Cherchant désespérément des arguments, la brune avait du oublier ce pour quoi elle était venue près du cellier. À part faire chier Wendy, non, rien. À croire qu'elle ne pouvait vivre sans elle, erhm. Baillant tout en écoutant sans grand intérêt les paroles de la demoiselle, elle se demandait si, un jour, elle allait enfin dire quelque chose d'intéressant. Histoire qu'elles aient toutes les deux une vraie conversation, car on ne pouvait pas dire, qu'entre elles, il y ait déjà une discussion sans noms d'oiseaux. « Roh, ça y est, la petite se révolte. » fit-elle, un léger sourire hypocrite collé sur la tronche. Les faux sourires, avec Faye, bizarrement, ça valsait tout seul. Charmant. Bien sur la jeune femme n'allait pas s'arrêter là, puisqu'elle attrapa, au passage, le bras de Wendy alors que celle-ci avait décidé de quitter la pièce, et de rester loin de ces histoires stupides avec sa colocataire. Sa réplique la fit marrer de rire. « T'es adorable. » dit-elle avant de souffler sur sa main, mimant ainsi un bisou, par pure provocation. C'était vraiment une gué-guerre de gamines, c'était terriblement affligeant et, bien sur, tout ceci n'était l'entière faute de la jeune Faye. Bah oui. Pourquoi avait-elle prit le chou à la blonde alors qu'elle s'attaquait uniquement à Castiell ? C'était tellement débile. La plaquette de chocolat lui grattait légèrement la peau alors que, justement, sa colocataire lui en parlait. Pathétique ? Elle ne s'était visiblement pas regardée. « T'en veux ? » Lui demanda t-elle, assez gentiment, retirant effectivement la plaquette de son décolleté. Comme pour jouer sur la provocation, elle poussa légèrement son épaule avec son autre main, accompagnée d'un sourire étiré jusqu'aux oreilles. « Roh allez Faye, on est deux garces, on va pas se battre ! » Elle roula les yeux, une fois, deux fois. Elle avait tellement raison, en plus. Elles se comportaient comme des gamines pourries gâtées, et ça, c'était pathétique.